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En juillet, ACcostage climatique en vue dans les Côtes-d’Armor

Entre le 16 et le 23 juillet prochain, un équipage d’une dizaine de jeunes bénévoles de l’association Avenir Climatique va naviguer en mode bas carbone, à la voile, et accoster entre Perros-Guirrec et Saint-Brieuc pour sensibiliser, à chaque étape, petits et grands de manière concrète, conviviale et ludique, aux enjeux climatiques, énergétiques et environnementaux.

 

ACcostage Climatique est un projet créé par des membres de l’association Avenir Climatique, structure nationale initiée dès 2007 par des personnalités telles que Jean-Marc Jancovici, Vincent Bryant et Emmanuel Riesler. L’objectif : « Contribuer à faire des enjeux énergie-climat une priorité nationale, en agissant en particulier au niveau de l’enseignement supérieur, un peu délaissé par le sujet. », peut-on lire sur le site internet de l’association. Elle propose divers outils, comme par exemple « l’ACademy », une formation d’un gratuite qui donne aux participant.e.s des clés pour comprendre le changement climatique et agir auprès de chez soi. Avenir Climatique est présente un peu partout sur le territoire français grâce à ses antennes locales.

Le projet ACcostage Climatique est alors né de « membres de l’association, provenant du Trégor », explique Juliette Crespon, bénévole au sein d’Avenir Climatique et participante au projet. « Il y avait l’envie de monter un projet en Bretagne, et aussi de mettre en avant les trajets bas carbone via la voile ». La première « tournée » a eu lieu en 2019, avec un trajet allant de Roscoff à Trébeurden, et un retour au point de départ. Après avoir sillonné la côte entre Trébeurden et Morlaix l’année dernière, avec des escales à Plestin-Les-Grèves, Locquirec et Plougasnou (29), l’équipage d’ACcostage Climatique hisse à nouveau la grand-voile pour un troisième tour de sensibilisation aux enjeux énergétiques et climatiques, cette fois-ci un peu plus à l’est, de Perros-Guirec à Saint-Brieuc. « L’objectif », précise Juliette, « Ce n’est pas juste faire de la sensibilisation aux enjeux climatiques, c’est aussi transmettre un certain imaginaire autour du voyage à la voile, de la transition joyeuse, et de la vie collective ». Le jeune équipage sera accompagné dans ses pérégrinations maritimes par l’association Bella Ciao and Co Navigation, et ses deux voiliers.

Durant les escales, ACcostage Climatique proposera plusieurs types d’animation : des stands pour échanger avec les touristes et les locaux, des fresques du climat, océane, des nouveaux récits, de la biodiversité…des outils pour calculer son bilan carbone, des quizz.. « Tout cela en fonction des besoins, des envies locales, des ressources », précise Juliette.

Ainsi on pourra retrouver le 18 juillet à Paimpol sur le marché le matin des animations rapides sur un stand. A Saint-Quai-Portrieux, le 20 juillet, le rendez-vous est fixé à 15h à l’Hotel Saint Quay pour une Fresque du Climat version quizz et des animations autour du bilan carbone.

 

Un grand « temps fort » aura lieu le 22 juillet à Saint-Brieuc, lors de la Fête Briochine (Festival d’été de la Transition Ecologique), aux Halles du Belem sur le Port du Légué. Au programme : stands avec associations et collectifs citoyens (Vivarmor, Urgence écologie 22, Vélo Utile, Sors tes moutons, l’Agence Locale de l’Energie et du Climat, Le Temps des Sciences, Halte aux Marées Vertes, Sauvons la Plage du Valais, Zéro Waste Baie de Saint Brieuc…

Le matin, de 10h à 13h, on pourra participer à des Fresques des Possibles, du Climat, des Mobilités, et Atelier du Travail qui Relie. L’après-midi, de 14h à 17h : Fresque des Résistances, du Climat, Océane, de l’Eau, et atelier deux tonnes.

 

Pour avoir plus d’infos, et s’inscrire aux différents ateliers, direction la Page Facebook d’ACcostage Climatique

 

 




Dans l’infusoir d’Albertine, du côté de Concarneau

(Plume Citoyenne) A quelques encablures de sa célèbre ville close, Concarneau possède un nouvel abri pour les pêcheurs de mots et autres amoureux d’aventures littéraires. La librairie Albertine a ouvert ses portes en 2019 et se sent bien ancrée au cœur de la ville bleue. Un lieu qui participe à la transition écologique grâce à l’engagement de ses propriétaires.

Par un vendredi de marché, partons à la rencontre de Jean-Baptiste et Héloïse qui nous accueillent dans ce lieu qu’ils ont créé et pensé autour de valeurs de partage et de transmissions. Albertine est une librairie généraliste mais la balade entre ses rayons révèle le choix et les goûts de ses libraires pour les sciences humaines, l’écologie, le féminisme et bien sûr la littérature. Des sensibilités marquées qui diffusent dans tous les domaines comme va nous l’évoquer Héloïse qui nous reçoit. Ouvrir une librairie était pour ces deux passionnés aux racines bretonnes comme un rêve, un fantasme qu’ils se racontaient… Quand le décalage entre ses convictions personnelles et sa profession est devenue trop insupportable, Jean-Baptiste, ancien contrôleur de gestion notamment dans le domaine militaire, a décidé de sauter le pas et de se lancer avec sa compagne, ancienne professeure de philosophie, dans l’ouverture d’Albertine.

Albertine, référence proustienne pour le côté littéraire et poétique mais aussi référence à Albertine Sarrazin pour le côté politique, écrivaine et femme indomptable ayant connu la prison et la prostitution au cours de sa vie intense.

Les personnalités, les engagements des libraires se dessinent dans leurs différents rayons où l’on peut apercevoir les bandes dessinées d’ Alessandro Pignocchi qui relient l’Amazonie aux ZAD ou encore dans le rayon jeunesse où ils ont à cœur d’éveiller la sensibilité des enfants.

Au delà du plaisir pur de la littérature, très présent chez eux, Héloïse évoque les prises de conscience que certaines lectures ont eu sur eux comme celle de « Saison brune » de Philippe Squarzoni sur le dérèglement climatique ou « La bombe »d’Alcante, Bollée et Rodier qui narre l’histoire de la bombe atomique.

En cette drôle de période épidémique, le confinement n’a fait que renforcer la conviction d’Héloïse sur l’importance des rapports humains dans son métier, et même si le click and collect a été salutaire pour les soutenir, elle laisse volontiers cela aux plates-formes numériques désincarnées. Une autre forme de résistance au monde voulu par celles-ci…

L’originalité d Albertine réside aussi dans « L’Infusoir », moment de rencontre autour de livres de sciences humaines où les lecteurs viennent partager leurs lectures, nourrir leurs réflexions au monde et tisser des liens. Des livres comme ceux de l’anthropologue Nastassja Martin ou du philosophe Baptiste Morizot y ont notamment été évoqués. Les livres sont librement choisis par les participants et tous les 3, 4 mois, un thème peut aussi être établi comme celui des « vivants »lors d’une précédente rencontre. Le choix du mot « Infusoir » est expliqué par Héloïse par l’importance de la lenteur, du besoin de ralentir. « La pensée prend du temps et ce temps est nécessaire véritablement…surtout quand il s’agit de prise de conscience qui vont affecter aussi notre manière de vivre…Pour que ce soit véritablement pensé et intériorisé, il faut ce temps, ce n’est pas juste une compréhension intellectuelle…L’Infusoir, c’était l’idée que les idées, elles vont rester avec nous après, faire leur chemin petit à petit… »

Les rencontres avec les auteur.trices sont quelque peu suspendues en ce moment mais les projets se déploient toutefois chez Albertine. Notamment celui porté par Héloïse autour du papier et de l’objet livre en lui-même. Une classe de CM2 le réalise avec elle avec la fabrication d’un livre de A à Z par le biais d’ateliers d’écriture, de fabrication du papier, de reliure japonaise et d’illustrations en linogravure. Chaque atelier est l’occasion d’un moment d’éducation populaire comme celui autour de la fabrication du papier, atelier sensoriel et manuel, qui amène des réflexions autour du recyclage, du gaspillage et des enjeux environnementaux. Elle aspire également à monter un petit laboratoire qui permettrait la fabrication de papier, papier qui pourrait être utilisé par des artistes locaux et pourquoi pas aller même jusqu’à trouver de la cellulose locale grâce aux plantes cultivées dans un jardin collectif ? Toujours ces notions de liens et de réflexions qu’amènent le livre…

La librairie Albertine est un lieu incarné par ses libraires, où il fait bon se poser, flâner et prendre le temps d’y découvrir les ouvrages patiemment sélectionnés et duquel il est difficile de ressortir les mains vides ! Les conseils d’Héloïse et Jean Baptiste élargiront sans nul doute, bien des horizons.


Pour Eco-bretons, Héloïse nous a sélectionné quelques ouvrages symbolisant pour elle la notion de transition. Elle nous les présente et nous explique les raisons de ses choix

« L’ ours et le rossignol » de Katherine Arden éditions Folio SF

Ce livre de science-fiction raconte l’histoire de Vassia, petite fille grandissant dans une Russie médiévale, récit imprégné par les traditions et les légendes russes. Vassia, qui possède la capacité de communiquer avec les esprits de la forêt, des animaux et ceux protecteurs des maisons, est confrontée à l’arrivée d’une belle-mère et d’un prêtre cherchant à évangéliser son village et s’opposant aux traditions ancestrales.

Pour Héloïse, l’écologie invite à déployer des imaginaires et la littérature y participe pleinement.

Ces imaginaires permettent de ne pas se représenter la nature comme intouchable et extérieure à nous mais au contraire d’y être pleinement intégré et d’imaginer d’autres manières de vivre en relation avec le reste du vivant.

« Au bois »de Charline Collecte éditions Les fourmis rouges

L’autrice nous emmène découvrir la forêt dans 12 petites histoires mélangeant bande dessinée et illustrations sublimes, au travers d’un regard d’enfant comme de celui d’une grande personne.

Histoires racontant par exemple les ressentis autour des saisons, des animaux de la forêt ou encore la coupe du bois ou la déforestation. Les niveaux de lecture y sont multiples, pour les petits comme pour les grands.

Pour Héloïse, un des enjeux est d’apprendre à regarder autrement, à percevoir et à s’interroger différemment sur nos milieux de vie, ici la forêt, pour éveiller, toujours, notre regard au monde.

Et le dernier choix d’Héloïse, dont on soupçonne qu’il y en aurait eu beaucoup d’autres, se porte sur :

« Fracture » d’Eliza Griswold éditions Globe

Cet essai écrit par une journaliste d’investigation, poétesse et traductrice de pachtoune, retrace 7 ans d’enquêtes implacables sur les pratiques des entreprises d’extraction du gaz de schiste. On y suit l’histoire de Stacey et de sa famille dans les Appalaches, région fortement touchée par la crise économique et dans laquelle l’espoir renaît avec l’arrivée d’entreprises minières. Mais les belles promesses de celles-ci se heurtent très vite aux conséquences écologiques, sanitaires et sociales, conséquences que ces entreprises font tout pour dissimuler. Enquête et roman où tout est factuel, on pense au « Printemps silencieux » de Rachel Carson qu’Eliza Griswold cite dans ses pages et à son combat contre les pesticides. Fracture de la Terre, fracture des hommes et fracture de ce qui fait société…

Encore un récit permettant de mieux appréhender ce qui se déroule sur notre planète afin de la conserver en meilleur état.

Contact :

Librairie Albertine

5 rue des Ecoles

29900 Concarneau

La page Facebook de la Librairie Albertine




Emmanuel Hussenet rentre d’expédition et fait le point sur l’état des banquises

-OUI, contrairement à ce qui était attendu, l’été 2013 autour de l’océan glacial Arctique n’a pas suivi la tendance de 2012 et s’est révélé plus froid que ces dernières années.

Les températures relevées au nord du détroit de Smith, région polaire inhabitée et située entre la mer de Baffin et l’océan glacial Arctique, ont été de -1°C fin août, contre 1°C habituellement. La différence peut paraître minime, mais elle est décisive : la fonte estivale des banquises pluriannuelles a été interrompue deux semaines en avance. Ainsi, avec l’arrivée précoce de la neige et le retour du gel au nord du Groenland, la banquise a atteint son minimum dès le premier septembre. Sur l’ensemble de l’Arctique, selon le National Snow and Ice Data Center, la banquise pluriannuelle couvrait mi-septembre 5,1 millions de km2, contre 3,4 millions de km2 en 2012, qui est le minimum historique.

 

– OUI, le froid imprévu a entravé de nombreuses expéditions qui cherchaient à approcher les glaces polaires.

 

À bord du voilier Vagabond, l’explorateur et écrivain Emmanuel Hussenet n’est pas parvenu à dépasser le 79° degré nord et n’a pas atteint l’océan Arctique comme il l’espérait. Les glaces dérivantes, très abondantes, ont empêché l’explorateur de gagner l’extrême nord, mais lui ont permis de constater que la route commerciale du Pôle, que le Canada et le Danemark frontaliers cherchent à contrôler, est encore loin de s’ouvrir. Le brise-glace canadien Amundsen est le seul navire à avoir emprunté ce passage cette année.

 

– NON, ce constat ne remet pas en cause le réchauffement global de la planète.

 

Même si l’été sous les très hautes latitudes s’est montré bref et frais, la tendance reste au réchauffement : l’hiver 2012/2013 a été particulièrement doux, et les banquises annuelles étaient moins présentes que les hivers passés. Dans le village de Qaanaaq (Thulé), village le plus au nord du Groenland et du monde, les habitants affirment que la banquise s’est formée au mois de décembre, au lieu d’octobre habituellement, et, fait exceptionnel, qu’il a plu au mois d’avril, mois de l’année parmi les plus froids.

Ces constats, selon Emmanuel Hussenet, vont dans le sens d’une déstabilisation générale du climat, laquelle rend de plus en plus difficile tant les prévisions des scientifiques que l’adaptation des populations locales. Dans le haut Arctique comme ailleurs, les repères saisonniers vacillent. Le retour précoce du gel sous les très hautes latitudes ne signifie pas pour autant que l’hiver sera froid. Rien n’indique non plus que l’été 2014 ne sera pas marqué par une nouvelle fonte record des banquises polaires. Dans ce contexte climatique placé sous le signe du dérèglement, tout pronostic reste plus que jamais hasardeux.

 

– OUI, l’été frais constaté sous les très hautes latitudes est une bonne nouvelle pour l’humanité.

 

La présence de glaces permanentes sur l’océan glacial Arctique est essentielle pour le maintien des climats dans notre hémisphère et le dynamisme des courants océaniques. Cette bonne nouvelle ne doit pas nous faire oublier que la tendance des vingt dernières années va vers une réduction très nette des banquises pluriannuelles, en étendue mais aussi en épaisseur. Pour l’écrivain Emmanuel Hussenet l’heure n’est plus à la bataille de chiffres et à la polémique, car les paramètres qui interfèrent sur le climat restent très complexes et difficilement mesurables, mais à la recherche d’une action unifiée. Le dérèglement climatique est un symptôme parmi d’autres des mauvais traitements que subissent les écosystèmes dont nous dépendons. Le défi contemporain tient à une réconciliation de l’homme avec la nature et avec lui-même.

 

– NON, le passage du pôle Nord ne s’ouvrira pas demain à la navigation !

 

Les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest se sont révélés moins navigables en 2013 qu’en 2012. Cela n’a pas empêché la traversée du Nord-Est par un cargo chinois cet été, traversée très remarquée par les médias, mais la possibilité d’une ouverture prochaine de la troisième route de l’Arctique, le « passage de Nord-Nord » ou « passage du Pôle », reste à l’heure actuelle utopique. Cette route qui part du détroit de Smith et relierait la mer de Baffin à la mer de Behring, attise depuis de longues années les convoitises des transporteurs et des compagnies pétrolières, et stimule des projections que la nature a encore, jusqu’à présent, mises en échec. L’été 2013 contraint les industriels à reconsidérer temporairement leurs ambitions.

 




Notre-Dame-des-Landes, entre expulsions et droit de plantation

Cyril Bouligand, agriculteur sur la ZAD (Zone d’Aménagement Différée) et membre du collectif Copain 44, nous explique : « Thibault Férié, le réalisateur du film documentaire « Le tarmac est dans le pré » était présent sur la ZAD du mois de novembre 2012 au mois de mai 2013 lorsque s’est déroulée la chaîne humaine ».

Souvenez-vous, c’était le 11 mai dernier : entre 25 000 et 50 000 personnes selon les sources avaient formé une chaîne humaine autour de la ZAD. Cyril Bouligand ajoute : « le réalisateur a pris soin de prendre en considération les témoignages des militants opposés au projet, et de ceux qui le portent. Ce documentaire est très actuel, il reprend les enjeux du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes ».

ZAD : entre expulsions et cultures

A Notre-Dame des Landes, les militants jonglent entre bonnes et mauvaises nouvelles. Si l’expulsion des agriculteurs qui occupent la ferme de Bellevue depuis janvier 2013 est confirmée, et d’autres expulsions menacent toujours, la justice a annulé la requête de la société AGO (Aéroport du Grand Ouest) filiale de Vinci interdisant toute activité agricole sur les 1650 hectares de la ZAD: « le 5 octobre dernier, nous avons mené une opération de semis sur les 24 hectares de terres inoccupées de la zone. Ces terres appartenaient à des agriculteurs partis en retraite. La veille, la société AGO a fait une ordonnance sur requête interdisant toute plantation sur l’ensemble de la ZAD. Les associations de lutte contre le projet d’aéroport ainsi que des paysans qui ont fait valoir leurs droits ont protesté. Résultat : le tribunal a annulé la requête d’AGO et les activités agricoles peuvent reprendre sur la ZAD, y compris sur les 24 hectares de terres inoccupées » indique Cyril Bouligand.

Ce résultat reste néanmoins sous réserve : « les 24 hectares s’étendent sur Notre Dame des Landes et Vignieux de Bretagne. Cette décision de justice qui a donné tord à AGO concerne la culture des sols de Notre Dame des Landes. Quant à l’activité agricole à Vignieux, il faudra attendre le verdict du tribunal le 28 novembre » tempère Cyril Bouligand.

Zone à Défendre : le jeu de société coopératif

De la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes et né un projet de jeu de société créé par des bénévoles et baptisé… Zone à Défendre. Ce jeu de société coopératif et semi-coopératif se joue de 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans. Une partie dure entre 60 et 90 minutes.

Pour l’instant, 6475 euros de bénéfices ont été récoltés sur les 5000 euros nécessaires pour la mise en place de ce jeu. Une réussite qui devrait permettre de créer 2000 exemplaire du jeu qui sortira en principe, à la fin de l’année à en croire le site dédié. Quant aux bénéfices, « Ils seront intégralement reversés au ‘comité de soutien aux inculpés anti-aéroport’ ainsi que pour soutenir d’autres Zone à Défendre moins médiatisés » explique le site.
Plus d’infos:

http://fr.ulule.com/zadlejeu/

Plus d’infos:

http://pays-de-la-loire.france3.fr/2013/10/18/notre-dame-des-landes-vendredi-25-octobre-reagissez-en-direct-au-documentaire-exclusif-et-au-debat-sur-france-3-341347.html

http://acipa.free.fr

http://aeroportnddl.fr/

aeroport-grandouest.f

http://www.film-documentaire.fr/__Thibault_F%C3%A9ri%C3%A9.html,auteur,45877,0




Tout l’été, découvrez l’écologie pratique à l’Ecocentre du Trégor

Tout commence en 2008. Jean-Louis Goulard, instituteur, et Karsten Greve, intervenant en breton dans l’éducation nationale, ont l’idée de créer un espace de découverte et de connaissance autour de l’écologie. Pour cela, ils s’inspirent de lieux déjà existants comme l’écocentre du Périgord ou le centre Terre vivante. « Ce centre est un outil grand public de sensibilisation à différentes thématiques avec un aspect ludique très développé », précise Aurélien Legeard, bénévole et membre du conseil d’administration de l’association Spered All, qui gère l’Ecocentre.

En 2010, l’association obtient l’autorisation de s’installer sur un terrain situé à proximité du Radôme, à Pleumeur-Bodou. Les travaux commencent fin 2013. « Il y avait un ancien corps de ferme sur le terrain. Dès 2010, nous avons organisé des chantiers participatifs et fait appel au bénévolat pour y créer un espace associatif. Tout adhérent de l’association peut venir proposer quelque chose, des stages, des ateliers sur différents thèmes. Nous sommes ouverts à toute initiative », détaille Aurélien Legeard.

 

Un parc de trois hectares

L’Ecocentre ouvre ses portes en mai 2015. « La première saison a servi de test. Elle a permit de finaliser beaucoup de choses », explique le bénévole. De mai à septembre, 2 000 visiteurs découvrent le lieu : « Nous avons eu des retours très positifs. Le cadre est sympa, les gens sont dans une bulle. Pendant une demi-journée, ils sont un peu ailleurs ».

Le centre est installé au cœur d’un parc de trois hectares composé de bois, de zones humides, et de prairies. Le parcours se développe autour de différentes thématiques comme écoconstruction, l’énergie, l’agroécologie et la permaculture. « Il y a des jeux et des activités ludiques pour les enfants, dès trois ans. L’espace de restauration permet de déguster les produits du jardin et une boutique d’artisanat local permet de voir les réalisations des membres de l’asso et d’artisans locaux », ajoute Aurélien.

 

Un objectif de 15 000 visiteurs

Cette année, le lieu a ouvert dès le mois d’avril. À l’heure actuelle, quatre personnes sont salariées à mi-temps par l’association. Elles sont épaulées par deux services civiques et des bénévoles. Pour l’instant, la saison démarre bien, avec l’accueil de nombreux groupes venus d’écoles locales. Des contacts ont aussi été établis avec l’hôpital de Lannion et les CCAS du coin pour organiser des visites. « Nous avons également l’intention de proposer des ateliers et des stages tout au long de l’année », précise Aurélien Legeard.

L’Ecocentre espère beaucoup de cette année charnière : « On espère avoir entre 6000 et 8000 visiteurs en 2016, et 15 000 à terme ». On espère que l’Ecocentre atteindra cet objectif pour que visite touristique rime avec transition écologique.

 

Plus d’infos :

Ecocentre du Trégor. En juillet et août, ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30. 6€ par adulte, 5€ pour les 5-12 ans.

www.ecocentre-tregor.fr

www.spered.all.free.fr




Inondations : pourquoi a-t-on cessé de limiter les risques ?

A Morlaix deux phénomènes distincts sont à traiter :

  • l’accroissement continu des débits dus à l’augmentation de surfaces de ruissellement en amont

  • le phénomène climatique se superposant aux grandes marées. En aval

Dès 1974, on savait que le passage sous la ville se faisait mal à cause de travaux ayant encombrés les rivières mais aussi à cause du « trop plein du port » qui freinait l’accès vers la mer.

Depuis 2000 on est sûr, qu’en dehors des grandes marées, le débit des écluses et des vannes associées est insuffisant, parce que inférieur au débit de crues « décennales» des rivières. La dernière crue de Noël 2013, du même type, l’a confirmé.

Et pourtant, l’année dernière les 5 vannes de « réglage du niveau du bassin » ont été changées sans que leur débit soit modifié, ou qu’une vanne ne soit ajoutée. « Pas dans le cahier des charges » m’a-t-on répondu quand j’ai consulté le dossier. Dommage non ?

De même l’assemblée plénière de Morlaix communauté a voté la réparation des écluses « à l’identique », à une écrasante majorité, malgré la protestation de quelques conseillers. L’appel d’offre est en cours sans que le débit des rivières et l’augmentation du niveau des marées ne soient pris en compte. Re-dommage !

D’autant plus que le parlement Européen a voté des sommes colossales pour faire face au phénomène (sauvetage de Venise et des Pays Bas, entre autres).

Le dossier de Morlaix est relativement simple, comparé à ces travaux pharaoniques.

Au moins pour les premières mesures, permettant d’éliminer des inondations comme celles de 2000 et de 2013.

 

Par exemple :

  • augmentation du débit des vannes et ventaux d’écluse

  • augmentation du volume du port par désenvasement maximum (au lieu du « coup de balais de piscine actuel, inopérant et coûteux) pour créer un « tampon de surcote »maximum.

  • Rehaussement du mur aval et, probablement, changement du système de porte (axes horizontaux dans la plupart des nouvelles écluses).

Viendront peut-être ensuite les barrages écrêteurs et décanteurs de vase, en amont…

Encore faut-il présenter un dossier de candidature !

 

NDLR : Michel Marzin propose à toutes les personnes et associations intéressées de participer à la création d’une association de « défense contre les inondations dans le Pays de Morlaix ».  L’association « Morlaix écologie » accepte de servir de support dans l’intervalle pour proposer une première date de réunion. (Adresse mail : « morlaix.écologie@free.fr ».)