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Un festival pour les « communs » !

Après une première édition en octobre 2013 dans 5 pays, revoilà le Festival des Communs. Baptisé cette année « Le temps des Communs », cet événement, d’une durée de quinze jours, est à l’initiative du Réseau Francophone autour des Communs. Mais que sont « les communs » ? Ce mot désigne « L’activité des communautés qui s’organisent et se régulent pour protéger et faire fructifier des ressources matérielles ou immatérielles en marge des régimes de propriétés privés ou publics » indique le réseau. Logiciels libres, jardins partagés, Incroyables Comestibles, Wikipedia, FabLab, grainothèques, Open Street Map…sont par exemple des communs.

Pour « Le temps des communs », chaque initiative est auto-organisée par un collectif, formel ou informel. Du côté de Brest, l’événement se décline en « Brest en biens communs », organisé par la Ville de Brest, avec les acteurs associatifs. Au programme : plus d’une cinquantaine d’animations, jusqu’au 18 octobre. Conférence par la Maison du libre, échange sur les communs et l’Economie Sociale et Solidaire à la Cantine Numérique, « Apéro-robots » aux Fabriques du Ponant, conférence sur Wikipedia, table-ronde sur les créateurs et le libre, initiation aux logiciels libres de graphisme, balade en vélo à la découverte des jardins partagés…sont organisés.

A Lannion, Le FabLab participe également au mouvement, de même que l’espace multimédia du Polygone à Lorient, le Centre Social des Abeilles à Quimper, et la maison des associations de Dinan.

A Rennes, l’Insa, avec le réseau Doc@Rennes, propose une conférence autour des communs, et un atelier sur la participation à Wkipedia. Un collectif d’habitants a décidé également de mettre en place un temps d’échange autour du tri, du compost et du jardinage dans leur quartier. Avec ce programme copieux, il y a de quoi appréhender les communs dans toute leur diversité !

 
Plus d’infos

http://tempsdescommuns.org

 

Tout le programme de Brest en Biens Communs est disponible sur http://www.a-brest.net/article18233.html




Hoali, l’appli qui nettoie les océans et sort les poubelles

Une application pour savoir quand sortir les poubelles. Une application pour savoir comment recycler. Mais aussi une application pour inciter à ramasser les déchets. Hoali, c’est tout ça à la fois ! Et c’est une innovation briochine.

Une nouvelle application va bientôt vous faciliter la vie ! Hoali, c’est son nom, veut aider les gens à trier leurs déchets. Elle sera d’abord déployée sur le territoire de Kerval, le syndicat de valorisation des déchets de l’Est des Côtes-d’Armor. « Dès la semaine prochaine, Hoali sera disponible sur le territoire de Kerval. Et d’ici deux mois, on pourra l’utiliser dans toutes les grosses villes bretonnes », précise Alexandre Solucolu, l’un des quatre fondateurs de l’appli.

Concrètement, Hoali contient des bases de données qui aident les utilisateurs à connaître les consignes de tri dans la commune où ils se trouvent. « Les consignes peuvent varier d’une commune à l’autre, et il est facile de se tromper en faisant le tri. Grâce à Hoali, vous n’avez plus ce souci », soutient Alexandre Solucolu. De plus, une alerte prévient les utilisateurs lorsqu’il faut sortir les poubelles. Ainsi, plus de risque de voir les poubelles s’accumuler !

Être un outil de référence

Installé à Saint-Brieuc, au sein de l’incubateur Open Bay, la start-up Hoali travaille avec les collectivités locales. « Grâce à nous, la communication des collectivités est facilitée. Si une consigne de tri ou un jour de collecte change, tous les utilisateurs de l’appli du secteur reçoivent une notification », détaille Alexandre Solucolu, révélant ainsi le modèle économique de la start-up : « Nous voulons être un outil de référence et que les collectivités nous paient pour ce travail d’information ».

En plus de ce travail d’information, Hoali veut inciter les gens à ramasser les déchets qu’ils croisent dans la nature : « Chaque année, il y a 8 millions de tonnes de déchets qui sont jetés dans la nature, et particulièrement dans les océans. Ça représente un camion-benne par minute ! Mais il suffirait que chaque humain ramasse 3 grammes de déchet par jour pour que le problème soit résolu ».

Des poubelles et des challenges

Les créateurs de l’application se sont rendu compte qu’il était parfois difficile de trouver une poubelle à proximité lorsqu’on ramasse un déchet. Ils ont donc eu l’idée de cartographier les poubelles publiques : « Nous avons déjà 270 000 poubelles enregistrées partout en France ! » Pour alimenter leur carte, ils intègrent des bases de données existantes mais font également appel à leurs utilisateurs pour indiquer l’emplacement des poubelles non cartographiées.

D’ici l’été, et toujours pour inciter les gens à ramasser les déchets, l’application proposera des challenges à ses utilisateurs : « Quand on ramassera un déchet, on l’enregistrera sur l’appli. Il sera ensuite possible de comptabiliser ses déchets. On travaille actuellement avec des magasins pour offrir des bons d’achat à partir d’une certaine quantité de déchets collectés ».

Les deux volets de cette application – nettoyer et informer – permettront d’atteindre les objectifs de ses créateurs, « moins produire et mieux trier », et ainsi rendre le monde plus propre.

Pour aller plus loin

www.hoali.org




Le Vhélio, le vélo solidaire et solaire à fabriquer soi-même !

(Rediff) Connaissez-vous le Vhélio ? Ce « véhicule intermédiaire » entre le vélo cargo et la voiture électrique, peut transporter des passagers et des marchandises, et supporte 200 kilos. Et on peut construire le « Vhélio’tech » soi-même, grâce à la documentation en ligne fournie par l’association Vélo Solaire pour Tous. Un projet à la fois collaboratif et low tech, qu’a testé la semaine dernière une petite équipe de bricoleurs et bricoleuses de Pontivy, lors d’un atelier.

Solide, solaire et solidaire, tels sont les maitres-mots du Vhélio. A mi chemin entre le vélo cargo et la voiture électrique, ce « véhicule intermédiaire » supporte une charge de 200 kilos, peut transporter plusieurs passagers et des bagages, et est entièrement modulable. Il fonctionne avec une assistance électrique, alimentée par des panneaux solaires situés sur le dessus. Ce drôle d’engin est disponible dans deux gammes : le Vhélioriginal, qui sera à acheter. Et le Vhéliotech, qui lui, est à fabriquer soi-même.

C’est sur ce dernier que s’est penchée une petite bande de bricoleuses et bricoleurs, à Pontivy. Catherine, Adrien, Gaëtan, Julien et Marie-Ange, accompagné.e.s d’autres participant.e.s de passage, se sont donnés rendez-vous dans un grand hangar. Ensemble, ils ont passés une semaine à monter deux « Vhélio’tech », grâce notamment à toute la documentation fournie gratuitement sur internet par l’association « Vélo solaire pour tous ». Celle-ci développe ce projet qui se veut collaboratif et open source, dans l’esprit des low techs. « L’idée, c’est que chacun.e puisse, n’importe où dans le monde, construire son Vhélio, sans outillage spécifique », expliquent Adrien et Gaëtan, qui sont membre de l’association. « C’est un peu comme si on jouait aux Mecanos ! C’est assez simple pour qu’un enfant de 14 ans puisse le faire ». « En plus, faire le montage, ça donne confiance en soi », fait remarquer Catherine.

 

Véhicule polyvalent et génératrice ambulante

Avec ses roues de 20 pouces et ses 2,7 mètres de longueur, le vhélio peut transporter également des marchandises. « Il est optimisé pour mettre des cagettes standards », précisent Adrien et Gaëtan. On peut circuler également sur les pistes cyclables. « En terme juridique, c’est un vélo, même si il a trois roues ». Particulièrement adapté aux transports péri-urbains ou ruraux, accessible aux personnes à mobilité réduite, on peut l’utiliser au quotidien, que ce soit pour emmener les enfants à l’école ou faire des courses. Et il peut aussi se transformer en génératrice ambulante, qui permet de recharger des appareils électroniques. « On peut par exemple y brancher un vidéoprojecteur », sourit Adrien. On pourrait ainsi imaginer créer avec le Vhélio un café ambulant, ou une librairie itinérante…Le tout pour cinq fois moins cher que « les moyens de transports démocratisés actuellement », souligne l’association Vélo Solaire pour Tous.

Avec l’essor du DIY et des low techs, l’engin intéresse déjà une communauté de plusieurs centaines de citoyen.ne.s. L’Ademe a aussi récompensé le Vhélio dans le cadre de son « eXtrème Défi », qui visait à développer des véhicules entre la voiture et le vélo, qui soient à la fois «  économiques, écologiques, réparables, recyclables et produits localement ». De quoi permettre au Vhélio de déployer ses ailes et de donner naissance à d’autres ateliers de fabrication de Vhélio en Bretagne ! Affaire à suivre…

 

Plus d’infos :

https://vhelio.org/vheliotech/

 

Une petite vidéo pour tout comprendre sur la philosophie du projet :

 




Participez à faire avancer la science sur les « laisses de mer » !

Les
vacances scolaires s’achèvent, beaucoup ont repris le chemin du
travail, mais septembre est encore le moment où l’on peut se rendre
à la plage. C’est l’occasion de participer à une grande opération
de sciences participatives, grâce au programme « Plages
Vivantes », et à son premier volet , le protocole « Alamer »,
qui est consacré aux laisses de mer.

Le
programme « Plages vivantes » a été lancé en mars par
le Muséum d’Histoire Naturelle. Co-construit avec de nombreux
partenaires, il a pour objectif de « Mieux comprendre le
fonctionnement des hauts de plage », notamment des « laisses
de mer ». Les laisses de mer sont l’ensemble des débris
d’origine végétale et animale déposés sur le haut des plages. Ils
contribuent à l’alimentation des plantes du haut du grève et
accueillent des oiseaux et des invertébrés, Mais cet habitat
écologique est actuellement soumis à de nombreuses pressions et
changements (pollution, ramassage des algues, réchauffement
climatiques…). Il est donc important de mieux connaître et
comprendre ces changements, afin de mieux protéger cet habitat.
C’est là l’enjeu du programme « Plages Vivantes », dont
la première étape est le protocole « Alamer » (Algues
de la Laisse de Mer)

Ce
protocole couvre le littoral de la Manche et de l’Atlantique. Son
objectif est d’ « étudier le volume et la composition en
algues des laisses de mer, dans le temps et dans l’espace ».
Tout le monde peut y participer ! En effet, les scientifiques
ont besoin de récolter un grand nombre de données.

Comment faire ?

Pour
cela, il suffit de se rendre sur le site
http://plagesvivantes.65mo.fr,
et d’aller sur l’onglet « Protocole Alamer ». Le
protocole est divisé en deux niveaux de participation : pour le
grand public, et pour tous.

En famille, entre amis, en solo, on peut ainsi apporter sa pierre à l’édifice. Il suffit de se rendre sur la plage muni d’une corde de 25 mètres, d’une autre corde de 4 mètres, d’une ou plusieurs étiquettes numérotées, de la fiche « clé d’identification des algues » (disponible sur le site), de la fiche de terrain qui permet de noter les observations (disponible sur le site), et d’un appareil photo.

Dans un premier temps, il faut identifier un transect (surface d’étude matérialisée par une ligne) de 25 mètres, grâce à la corde. Il faudra ensuite positionner un quadrat (surface d’étude matérialisée par un cercle ou un carré) de 1m de coté le long de ce transect, lui assigner un numéro avec l’une des étiquettes, et le prendre en photo pour bien l’identifier. Ensuite, il faudra identifier et quantifier les algues présentes dans ce quadrat à l’aide de la clé. Les algues non identifiées seront prises en photo.

On
peut faire entre 1 et 5 quadrat par transect.

Et
voilà le tour est joué !

Une fois l’observation réalisée, on peut transmettre ses résultats directement sur le site.

Hormis « Plages Vivantes », de nombreux autres programmes de sciences participatives, initiés par différents organismes, existent : observation des papillons, lichens en ville, vers luisants, requins pèlerins, oiseaux…ils n’attendent que vous ! Direction la plateforme https://www.open-sciences-participatives.org/ pour les découvrir !




Une semaine pour découvrir « Brest en Communs »

Tous
les deux ans, Brest se met à l’heure des Communs ! Du 5 au 12
octobre se déroule l’édition 2017 de « Brest en Communs ».
L’occasion pour les citoyens de découvrir de nombreuses initiatives
portées collectivement par des habitants et associations brestoises.
Au programme : ateliers, conférence, projections…

« Brest
en Communs », un festival coordonné par le service Internet et
Expression Multimédia de la ville de Brest, a lieu tous les deux
ans. Il met en avant toutes les initiatives en cours sur le
territoire brestois. On entend par « communs » des
« ressources gérées collectivement par une communauté qui
établit des règles et une gouvernance dans le but de les préserver
et de les pérenniser ». Parmi les différents « communs »,
on peut citer les Amaps, les jardins partagés, les logiciels libres,
les grainothèques, les boîtes à dons, des outils internet comme
Wikipedia ou Open Street Map…Le festival brestois a pour objectif
de « montrer la richesse des initiatives portées par les
brestoises et brestois autour des communs, à populariser cette
notion et à nourrir ensemble la réflexion qui l’entoure »,
selon la Ville de Brest, qui coordonne la manifestation.

Au
programme donc, des ateliers, des conférences, des projections, des
temps d’échange….Ainsi, demain jeudi, l’association Infini propose
une session de découverte gratuite et libre des outils numériques
libres et collaboratifs, de 10h à 12h, au 186 rue Anatole Le Bras.
Le même jour, un « sprint d’écriture », temps
d’écriture collectif dédié à l’élaboration de « l’atlas
des communs », se tiendra au Beaj Café.

Vendredi
et samedi, on pourra découvrir le collectif « Le Maquis »,
au cours de « portes ouvertes »,avec un repas partagé,
des ateliers, une exposition de fanzines, une décoration
participative…Une projection du film « Démocratie(s) »
aura lieu également le samedi.

Tout
le programme est disponible sur
http://wiki.a-brest.net/index.php/Initiatives_des_communs




Une formation en ligne pour des festivals en transition

Le
Collectif des Festivals, qui regroupe 31 festivals bretons engagés
pour le développement durable et solidaire, a lancé une formation
en ligne baptisée « Festivals en transition ».

Le
Collectif Des Festivals rassemble 31 festivals de Bretagne
administrative engagés pour le développement durable et solidaire.
Tous sont signataires d’une charte précisant leur engagement. Le
Collectif accompagne ainsi depuis dix ans les festivals bretons dans
la mise en place de leur démarche dans le domaine, et à vocation à
être un lieu d’échanges, et de mutualisation et de partage des
expériences, sur des thématiques telles que l’accessibilité,
l’alimentation, le bénévolat, l’énergie, les déchets, les
transports, la santé…

Depuis
le 19 novembre, le Collectif a lancé une formation en ligne (Mooc,
Massive Online Open Course, ndlr) pour aider les festivals à
progresser dans leur démarche. Elle se déroule entièrement à
distance, autour de huit thématiques : Méthodologie, transport
et mobilité, énergie, accueil et accessibilité, éco-conception,
alimentation/restauration, zéro déchet, et évaluation.

Le
parcours est découpé en dix étapes, chacune comprenant une vidéo
de 10 à 20 minutes, faisant intervenir une vingtaine d’expert.es
et de professionnel.les, des liens vers des ressources, et un quizz.

La
formation est gratuite et ouverte à tous, festivals, collectivités,
professionnels ou encore particuliers. Elle bénéficie du soutien de
de la Région Bretagne, de l’Ademe Bretagne, de la Drac Bretagne,
de la Dreal Bretagne et de l’Afdas.

Pour y participer, direction https://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2019/10/mooc-festivals-en-transition/