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L’idée sortie. Le festival Zic, art et botanique à l’arboretum de Huelgoat

Le vendredi 9 et samedi 10 août, l’arboretum des Arbres du Monde de Huelgoat propose un événement festif et familial, autour des arts, de la musique et de la découverte de la botanique. Au programme : concerts, expo, spectacles et visites guidées pour découvrir ce site de 22 hectares dédié à la biodiversité végétale mondiale.

L’arboretum
des Arbres du Monde à Huelgoat s’étend sur 22 hectares, et est
entièrement dédié à la biodiversité végétale mondiale. On peut
y voir pas moins de 3600 espèces d’arbres et arbustes originaires
des quatre continents, dont des collections d’érables, chênes,
saules, rosiers botaniques…et un verger de pommiers de variétés
anciennes.

Le
9 et 10 août,
pour sa
quatrième
édition,
le parc accueille l’événement « Zic, Arts et Botanique ».
Au programme vendredi 9
et samedi 10
août: expositions, visites, animations, concerts…Les festivités
démarreront dès vendredi à 20h
avec le concert de Yildiz (Musique turque),
suivi de MAZ
(trad/jazz/électro
québécois ), La
petite Gaëlle (chansons/rock’n’roll) et
Pavan
Takin (Musique
des Balkans)
qui
viendra clôturer la soirée.

Le samedi rendez-vous dès 14h. Un jeu de piste musical spécialement créé pour l’événement est proposé pour les enfants de 6 à 11 ans à 15h, ainsi qu’une visite guidée de l’arboretum, ouvert à tous. A 16h30, place au Bric & Brac de la compagnie l’Hémisphère de l’Ouest avec leur spectacle mêlant humour et art du cirque. Puis, place aux concerts avec Nüdak (pop noise du monde), ODEIA (musique du monde), Gosseyn (jazz/rock/balkan/psyché), Delgado Jones and the brotherhood (folk-rock) et Caretta pipoca (musique du Brésil et d’Amérique latine).

A noter : Le site reste en visite libre tout le week-end avec 2 itinéraires fléchés. L’entrée, qui est à prix libre, donne accès au parc, aux expositions, aux animations et concerts. Sur place, des produits locaux et de préférence bio à la buvette et la restauration (crêpes) seront proposés.

Plus d’infos sur la page Facebook de l’événement




Co-construire la scolarité, pour le bien-être de tous

 

Qu’est ce qui compte vraiment pour les jeunes ? Quelle est leur perception du bien-être ? Comment rendre les établissements scolaires plus conviviaux ? C’est sur ces questions que l’ONG Pekea (Political and Ethical Knowledge on Economic Activities) se penche depuis deux ans avec le projet COREBE (COREsponsabilité et Bien-Etre), un projet de recherche financé par le Conseil régional de Bretagne. Le projet consiste à relever la perception du bien-être des jeunes afin d’établir des indicateurs qui permettront aux décisionnaires des établissements scolaires de lancer des projets cohérents avec le besoin collectif et d’en évaluer les impacts. Le but est de permettre aux jeunes de mieux vivre leur scolarité, dans la citoyenneté et la co-responsabilité. L’action a été initiée suite au constat du manque de participation des jeunes lors du projet ISBET (Indicateurs Sociétaux de Bien-Etre Territorialisés), mené par la même association, dans les communautés de communes du Val d’Ille et de Pipriac , en Ille et Vilaine. L’intérêt était aussi de renouveler l’expérience dans un lieu plus fermé. Le projet COREBE se veut participatif et inclusif, c’est à dire que les indicateurs sont co-construits par les bénéficiaires eux-même en prenant en compte l’appréciation de chacun. Deux établissements ont participé au projet. Le collège Germaine Tillon, à La Mézière, en Ille et Vilaine, et le lycée Coëtlogon, à Rennes. Un travail est également mené en coopération avec L’EREA (Etablissement Régional d’Enseignement Adapté) de Rennes,

Des aléas de la participation…

L’expérience au collège de La Mézière a débuté à la rentrée 2012 – 2013. Il s’agissait pour l’établissement, situé sur le territoire du Val d’Ille, de s’inscrire dans la continuité de la démarche entamée dans la communauté de communes. Cette première expérience a cependant connue des aléas liés à la participation, sans doute du fait d’une insertion difficile dans la vie du collège. Après un bon contact avec le proviseur et le conseiller principal d’orientation (CPO), l’équipe de Pekea a très vite été confrontée à des réalités peu attendues: frontières strictes entre les métiers, clivages entre les membres du personnel. Si l’infirmière, portée par la question sociale, a accueilli le projet avec enthousiasme, l’intérêt qu’il a suscité auprès d’autres catégories de personnels a pu être plus limité. Malgré ces difficulté, et grâce à l’implication du comité de pilotage interne le projet a été mené à son terme. Une enquête sur le bien être au collège a été menée sur la base des indicateurs élaborés collectivement. « Des aspirations communes, reviennent, principalement le lien social (amitié particulièrement) et l’environnement au sens large (nourriture, propreté des locaux) », explique Michel Renault, Maître de conférence en économie à l’université de Rennes 1 et membre de Pekea. Les suites en termes de gouvernance interne de l’établissement demeurent à définir en l’état actuel du projet.

… à la construction collective

Au Lycée Coëtlogon, à Rennes, le projet a été plutôt bien accueilli, avec un fort intérêt de l’équipe pédagogique. Aussi, le lycée était particulièrement intéressé, notamment du fait de sa position d’accueil de public en difficulté. L’expérience a démarré au début de l’année scolaire 2013 – 2014, après plusieurs réunions d’information. A ce jour, le bien-être a été défini avec les élèves et les indicateurs sont construits. Le projet étant toujours en cours et les résultats n’étant qu’intermédiaires, il est difficile pour le moment d’évaluer les impacts qu’il aura sur la gouvernance. Toutefois les résultats intermédiaires ont déjà permis de soulever des idées, comme le besoin d’un hall. Un projet de construction est en cours.

L’expérience a également permis aux chercheurs d’avancer dans leurs recherches « Nous avons notamment relevé que les adultes sont très préoccupés par le bien-être des élèves, avant même leur condition personnelle », rapporte Pascale Mériot, maître de conférences en économie à l’université de Rennes 1 et membre de Pekea. Le projet se poursuit depuis un an et suscite toujours un intérêt certain. Il se poursuivra jusqu’à la fin de l’année scolaire avec Pekea, suite à quoi des actions seront mises en place, en vue d’améliorer le bien-être de tous.

 




Emmanuel Hussenet rentre d’expédition et fait le point sur l’état des banquises

-OUI, contrairement à ce qui était attendu, l’été 2013 autour de l’océan glacial Arctique n’a pas suivi la tendance de 2012 et s’est révélé plus froid que ces dernières années.

Les températures relevées au nord du détroit de Smith, région polaire inhabitée et située entre la mer de Baffin et l’océan glacial Arctique, ont été de -1°C fin août, contre 1°C habituellement. La différence peut paraître minime, mais elle est décisive : la fonte estivale des banquises pluriannuelles a été interrompue deux semaines en avance. Ainsi, avec l’arrivée précoce de la neige et le retour du gel au nord du Groenland, la banquise a atteint son minimum dès le premier septembre. Sur l’ensemble de l’Arctique, selon le National Snow and Ice Data Center, la banquise pluriannuelle couvrait mi-septembre 5,1 millions de km2, contre 3,4 millions de km2 en 2012, qui est le minimum historique.

 

– OUI, le froid imprévu a entravé de nombreuses expéditions qui cherchaient à approcher les glaces polaires.

 

À bord du voilier Vagabond, l’explorateur et écrivain Emmanuel Hussenet n’est pas parvenu à dépasser le 79° degré nord et n’a pas atteint l’océan Arctique comme il l’espérait. Les glaces dérivantes, très abondantes, ont empêché l’explorateur de gagner l’extrême nord, mais lui ont permis de constater que la route commerciale du Pôle, que le Canada et le Danemark frontaliers cherchent à contrôler, est encore loin de s’ouvrir. Le brise-glace canadien Amundsen est le seul navire à avoir emprunté ce passage cette année.

 

– NON, ce constat ne remet pas en cause le réchauffement global de la planète.

 

Même si l’été sous les très hautes latitudes s’est montré bref et frais, la tendance reste au réchauffement : l’hiver 2012/2013 a été particulièrement doux, et les banquises annuelles étaient moins présentes que les hivers passés. Dans le village de Qaanaaq (Thulé), village le plus au nord du Groenland et du monde, les habitants affirment que la banquise s’est formée au mois de décembre, au lieu d’octobre habituellement, et, fait exceptionnel, qu’il a plu au mois d’avril, mois de l’année parmi les plus froids.

Ces constats, selon Emmanuel Hussenet, vont dans le sens d’une déstabilisation générale du climat, laquelle rend de plus en plus difficile tant les prévisions des scientifiques que l’adaptation des populations locales. Dans le haut Arctique comme ailleurs, les repères saisonniers vacillent. Le retour précoce du gel sous les très hautes latitudes ne signifie pas pour autant que l’hiver sera froid. Rien n’indique non plus que l’été 2014 ne sera pas marqué par une nouvelle fonte record des banquises polaires. Dans ce contexte climatique placé sous le signe du dérèglement, tout pronostic reste plus que jamais hasardeux.

 

– OUI, l’été frais constaté sous les très hautes latitudes est une bonne nouvelle pour l’humanité.

 

La présence de glaces permanentes sur l’océan glacial Arctique est essentielle pour le maintien des climats dans notre hémisphère et le dynamisme des courants océaniques. Cette bonne nouvelle ne doit pas nous faire oublier que la tendance des vingt dernières années va vers une réduction très nette des banquises pluriannuelles, en étendue mais aussi en épaisseur. Pour l’écrivain Emmanuel Hussenet l’heure n’est plus à la bataille de chiffres et à la polémique, car les paramètres qui interfèrent sur le climat restent très complexes et difficilement mesurables, mais à la recherche d’une action unifiée. Le dérèglement climatique est un symptôme parmi d’autres des mauvais traitements que subissent les écosystèmes dont nous dépendons. Le défi contemporain tient à une réconciliation de l’homme avec la nature et avec lui-même.

 

– NON, le passage du pôle Nord ne s’ouvrira pas demain à la navigation !

 

Les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest se sont révélés moins navigables en 2013 qu’en 2012. Cela n’a pas empêché la traversée du Nord-Est par un cargo chinois cet été, traversée très remarquée par les médias, mais la possibilité d’une ouverture prochaine de la troisième route de l’Arctique, le « passage de Nord-Nord » ou « passage du Pôle », reste à l’heure actuelle utopique. Cette route qui part du détroit de Smith et relierait la mer de Baffin à la mer de Behring, attise depuis de longues années les convoitises des transporteurs et des compagnies pétrolières, et stimule des projections que la nature a encore, jusqu’à présent, mises en échec. L’été 2013 contraint les industriels à reconsidérer temporairement leurs ambitions.

 




Dans l’infusoir d’Albertine, du côté de Concarneau

(Plume Citoyenne) A quelques encablures de sa célèbre ville close, Concarneau possède un nouvel abri pour les pêcheurs de mots et autres amoureux d’aventures littéraires. La librairie Albertine a ouvert ses portes en 2019 et se sent bien ancrée au cœur de la ville bleue. Un lieu qui participe à la transition écologique grâce à l’engagement de ses propriétaires.

Par un vendredi de marché, partons à la rencontre de Jean-Baptiste et Héloïse qui nous accueillent dans ce lieu qu’ils ont créé et pensé autour de valeurs de partage et de transmissions. Albertine est une librairie généraliste mais la balade entre ses rayons révèle le choix et les goûts de ses libraires pour les sciences humaines, l’écologie, le féminisme et bien sûr la littérature. Des sensibilités marquées qui diffusent dans tous les domaines comme va nous l’évoquer Héloïse qui nous reçoit. Ouvrir une librairie était pour ces deux passionnés aux racines bretonnes comme un rêve, un fantasme qu’ils se racontaient… Quand le décalage entre ses convictions personnelles et sa profession est devenue trop insupportable, Jean-Baptiste, ancien contrôleur de gestion notamment dans le domaine militaire, a décidé de sauter le pas et de se lancer avec sa compagne, ancienne professeure de philosophie, dans l’ouverture d’Albertine.

Albertine, référence proustienne pour le côté littéraire et poétique mais aussi référence à Albertine Sarrazin pour le côté politique, écrivaine et femme indomptable ayant connu la prison et la prostitution au cours de sa vie intense.

Les personnalités, les engagements des libraires se dessinent dans leurs différents rayons où l’on peut apercevoir les bandes dessinées d’ Alessandro Pignocchi qui relient l’Amazonie aux ZAD ou encore dans le rayon jeunesse où ils ont à cœur d’éveiller la sensibilité des enfants.

Au delà du plaisir pur de la littérature, très présent chez eux, Héloïse évoque les prises de conscience que certaines lectures ont eu sur eux comme celle de « Saison brune » de Philippe Squarzoni sur le dérèglement climatique ou « La bombe »d’Alcante, Bollée et Rodier qui narre l’histoire de la bombe atomique.

En cette drôle de période épidémique, le confinement n’a fait que renforcer la conviction d’Héloïse sur l’importance des rapports humains dans son métier, et même si le click and collect a été salutaire pour les soutenir, elle laisse volontiers cela aux plates-formes numériques désincarnées. Une autre forme de résistance au monde voulu par celles-ci…

L’originalité d Albertine réside aussi dans « L’Infusoir », moment de rencontre autour de livres de sciences humaines où les lecteurs viennent partager leurs lectures, nourrir leurs réflexions au monde et tisser des liens. Des livres comme ceux de l’anthropologue Nastassja Martin ou du philosophe Baptiste Morizot y ont notamment été évoqués. Les livres sont librement choisis par les participants et tous les 3, 4 mois, un thème peut aussi être établi comme celui des « vivants »lors d’une précédente rencontre. Le choix du mot « Infusoir » est expliqué par Héloïse par l’importance de la lenteur, du besoin de ralentir. « La pensée prend du temps et ce temps est nécessaire véritablement…surtout quand il s’agit de prise de conscience qui vont affecter aussi notre manière de vivre…Pour que ce soit véritablement pensé et intériorisé, il faut ce temps, ce n’est pas juste une compréhension intellectuelle…L’Infusoir, c’était l’idée que les idées, elles vont rester avec nous après, faire leur chemin petit à petit… »

Les rencontres avec les auteur.trices sont quelque peu suspendues en ce moment mais les projets se déploient toutefois chez Albertine. Notamment celui porté par Héloïse autour du papier et de l’objet livre en lui-même. Une classe de CM2 le réalise avec elle avec la fabrication d’un livre de A à Z par le biais d’ateliers d’écriture, de fabrication du papier, de reliure japonaise et d’illustrations en linogravure. Chaque atelier est l’occasion d’un moment d’éducation populaire comme celui autour de la fabrication du papier, atelier sensoriel et manuel, qui amène des réflexions autour du recyclage, du gaspillage et des enjeux environnementaux. Elle aspire également à monter un petit laboratoire qui permettrait la fabrication de papier, papier qui pourrait être utilisé par des artistes locaux et pourquoi pas aller même jusqu’à trouver de la cellulose locale grâce aux plantes cultivées dans un jardin collectif ? Toujours ces notions de liens et de réflexions qu’amènent le livre…

La librairie Albertine est un lieu incarné par ses libraires, où il fait bon se poser, flâner et prendre le temps d’y découvrir les ouvrages patiemment sélectionnés et duquel il est difficile de ressortir les mains vides ! Les conseils d’Héloïse et Jean Baptiste élargiront sans nul doute, bien des horizons.


Pour Eco-bretons, Héloïse nous a sélectionné quelques ouvrages symbolisant pour elle la notion de transition. Elle nous les présente et nous explique les raisons de ses choix

« L’ ours et le rossignol » de Katherine Arden éditions Folio SF

Ce livre de science-fiction raconte l’histoire de Vassia, petite fille grandissant dans une Russie médiévale, récit imprégné par les traditions et les légendes russes. Vassia, qui possède la capacité de communiquer avec les esprits de la forêt, des animaux et ceux protecteurs des maisons, est confrontée à l’arrivée d’une belle-mère et d’un prêtre cherchant à évangéliser son village et s’opposant aux traditions ancestrales.

Pour Héloïse, l’écologie invite à déployer des imaginaires et la littérature y participe pleinement.

Ces imaginaires permettent de ne pas se représenter la nature comme intouchable et extérieure à nous mais au contraire d’y être pleinement intégré et d’imaginer d’autres manières de vivre en relation avec le reste du vivant.

« Au bois »de Charline Collecte éditions Les fourmis rouges

L’autrice nous emmène découvrir la forêt dans 12 petites histoires mélangeant bande dessinée et illustrations sublimes, au travers d’un regard d’enfant comme de celui d’une grande personne.

Histoires racontant par exemple les ressentis autour des saisons, des animaux de la forêt ou encore la coupe du bois ou la déforestation. Les niveaux de lecture y sont multiples, pour les petits comme pour les grands.

Pour Héloïse, un des enjeux est d’apprendre à regarder autrement, à percevoir et à s’interroger différemment sur nos milieux de vie, ici la forêt, pour éveiller, toujours, notre regard au monde.

Et le dernier choix d’Héloïse, dont on soupçonne qu’il y en aurait eu beaucoup d’autres, se porte sur :

« Fracture » d’Eliza Griswold éditions Globe

Cet essai écrit par une journaliste d’investigation, poétesse et traductrice de pachtoune, retrace 7 ans d’enquêtes implacables sur les pratiques des entreprises d’extraction du gaz de schiste. On y suit l’histoire de Stacey et de sa famille dans les Appalaches, région fortement touchée par la crise économique et dans laquelle l’espoir renaît avec l’arrivée d’entreprises minières. Mais les belles promesses de celles-ci se heurtent très vite aux conséquences écologiques, sanitaires et sociales, conséquences que ces entreprises font tout pour dissimuler. Enquête et roman où tout est factuel, on pense au « Printemps silencieux » de Rachel Carson qu’Eliza Griswold cite dans ses pages et à son combat contre les pesticides. Fracture de la Terre, fracture des hommes et fracture de ce qui fait société…

Encore un récit permettant de mieux appréhender ce qui se déroule sur notre planète afin de la conserver en meilleur état.

Contact :

Librairie Albertine

5 rue des Ecoles

29900 Concarneau

La page Facebook de la Librairie Albertine




Calculer son empreinte carbone pour agir en faveur du climat

La notion d’empreinte carbone est intéressante pour qui souhaite réduire concrètement son impact sur le climat.

Il s’agit de l’inventaire des gaz à effet de serre par grands secteurs (alimentation, transport, …), présenté sous une forme simple et accessible à toutes et tous. Souvent exprimée à l’échelle d’un pays, l’empreinte carbone peut aussi être estimée par individu, en divisant l’empreinte nationale par le nombre d’habitants, ou calculée de façon plus précise, grâce à des simulateurs en ligne.

Le calcul inclue les gaz émis à l’étranger si leur production est destinée à satisfaire la consommation du pays donné. Par exemple, les émissions liées à la fabrication d’un smartphone en Chine à destination du marché français seront incluses dans l’empreinte carbone de la France.

Par soucis de vulgarisation, les gaz responsables de l’effet de serre – vapeur d’eau, dioxyde de carbone, méthane, protoxyde d’azote, etc. – sont convertis en « équivalent carbone », c’est-à-dire en la quantité de CO₂ qui aurait le même impact climatique. En effet, les différents gaz ont tous un impact différent sur l’effet de serre, en termes de pouvoir de réchauffement et de durée de vie dans l’atmosphère.

Selon les sources et méthodologies utilisées, l’empreinte carbone annuelle d’un Français oscille entre 9 et 12 tonnes équivalent CO₂ (t éqC0₂) en moyenne. On retient souvent le chiffre de 10 tonnes, qui permet de donner un ordre de grandeur simple et parlant.

Or, il faudrait arriver à moins de 2 tonnes par an et par personne pour espérer contenir le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2°C, et de préférence à 1,5°C à l’horizon 2100 par rapport aux niveaux préindustriels, comme le prévoit l’accord de Paris, signé lors de la COP21.

Les 2 tonnes peuvent être vues comme un objectif qui permet d’établir une trajectoire d’action. Mais il ne s’agit que d’une moyenne, et, pour caricaturer, une personne végétarienne, se déplaçant principalement en vélo et ayant une consommation responsable aura un impact bien plus faible qu’une personne carnivore, se déplaçant fréquemment en voiture et en avion !

Il est donc nécessaire de commencer par évaluer sa propre empreinte carbone pour pouvoir agir. Pour cela, il existe plusieurs simulateurs, le plus connu étant « nos gestes climat » de l’Ademe (https://nosgestesclimat.fr/). Ce dernier classe les différentes émissions par catégories : alimentation, transport, logement, services publics et divers. Un test qui ne prend pas plus de 10 minutes et permet de mieux comprendre son impact personnel et ses pistes d’action pour le réduire.

L’agence locale de l’énergie et du climat HEOL œuvre pour la transition énergétique et climatique en Pays de Morlaix. Elle offre notamment des conseils neutres et gratuits sur la rénovation thermique et les économies d’énergie. Plus d’infos sur 02 98 15 18 08 et www.heol-energies.org .




Un FabLab au cœur de la Bretagne

Depuis près de deux ans, une dizaine d’habitants du Kreiz Breizh se réunit régulièrement afin de mettre sur pied un FabLab à Rostrenen (22). Le dernier week-end d’octobre, ils organisaient, en partenariat avec les Petits débrouillards, de nombreuses animations sur la place de l’église. Et ils comptent bien ne pas en rester là !

Ils sont neuf. Neuf habitants du centre-Bretagne qui se réunissent depuis près de deux ans pour créer un FabLab à Rostrenen (22). « Nous avons des profils très différents, se réjouit Emmanuel, l’un des membres du collectif. Nous avons des passionnés d’informatique et du logiciel libre, des jeunes, des femmes… »

Jusqu’à présent, le collectif s’appuyait sur l’association Trema, qui a pour buts de « développer la solidarité et la culture ; agir pour un développement durable et solidaire et de promouvoir l’utilisation de Linux et des logiciels libres ». Le collectif va bientôt se constituer en association sous le nom d’Esprit FabLab.

Depuis deux ans, Esprit FabLab organise régulièrement des événements comme les Install-party, où les visiteurs sont invités à tester ou à installer Linux sur leurs ordinateur, ou participe à des ateliers EcoLab de l’habitat durable. Le dernier week-end d’octobre, le collectif est passé à la vitesse supérieur puisque Rostrenen accueillait le Tour du code. Au programme, découverte de la programmation, présentation de logiciels libres, démonstration d’imprimante 3D et de drones fait-maison… « Nous avons organisé cet événement avec Les petits débrouillards. C’était un premier test et il est très concluant ! », précise Emmanuel.

Ils sont nombreux à avoir fait le déplacement à Rostrenen le dernier week-end d'octobre.
Ils étaient nombreux à Rostrenen fin octobre.

Depuis plusieurs mois, le collectif Esprit FabLab est à la recherche d’un local. « Nous n’avons toujours pas de lieu, déplore Emmanuel. C’est un frein pour certaines activités. Avoir un lieu est absolument nécessaire pour un tas de projets même si ça ne nous empêche pas de faire des choses. »

Le collectif se donne six mois pour trouver un local. En attendant, Esprit FabLab est à la recherche de vieux ordinateurs afin de les remettre en état puis à disposition de personnes qui n’ont pas accès au numérique. Le groupe est également ouvert à de nouveaux membres : « Les FabLabs sont définis par les participants-utilisateurs. Chacun vient avec ses compétences et ses envies. L’esprit FabLab, c’est faire du lien, des rencontres, échanger des connaissances… », conclut Emmanuel.

Pour aller plus loin

La page Facebook du collectif

Le réseau français des FabLabs