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Festival La P’Art Belle : Quand la musique s’accorde avec la transition écologique

Le festival La P’Art Belle revient vendredi 8 et samedi 9 septembre pour une quatrième édition, cette fois-ci au Théâtre de Verdure de Séné (56), sur les bords du Golfe du Morbihan. Petite jauge, réduction de l’empreinte carbone, artistes « découvertes », ateliers, tables-rondes…tout est fait pour faire de l’événement un moment convivial et familial à taille humaine, durant lequel on se divertit et on réfléchit sur les transitions écologiques.

Vous en avez marre des festivals mastodontes, avec des dizaines de milliers de personnes réunies dans une prairie ? Vous souhaitez pouvoir vous retrouver plus près des artistes ? Vous vous posez des questions sur l’impact environnemental de ces événements géants ? L’alternative à ce modèle qui semble avoir trouvé ces limites se trouve dans le Morbihan : le festival la P’Art Belle.

Depuis août 2019, ce « micro-festival », dont la jauge est limitée à 1000 personnes par jour, vise à sensibiliser le public de façon ludique et artistique aux enjeux environnementaux. D’abord organisé sur la presqu’île de Rhuys, à Sarzeau, au domaine de Kerlevenan, il déménage pour cette édition 2023 dans un autre écrin végétal, celui du Théâtre de Verdure de Séné, sur les bords du Golfe du Morbihan. L’événement, avec sa petite jauge, est engagé depuis le début dans une démarche environnementale : utilisation d’un système son solaire, restauration en circuit court, signature de la charte « Drastic on plastic », opération « ramène tes couverts », utilisation du réemploi…

Au programme encore cette année, de la musique, des tables-rondes, des rencontres, des ateliers…

On pourra ainsi retrouver vendredi une table-ronde « Dialogue intergénérationnel enthousiasmant et engagé en faveur de l’océan » avec les associations La P’Art Belle et BioDiverTissons, et Laurent Labeyrie, Professeur invité Université Bretagne Sud-LGO, Ancien membre du GIEC, Professeur honoraire Institut Universitaire de France et Institut Pierre Simon Laplace Membre du Haut Conseil Breton pour le Climat et des conseils scientifique des PNR Golfe du Morbihan et Projet de Parc Rance-Emeraude‍, Mia Lemeau-Ly-Cuong : Lycéenne au sein de l’établissement Alain René Lesage en option sciences de la mer / ancienne éco-déléguée du Collège Gilles-Gahinet à Arradon., Sullian Masse : Étudiant BPJEPS « Education à l’Environnement et au Développement Durable » au sein de l’association Les Glénans, Charlotte Nirma : Astrolabe Expeditions, Coordinatrice de projets de recherches, et Annaïg Le Port : Directrice de la Maison de la Mer / Médiatrice scientifique. Le même jour, des « Ateliers de l’imaginaire » seront aussi proposés, avec la Fresque de la Renaissance Ecologique, la Fresque de la Biodiversité, et un Bar à Eau.

Côté musique, on retrouvera les concerts de Sandra Nkaké, Victor Solf, et Macadam Crocodile.

Le Samedi, une table-ronde sera consacrée aux Aventurier.e.s de l’écologie, avec Anaëlle MAROT, aventurière projet AZUR, Nicolas VANDENELSKEN, aventurier Rand’eau Raid GR® 34, Lili SEBESI, Olympienne, finaliste en 49erFX au Jeux de Tokyo 2021 et membre du collectif La Vague, et Paul METAILLER, aventurier de Pogui Surf un voyage à vélo engagé de la Bretagne au Portugal.

Au menu aussi, les « Ateliers de l’imaginaire », avec au programme une balade contée familiale, des ateliers sérigraphie, jouets buissonniers, céramique, textile et eau, bar à eau, une animation « Bienvenue en 2100 sur l’île de Séné », une balade découverte de Séné animée par les bénévoles de la Coop des Vénètes (supermarché coopératif de Vannes), le vélo-smoothie des Cuisiniers Solidaires et le camion-laboratoire des Petits Débrouillards. Le « Cabaret Cyclette », manège entrainé par un vélo, sera aussi présent. On pourra également assister au spectacle de « musique verte » de Jean-Yves Bardoul « Normalement, ça marche », et à une dégustation de vin nature animée.

Concernant les concerts, sont programmés ce samedi Mychelle, « Résistances Poétiques » de Cyril Dion et Sébastien Hoog, et « Le RDV du Tout Le Monde ».

Tout le week-end, le Capitaine Stuppyd, alias Anthony Serazin de la Compagnie Orange Givrée, sera présent et ira à la rencontre du public. Et le café-librairie « Marée-Pages » proposera une « librairie éphémère », avec rencontres et dédicaces, là aussi sur les deux jours.

 

Le programme détaillé et la billetterie sont ici : https://www.lapartbelle.bzh/

A lire aussi, notre portrait de Louise Robert, fondatrice de la P’Art Belle : http://www.eco-bretons.info/portrait-de-femme-n8-louise-robert-lexploratrice-de-la-transition/

 




Avec Nerzh Nevez, libérez les énergies pour devenir autonome

Adeptes du DIY, participez aux stages organisés par Nerzh Nevez ! Au programme, fabrication de butaphone avec une bouteille de gaz, de Rocket Stove (réchaud à bois) ou encore d’éolienne domestique de type Pigott en collectif.

Apprendre à fabriquer une éolienne domestique de type Pigott ? Un « Rocket Stove » (foyer à bois efficient) ? Un « butaphone » (instrument de musique à partir de bouteilles de gaz recyclées) ? C’est possible grâce à Nerzh Nevez ( « Forces Nouvelles » en breton). Cette auto-entreprise bretonne propose toute l’année des stages, dont l’objectif est « d’apprendre en faisant », explique Laurent Aubertin, le fondateur de la structure. Ce passionné d’autonomie énergétique organise ainsi de nombreuses formations dans des lieux de transitions écologique, comme par exemple à l’Ecocentre du Tregor, ou encore au Bois du Barde à Mellionnec. Il intervient également en tant que formateur pour certaines entreprises, ou encore à la demande chez des particuliers, pour des chantiers participatifs pour fabriquer une éolienne par exemple.

Eolienne, butaphone et Rocket Stove. Credit photos : Nerzh Nevez

En suivant un des stages proposé, chacun peut repartir avec un objet qu’il a fabriqué. Mais également apprendre, découvrir, ou perfectionner des techniques qui pourront être utiles pour devenir plus autonome. C’est le cas notamment lors des sessions de maintenance d’éolienne Pigott, qui ont lieu chez des particuliers qui en possèdent une. « Cela permet aux personnes intéressées de venir sur place voir comment ça se passe, et trouver réponses à des questions sur le bruit, les relations de voisinage, l’entretien de l’éolienne… », précise Laurent Aubertin. Les sessions sont accessibles à tous, moyennant finances : comptez par exemple 140 euros pour un stage de deux jours autour du butaphone (que vous emporterez à la fin, le matériel est fourni), ou encore 350 euros pour quatre jours de fabrication de Rocket Stove. « Le public qui participe est très varié : on a par exemple des parents qui font l’école à la maison et qui viennent avec leurs jeunes enfants, des artisans qui veulent se former aux énergies renouvelables, des bricoleurs qui veulent souder, des personnes intéressées par l’objet en lui-même…et les femmes sont largement représentées ! », note Laurent.

Plus d’infos et programme des stages sur le site de Nerzh Nevez : http://www.re-cycle-age.com/SiteNN/




Bernard Jouan : «  La Bretagne devrait s’inspirer de ce qu’elle sait des Suds pour se remettre en question »

Cela fait un demi-siècle que Bernard Jouan, agronome breton, s’investit dans la solidarité internationale. L’aventure a débuté en 1965 lorsque Bernard, incité par sa femme Marie-Pascale, a monté un dossier de coopérant au lieu de s’engager dans l’armée. C’est au Niger que Bernard a été envoyé et c’était là ses premiers pas sur la terre africaine. Durant deux ans, il a participé à une mission d’agro-développement local, avec le CIRAD (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le développement), au cours duquel il a, en plus de son activité de recherche-développement, réalisé un inventaire des maladies qui affectent le mil et le sorgho.

 

Des compétences professionnelles au service de la coopération internationale

 

De retour en France, Bernard s’installe à Pacé, commune située au nord de Rennes, avec sa famille et reprend son travail à l’INRA. Arrivé dans l’institut en tant qu’agent contractuel scientifique, il a, avec son équipe, accueilli dans son laboratoire des étudiants et doctorants des quatre coins du monde tout au long de sa carrière qu’il termine en tant que directeur de recherches de 1ère classe. « Je me suis porté tuteur de thèse pour de nombreux étudiants étrangers, surtout africains. », rapporte Bernard. La pathologie végétale, il en a fait sa spécialité : d’abord sur la Betterave, puis sur la Pomme de terre. Ce tubercule, originaire d’Amérique du Sud et cultivé en Europe depuis le début du XVIIème siècle, est très peu gourmand en eau (50 litres pour un kilogramme produit) et possède d’excellentes qualités nutritives (notamment riche en amidon). L’agronome y a vu alors un formidable potentiel dans la lutte contre la faim par l’auto-suffisance alimentaire : « La Pomme de terre avait déjà fait ses preuves en sauvant la France de la famine vers la fin du XVIIIème siècle. », rappelle-t-il. Bernard s’investit alors dans de nombreuses associations de solidarité internationale, notamment sur des actions au Sahel et propose aux étudiants, agronomes et paysans de travailler au développement de la filière Pomme de terre. Les connaissances croissantes qu’il a tiré de ses travaux à l’INRA lui ont permis d’améliorer continuellement l’implantation et la production du tubercule. En 1984, il entre dans le conseil d’administration de l’AERP (Association Européenne pour la Recherche sur la Pomme de terre) qu’il présidera de 1990 à 1993.

 

De l’engagement associatif local à la solidarité internationale

 

Dès son arrivée à Pacé, Bernard s’est investi dans la vie associative de la commune et a participé avec d’autres bénévoles à la vie de la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture), où il animait un club nature. En dehors de la commune, il a rejoint plusieurs associations de solidarité internationale et s’est engagé tout particulièrement dans la création de la délégation Bretagne d’Agro Sans Frontière (ASF). « C’est arrivé un peu par hasard, explique Bernard, j’assistais à une réunion d’agronomie lorsqu’un ancien collègue m’a proposé de créer une délégation bretonne pour l’association ASF ». Entre 1983 et 1984, une période de forte sécheresse frappe le Mali et les conséquences sur la production agricole engendrent une grave famine. L’agronome s’implique alors dans l’intervention au Mali que conduit le département de l’Ille-et-Vilaine et dont donnera suite l’AIVM (Association de jumelage Intercommunal entre l’Ille-et-Vilaine et la région malienne de Mopti). Cinq ans plus tard, il fait partie de la municipalité, qui à l’initiative du maire de l’époque (F. Vénien) décide du jumelage de Pacé avec Konna (grande commune rurale de la région de Mopti). Bernard a présidé la CASI-Bretagne (Coordination des Associations de Solidarité Internationale en Bretagne) de 2010 à 2013 et est aujourd’hui membre d’une vingtaine d’associations bretonnes de solidarité internationale.

 
« On parle de solidarité internationale mais nous devrions plutôt parler d’échange international »

 

Pour Bernard, la solidarité internationale ne se traduit pas par un apport unilatéral : « On apporte des savoir-faire qui soutiennent le développement humain. La situation là-bas serait-elle pire si on y allait pas ? Pas sûr… Mais on s’enrichit beaucoup de ce qu’on apprend là-bas. Les populations du Nord s’enrichissent en expériences professionnelles et humaines. Un voyage touristique n’apporterait pas cela. C’est grâce à cela aussi qu’on réfléchit sur notre façon de vivre, qu’on remet en question notre agriculture. Cet engagement nous permet donc de voir les problèmes du monde dans une autre dimension. Certains partis politiques nous accusent d’utiliser l’argent public des Français pour rien. Mais ils ne prennent pas la question dans le bon sens. On ne devrait pas parler de solidarité internationale mais d’échange international. » Si l’expérience en solidarité internationale permet à ses acteurs d’intégrer cet aspect, il n’est pas pour autant compris de tous : « Il y a un décalage entre le monde citoyen et politique. Les élus n’affichent que rarement la solidarité internationale dans leurs priorités. Pour eux, la solidarité doit toujours être locale. Aussi, les citoyens ne sont pas vraiment demandeurs malheureusement. Et puis d’une façon générale, pour le politique, la question du développement humain n’est jamais la préoccupation, ici comme là-bas. Beaucoup de décideurs du sud sont formés à la politique occidentale. Les questions d’autonomie et d’agriculture locale sont abandonnées. C’est aussi ce vers quoi tend le libre-échange international. », observe Bernard.

 

Selon vous, que serait une Bretagne durable?

« On ne peut pas dire que tout ce qui a été fait en matière de développement en Bretagne soit mauvais. Après la seconde guerre mondiale, les gens avaient peu de moyens et s’il n’y avait pas eu de développement la situation n’aurait pas évolué. En Bretagne, le développement humain a été mis en avant par divers organismes. Mais le développement a été très rapide et le contrôle de l’évolution nous a échappé. Je pense, par exemple, aux pesticides et à la destruction du bocage. Il faut dire aussi que la pression des commerciaux sur les agriculteurs a été énorme. C’est pourquoi nous devons insister pour que les acteurs du développement choisissent leur développement en connaissance de cause. Donc, pour construire une Bretagne durable, il nous faut d’abord reconnaître ce qui a été fait de bon et ce qui a été fait de mauvais. Il s’agira ensuite de trouver des organisations qui reprennent ce qui a été fait de bon pour le mettre en avant. Je pense que pour opérer ces changements, la Bretagne devrait s’inspirer de ce qu’elle connaît des Suds pour se remettre en question, individuellement et collectivement. »




A Morlaix, une soirée autour de la mobilité et du vélo à la Virgule Verte

Mai, c’est le mois du vélo. Le mardi 7, rendez-vous était donné à la Virgule à Morlaix, pour une « Virgule Verte » autour des mobilités, par la ville de Morlaix et Morlaix Communauté. L’occasion de visionner le film « Virage vers le futur » et d’échanger autour les alternatives au tout voiture, et bien entendu parler des trajets du quotidien en vélo.

«Comment se passer de sa voiture en zone rurale ? ». Voilà la question à laquelle les habitant.e.s de Morlaix Communauté étaient invité.e.s à venir réfléchir le 7 mai, lors d’une « Virgule Verte », organisé par la Ville de Morlaix, en compagnie du service mobilité de Morlaix Communauté. Une interrogation de plus en plus cruciale, quand on sait que dans les campagnes, le recours à la voiture engendre pas moins de 40% des émissions de gaz à effet de serre des habitant.e.s de ces territoires. Loin des centres urbains et de leurs transports en commun et de la proximité des services, difficile de se déplacer dans notre sacro-sainte automobile lorsqu’on habite en zone rurale. Pourtant, des solutions existent, certaines initiatives innovantes se mettent en place. C’est le cas par exemple dans l’Aveyron, département mis à l’honneur dans le documentaire « Virage vers le futur », diffusé en amont des échanges lors de cette Virgule Verte.

« On est dans un quotidien où il faut accéder à tout très vite »

Ce film, impulsé par six associations locales, a été réalisé par « Les Utopiens », alias Samantha Duris et Olivier Perrot. Il propose un état des lieux de la question de la mobilité en zone rurale, et met en lumières des solutions alternatives pour se déplacer sans voiture, en limitant l’impact carbone et le recours aux énergies fossiles. On découvre ainsi le fonctionnement de « Rézo Pouce », un service d’autostop organisé avec des points de prise en charge stratégiquement disposés sur le territoire, l’achat en commun d’un véhicule à partager entre plusieurs personnes, l’autopartage avec des réseaux coopératifs tels que Citiz, qui permet de louer une voiture en libre-service pour de courtes durées, le transport à la demande avec des navettes….Le vélo électrique est aussi utilisé, tout comme de nouveaux véhicules plus léger, hybrides, comme le « Veloto », développé à Millau (On pense aussi au Vhéllio dont on vous a déjà parlé sur Eco-Bretons, ndlr…). L’intermodalité n’est pas oubliée, car oui, on peut mixer plusieurs mode de transports alternatifs à la voiture, comme le vélo et la marche par exemple. Des témoignages d’habitant.e.s utilisateur.rice.s viennent enrichir le tout, ainsi que des interventions de chercheurs et chercheuses, comme par exemple Marie Huygue, consultante et formatrice en mobilité. Pour elle, « On est dans un quotidien où il faut accéder à tout très vite. Comment faire pour faire se rendre compte aux gens que nos modes de vie sont basés sur des distances qui sont intenables? ». Se pose là la question de nos comportements de tous les jours, de notre rapport aux temps et à l’espace, de notre consommation et bien sûr de l’aménagement du territoire. Le film pose aussi la question de la volonté politique pour contraindre l’usage de la voiture, dans un monde où nous devons diminuer nos émissions carbones.

Suite à la projection, les échanges avec le public ont porté sur diverses solutions apportées par Morlaix Communauté, comme par exemple la gratuité des transports en commun, la location de vélo électrique, les subventions pour l’achat de vélo, la navette électrique gratuite qui traverse la ville, le développement du covoiturage avec l’association Ehop et la plateforme OuestGo…Les questions du public ont porté sur les aménagements territoriaux liés à la pratique du vélo, notamment concernant les itinéraires pour aller à Plouigneau ou Carantec. « C’est le département qui a la maîtrise d’ouvrage sur le sujet » a souligné Roger Héré, vice-président de Morlaix Communauté à la mobilité. D’autres interrogations ont porté sur le transport des vélos dans les cars, et sur l’accès des personnes à mobilité réduite, des points visiblement à améliorer. La bicyclette était l’un des sujets-phares de la soirée, c’est l’occasion de rappeler qu’à Morlaix, l’association Apav (A Pied et à Vélo) encourage les mobilités douces et l’usage du vélo dans le secteur, que le collectif de « Rideuz in Morlaix » propose régulièrement des balades à vélo réservées aux femmes , et que des « Vélorutions » sont organisées tous les samedis de chaque mois par Ekoloké, pour circuler ensemble en vélo entre Locquénolé, Morlaix et Plouezoc’h. Place à la petite reine !




C’est qui les grenouilles ?

Présentation du label RGE

Initié en 2011, le dispositif RGE, d’abord nommé « Reconnu Grenelle de l’Environnement » puis « Reconnu Garant de l’Environnement », est un label certifiant de la qualification en matière de travaux d’amélioration de la performance énergétique des entreprises. Il est depuis le 1er septembre 2014 devenu obligatoire pour toutes les entreprises souhaitant faire bénéficier à ses clients de l’éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) et du Crédit d’impôt pour la Transition Énergétique (CITE), anciennement appelé Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD), qui permet de se faire rembourser jusqu’à 30% des travaux réalisés.

Les objectifs de ce dispositif sont « d’augmenter le niveau de qualification des entreprises pour la réalisation des travaux de rénovation énergétique et d’orienter l’argent des contribuables vers des professionnels mieux qualifiés, c’est l’éco-conditionnalité. » explique Jean-Louis « l’intention est bonne, mais sa mise en œuvre n’est pas sans poser de questions. »

Le Collectif et ses revendications

Le collectif constitué de professionnels « mais pas seulement, puisque ça concerne tout le monde », est aujourd’hui organisé en association loi de 1901, et elle dénonce un certain nombre de points. En effet, actuellement, l’ADEME dénombre environ 15 000 entreprises RGE et l’objectif a été fixé à 30 000 pour la fin 2014. Un chiffre en augmentation mais le secteur compte près de 370 000 entreprises, « cela va tuer les petits artisans qui n’auront ni le temps, ni les moyens de compléter leur dossier de qualification. » ajoute Jean-Louis.

« Cette qualification purement administrative crée une obligation de moyens qui désavantage les petites entreprises, sans imposer de réelle obligation de résultat. La formation qui s’étale sur 3 jours n’est pas à la hauteur des ambitions affichées et le retour des professionnels n’est pas très bon, elle ne garantit nullement les compétences des entreprises. En même temps, les compétences acquises par des entreprises dont les pratiques étaient déjà performantes en matière de rénovation énergétique ne sont pas prises en compte. » explique-t-il.

L’association dénonce également « l’effet d’aubaine pour les grosses entreprises qui vont monopoliser les travaux et les clients ». Il pose donc cette question : « Quand on sait que les entreprises sont déjà soumises à l’obligation de respecter les réglementations thermiques et les règles de l’art, on est en droit de se demander à qui va vraiment bénéficier le label RGE ? »

Les moyens d’actions

Pour se faire entendre, l’association dispose de plusieurs outils, « dans un premier temps, nous avons déposé un recours en annulation auprès du Conseil d’État et dans un deuxième temps, nous déposerons un référé en suspension toujours auprès du Conseil d’État. » Mais au-delà des actions juridiques, l’association a lancé « une cyberaction, c’est à dire, qu’à chaque signataires de la pétition, un email est envoyé aux députés. ». Une lettre ouverte à Ségolène Royal, ministre de l’environnement, et un cahier de doléances ont également été envoyés. 

Plus d’info

http://www.rge-info.fr




En balade à la découverte de la biodiversité au Domaine de la Roche Jagu à Ploëzal (22)

Depuis le 8 mai et jusqu’au 6 octobre, une nouvelle exposition, baptisée « Impact – la biodiversité en question » est présentée au Domaine de la Roche Jagu. L’occasion d’en apprendre plus sur les actions humaines et leurs conséquences sur la faune et la flore, et aussi de découvrir le parc du domaine, qui présente une mosaïque de milieux et une grande diversité d’espèces.

La nature et le vivant sous le regard de la science. Voilà le mot d’ordre de la nouvelle exposition baptisée « Impact – La biodiversité en question », présentée depuis le 8 mai et jusqu’au 6 octobre, dans le château du Domaine Départemental de la Roche Jagu, situé non loin de l’estuaire du Trieux, à Ploézal dans le Trégor.

Cette expo itinérante a été conçue par le Muséum d’Histoire Naturelle de Toulouse, et réalisée à partir de mobiliers issus d’une exposition du Muséum d’Histoire Naturelle de Londres.

D’où venons-nous ? Quelle est notre place dans l’évolution ? Avons-nous la capacité de maitriser la nature ? Y-a-t-il une hiérarchie dans le vivant et sommes-nous une espèce supérieure ? Quel impact l’Homme a-t-il vraiment sur terre ? Autant de questions auxquelles cette exposition tente de répondre, à travers trois volets : « Le monde d’hier », qui évoque notamment les cinq grandes extinctions de masse, « Le monde d’aujourd’hui », qui retrace l’impact de l’Homme et de son mode de vie sur la biodiversité, et « le monde de demain », sur la résilience de la nature et les solutions imaginées par l’humanité pour restaurer la biodiversité. L’exposition se veut interactive : maquettes, manipulations, vidéos, moulages, photos…

Un parc classé « jardin remarquable » et « écojardin »

Un volet spécifique est aussi dédié à la biodiversité du domaine de la Roche Jagu : on peut y découvrir grâce à des jeux, animations ludiques, et manipulations, plusieurs espèces et écosystèmes présentes sur le site: les papillons, les pics, les chauve-souris, les milieux de vie et différents habitats, les mammifères. En parallèle, dans la tourelle du château, un espace interactif « Birdy Memory » permet aux plus petits (mais aussi aux grands) de s’initier à la reconnaissance des chants d’oiseaux.

Le public est invité aussi à découvrir in situ la très grande richesse de la biodiversité du parc : un circuit en six étapes est proposé pour découvrir les aménagements réalisés en parallèle de l’expo au château : le jardin des terrasses, qui donne à voir trois types de jardin, de « l’aseptisé » au « naturel », le champ des moissons avec ses céréales anciennes, le potager, les bassins de rouissage, la palmeraie et les prés salés…

On n’oubliera pas non plus d’en profiter pour découvrir les autres espaces du parc, classé « jardin remarquable » depuis 2005 et « écojardin » depuis 2017 : l’allée des camélias, le potager médiéval, la saulaie, le verger… De nombreuses animations et visites en lien avec la biodiversité sont organisées ce printemps et cet été. Tout le programme est disponible sur le site du Domaine de la Roche Jagu.