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Poubelle la vie avec Laëtitia Crnkovic !

La Trégoroise Laëtitia Crnkovic anime des ateliers, des conférences, des animations, des accompagnements… autour du zéro déchet, pour « prendre de soi et de notre Terre ». Son premier ouvrage, «Faites l’autopsie de votre poubelle », est paru aux éditions Larousse. Interview.

– Qu’est ce qui t’a donné envie d’écrire ce livre?

Les femmes participant à mes ateliers, des copines qui me disaient « je ne sais pas par où commencer » ou encore « je fais maison mais j’ai encore tellement de déchets ». 

J’ai donc eu envie de faire l’autopsie de nos poubelles avec humour et pragmatisme. 

– A qui s’adresse-t-il?

À TOUT LE MONDE, que l’on vienne de rentrer dans la démarche ou que l’on soit des adeptes du zéro déchet de longue date, on trouve de nouvelles solutions. L’idée est que chacun d’entre nous, selon son mode de vie, son budget, sa personnalité puisse trouver une solution qui lui corresponde. Elles peuvent changer, évoluer avec le temps et les étapes de nos vies.

-Quel message veux-tu faire passer avec?

Qu’il faut arrêter de se mettre la pression, arrêter de fantasmer un zéro déchet absolu qui n’existe pas, arrêter de rêver un zéro déchet instagrammable. Je souhaite qu’en lisant le livre, on dise : « ah mais je fais déjà ça moi », « ah mais oui, c’est tout simple en fait ». 

Le message est : « foutez-vous la paix » (comme dirait Fabrice Midal!) et vivez votre version du zéro déchet, faites de votre mieux avec qui vous êtes aujourd’hui sans vous préoccuper du regard des autres. 

J’espère aussi qu’il vous fera rire, sourire et mettra cette dose d’auto-dérision nécessaire pour vivre une écologie joyeuse et décomplexée.

– Quelle est selon toi la meilleure méthode pour réduire le volume de  nos déchets?

Changez notre regard sur nos besoins. Se délester du superflu pour un retour à l’essentiel, une reconnexion à la nature.

Achetez moins et mieux. Renouez avec les commerçants locaux et bien sûr adoptez des sacs en tissu de récup, des petits tup-tups pour le quotidien, mais aussi les épiceries vrac, les amap, les courses à la ferme. 

-Tu dis que tu es adepte de « l’écologie joyeuse » (on retrouve ce côté gai dans le livre), peux-tu expliquer en quoi consiste cette vision?

Pour moi, depuis toute petite la joie est mon moteur, ce qui me permet d’avancer encore et encore. Cela et la curiosité aussi.

Elle permet de trouver la bonne énergie pour faire les choses, de voir le positif dans tout ce qui nous arrive. 

Dans pouvons trouver de la joie, du positif dans tout, il suffit de le décider, d’éduquer notre esprit à voir les choses ainsi.

Une écologie joyeuse, c’est une VIE joyeuse. 

La transition écologique c’est aussi des prises de conscience, une alignement avec nos valeurs profondes, des échanges de savoir être et faire, un corps en meilleure santé, un esprit plus vif, une réelle reconnexion à la nature, au rythme des saisons, retrouver le goût des fruits et légumes de qualités et locaux.

L’écologie a amené tellement de choses positives dans ma vie. Déjà des rencontres incroyables, des discussions riches et sans fin, des films inspirants et vibrants. 

L’écologie a rallumé mon feu intérieur et donné une énergie incroyable avec l’envie de déplacer des montagnes, pas à pas, seule et ensemble, en famille, entre ami(e)s, en collectif. 

L’écologie me nourrit. J’apprends tellement tous les jours. C’est comme si on tirait sur le fil d’une pelote de laine. On tire encore et encore et on apprend encore et encore. 

L’écologie joyeuse c’est aussi, faire des bons petits plats maison pour dire Je t’aime, c’est soi-même et gagner en estime de soi.

L’écologie joyeuse, le troc, l’échange, le don, la générosité. 

Dans chaque choix, il y a un renoncement. Un non pour un oui. Je me concentre sur le oui, sur la nouvelle porte qui s’ouvre, et non sur celle qui se ferme.

– As-tu d’autres projets de livres à venir (ou d’autres projets tout  court, ateliers…) ?

Pleins (rires) comme d’habitude. Deux autres livres sont en cours d’écriture pour 2021. 

J’ai toujours aimé écrire, faire de la photo, chercher, m’informer, mais je pensais que ce n’était pas pour moi, que je ne savais pas écrire. 

Et puis un jour, j’ai décidé d’arrêter de m’auto-saboter et d’oser.

À part les livres, j’ai encore de nombreuses idées et projets pour 2021, à la fois personnel, familial et professionnel.

J’essaie de rester souple, de suivre mon intuition et ce qui nourrit ma joie.

Au printemps prochain, je souhaite proposer plus de stages sur un week-end, une journée complète, des retraites pour un changement plus profond et pour expérimenter une écologie joyeuse et holistique, pour tisser du lien, remettre l’humain, le vivant et à la nature au coeur de nos vies. 

L’expérience du stage « Ce que la nature nous offre » m’a profondément marqué et j’ai senti que ce format était plus puissant pour amorcer les prises de conscience.

Changer ses habitudes pour réduire ses déchets, tout en partant à la découverte des différentes poubelles de son habitation. C’est l’objectif du livre « Faîtes l’autopsie de votre poubelle ! ». En 79 pages, Laëtitia nous guide pas à pas et nous propose à chaque fois des solutions pour chaque déchet. Des check-lists, conseils et outils de bilan jalonnent l’ouvrage, dont le ton déculpabilisateur et bienveillant rend la lecture particulièrement agréable.

« Faites l’autopsie de votre poubelle », collection Les Cahiers du Consomm’acteur, Editions Larousse, 79 pages, 7,95 euros.

Plus d’infos : https://www.zerodechet-tregor.com/

Retrouvez ici des recettes de Laëtitia publiées sur Eco-Bretons :

Les muffins zéro déchet

Les cookies zéro déchet

Le lait d’amande




VegOresto, où manger végétalien en deux clics ?

Cet article a été écrit par Léa Esmery et initialement publié par kaizen-magazine.com.

« VegOresto, manger vegan au restaurant ». Les petits macarons comportant cette inscription fleurissent petit à petit sur les devantures des restaurants. Dans la France entière, les restaurateurs qui acceptent de végétaliser leur menu se font recenser gratuitement depuis un an par VegOresto. Le but, proposer aux internautes un panel de restaurants situés à deux pas de chez eux où ils peuvent bénéficier d’au moins un menu (entrée, plat, dessert) 100 % végétal.

Bérénice Riaux, en charge de la coordination nationale de VegOresto, nous parle de cette belle initiative.

Qu’est-ce que VegOresto ? Quel est le but recherché ?

Le but de VegOresto est de démocratiser la cuisine végétale dans la restauration française. De rendre visible les offres véganes qui sont proposées par ces restaurants. Et puis, indirectement, il s’agit de casser les idées reçues sur la cuisine sans viande, car il y a des gens qui ont encore une image faussée de la gastronomie végane. D’ailleurs, quand VegOresto démarche les chefs de cuisine, on leur dit que ça n’est pas les 3 ou 4 % de véganes ou de végétariens qui vont venir manger leur menu, mais bien leur clientèle omnivore et/ou flexitarienne.

Qu’est-ce qui vous a inspiré cette idée ?

On constatait que dans la restauration dite traditionnelle en France, il y avait peu d’alternatives à la viande et au poisson. Alors qu’à l’étranger, c’est quelque chose qui est commun. C’est aussi lié aux activités d’origine de L214. C’est-à-dire révéler ce qu’il se passe dans les élevages et dans les abattoirs en France. On s’est rendu compte que les gens étaient choqués et avaient envie, pour la plupart, d’agir en consommant moins ou, pour d’autres, en arrêtant complètement de manger les animaux.

Mais lorsque l’on sort de chez soi, il n’y a pas d’alternatives. On se retrouve alors avec une population de plus en plus grande aujourd’hui qui se dit flexitarienne, sauf qu’en dehors de chez elle, elle n’a plus cette possibilité. VegOresto c’est donc aussi bien pour les végétariens et les véganes qui ont envie d’aller au restaurant comme tout le monde… Que pour tout ce pan de la population qui végétalise son assiette.

Comment cette initiative a-t-elle débuté ?

Au départ c’était des bénévoles, appelés ambassadeurs VegOresto, qui allaient sonner aux portes des restaurateurs pour leur lancer un défi : demander au chef des cuisines de servir pour une soirée seulement un repas 100 % végétal pour des convives venant de tous les horizons. À l’issue de la soirée de découverte, on envoie un questionnaire de satisfaction anonyme aux convives et on génère un compte rendu, ainsi qu’une prise de rendez-vous avec le chef pour lui proposer de rendre pérenne ce menu.

Ça a commencé aussi avec le référencement des restaurants véganes, et des restaurants végétariens avec une offre végane. Les restaurateurs viennent soit spontanément vers nous, soit grâce à des petites cartes que L214 diffuse via sa boutique en ligne avec écrit dessus : « Merci beaucoup de m’avoir servi un plat végane, faites-vous référencer gratuitement sur le site VegOresto.fr ». Et comme on a beaucoup de personnes qui suivent L214 sur les réseaux sociaux, ils commandent ces petites cartes gratuites et ils les déposent, comme des graines, lorsqu’ils vont au restaurant et que le chef a fait l’effort de leur proposer un menu végane.

Et en chiffres, ça donne quoi ?

Depuis le 1er janvier 2015, les restaurateurs ont servi 6 500 repas véganes à travers les soirées de découverte dans le cadre des défis VegOresto lancés aux chefs. Nous avons, ainsi, organisé plus de 210 soirées de découverte depuis janvier 2015. 409 restaurants se sont engagés auprès de VegOresto sur toute la France, dont quatre chaînes : Cojean, EXKi, Pizza Papa dans le sud de la France et Pizza Pit. Sinon, il s’agit principalement de tables d’hôtes, de restaurants, des snacking, mais on a aussi quelques hôtels qui ont un room service.

Quand on est restaurateur, que faut-il faire pour être recensé sur le site ?

On a décidé de faire signer une charte aux restaurateurs qui constitue un engagement de leur part. Cette charte ils la signe soit sur papier, comme un contrat classique, soit en ligne. Là où il y a des équipes d’ambassadeurs, ils sont démarchés physiquement. Ensuite, on les rend visible sur nos différents réseaux : site Internet, page Facebook, version mobile du site Internet et bientôt une application. Ils s’engagent pour une durée d’un an en tacite reconduction et doivent dès lors proposer de manière quotidienne, comme leurs autres offres non véganes, un menu totalement végétal.

En général ils nous contactent par mail ou par téléphone. Et ils nous demandent « comment je fais ? », « qu’est-ce que vous demandez exactement ? », « est-ce qu’il faut que ce soit aussi l’entrée et le dessert ? », « est-ce que c’est payant ? ». Et puis parfois, « est-ce que vous avez des idées ? ». C’est pour ça qu’on a aussi sur le site des astuces pour savoir comment cuisiner sans œufs et sans produits laitiers. Du coup, on a beaucoup de chefs qui s’amusent avec cette offre-là. Et l’un d’entre eux me disait dernièrement que c’était là-dessus qu’il avait le plus de propositions de la part de son staff de cuisine. Donc c’est très drôle !

Comment les restaurateurs ont-ils accueilli cette initiative ?

On a généralement un accueil très positif, on a deux restaurateurs sur trois qui signent la charte VegOresto à l’issue d’une soirée de découverte. Et quand on a affaire à des chefs qui font du « fait maison », qui changent régulièrement de menu, qui ont une vraie réflexion par rapport à ce qu’ils servent et bien là on sent qu’ils s’éclatent. Parce que jusqu’ici ils avaient des demandes, mais ils ne connaissaient pas d’organisme qui puisse valoriser cette offre-là.

Et donc le fait de mettre le macaron sur la devanture, puisque chaque restaurant charté se voit offert la possibilité d’apposer un petit macaron « VegOresto, manger vegan au restaurant », et d’être visible sur un site Internet ça leur permet de se sentir soutenu. Sachant que l’on a entre 18 000 et 20 000 utilisateurs par mois, et que dans les villes moyennes il y a beaucoup de bouche-à-oreille.

Quels sont les moyens de contrôle mis en place ?

On a deux moyens de contrôle principaux. Là où il y a des ambassadeurs bénévoles, les restaurants sont contrôlés de façon trimestrielle. Certains y vont tous les quatre, cinq mois, d’autres plus fréquemment. Sur le site Internet, il y a une partie commentaires : sur chaque fiche de restaurant, chacun peut laisser un avis sans avoir besoin de créer un compte. Cela nous permet d’identifier les problèmes, et de les régler puisque ces commentaires sont soumis à modération et à traitement.

Comment fonctionne VégOresto ?

Il y a un réseau d’ambassadeurs bénévoles VegOresto réparti sur trente villes en France : des petites, des moyennes et des grandes villes. On a pu constater une progression constante au niveau du nombre d’équipes. Nous en compterons, ainsi, trois de plus d’ici la rentrée. Ces équipes d’ambassadeurs sont constituées de deux, trois ou quatre personnes qui vont démarcher les restaurateurs qu’ils connaissent, et qui ne proposent pas d’offre végane, pour leur lancer un défi VegOresto. Référencer l’établissement des chefs qui le souhaitent, et faire le suivi bien évidemment.

En tout on a quatre-vingt personnes sur toute la France, que des bénévoles. Beaucoup sont militants pour L214, mais pas que. Il y a aussi des gens qui ne militaient pas avant et pour qui la campagne VegOresto a permis de s’engager de façon moins frontale, disons. Au niveau national, pour tout ce qui est du suivi, de la coordination avec ces équipes d’ambassadeurs, la modération des commentaires, l’animation des réseaux, répondre aux restaurants qui nous appellent et qui nous écrivent, démarcher les restaurants qui nous ont été signalés par les internautes : on est deux personnes.

Pour aller plus loin

www.vegoresto.fr




La recette. Les scones

Si chez vous dimanche rime avec croissants, voici une recette qui va bousculer vos habitudes ! Ce week-end, la première personne levée a un gage : elle allume le four et prépare un bel assortiment de douceurs à tartiner. Beurre, confiture de framboise, compote, purée de noisettes… 15 minutes après, le brunch est prêt !

Ingrédients (env. 12 scones) :

  • 250g de farine

  • 1 cuillère à café de bicarbonate ou de levure

  • 30g de beurre ou 2 cuillères à soupe d’huile végétale

  • 1 cuillère à soupe de sucre roux ou de mélasse

  • 15cl de lait

  • 1 pincée de sel

Facultatif : fruits secs, flocons d’avoine ou muesli, jus de citron et graines de pavot…

Préparation (la veille) :

Dans un récipient, verser la farine et faire un puits. Ajouter la levure et le beurre ramolli coupé en morceaux. Travailler la pâte à la main. Ajouter le sucre, le lait et une pincée de sel. Pétrir et former une douzaine de boulettes de 2 cm d’épaisseur, les déposer sur une plaque huilée et farinée. Laisser au repos. Cuire les scones environ 15 minutes dans un four à 220° (th 7 ou 8).

Conseils :

La farine de petit épeautre (ou engrain) est recommandée, elle est pauvre en gluten et beaucoup plus digeste.

Pour obtenir des scones dorés, les badigeonner de crème ou de lait avant de les enfourner.

Cette recette est également à tenter dans sa version salée. Il suffit de supprimer le sucre et d’ajouter, par exemple, une poignée d’emmental râpé.




Le nouveau guide « Le panier des campagnes » disponible en Ille-Et-Vilaine

Durant le salon Ille-Et-Bio qui s’est déroulé les 12 et 13 octobre à Guichen (35), Accueil Paysan et Agrobio 35 ont lancé la nouvelle édition du guide « Le Panier des campagnes » . Un guide illustré qui permet de découvrir une centaines de producteurs répartis sur toute l’Ille-Et-Vilaine, et qui, en vente directe, proposent des produits paysans ou bio.

Avis
aux consommateurs bretilliens amateurs de produits paysans ou bio,la
septième édition du guide « Le panier des campagnes »
est désormais disponible ! Publié par Accueil Paysan et
Agrobio 35, le livret est édité à 15 000 exemplaires, et
disponible gratuitement dans de nombreux lieux : producteurs,
offices de tourisme, mairies, marchés, centre-sociaux…

72
producteurs et artisans, 8 systèmes de vente collectifs, 9
partenaires privés engagés y sont référencés. Tous ont en
communs de pratiquer la vente directe, et de proposer des produits
issus de l’agriculture biologique ou de fermes respectant la charte
Accueil Paysans. Une charte qui stipule l’importance des valeurs de
l’agriculture paysanne, économiquement viable, solidaire et
écologiquement durable.

Le
livret propose un classement des producteurs par pays, et ce, sur
tout le territoire de l’Ille-Et-Vilaine. Chacun peut donc trouver un
producteur pour s’approvisionner non loin de chez soi ! Un
version téléchargeable du guide sera aussi disponible sur le site
d’Accueil Paysan Bretagne.




Un défi pour se passer du neuf en 2018

L’association Zéro Waste France lance un grand défi pour 2018. Baptisé « Rien de neuf », il a pour ambition de créer un mouvement collectif autour des alternatives aux achats de produits neufs : don, échanges, achats d’occasion, réparation…

Qu’est ce que Zéro Waste France?

Zero Waste France est une association dont l’ambition est de fournir une information indépendante et de décrypter les enjeux environnementaux, sanitaires et écologiques liés à la gestion des déchets, tout en étant également force de proposition.

L’association agit sur 3 niveaux : elle veut être « lanceur d’alerte » sur la problématique des déchets, intervient au plan politique afin de faire avancer les lois « dans le bon sens », et aide les collectivités, entrepreneurs associations et citoyens pour leurs projets concernant la réduction des déchets.

Elle a aussi créé le « scénario Zéro Waste », qui en est aujourd’hui à sa version 2, et qui propose des clés pour agir sur le terrain collectivement.

L’association Zéro Waste France a des déclinaisons locales dans toute la France, notamment en Bretagne, avec le groupe Zéro Waste Cornouailles (dont Eco-Bretons vous a déjà parlé ici). Un autre groupe vient d’être créé, toujours dans le Finistère, mais dans le nord du département cette fois.

Qu’est ce que le défi « Rien de neuf »?

Le défi « rien de neuf » est un « grand challenge collectif », dont l’objectif est « d’explorer d’autres modes de consommation ». Concrètement, en s’inscrivant au défi, il faut s’engager à trouver des alternatives à l’achat de produits neufs. Cela peut être l’achat d’occasion, la location, le prêt, la réparation, le don, le troc, la mutualisation…

Le défi porte sur les objets de la vie quotdienne : « vêtements, meubles, électroménager, high tech, décoration, livres, etc… Il ne concerne évidemment pas la nourriture, ni les produits d’hygiène et cosmétiques. Pour les cas plus particuliers, ce sera à vous de juger s’il est nécessaire d’acheter le produit neuf ou non », explique Zéro Waste France sur le dite dédié au défi.

Comment cela va-t-il se passer ?

Chaque semaine, Zéro Waste France enverra aux participants un mail avec des conseils, des astuces, des témoignages… pour se passer de l’achat de produits neufs. Un groupe Facebook sera également créé afin de regrouper les participants. Pour l’heure, 7345 personnes se sont inscrites, et le nombre ne cesse de grimper !

Pour s’inscrire : http://riendeneuf.org/




« Les jours heureux », un documentaire pour la Résistance, au service de la liberté

La séance a attiré beaucoup de spectateurs, ce mercredi 18 décembre au cinéma La Salamandre de Morlaix, lors de la diffusion du film de Gilles Perret, « Les jours heureux ». Stéphane Perriot, monteur du film était présent aux côtés de Charles Paperon, ancien résistant de la seconde guerre mondiale, sous le régime Vichy pour un ciné-débat devant une salle presque pleine. Et pour cause, ce documentaire qui a déserté les programmes des cinémas à grande distribution, fait son petit bonhomme de chemin entre les salles d’art et essais, et les collèges et universités française. A sa sortie, « Les jours heureux » a même été diffusé à l’Assemblée Nationale, sans suciter de grandes réactions cependant…Et pourtant, les politiques sont souvent au coeur de ce programme du Conseil National de la Résistance. En septembre 2010 Charles Paperon a refusé le diplôme d’ancien combattant volontaire de la Résistance attribué par l’Etat, estimant que le gouvernement démantèle les valeurs du Conseil National de la Résistance.

 

La dimension philosophique de la Résistance

 

« Les jours heureux » relate les faits de résistance entre mai 1943 et mars 1944. Sur le territoire français encore occupé, seize hommes de différentes origines politiques et syndicalistes issus de nombreux mouvements de résistance vont changer le visage de la France. Ils rédigent dans la clandestinité le programme du Conseil National de la Résistance, pilier -fragile- sur lequel notre société repose encore aujourd’hui. « Il y a un fait d’armes, mais on oublie souvent la dimension philosophique de cette Résistance. Ce programme utopique est devenu réalité à la résistance. Il comprenait deux volets : un plan d’action immédiat pour se libérer de l’occupation et s’affranchir du pouvoir politique en place, et un programme politique concret à appliquer dès l’après-guerre » explique Charles Paperon.

 

S’indigner, oser et agir

 

De son côté, Charles Paperon souligne « Stéphane Hessel nous invite à nous indigner (le dernier ouvrage de Stéphane Hessel est un plaidoyer pour la lutte contre l’injustice intitulé Indignez-vous ndlr). C’est une bonne chose, mais il faut aller plus loin : il faut oser et agir ». Oui, mais comment faire, interroge un spectateur dans la salle ? Nous avons aujourd’hui, des syndicats, nous pouvons créer des associations, signer des pétitions, manifester. Cela devrait être simple, mais ça ne l’est pas. Pendant la guerre, l’ennemi était bien visible. Aujourd’hui, il est invisible : la finance se cache. Il ajoute : c’est dans votre vie de tous les jours que la Résistance doit être menée. Nous sommes les patrons de nos politiques, c’est à nous de les surveiller, ils sont payés avec notre argent.

 

50 minutes de ce documentaire coproduit par France 3 a été diffusé sur la chaîne nationale au printemps. Une fois sa carrière au cinéma achevée, « Les jours heureux «  devrait être diffusé de nouveau sur France 3 en version intégrale, et pourquoi pas sur ARTE. En attendant, il est encore à l’affiche au cinéma de La Salamandre de Morlaix aujourd’hui à 17h. Une occasion d’inviter amis et enfants, car après tout, c’est pour eux que s’organise la Résistance.

Plus d’infos:

Que devons-nous à la Résistance?

http://felina.pagesperso-orange.fr/social/programme_cnr.htm

« Les jours heureux », la Bande annonce :

http://lesjoursheureux.net/