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Les assises régionales de la vie associative à l’heure de la coopération et du changement

Les Assises Régionales de la Vie Associative auront lieu du 7 au 10 novembre. Le thème de cette deuxième édition qui aura lieu entièrement en ligne : coopérer pour changer.

On compte en Bretagne 80 000 associations, qui sont animées par 700 000 bénévoles et 110 000 salariés. Des chiffres conséquents, qui montrent le poids de ce secteur dans la région. Dans le contexte de crise sanitaire actuel, elles sont nombreuses, malgré les difficultés, à continuer de porter des projets, innover, imaginer le fameux « monde de demain ». La deuxième édition des Assises Régionales de la Vie associative, organisée du 7 au 10 novembre par le Mouvement Associatif de Bretagne et la Région, doit permettre de les réunir autour de questionnements communs.

Cette année, reconfinement oblige, elles se dérouleront entièrement en ligne. « Il était important de les maintenir, c’est un événement attendu », souligne Anne Patault, vice-présidente à la vie associative du Conseil Régional de Bretagne. « Nous avons choisi de les maintenir, afin d’apporter un message de solidarité, de soutien au monde associatif. C’est aussi l’occasion d’avoir une réflexion sur le modèle associatif de demain », ajoute Catherine Latour, présidente du Mouvement Associatif de Bretagne.

Ces Assises « dématérialisées » démarreront donc le samedi 7 novembre avec une plénière, de 10 h à 12h, sur le thème « Coopérer pour changer », avec les interventions de Laurence Davoust Lamour, docteure en sociologie au LABERS, spécialisée sur les questions d’engagement et de jeunesse, et de Roger Sue, sociologue, professeur à la Sorbonne et au Centre de recherche sur les liens sociaux. Le lundi 9 et le mardi 10 seront consacrés à des ateliers de ligne, autour de trois grandes thématiques : l’engagement et ses nouvelles formes, les coopérations association-collectivités, et l’accompagnement à la vie associative. Les liens entre engagement et numérique, l’engagement des jeunes, et la coopération entre collectivités et associations dans les territoires en faveur des transitions seront abordés.

Le programme est disponible sur le site http://assises-vieassociative.bzh/, de même que les inscriptions qui sont encore possible.




Vieilles Charrues et développement durable : Où en est la démarche ?

Jérôme Tréhorel, directeur du festival, explique ici notamment comment le festival collabore avec deux autres festivals français (Rock en Seine et les Eurockéennes) sur les questions de développement durable. (Interview de Marion Moureau).

 

 

 

Quentin Sibéril, chargé de développement durable du festival, explique quels sont les grands axes de travail concernant le développement durable sur le festival, et donne quelques chiffres, notamment concernant le tri des déchets, devenu l’un des « points forts » de la démarche des Vieilles Charrues, grâce à un jeu sur le camping.

 

 

 




Un « Science tour » pour la sensibilisation à la gestion durable du littoral

La Bretagne compte pas moins de 3000 kilomètres de côtes. Une spécificité, et un atout, qui demande une gestion particulière, dans un contexte où la pression de l’homme se fait de plus en plus importante. C’est dans ce cadre que l’association des Petits Débrouillards, soutenue par la Région et l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, promènera sur les routes finistérienne cet été ses camions « laboratoires mobiles » du « Science Tour » et sensibilisera le public à la gestion durable du littoral (ou gestion intégrée des zones côtières). Cette animaton itinérante est « un dispositif pédagogique », selon Hélène Bréard, coordinatrice de l’antenne brestoise des Petits Débrouillards. « Ces camions sont de véritables laboratoires mobiles, accessibles à tout public, et équipé de différents outils et de matériel pédagogique pour explorer l’environnement immédiat », explique-t-elle. De quoi en apprendre avantage sur la salinité de l’eau de mer par exemple, ou encore réaliser des observations à l’aide d’un mircroscope !

 

Une exposition en sept modules

 

En plus des laboratoires mobiles, les actions proposées par les Petits Débrouillards autour de la gestion durable du littoral comprennent également une expostion, composée de sept modules, et baptisée « le littoral des loustics ». « Le carénage, les algues, les limites du littoral ou encore la biodiversité du milieu y seront évoqués », explique quand à elle Maud Milliet, de l’antenne Nord-Finistère des Petits Débrouillards. Chaque participant recevra également à la fin de l’animation un questionnaire à remplir, afin de recueillir les questions, attentes et préoccupations concernant le littoral et sa gestion. En parallèle, un site internet dédié à cette thématique sera développé. Sans oublier des cafés des sciences qui complèteront le dispositif. Un dispositif qui sera d’ailleurs poursuivi après cet été. « Nous sillonnons le Finistère cet été, mais ce n’est que la première année d’une opération de médiation auprès du public qui durera au total 3 ans. », précise Hélène Bréard. « L’objectif est aussi d’initier une démarche qui va s’inscrire dans la durée, et instaurer un dialogue entre les différentes parties. Faciliter les échanges, le dialogue et la concertation », complète Maud Milliet. Les camions « Science Tour », qui sont par ailleurs partenaire de l’émission de France Television « C’est pas sorcier », et qui sont donc un outil utilisé dans le cadre de la sensibilisation à la gestion durable du littoral par les Petits Debrouillards, seront donc amené à parcourir de nouvelles routes bretonnes l’année prochaine !

 
Plus d’infos

www.coteacote.org/

 

 

                                                    




A voir. Un documentaire sur les huitres triploïdes

« Huitre triploïde, authentiquement artificielle » est un documentaire qui vient de sortir et qui est disponible dès à présent sur internet. Il met en lumière les différentes questions et enjeux qui agitent le monde de l’ostréiculture au sujet de l’huitre triploïde, une huitre dont les chromosomes ont été modifiés pour pouvoir être consommée en toute saison.

L’huître triploïde. Si le nom est encore quasi inconnu de la plupart des consommateurs, il agite depuis quelques années le monde de l’ostréiculture. En effet, certains ont fait le choix d’utiliser ce type d’huitres, d’autres non et préfèrent faire perdurer des méthodes d’élevage traditionnelles et naturelles. Mais qu’est ce qui se cache derrière cette fameuse huitre ? C’est là le sujet du documentaire « Huître triploïde, authentiquement artificielle », réalisé par Grégoire De Bentzmann et Adrien Teyssier. Tous deux ont mené une enquête de deux ans et sont allés aux quatre coins de la France à la rencontre d’ostréiculteurs, de patrons d’écloserie, et de scientifiques. Ils nous expliquent grâce à leur film ce qu’est une huître triploïde : une huitre chromosiquement modifiée, qui a pour caractéristique d’être consommable toute l’année et de ne pas connaître de période de laitance car elle est stérile. « Manger une huître naturelle et née en mer devient chaque jour un peu plus rare », nous dit-on dans le film. Car les huitres triploïdes, qui représenteraient pas moins de 50% de la production française, nait en écloserie.

Deux visions de l’ostréiculture s’affrontent alors : les partisans d’une ostréiculture respectant la saisonnalité, le cycle naturel de croissance de l’huitre, les naissains naturels…et de l’autre, des ostréiculteurs qui préfèrent utiliser des huitres triploïdes issues d’écloserie, pouvant être ainsi vendues toute l’année. « Il est légitime de faire évoluer les caractéristiques de l’espèce pour qu’elle s’adapte », explique ainsi l’un d’eux dans le documentaire.Tandis que du côté des ostréiculteurs traditionnels, qui se sont d’ailleurs regroupés pour certains en association, on estime qu’avec les triploïdes on assiste désormais « à une standardisation des produits ». Et que ces huitres dont les chromosomes ont été modifiés pourraient bien être les responsables de l’apparition des virus qui déciment les exploitations depuis quelques années…

Si le documentaire « Huitre triploïde, authentiquement artificielles » prend clairement position pour une ostréiculture naturelle et traditionnelle, il n’en demeure pas moins extrêmement intéressant à regarder pour comprendre les enjeux de l’arrivée d’une biotechnologie dans un environnement naturel Traçabilité des produits (il n’y a pas encore d’étiquetage identifiant les huitres triploïdes ! ), impact sur l’écosystème, interaction avec les naissains naturels…tous ces sujets sont abordés. Les ostréiculteurs traditionnels ont la parole, tout comme ceux qui utilisent les triploïdes, ainsi qu’un responsable d’écloserie. De quoi regarder les huitres avec un œil désormais plus averti !

Le documentaire est visible en libre-accès sur le site http://huitretriploide.com/




Ils ont construit des éoliennes

Campagne de Pleyber-Christ, à quelques kilomètres de Morlaix. Dans un ancien manoir appartenant à un agriculteur bio, l’activité bat son plein. Le bourdonnement des outils se fait entendre. A l’intérieur, sous un hangar, une vingtaine de personne discutent, percent, coupent, scient, par groupes. Nous sommes au cœur du stage organisé par l’association Alterre’Breizh, pour autoconstruire une éolienne domestique. Durant cinq jours, une vingtaine de personnes vont participer à la construction de deux éoliennes. « L’association Alterre’Breizh a pour vocation d’accompagner les transitions vers un mode de vie plus durable », explique Valérie Rivier, l’une des permanentes de l’association. « Nous voulons articuler le sens, et l’action, afin de comprendre comment chacun peut agir dans sa vie quotidienne », poursuit-elle. D’où l’organisation de ce stage, basé sur le « do it yourself », où deux éoliennes, l’une de 2000 watts, et une autre plus petite de 200 watts, vont être construites. « Nous aborderons aussi à la fois la thématique de la consommation élnergétique, à travers les questions des enjeux et des défis plus globaux en France et en Bretagne, ainsi que les énergies renouvelables », précise Valérie.

 

« Pas de pré-requis nécessaires »

 

Sous le hangar, les stagiaires s’activent. Certains autour de la création des pâles, en bois massif. D’autres autour de l’électricité et de la résine, pour fabriquer la génératrice discoïde, qui est la pièce maitresse de l’éolienne. Les autres enfin autour de la mécanique, pour souder l’ossature. Chaque atelier est piloté par un formateur, de l’association Tripallium, spécialisée dans l’éolien domestique, et notamment les éoliennes de type Pigott, inventées par un écossais du même nom, comme celles fabriquées ici. « Aujourd’hui, nous travaillons davantage sur la partie électrique », explique Laurent, le formateur en chef. « Nous avançons à bonne vitesse. Les participants sont ici plutôt expérimentés et autonomes, bricoleurs. Ce qui n’empêche pas que le stage est ouvert à tous : il n’y a pas de pré-requis nécessaires, tout le monde peut y participer ! Il suffit seulement d’être motivés et d’avoir envie », commente-t-il. Tous repartent à la fin avec la « bible », alias le manuel de fabrication de A à Z l’éolienne Pigott.

 

« Nous sommes bien accompagnés »

 

Dix-sept heures, la pause s’impose. Assis au soleil, Gérard et Yves discutent au soleil, assis sur un banc. Tous deux participent au stage, « afin de pouvoir être autonome en électricité chez nous », affirment-ils. Si Yves est breton, Gérard, quant à lui, habite dans les Landes. « Je ne suis pas tellement bricoleur », avoue-t-il. « Mais ici, nous sommes bien accompagné. Se retrouver en situation, seul, chez soi, ça ne sera pas facile ! Mais je vais essayer », promet-il. Yves, lui, est plutôt du genre autonome et bricoleur. Réaliser son éolienne chez lui ne lui fait donc pas peur « Et puis, on aura le nom de tous les participants, donc si on a un doute, on pourra s’entraider ! », se réjouit-il. Car c’est aussi cela, l’objectif du stage d’Alterre’Breizh. « On essaie de faire que tout le monde travaille ensemble. La coopération et l’entraide sont des valeurs essentielles dans le stage, et pour l’association », renchérit Valérie. Ainsi, si tout le monde a travaillé sur les éoliennes, la plus grande est destinée à Yvon, le propriétaire du lieu qui a accueilli le stage. Et la plus petite sera pour l’un des stagiaire, qui l’acquérira à prix coûtant, après avoir été tiré au sort. Le stage est également placé sous le signe de l’ouverture, puisque vendredi soir, dernier jour de l’opération, une soirée « portes ouvertes », avec concerts et spectacle autour du vent, était organisé. De quoi sûrement semer ches les bretons des envies de devenir autonome en électricité !




Construire son éolienne soi-même, c’est possible !

 « Dans le cadre du stage, explique Valérie Rivier, salariée de l’association, seront abordés à la fois le pourquoi, à travers les questions des enjeux et des défis plus globaux en France et en Bretagne, et le comment. L’autoconstruction d’une éolienne n’étant qu’une solution parmi d’autres. » Construire sa propre éolienne devient aussi une manière d’amener, intrinsèquement, à une réflexion sur ses besoins, sa consommation et son autonomie. « Elle nous pousse à moins consommer et à être cohérent avec notre projet» explique Marie Egreteau, chargée de mission et propriétaire d’une éolienne.

Les objectifs du stage

Au-delà de ces aspects théoriques, le stage est l’occasion d’apprendre à construire une éolienne du début à la fin. Pour cela, il s’organisera autour de 3 ateliers. L’atelier bois a pour objectif d’apprendre à sculpter les futures pâles, tandis que l’atelier électricité permet de fabriquer la génératrice qui transformera l’énergie mécanique du vent en électricité. Enfin, l’atelier mécanique enseigne l’art de souder et assembler l’ensemble.

L’association s’efforce de récupérer le plus possible de matériaux pour la construction de l’éolienne. « Il n’y a rien de complexe et tout est fait maison » explique Valérie. « Les bricoleurs vont se sentir plus à l’aise mais d’autres personnes vont apprendre et surtout voir que c’est possible ! » ajoute sa collègue. Il existe différentes tailles d’éolienne variant de 1m20 à 4m20 de diamètre pour une production moyenne comprise entre 200 W à plus de 2 000 W. Ainsi, les plus petits équipements fourniont la lumière et un peu de musique alors que les plus puissants correspondront à la consommation modérée d’une petite famille.

L’animation du stage est assurée en collaboration avec l’association Tripalium. Les repas sont compris dans le prix d’inscription et ils sont issus majoritairement de l’agriculture biologique, local et de saison. Une éolienne de 1m80 et une autre de 3m60 de diamètre seront construites durant ce stage. L’une d’elle restera sur le site, un ancien manoir en éco-rénovation situé à Lohennec. L’autre offerte à prix coûtant par tirage au sort à l’un des stagiaires.

Le stage se clôturera le vendredi 6 juin à 19 heure par une soirée ouverte à toute personne intéressée (les voisins, les élus, les curieux, etc.) pour discuter sur la thématique. Un spectacle poético-technique intitulé « La Machine à Remonter le Vent » sera présenté à partir de 21 heures.

 

           Qu’est ce qu’une éolienne Piggott?

L’éolienne Piggott doit son nom à son inventeur Hugh Piggott, habitant de l’île de Scoraig en Écosse, il invente un modèle d’éolienne qui possède la particularité de pouvoir se construire entièrement seul pour répondre à ses besoins.

Aujourd’hui, son invention étant libre, il existe de multiples communautés d’éolienne Piggott partout dans le monde pour assurer la formation et la communication du savoir-faire. En France, c’est l’association Tripalium qui s’en charge. 

 

Plus d’infos

http://www.alterrebreizh.org

http://www.tripalium.org/index.cfm