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Comment « Mieux vivre ensemble » ?

Cette journée comporte deux temps forts. Le premier sera dédié au « mieux vivre à l’école », avec la participation de 300 collégiens quimpérois dans l’après-midi (13h30-16h30). Ils pourront échanger avec les animateurs de la compagnie Alter Ego, qui leur proposera de participer à un forum théâtre. Les jeunes seront invités à réagir aux scénettes proposées, dans une interactivité collégiale. Outre ces ateliers culturels, des animations seront également proposées par l’association quimpéroise Au goût du jour, pour sensibiliser les jeunes aux enjeux alimentaires.

Puis à partir de 17h30, second axe à destination des entreprises et professionnels, avec pour thème « comment mieux vivre au travail ? », animé par Bretagne Durable. 3 tables-rondes seront proposées :

– Comment a évolué la prise en compte de la santé au travail ces dernières années ?
Stress, risques psychologiques, troubles musculo-squelettiques, burn-out…

– Comment la prévention peut-elle faciliter la vie des salariés au sein des entreprises ?

– Et demain, un accès pour tous les salariés à une meilleure protection en matière de santé ? Contraintes et opportunités de la généralisation de la complémentaire santé ?

Autant de questions auxquelles répondront la douzaine d’intervenants. 2 à 300 personnes sont attendues pour participer à ces débats qui seront filmés et retransmis sur la toile.

 
Plus d’infos sur le programme

www.bretagne-durable.info

www.harmonie-mutuelle.fr




Nouvelle Session de formation au collège des transitions sociétales

En novembre débutera une nouvelle année de formation au collège des transitions sociétales. Le projet a vu le jour en décembre 2013, début de la première année de formation. L’initiative a été lancée par l’école des mines de Nantes, en partenariat avec le CNAM pays de la loire, le FAIR, PEKEA et TASK. Cette formation traite essentiellement des indicateurs de richesse, des transitions sociétales et environnementales, en reprenant le modèle des collèges des hautes études en développement durable (CHEDD). L’idée est d’explorer de nouveaux modèles sociétaux, en réponse à l’actuel, obsolète. L’année de formation se déroule sur six sessions de 2 jours sur 7 mois et forme une vingtaine de personnes, toutes occupant des postes à responsabilité dans des entreprises, des associations ou des collectivités territoriales. A l’issue du parcours, ces personnes deviennent des « passeurs de transitions » et vont utiliser les comptétences acquises pour améliorer leur organisme dans un esprit de progrès sociétal. Aussi un projet collaboratif est co-contruit au cours des 7 mois pour clôturer la formation. L’année dernière s’est terminée par un forum-débat sur l’économie circulaire et collaborative qui a réuni plus de 300 personnes.

« Aujourd’hui, tous sont conscient de la nécessité de revoir les modèles de fonctionnement. »

Le collège de Nantes a été créé en 2008. Le programme était axé sur la compréhension des crises de notre modèle de société actuel. Depuis deux ans il est devenu le collège des transitions sociétales et veut désormais explorer les nouveaux modèles. « On ne sait pas où on va mais on sait où ne pas aller », rapporte Bernard Lemoult, directeur du collège. Les responsables qui viennent en formation ne sont pas particulièrement portés sur les questions de transitions, mais ils voient qu’il y a un malaise et cherchent à comprendre ce qu’il se passe pour construire l’avenir. « Aujourd’hui, tous sont conscient de la nécessité de revoir les modèles de fonctionnement. La question est de savoir par quoi les remplacer », ajoute le directeur. Les retours ont été très positifs. La formation a permis aux responsables d’envisager différemment l’avenir et la gestion de leurs organisations. A l’avenir, le collège des transitions sociétales deviendrait aussi un espace d’échanges sur les changements au sein du territoire. Cette idée a été impulsée suite à la mobilisation lors du projet de clôture de la formation 2013-2014.

 

Le collège organise, le 22 janvier à 20h15, au cinéma « Manivel » de Redon, une projection-débat du film « sacrée croissance » de Marie-Monique Robin. La réalisatrice sera présente pour présenter son film.

 

Les CHEDD

Le collège des hautes études en développement durable a été créé il y a 20 ans par Jacques Brégeon. L’idée était d’initier les responsables d’entreprise aux pratiques de développement durable. L’école se trouvait à Paris. En 2005, des écoles ont commencé à voir le jour en province, pour répondre au besoin de changement de modèle, dans un contexte social et économique montrant ses limites.

 




« Ouzh Taol ! », ou quand des étudiants s’interrogent sur la société de consommation

Partant du constat que les problèmes liés à la consommation de masse peinent à trouver écho auprès du monde associatif étudiant, un groupe d’amis qui étudie à la fac Lettres et Sciences Humaines de Brest a décidé de s’emparer du sujet. Ainsi est né « Ouzh Taol ! ». Fruit d’une réflexion sur les problèmes engendrés par la société de consommation, une dizaine d’étudiants a donc décidé d’ouvrir le débat en proposant des temps de réflexions sur les habitudes de consommation de chacun.

 

Distribution de « paniers bio »

 

Si le « projet Ouzh Taol ! » s’intéresse à la consommation dans tous ses états, sa première préoccupation demeure l’alimentation. Et, par extension, l’agriculture.

Ainsi le premier fait d’arme du collectif a été la mise en place d’une distribution de « paniers bio ». Pour mener à bien ce projet, le collectif étudiant a pris contact avec un jeune agriculteur dont la production, labellisée AB,est également issue des techniques de permaculture. Chaque mardi, les membres d’ « Ouzh Taol! » vont donc chercher les paniers de légumes commandés par leurs pairs à Saint Coulitz (finistère), soit à 50km de la ville de Brest. La distribution a lieu le lendemain, dans le hall d’entrée de la fac. Moyennant 5 euros, chaque étudiant qui le souhaite peut donc profiter d’un panier de fruits et légumes issus de l’agriculture biologique et cultivés aux frontières de leur bassin de vie. Ainsi, le projet de distribution de « paniers bios » a pour vocation de permettre aux étudiants de manger des produits de qualité, de favoriser les circuits courts ainsi que de soutenir un jeune agriculteur du département.

Si les questions liées à la consommation des denrées alimentaires intéressent particulièrement le collectif, son champ de réflexion et d’actions ne se borne pas à ces problématiques.

En effet, le 5 novembre prochain, un ciné/débat sera organisé autour du thème de la décroissance. C’est le film de Philippe Borrel intitulé « L’urgence de ralentir », produit par Arte, qui a été retenu. Plusieurs spécialistes et acteurs des transitions ont d’ailleurs été conviés à l’événement.

Des projets de « Journée du troc » et de « Give box » sont également en cours réflexion.

 

Un autre moyen de fonctionner

 

« Je suis sûr qu’il existe d’autres moyens de fonctionner ! Dans le néo-libéralisme, [en terme d’échanges commerciaux, ndlr], il n’y a aucun respect de l’humain, aucun respect de la nature, il n’y a que l’argent qui compte. » explique Télio, jeune diplômé d’une licence de Géographie, au sujet de son engagement dans « Ouzh Taol !».

Si les membres du collectif semblent être dotés d’un esprit critique particulièrement aiguisé, « Ouzh Taol ! » se donne surtout pour mission de faire connaître les alternatives à ces modes de fonctionnement qu’ils jugent insoutenables et bringuebalants. Certes, il s’agit de pointer du doigts les dysfonctionnements de ce modèle de société mais dans le but de faire avancer le débat et tenter de trouver d’autres façons de consommer, plus respectueuse de l’environnement et de l’humain.

 

Apprendre des autres

 

Les idées mises en action par le biais d’ « Ouzh Taol » reposent également sur le partage des connaissances. « On a envie de semer nos graines mais aussi d’apprendre des autres » explique Télio.

Ainsi, plutôt que de proposer aux étudiants de récupérer leur panier dans un des locaux étudiants de la fac , les membres du collectif se relaient chaque mercredi dans le hall d’entrée. Ils peuvent alors échanger avec chaque personne intriguée par l’étal de légumes qui trône au beau milieu de l’établissement universitaire. Le jeune homme ajoute « Parfois des gens viennent nous voir pour nous parler d’un projet que eux connaissent et qui est en lien avec le nôtre. Si on apprend des choses aux autres, certains nous apportent aussi beaucoup ».

Le ciné-débat du 5 novembre est quant à lui accessible à toute personne, usager ou non de l’UBO, désireuse de se renseigner davantage sur la notion de décroissance.

 




Dans les cantines morlaisiennes, on lutte contre le gaspillage alimentaire

omment faire baisser le poids des poubelles des cantines scolaires ? C’est une des questions qui a été abordée lors des rencontres régionales du Reeb qui ont eu lieu à Morlaix en février. Pour échanger sur cette problématique, un groupe de participants est parti à la découverte de la cantine de l’ecole Jean-Piaget à Morlaix, ville où des actions ont été mises en place pour sensibiliser les élèves au gaspillage alimentaire et prévenir celui-ci. Elles ont d’ores et déjà permis une baisse du gâchis.

29 kilos, c’est le poids moyen jeté chaque année par chaque français à la poubelle. Si le gaspillage alimentaire peut provenir des particuliers, une bonne partie est également issue de la restauration collective. Cette thématique a été évoquée lors des Rencontres 2018 du Reeb (Réseau de l’Education à l’Environnement en Bretagne), qui se sont tenues en février à Morlaix. A cette occasion, la cantine de l’école Jean-Piaget, située dans le quartier de Kerfraval à Morlaix, a ouvert ses portes à un groupe de participants aux rencontres.

« La cuisine centrale de Morlaix confectionne chaque jour 3700 repas, et alimente sept restaurants autour », explique en préambule Sophie Gallou, responsable de la cuisine centrale, présente sur place. En 2015, la question du gaspillage alimentaire a commencé à être évoquée avec Morlaix Communauté. En juin 2016, un diagnostic et une pesée ont alors été réalisés. « Il s’avérait que le volume d’aliments jetés s’élevait à 124g par plateau, alors que la moyenne nationale est de 120 grammes », précise la responsable.

Un travail a été donc été réalisé pour faire baisser cette moyenne. « Nous avons notamment mis en place des actions au niveau du service. Il faut pour cela que les équipes soient impliquées et motivées», précise Sophie Gallou. Au menu : appropriation des repas par les enfants, sensibilisation au gaspillage, mise en place de rations adaptées…Ainsi, un travail a été mené avec l’Ulamir-Cpie auprès des élèves, avec création de campagne d’affichage et réalisation d’un CD autour du gaspillage. Les enfants sont invités également à écrire eux-même le menu du jour sur un tableau de la cantine, afin de mieux s’approprier le repas. Des petits gestes pratiques sont désormais réalisés : les élèves utilisent des grands bouchons bleus ou des petits rouges afin de symboliser auprès du personnel leur grande ou petite faim, ce qui permet d’adapter les rations. Le pain est présenté en fin de service, ce qui fait qu’on est moins tenté d’en prendre une grande ration. Et les fruits sont présentés épluchés, ce qui entraine une plus grande consommation de ceux-ci, qui sont de fait moins jetés. La réservation des repas se fait également désormais par internet, ce qui permet d’anticiper sur les absences, car les parents peuvent désinscrire les enfants jusqu’au jeudi pour la semaine suivante.

Toutes ces actions, même si certaines peuvent paraître anodines, ont eu un impact. « On est passé désormais à 64g de gâchis par plateau. On a pour objectif de passer à 62g l’année prochaine, ce qui fera une diminution de 50%. Même si les résultats ne sont pas les mêmes d’une école à l’autre, il y a eu partout une baisse significative », se félicite Sophie Gallou. Cette réduction du gaspillage alimentaire dans les cantines morlaisiennes a permis d’engranger une économie de 13400 euros par an. « Les élus ont choisi de réinvestir la somme sur de l’approvisionnement local bio et conventionnel », commente la responsable de la cuisine centrale. Des yaourts bio issus du magasin de producteurs de Guerlesquin « Du foin dans les sabots » sont ainsi servis une fois par mois, les légumes sont issus de circuits courts, et bientôt du pain de la boulangerie bio Canevet de Saint-Thegonnec sera disponible dans les cantines morlaisiennes…




Un film pour tout comprendre sur la vie des arbres

Le film « L’intelligence des arbres » est actuellement projeté dans plusieurs salles bretonnes. Faisant suite au best-seller « La vie secrète des arbres », il nous explique quelles sont les relations étonnantes qui existent entre les arbres dans la forêt.

1 million. C’est le nombre d’exemplaires vendus du livre « la vie secrète des arbres », écrit par un forestier allemand, Peter Wohlleben. Un best-seller qui se voit décliner maintenant en un film, « l’intelligence des arbres ». Dans ce documentaire, on retrouve le fameux forestier. Il nous explique de nouveau ici que les arbres communiquent entre eux. En effet, ils sont reliés par ce qu’on appelle un « réseau mycorhizien ». C’est en quelque sorte un grand réseau de racines, qui alimente également les champignons, et qui va permettre aux arbres d’échanger et de partager des éléments nutritifs. Des scientifiques de l’université de Colombie Britannique ont corroboré aujourd’hui ces affirmations. Dans le film, ils nous expliquent ainsi que dans la forêt, la coopération prime sur la compétition. Et que les arbres peuvent même être amis ! Ils sont découvert également que les arbres les plus vieux et les plus forts, appelés « Les arbres mères », sont liés au plus haut niveau, et forment un réseau auquel s’accrochent les arbres les plus jeunes. C’est toute une communauté qui se met ainsi en place chez les arbres ! « La forêt pourrait bien devenir un modèle de société paisible et à l’écoute de son environnement », nous indiquent même les protagonistes du film.

Comment alors cohabiter avec eux ? Comment en prendre soin ? Que peuvent-ils nous apporter, et comment peuvent-ils nous inspirer ? Autant de questions que l’on se pose en visionnant ce documentaire passionnant, qui nous apprend énormément sur les arbres, organismes auxquels on ne fait bien souvent plus assez attention aujourd’hui. Un film à voir encore en salle, puisqu’il est projeté dans plusieurs salles en Bretagne dans les jours à venir (Inzinzac-Lochrist, Lorient, Gourin, Huelgoat, Callac, Dinan, Saint-Aubin-Du-Cormier). Toutes les dates sont sur le site du film, également disponible en vidéo à la demande.




Incité : Festival de Street art écologique à Carhaix

Un air marin a traversé une petite ville du Centre Ouest Bretagne la semaine dernière. Curieux non ? En effet, l’association la Fourmi-e a organisé la 3ème édition du festival de Street Art écologique de Carhaix qui s’est déroulé du 16 au 24 juin. Tout au long du festival la Fourmi-e et les collectifs d’artistes présents ont proposé divers activités, des ateliers, des prestations, mais également la projection de documentaires.

 

Dans l’optique de faire découvrir une multiplicité de formes artistiques la Fourmi-e a invité deux collectifs d’artistes en résidences à s’emparer de la ville de Carhaix : le collectif XYZ originaire de Brest et le collectif ABC (Les Ateliers du Bout de la Cale) originaire de Locmiquelic.

Clés de la ville en main ils ont œuvré toute la semaine à magnifier les rues du centre éveillant ainsi l’esprit d’observation des passants. En somme, un bon moyen de redécouvrir la ville de Carhaix.

Le thème de la mer

Le collectif ABC a soufflé l’idée d’une édition 2018 sur la thématique de la mer. Et ce n’est pas un hasard. En effet, choisir cette thématique c’était une façon d’aborder le sujet on ne peut plus actuel de la montée des eaux engendrée par le réchauffement climatique. Un phénomène qui a déjà des répercussions sur la biodiversité marine. En effet, de nombreuses espèces sont en voie de disparition :(Le pingouin lutte face à la fonte des pôles, l’ours blanc face au réchauffement des pôles, les poissons et coraux face au réchauffement de l’eau)

Et si la ville de Carhaix était submergée par la montée des eaux ? Et si Carhaix devenait un port ?

Crédit photo : Hugo Ringenwald

Des questions qui amènent à la réflexion et à l’éveil des consciences tout en restant ludique.

Crédit photo : Hugo Ringenwald

Razzle Dazzle

Dès le 16 juin le collectif XYZ a travaillé sur une fresque inspirée du Razzle Dazzle.

Mais qu’est ce que c’est ? Et bien c’est une technique de camouflage basée sur les illusions d’optiques et utilisée durant la Première Guerre Mondiale sur les navires afin de tromper les sous marins ennemis en créant de faux effets de perspective.

Un ciné débat itinérant

Qu’est ce que le Street art ? Où et quand ce mouvement artistique est il né ? Quel est son histoire ?

La Fourmi-e a organisé un cycle de documentaires itinérant entre Carhaix, Gourin, Callac et Huelgoat afin de mieux comprendre ce mouvement artistique contemporain :

J’irai graffer sur vos murs d’E. Le Guillermic et de D. Morvan ; Mur-murs et Visages-villages d’Agnès Varda.

Le temps fort du festival

Tout au long de la journée du samedi, divers activités ont été mises à la disposition des curieux et curieuses : les jeux en bois de Mad-eo-Jeu, les ateliers pochoir et tampons avec le collectif XYZ.

Trois Tisseuses de Lien et les anciens de l’EHPAD ont contribué à enjoliver Carhaix avec un atelier tissage. Et les festivaliers ont pu assister à divers prestations : une anti-conférence faussement savante sur le Street Art présentée par L’université du Tout Savoir ; une performance Hip Hop ; une déambulation en fanfare ainsi qu’une performance de graff animée (musique et vidéo) par le collectif V-Drips Crew et plus encore..

V-Drips Crew

Focus sur la Fourmi-e

La Fourmi-e est une association organisatrice d’événements culturels ayant pour vocation de développer des projets gravitant autour de la recherche artistique et de la création contemporaine.

Depuis sa naissance il y a six ans, l’association organise des résidences accueillant des artistes d’art visuel, notamment des plasticiens. Elle invite des artistes à s’interroger sur le territoire, qu’il soit urbain ou rural.

Pratique :

Expo Razzle Dazzle jusqu’au 31 décembre au musée national de la Marine à Brest.