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Avec ses livres, Anne-Sophie veut faire le buzz autour des abeilles

Anne-Sophie Matrat est auteure et éditrice, à Ploufragan (22). Elle sort une collection de livres pour enfants et adultes, consacrée aux abeilles. Une façon pour elle « d’allier son métier avec sa passion ». Elle a lancée pour cela une opération de financement participatif, qui permet d’acquérir les ouvrages, ainsi que des graines de plantes mellifère.

Anne-Sophie a eu « un véritable coup de foudre pour les abeilles ».C’est devenu même pour elle « une passion un peu dévorante ». « Plus je lisais des informations sur elles, plus j’étais fascinée » ? raconte-elle. Elle a réalisé à quel point elles étaient encore mal connues du public, alors qu’elles sont indispensables : « Je me suis dit alors que j’allais me servir de mon métier pour les faire connaître ». Le tout grâce à différents livres, suivant les âges.

Anne-Sophie lance alors un projet qui s’intitule « Crapaud Miel et les abeilles ». Il répond à deux objectifs : envoyer des graines de fleurs afin créer des lieux où les abeilles pourront butiner, et apprendre à mieux connaître l’insecte grâce aux livres.

Cinq ouvrages sont au programme, pour tous les âges : un herbier avec les plantes mellifères pour les plus petits, un conte à partir de 5 ans sur les reines, un roman pour les petits lecteurs dès 6 ans, un roman ado à partir de 8 ans et une bande dessinée ado-adulte sur l’abeille de Ouessant.

Anne-Sophie n’est pas seule dans ce projet. En effet, elle s’est entourée d’autres artistes, essentiellement bretons, pour les illustrations ou le graphisme notamment.

Une campagne de financement participatif a été lancé sur la plateforme Ulule. Elle permet d’acquérir les livres, accompagnés de sachets de graines de plantes mellifère. Les livres seront aussi disponibles une fois la campagne passée, en ligne ou en point de vente spécialisés.

Plus d’infos : https://fr.ulule.com/crapaud-miel-et-les-abeilles/




A Océanopolis, le public donne son avis sur la protection de la haute mer

Jeudi, en parallèle du One Ocean Summit et de ses négociations qui se déroulaient aux Capucins à Brest, une conférence participative était organisée à Océanopolis à destination du grand public. L’occasion pour les participant.e.s de mieux comprendre les enjeux liés à la haute mer, et aussi de donner leur avis. La protection de la biodiversité et les dangers de l’exploitation des ressources, notamment minérales, ont fait partie des principales préoccupations du public.

« La gouvernance de la haute mer et la protection de la biodiversité : rendez-vous à New York ! ». C’est le nom de la grande conférence ouverte au public et proposée par Océanopolis dans le cadre du One Ocean Summit, qui s’est tenu à Brest la semaine dernière. Pour rappel, ce sommet mondial consacré à l’océan se déroulait aux Ateliers des Capucins, et a réuni des chefs d’état, des spécialistes, des collectivités locales, des ONG, des financiers…le tout sous bonne garde. Pour le grand public, direction Océanopolis, où des mini-conférences, jeux, rencontres avec des experts, stands…étaient au programme.

C’est donc jeudi 10 février, veille de clôture du One Ocean Summit, que la grande conférence participative avait lieu, dans l’auditorium. A 18h30, plus de 300 personnes, dont de nombreux et nombreuses étudiant.e.s, avaient déjà pris place sur les strapontins. A l’entrée, chacune et chacun avait reçu une carte contenant un QR Code, qui, scanné avec un smartphone, permettait de prendre part à des votes. Car ce grand temps d’échanges s’est voulu interactif : le public sera amené à voter pour trois questions. Pour chaque question, un.e spécialiste viendra d’abord expliquer les différents enjeux, puis deux autre experts viendront présenter leurs points de vue, l’un.e pour, l’autre contre. De quoi alimenter les débats et permettre aux personnes présentes de se forger une opinion en ayant connaissances de tenants et aboutissants de chaque problématique.

Pour l’heure, on démarre avec une mise en lumière des particularités de ce qu’on appelle « la haute mer , et qui n’est pas forcément aisée à définir. « Pour l’Onu, la haute mer se trouve à 380 km des côtes », nous explique Nadège Leroux, doctorante à l’Université de Montpellier. « Pour les océanographes, la frontière avec les espaces océaniques n’est pas tant cette limite juridique mais plutôt celle géophysique des plateaux continentaux ». C’est une frontière, un espace qui nous sépare, mais aussi quelque chose qui nous dit. « La conférence de ce soir s’intéresse à ce qu’on appelle des fronts, des zones de transformation. Les fronts hauturiers sont multiples, et ceux dont il sera question ce soir sont à l’interface d’enjeux d’exploration, d’exploitation, de conservation », poursuit la chercheuse. Et justement, le premier débat présenté au public évoquera le thème de l’exploitation, et plus précisément les ressources minérales des grands fonds.

C’est Jozée Sarrazin, chercheuse en écologie au laboratoire Environnement Profond à l’Ifremer qui vient présenter la problématique. « Depuis le début de l’ère industrielle, nos besoins en ressources minérales n’ont fait qu’augmenter. Ils ont littéralement explosé ces cinquante dernières années avec le développement des nouvelles technologies », explique-t-elle. Les ressources terrestres étant désormais en déclin et leur coût d’exploitation devenant important, des explorations sous-marines ont été faites et montrent que certaines ressources minérales sont présentes de façon abondante dans les grands fonds. Pour 2023, un nouveau code minier sur le sujet sera rédigé.

La question posée pour le débat est la suivante : « Etes-vous favorable à l’exploitation des ressources minérales des grands fonds ? Si oui, selon quelle modalité ? ». Après avoir écouté les arguments pour (répondre aux besoins d’un futur décarboné et assurer la transition écologique, abondance des ressources, besoin d’indépendance et processus de décision participatif) et contre (autres solutions disponibles comme le recyclage par exemple, mise en péril de la biodiversité…), le public a pu répondre à la question grâce à son smartphone. Il en ressort que 62% des votants sont pour l’interdiction totale de l’exploitation !

C’est au tour de Gilles Boeuf, spécialiste international de la biodiversité, d’évoquer le sujet des ressources génétiques marines. En effet, certaines espèces marines ont des caractéristiques et du matériel génétique qui peuvent s’avérer utiles et intéressants pour les secteurs de la biotechnologie, de l’industrie pharmaceutique, de la cosmétique ou des biocarburants. Certains pays défendent un accès libre à celles-ci, alors que pour d’autres c’est un bien commun qui doit être partagé. « Pour l’instant, elles sont en libre accès », rappelle Gilles Boeuf. Deux questions sont posées au public : « Faut-il réglementer l’accès aux ressources génétiques marines de la haute mer, et si oui, que faut-il réglementer ? » et « Faut-il partager les retombées économiques des ressources génétiques marines de la haute mer, et comment ? ». Les participant.e.s se sont prononcé.e.s pour la réglementation pour toutes les activités de recherche et de développement, et pour le partage des retombées économiques dans un fonds mondial de la conservation de la biodiversité marine.

Troisième débat, et non des moindres : la conservation et l’exploitation appliquée à la pêche. C’est à François Simard, consultant spécialisé sur le sujet, que revient la tâche de dresser un panorama de la situation, et d’évoquer la place des pêcheries dans un nouvel instrument juridique international. Le sujet est ici assez technique pour les néophytes. Néanmoins, à la question « Comment réconcilier les enjeux de conservation et de pêcherie en haute mer ? », le public a répondu en majorité pour la création d’organisations régionales de gestion de l’océan pour les activités humaines et la biodiversité.

On le voit, les citoyen..ne.s, via l’échantillon présent à la conférence jeudi soir, semblent particulièrement préoccupé.e.s par l’exploitation des ressources en haute mer, notamment les ressources minérales. Or ce point n’a pas été vraiment abordé lors du One Ocean Summit, où des engagements ont été pris concernant la pollution plastique, la création de davantage d’aires marines protégées ou encore la lutte contre la pêche illicite ou la cartographie des fonds marins. Un traité (le BBNJ) de protection de la haute mer est en discussion depuis 2018 au sein de l’Onu. Des discussions interrompues à cause de la pandémie, mais qui doivent reprendre en mars à New-York. Affaire à suivre, pour voir si les préoccupations de la société civile seront davantage prises en compte…

 


 

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La Baie des Livres met le cap sur le salon du livre jeunesse

« Valise ». C’est la thématique de la nouvelle édition du festival du livre jeunesse qui se tient les 6 et 7 décembre, à Saint-Martin-Des-Champs près de Morlaix. Organisée par l’association La Baie des Livres, la manifestation se veut « gratuite et ouverte à tous, pour que l’accès à la culture ne soit pas un obstacle en temps de crise », précise Julie Thatje, la présidente de l’association. Mis en place pour la première fois l’année dernière, l’événement a réuni pas moins de 2500 visiteurs. Autant sont attendus pour cette nouvelle édition, où une quinzaine d’auteurs et de dessinateurs seront présents sur les deux jours.

Un salon qui se veut accessible à tous

Un important travail est également mis en place en amont du festival, auprès des écoles du Pays de Morlaix. « Le vendredi, pas moins de 50 rencontres sont programmées dans les établissements scolaires, de la maternelle au lycée », explique Julia Thatje. Des écoles exposeront également leurs travaux au salon durant le week-end. On pourra aussi découvrir un projet original, mené par le musée de Morlaix, en collaboration avec quatre classes, baptisé La valise du voyageur dans le temps, qui est en fait un jeu sur l’histoire de la ville. Dans un souci d’ouverture au plus grand nombre et de découverte, en plus de l’entrée libre, un spectacle en langue des signes est proposé, un espace dédié à la lecture à un handicap (malvoyants, malentendants, dyslexie…) sera mis en place, ainsi que des causeries en breton. La langue régionale figure d’ailleurs en bonne place au sein du festival. « L’affiche existe également en langue bretonne, deux maisons d’édition spécialisées seront présentes, et des bénévoles bretonnants seront également sur le pont », souligne la présidente de l’association. De quoi donner à tous les petits Bretons, billingues ou non, l’envie de se plonger dans la lecture !

 

Une nuit spéciale Miyazaki

Le cinéma associatif morlaisien La Salamandre est associé au salon du livre de jeunesse et propose le samedi 7 décembre une nuit complète consacrée au cinéaste japonais spécialiste des films d’animation Hayao Miyazaki.

Au programme, pas moins de 5 films : Mon voisin Totoro, Le Voyage de Chihiro, Ponyo sur la Falaise, Le Chateau dans le Ciel et Princesse Mononoké. « Notre volonté était de diffuser des films en lien direct avec des œuvres jeunesses », explique Julia Thatje. Dans ses œuvres, Hayao Miyazaki aborde souvent le thème de l’environnement et de l’écologie. Il utilise ainsi par exemple la symbolique de la forêt, et des esprits qui y habitent, notamment dans « Princesse Mononoké » ou « mon voisin Totoro ». Pollution, protection de l’océan, de la nature, des écosystèes…sont autant d’éléments qui sont présents dans ses films, qui sont destinés autant aux petits qu’aux plus grands.

Pratique :

Nuit Miyazaki au cinéma La Salamandre à Morlaix
De 20h à 7h du matin.
Tarifs enfants (-12 ans) : 3,50 euros la place, forfait nuit : 14 euros (5e place gratuite)
Tarifs adultes : 5,50 la place / forfait nuit : 22 euros (5e place gratuite)

Café, gâteaux et petits déjeuners fournis.

Plus d’infos

http://cinemalasalamandre.blogspot.fr/p/cette-semaine.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hayao_Miyazaki

http://www.labaiedeslivres.com/

 




Les Conseils de Développement échangent sur l’attractivité des territoires

Les Conseils de développement ont été créé suite à l’application de la loi Voynet de 1999 sur les Pays. Ces instances citoyennes participatives ont pour vocation d’aider des élus dans leur réflexions, en élaborant des propositions, en étudiant notamment les enjeux locaux, en appuyer l’élaboration des politiques de territoire du Pays, ou encore en mettant en réseau les acteurs locaux. Il existe en Bretagne 21 Conseils de développement, tous adossés à un Pays et/ou une agglomération-métropole.
Cinq d’entre eux, situés en Bretagne Ouest (Brest, Morlaix, Guingamp, Trégor-Goello, Centre Ouest Bretagne), se sont réunis récemment à Morlaix, pour échanger sur les dynamiques de leurs territoires. « C’est la première fois que cinq Conseils de développement s’associent pour une conférence-débat sur l’attractivité des territoires », rapporte Thierry Seguin, président du Conseil de développement du Pays de Morlaix. « Les objectifs de la rencontre sont d’observer les dynamiques territoriales à l’oeuvre sur la région Bretagne, comprendre les défis auxquels sont confrontés les territoires, appréhender les leviers qui favorisent l’attractivité et l’interdépendance rural/urbain. Sans oublier la sensibilisation du grand public et de la société civile à l’anticipation de ces défis », affirme Thierry Seguin.

« Des instances de plus en plus consultées par les élus »

Cette rencontre a permis également aux membres des Conseils de développement d’échanger autour d’une étude du Ceser, intitulée Les dynamiques territoriales de Bretagne en questions, publiée en juin 2013. Des questions d’autant plus d’actualité au vu de la situation économique, sociale et démographique de la région. « La Bretagne est une petite péninsule, qui connait une attractivté démographique. Mais nous devons nous battre pour continuer de faire vivre le monde économique breton », déclarent les représentants des Conseils de développement présents.
Mais comment peuvent agir ces instances de citoyens ? Quels sont leurs rôles ? « L’échelon des pays est un échelon particulièrement intéressant pour agir localement », commente Jean-Charles Ollier, président du Conseil de développement du Centre Ouest Bretagne. « La Bretagne est une région qui a une certaine avance en matière de Conseils de développement », souligne Therry Seguin. « Même si le système peut s’avérer assez lourd et complexe, ces instances sont de plus consultées par les élus. En 10 ans, il y a eu des évolutions notables », poursuit-il. « Au sein de ces structures, nous pouvons avoir un discours complémentaire à celui des élus. Nous pouvons aussi éclairer des angles morts, des domaines où l’action publique est attendue, car nécéssaire, et alerter les élus », conclut-il.

 

Plus d’infos

http://www.paysdemorlaix.com/sujet/le-pays-en-action/conseil-de-developpement/