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Ille et Bio : tous ensemble pour la transition !

Pourquoi avoir créé ce « forum des transitions » ?

Cette année, c’est la 22ème édition d’Ille et Bio. Durant toutes ces années, beaucoup de choses ont avancées, mais nous voulions changer d’échelle, passer dans une dimension plus large. L’idée est de lancer, avec ce premier forum régional consacré aux transitions écologique, humaine et sociale, un vrai mouvement citoyen, pour que tout le monde s’y mette, pour faire bouger les politiques. La dynamique du forum est portée par une trentaine d’associations bretonnes, dont le réseau Cohérence et les Colibris sont les fers de lance.

Quel en est le programme ?

Durant le salon Ille et Bio, chacun peut s’informer personnellement dans des domaines très variés tels que l’habitat, le jardinage, les énergies, le bio…L’idée, avec le forum, c’est d’évoluer vers une pensée collective, d’essayer de voir comment, tous ensemble, nous pouvons avancer.
Il y aura tout au long du week-end des forums ouverts : chacun peut proposer des sujets de débats, des réflexions, des idées, des questions, ou des actions. Vient ensuite un temps d’échange, à la fin duquel des plans d’actions pourront être élaborés. On pourra par exemple les afficher, et ils pourront être repris par les médias et les réseaux sociaux, être diffusés au plus grand nombre. Des thématiques guideront aussi l’événement : le samedi sera placé sous le signe de la lutte contre les OGM, et le dimanche sera dédié à la solidarité anti-nucléaire avec les japonais.
Les journées de termineront par de grandes assemblées citoyennes, durant lesquelles il y aura des prises de paroles. Le tout accompagné de chants. Il y aura d’ailleurs une large place consacrée à la voix et aux chants durant le forum, avec la présence de chorales. Il y aura aussi de l’espace pour les créations artistiques. L’idée est que chacun s’exprime à sa manière !

L’autre gros projet de Culture Bio est la construction de l’Ecopôle. Où en êtes-vous ?

La construction de l’Ecopôle continue sous la forme de chantiers participatifs. Nous sommes plutôt contents de la dynamique actuelle, nous sommes confiants dans la réalisation du projet. L’entrée du salon Ille-Et-Bio et du Forum des transitions se fera d’ailleurs durant tout le week-end par l’Ecopôle.
Nous avons aussi lancé un appel aux dons, pour nous aider à terminer l’Ecopôle et aider l’association Culture Bio dans ses activités.

 

Au programme d’Ille et Bio

Le salon se déroule vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 octobre. Horaires : de 12h à 19h le vendredi, et de 10h à 19 h le samedi et le dimanche. Idem pour le Forum des Transitions.

Le vendredi se déroule au coeur du salon Ille et Bio le salon professionnel "La Terre est notre métier", salon des professionnels de l’agriculture biologique.

Tout au long du week-end, de nombreuses animations sont proposées : ateliers cuisine, fabrications du pain, gestes techniques au potager, pratique de l’herboristerie, utilisation de peintures écologiques…

Sans oublier des tables-ronde et conférences : Le plancton, avec Pierre Mollo, le baromètre du développement durable avec le Réseau Cohérence, la traction animale en Bretagne, autoconstruire son habitat, l’électrosensibilité…

Le programme détaillé et le plan du salon sont disponibles sur le site de l’association Culture Bio

 

Plus d’infos

www.illeetbio.org




Un projet alimentaire de territoire pour le Finistère

Les premières Assises départementales de l’alimentation se sont déroulées le 17 novembre à Quimper. Organisées par le Conseil départemental du Finistère, elles ont été l’occasion de réunir les acteurs locaux du secteur, de présenter différentes initiatives mises en place sur le département, et d’évoquer le Projet Alimentaire Territorial, démarche transversale et coopérative porté par le Département, et qui vise à rapprocher la consommation locale de la consommation locale, tout en ayant accès pour tous à une alimentation de qualité.

Etre un temps de débats permettant d’établir un état d’avancement des actions engagées, tel était l’objectif des premières Assises de l’Alimentation en Finistère, qui se sont déroulées le 17 novembre à Quimper. 250 personnes étaient réunies pour évoquer notamment, en plus des différentes initiatives existantes sur le département, les résultats des travaux communs engagés dans le cadre du Projet alimentaire territorial. Ce dispositif, issu de la loi d’avenir pour l’agriculture, vise à « rapprocher les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les collectivités territoriales et les consommateurs et à développer l’agriculture sur les territoires et la qualité de l’alimentation », d’après le ministère de l’agriculture. Il visent à rapprocher la production locale de la consommation locale. Ils s’appuient sur « un diagnostic partagé », « faisant un état des lieux de la production agricole locale et du besoin alimentaire exprimée au niveau d’un bassin de vie ou de consommation, aussi bien en termes de consommation individuelle que de restauration collective ». S’articulant autour du Programme national pour l’alimentation (PNA) piloté par l’Etat, les Projets alimentaires territoriaux doivent être ancrés localement, initiés par des acteurs du territoires (collectivités locales, associations, entreprises…), être transversaux et multi-partenariaux.

En mars 2017, le Conseil départemental du Finistère a fait partie des 47 lauréats récompensés par le Ministère de l’Agriculture pour le lancement de son Projet alimentaire de territoire, dans le cadre de l’appel à projet 2016-2017 du PNA. Le PAT est également l’un des cinq projets emblématiques inscrits dans dans le projet départemental 2016-2021.

Le PAT du Finistère vise, sur la période 2016-2021, à « Former et informer les Finistérien(nes) aux questions alimentaires, adapter les modes de distribution, développer la demande en produits locaux et favoriser l’adaptation des systèmes agricoles pour mieux y répondre, et fédérer les acteurs et actrices du territoire ».

Depuis mars 2017, un travail collectif de diagnostic a été engagé. Il a permis de repérer 5 défis à relever :

  • Connaître les dynamiques alimentaires. Cette connaissance doit passer notamment par une étude sur les pratiques et attentes alimentaires des Finistériens, à l’échelle de chaque territoire. Le Conseil Départemental va également assurer une veille, avec ses partenaires, pour repérer et valoriser les actions autour de l’alimentation développées sur les territoires.

  • Un consommateur acteur de ses choix : développement d’actions d’information et de sensibilisation pour que chacun puisse adopter « une alimentation qui lui convienne », lutter contre le gaspillage alimentaire et rendre lisible la traçabilité des aliments.

  • Fédérer une diversité d’acteurs : les mettre en réseau, veiller à la coexistence des filières de production, distribution et transformation.

  • Favoriser une alimentation pour toutes et tous issue du territoire : favoriser l’ancrage locale des productions au plus près des consommateurs, notamment dans la restauration collective. Permettre l’accès à tous à une alimentation de proximité

  • Conforter l’alimentation comme vecteur de lien social : préserver le temps du repas, transmettre le patrimoine culinaire, et faire de l’insertion un levier de la mise en œuvre du PAT.

Dans le cadre du PAT, un questionnaire est d’ores et déjà en ligne, destinés à tous les finistériens. Il a été conçu par l’association Aux Goûts du Jour, qui mène par ailleurs actuellement deux diagnostics pour la mise en place de PAT à une échelle plus locale, sur les Pays de Brest et de Cornouaille. Le questionnaire a pour objectif de « mieux connaître les habitudes de vie des Finistériens et leurs attentes en matière de consommation alimentaire ». On peut y répondre sur le site www.alimentation29.fr




Vers des conventions citoyennes locales pour le climat ?

Depuis la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) d’autres expériences de ce type ont vu le jour en France : une Convention citoyenne (« pour réinventer notre modèle de société ») par la Région Occitanie en septembre-octobre 2020 et une Convention Citoyenne locale pour le climat en septembre 2021 par Est ensemble (9 villes à l’est du Grand Paris). Récemment, la région Bretagne a annoncé, à la suite de la Breizh Cop, le lancement d’un Haut Conseil pour le climat et d’une chambre citoyenne.

Ce débat a été l’occasion de s’interroger avec les intervenant-es convié-es, les membres du Réseau et d’autres sur la pertinence de décliner cette expérience à un niveau local (régional ou intercommunal) et sur l’implication que pourrait porter le réseau dans de tels processus.

Vous pouvez retrouver l’ensemble du débat en vidéo ci-dessous ainsi qu’un résumé des éléments qui ressortent de ces échanges.

Merci aux trois intervenant-es qui ont permis un débat de haute qualité :

    • Grégory Dos Santos, citoyen tiré au sort de la CCC et membre de la commission « Se nourrir »
    • Romane Rozencwajg, doctorante en Sciences Politiques et observatrice accréditée de la CCC
    • Aurélien Vernet, fondateur de la CLIC – Citoyennes.ens Lobbyistes d’Intérêts Communs > Tou-tes deux membres de Bascule Argoat, collectif du Centre Bretagne porteur d’une initiative d’assemblée locale auprès de Roi Morvan Communauté.

 

 

Un bilan mitigé de la Convention Citoyenne pour le Climat

 

D’octobre 2019 à juin 2020 s’est tenue une expérience démocratique inédite en France : une Convention Citoyenne pour le Climat (CCC)1 ayant pour objectif de « proposer des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici 2030 dans une logique de justice sociale ». Cette initiative, prise par le Président de la République a la suite du Mouvement des Gilets Jaunes, a suscité de nombreux débats sur son utilité et sa pertinence. Gregory Dos Santos (38 ans ; électricien) a été surpris de recevoir un texto pour participer à la Convention (et a presque cru à un canular). Il rapporte qu’au sein même de la Convention Citoyenne le tirage au sort a aussi été utilisé largement : pour répartir les 150 dans les groupes thématiques, pour désigner les animateurs de ces groupes et les 2 citoyen-nes membres du comité de gouvernance (désignés à chaque session). Les 150 tiré-es au sort ont été formés afin de partir sur un tronc commun (session 1 et 2) sur le changement climatique, certaines personnes n’étaient pas bien informé-es sur ces questions avant de vivre la CCC et ont eu un choc de réaliser l’ampleur des enjeux climatiques. Ensuite, les sessions ont été dédiés au travail par groupe thématique avec les auditions nombreuses des expert-es, de tout bords possibles (par exemple le groupe « Se nourrir » a souhaité entendre la FNSEA en même temps que la Confédération Paysanne) et le travail sur les propositions.

Le groupe des 150 tire une conclusion mitigée de cette aventure. En effet, le processus a pu être décevant et contre-productif car le gouvernement est revenu sur l’engagement d’adopter sans filtre l’ensemble des propositions de la CCC. De plus, les mesures prises suite aux propositions de la CCC restent insuffisantes au regard des enjeux climatiques et des bouleversements déjà en cours2. Cependant l’association des 150 reconnaît que la CCC a renforcé la présence du sujet du changement climatique dans le quotidien des français et que ce type de processus serait pertinent à réitérer afin d’améliorer la vie démocratique du pays.

Les Conventions Citoyennes : de quoi parle-t-on ? Quels enjeux, quelles limites et comment les dépasser ?

La démocratie participative vise à associer les citoyen-nes aux processus de décisions politiques. La Convention Citoyenne prend place dans un contexte de déconnexion et de désintérêt des français-es avec la politique et de délégitimation des représentant-es. La participation ou non à la vie politique est dépendante de l’âge, du genre, du niveau d’étude et de nombreuses personnes restent en dehors des processus politiques, dans lesquels un groupe spécifique est sur-représenté : les hommes blancs, âgés et éduqués. Les décisions, même si elles sont sensées être prises dans le sens de l’intérêt général, vont donc être biaisées de par cette sur représentation. Les Conventions permettent de réunir des citoyen-nes ordinaires et des personnes habituellement éloignées de la politique, des personnes n’ayant pas le réflexe de s’investir dans les Conseils de développement, de quartier…

Le processus de construction de l’action publique inclus non seulement les élu-es mais aussi la société civile organisée (associations, lobbyistes, …). La Convention permet au groupe participant de se former et de délibérer afin d’arriver à une décision commune allant le plus dans le sens de l’intérêt général. Au niveau local l’avantage est que les personnes sont directement concernées et « expertes » de leur territoire.

Certaines conditions sont nécessaires pour qu’une Convention Citoyenne soit un outil efficace pour faire émerger des décisions partagées qui vont dans le sens de l’intérêt général :

le mandat doit être limité à un objet, une question, un enjeu en lien avec une décision politique

Avoir un minimum de 100 citoyen-nes tiré-es au sort représentatifs de la population

Former les citoyen-nes participant-es et les aider à s’investir dans la Convention

Avoir un engagement des élu-es : politique à adopter des propositions ou à soumettre par référendum les propositions.

Soumettre une délibération aux élu-es qui doivent être intégrés dans le processus.

Avoir une transparence du processus et des débats.

Connaître et débattre dans le périmètre de compétences de l’organe politique qui porte le processus.

Quelle forme d’activisme est nécessaire aujourd’hui pour faire bouger les lignes ?

Il faut de tout pour avancer :

> Des mouvements sociaux contestataires (gilets jaunes, nouvelles formes radicales – avec les jeunes générations très défiantes à l’égard des représentant.e.s politiques, – des rapports de forces médiatiques…) : ce sont ce type de mouvements qui qui ont mené à la Convention Citoyenne pour le climat

> Des processus de co-construction telles que les assemblées de citoyen.ne.s, de délibérations : cela fait parti des revendications de nombreux mouvements sociaux, ces processus permettent de légitimer des décisions radicales.

Les deux formes d’activisme sont complémentaires et s’articulent très bien.

Il est intéressant également de penser la manière de faire archipel entre les processus d’assemblées, les différentes expérimentations. Si des assemblées citoyennes locales qui fonctionnent se pérennisent, il faudra discuter de la manière dont ces assemblées pourront être connectées entre elles. Cela amène à se reposer la question de l’utilité de ces assemblées. Par exemple dans le cadre du Confédéralisme démocratique, la vie locale est gérée par des Assemblées auto-gérées, par des citoyen-nes qui désignent des représentant-es pour les échelons supra locaux. Dans ces processus il faut en tout cas faire attention au renouvellement des citoyen-nes qui interviennent pour éviter une forme de professionnalisation. En comparaison avec les Conseils de Développement, ces derniers sont consultatifs et les personnes qui participent sont les gens déjà intéressés et impliqués dans le territoire, on peut donc reprocher à ce qui en sort d’être biaisées. C’est une différence fondamentale avec les Conventions qui sont délibératives pour soumettre des propositions avec des personnes tirées au sort légitimes car représentatives et choisies au hasard.

Les Conventions citoyennes ou Assemblées sont un outil, notamment à disposition des élu-es, qui permet d’amener des grands changements car lorsque c’est trop difficile de répondre aux enjeux, ces processus donnent du poids en légitimant des mesures radicales.

CONCLUSION

En remerciant les intervenant-es et participant-es à ce débat, nous souhaitons aussi nous adresser aux représentant-es élu-es des Territoires, et plus particulièrement des intercommunalités ainsi qu’au Conseil Régional. Ce dernier a su faire preuve d’audace en proposant dans la précédente mandature la Breizhcop à l’occasion du Sraddet, en s’inspirant des moyens et méthodes de la COP21.

Si les associations environnementales et de biodiversité, non sans appréhension, ont répondu présentes et se sont engagées dans la démarche, elles n’ont pu que constater les résistances du monde agricole et industriel. A l’heure où les élu-es prennent conscience d’une nécessaire revitalisation de la décision politique, cela donnerait l’occasion d’organiser à l’échelle intercommunale ou régionale un processus de décision qui associe les citoyen-nes sur le modèle de la Convention Citoyenne. Le Réseau Cohérence souhaite continuer à travailler sur ce sujet et notamment dans la perspective de réussir à tenter une expérience de Convention Citoyenne locale dans un territoire en Bretagne avec des élu-es audacieux.

1 Site officiel de la Convention Citoyenne pour le Climat https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr

2 Avis remis par le Haut Conseil sur le Climat sur le projet de loi Climat et Résilience rendu le 23 février 2021  : https://www.hautconseilclimat.fr/actualites/le-hcc-presente-un-avis-portant-sur-le-projet-de-loi-climat-et-resilience

 

 

 

 




Avec les « 50 règles d’or zéro déchets », plus d’excuses pour réduire le volume de la poubelle !

Il est grand temps de réduire nos déchets, les poubelles débordent ! Pas toujours facile de savoir comment s’y prendre. Le livre « Les 50 règles d’or zéro déchets », qui vient de paraître aux édition Larousse, nous montre qu’amorcer la démarche peut être finalement assez simple !

Avec une production de 2 224 700 tonnes de déchets ménagers et assimilés en 2014, soit 694 kg/habitants, la région Bretagne dépasse la moyenne nationale qui est d’environ 570 kg/habitants. 80% de ces Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) sont produits par les ménages, le reste étant des déchets provenant de petites entreprises et administrations, collectés en même temps. Si, dans notre région, la production de déchets est élevée, elle s’explique notamment par le volume élevé de déchets verts apportés en déchetterie (12% des DMA). En Bretagne, on produit plus de déchets, mais on trie mieux et on utilise volontiers les déchetteries. Néanmoins, il reste encore du boulot pour réduire le volume de nos poubelles ! Avec la sortie de l’ouvrage « Les 50 règles d’or du Zéro déchets », paru fin septembre chez Larousse, on aura déjà quelques pistes intéressantes à essayer chez soi. L’auteur, Julie Niel-Villemin, est journaliste en télévision et en presse écrite, spécialiste des questions environnementales. Elle a également à son actif le livre « Les 101 règles d’or de la Green Attitude ». Avec « Les 50 règles d’or du zéro déchets », elle a pour objectif de nous inciter à réduire nos déchets et à repenser nos habitudes de consommation grâce à des petits gestes du quotidien, à la portée de chacun : privilégier les circuits courts, consommer des produits de saison, dire non au suremballage, optimiser les restes, pour l’alimentation ; se mettre à l’hygiène intime écologique (serviettes jetables ou coupe menstruelle), faire ses cosmétiques soi-même, privilégier le solide, dans la salle de bains ; organiser un vide-dressing, réparer ou faire réparer, louer une tenue, pour nos armoires ; récupérer, acheter d’occasion, choisir des couches lavables pour bébé ; se meubler massif, réparer, passer en mode « récup » », pour la maison ; composter, replanter ses déchets, au jardin ; choisir du rechargeable, économiser le papier, s’équiper en matériel informatique responsable pour faire rimer « technologie » et « écologie » au boulot.

Si beaucoup de ces conseils peuvent s’avérer être au final une question de bon sens (surtout pour les éco-citoyens déjà engagés dans une démarche de réduction de déchets), il n’en reste pas moins que « les 50 règles d’or zéro déchets » est un livre facile et agréable à lire grâce à sa présentation en fiche, et bourré d’informations et d’astuces. Avec sa petite taille et son petit prix, il passe partout et le rend encore plus accessible aux néophytes !




Deux guides pour mieux consommer et mieux se nourrir

Comment consommer et se nourrir de façon responsable quand on est jeune ? Afin d’obtenir des réponses à ces questions, la Maison de la Consommation et de l’Environnement – Centre Technique Régionale de la Consommation de Bretagne et la Direccte (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) ont édité deux livrets, baptisés « Réflexes alimentaires » et « Réflexes conso ».

« Réflexes conso » et « Réflexes alimentaires », c’est le nom de deux livrets issus d’un travail mené par la Maison de la Consommation et de l’Environnement – Centre Technique Régional de la Consommation de Bretagne et la Direccte de Bretagne (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi). Tous deux à destination des jeunes bretons, qu’ils soient étudiants, demandeurs d’emploi ou jeunes travailleurs, ils ont pour objectif de fournir les clés pour mieux consommer et se nourrir de manière saine équilibrée.

Ainsi, le guide « Réflexes conso », qui a été conçu également avec le Crij (Centre Régional d’Information Jeunesse Bretagne) présente de nombreuses informations pour être un « consommateur averti et informé ». Recherche de logement, choix de l’énergie, accès à internet, achats en ligne, permis de conduire, voyages, banques, assurances…font parties des rubriques présentes dans le livret.

Le guide « Réflexes alimentaires «  donne quand à lui les clés pour se nourrir de façon équilibrée, plus sainement et sans se ruiner. Il fait le point sur les sources d’énergie, les compléments alimentaires, la gestion du budget, la cuisine respectueuse de l’environnement et « responsable »…Il donne également des informations pour mieux décrypter les étiquettes, ranger de façon judicieuse ses denrées dans le frigo, et éviter le gaspillage alimentaire.

Destiné en priorité aux jeunes (mais pas que!), ces guides sont disponibles en téléchargement sous forme de livrets interactifs sur le site de la Maison de la Consommation et de l’Environnement et de la Direccte Bretagne.

Pour aller plus loin

http://www.mce-info.org/




Regard citoyen sur l’eau en pays de Ploërmel

Pouvez-nous présenter l’association Polen ?

L’association Polen a été fondée à l’automne 2009 par des citoyens du Pays de Ploërmel. Son objectif est d’oeuvrer pour un développement local, durable, écologique et solidaire. Trois pôles ont été créés : un groupe « éco-habitat », un autre « alimentation et agriculture », et enfin un troisième appelé « vivre autrement ». Nous portons notamment un projet de monnaie locale, et le pôle « vivre autrement » travaille autour du thème de l’eau, depuis l’été 2011.

Pourquoi avez-vous décidé de mener un travail autour de ce thème ?

Le groupe s’est tourné vers la question de l’eau suite à un problème survenu au lac au Duc, un plan d’eau important, qui fournit notamment une partie de l’eau potable du territoire. La prolifération d’algues a rendu la baignade interdite au cours de l’été 2011. A la fin de cette année-là, nous avons décidé la création d’un groupe « lac au duc » pour aller à la rencontre des acteurs qui travaillent dans ce domaine sur notre territoire : associations de pêcheurs, élus, agriculteurs, Grand Bassin de l’Oust…

Sur quoi cette réflexion a-t-elle abouti ?

Nous avons couché tout cela écrit et ainsi donné naissance à une plaquette d’une quinzaine de pages. L’idée, avec ce document, était de compiler une parole citoyenne autour de la question de l’eau. Nous avons voulu nous saisir de cette problématique, qui assez complexe.
Le problème de pollution du lac est accentué de façon conjoncturel, mais nous nous sommes aperçus au fil de nos travaux qu’il était assez ancien. Il y a régulièrement des soucis d’algues ou de mortalité de poissons. Tout ceci n’a pas seulement des conséquences sur la baignade, mais aussi sur le tourisme, l’agriculture, la consommation d’eau…
Il est intéressant aussi d’avoir une vision sur une échelle plus large, et de raisonner non pas seulement en terme de lac, mais aussi de bassin versant, qui est touché dans son ensemble par des problèmes de pesticides et de phosphates. Nous travaillons aussi avec le Grand Bassin de l’Ouest sur ces questions.

Quelles ont été, et quelles sont vos actions dans le domaine ?

Toute l’année 2013 était dédiée à l’eau. Nous avons instauré un cycle de documentaires, et organisés plusieurs sorties et conférences sur ce thème. La fête de l’eau, qui a eu lieu en septembre, en a été le point d’orgue. Notre souhait, avec cette manifestation, était de montrer que le lac était un endroit agréable, et qu’il est important de protéger ce site. De nombreux efforts en matière de protection de l’eau sont encore à réaliser, même si le Grand Bassin de l’Oust y travaille depuis quelques décennies. Si le taux de nitrates a cessé d’augmenter, les phosphates restent un problème par exemple.

 

Le document "Le lac au duc, hier, aujourd’hui, et demain?" réalisé par Polen

Un complément au document (septembre 2013)

 

 

Plus d’infos

www.polen.asso.fr/