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Les méfaits de l’Alena au Mexique résonnent jusqu’en Bretagne

Omar Esparza est venu y apporter son témoignage. Ce mexicain est coordinateur de Maiz, une organisation sociale indépendante formée d’hommes et de femmes, paysans et indigènes, qui luttent pour la défense des droits de l’homme et des droits collectifs des communautés paysannes et indigènes. « Nous travaillons actuellement dans 12 états du Mexique », explique Omar. « Nous sommes confrontés à plusieurs problèmes : l’accaparement des terres par des multinationales, une dépendance alimentaire, la privatisation de l’eau, des déplacements de population, une corruption organisée entre les politiques et les multinationales… », précise Omar.

En effet, le traité Alena (Accord de Libre Echange Nord Américain) a entraîné la perte de la souveraineté alimentaire pour les paysans et indigènes mexicains. « Depuis le traité, ce sont 6 millions de paysans qui ont perdu leur emploi », alerte Omar. « Beaucoup d’hommes émigrent aux Etats-Unis, ou vivent dans les bidonvilles, car la valeur de leur production chute. », poursuit-il. Aujourd’hui, 40% de l’alimentation est importée, alors que le Mexique est l’un des pays producteurs de semences. «Celles-ci sont aujourd’hui contrôlées, de même que nos façons de cultiver. Le maïs permettait notre auto-suffisance alimentaire, mais aujourd’hui on nous impose les OGM », déplore Omar. « On nous vole notre eau, nos ressources naturelles, notre bois… On privatise notre terre, les services, pour que tout cela reste entre les mains de grandes multinationales », ajoute le millitant mexicain. Tout mouvement de protestation est ignoré par l’Etat, et réprimé avec violence.

Une « école populaire paysanne » dans la Mixteca

Maiz continue donc son combat, en proposant des alternatives politiques, en travaillant pour la sauvegarde des langues et cultures indigènes, en renforçant la consommation locale des productions dans des espaces prévus à cet effet. Plusieurs actions menées par l’organisation sont aussi soutenues par Peuples Solidaires, comme par exemple l’ « École populaire paysanne », qui a été créée dans la Mixteca (territoire au Sud du Mexique, ndlr). Elle accueille des indigènes et des paysans de différentes communautés, et traite de thèmes tels que les droits des peuples indigènes, les droits des femmes, l’organisation sociale, les techniques d’élevage d’animaux ou de culture de maïs…
Maiz a aussi construit plusieurs barrages de récupération d’eau de pluie, afin de développer l’accès gratuit à l’eau. « Nous combattons/luttons pour le respect de l’homme vis à vis des biens naturels. Il faut faire en sorte qu’ils ne soient pas privatisés. Et qu’une conscience globale se développe à ce sujet » , ajoute-il. C’est le message que fera passer Omar, lors de sa participation aux Universités d’Eté de la Solidarité Internationale à Rennes. Un témoignage qui questionne, à l’heure où en Europe, les traités TAFTA et TISA (http://www.bastamag.net/Tisa-ces-negociations-commerciales) sont également à l’ordre du jour…

 

L’université d’été de la solidarité internationale

L’événement, national, se déroule à Rennes du mercredi 2 juillet au samedi 5 juillet. Durant 4 jours, 10 modules et 27 ateliers seront proposés aux participants, venus de France, mais aussi d’ailleurs.

Tout le programme détaillé est disponible sur http://www.universite-si.org/




Global Gâchis dénonce le gaspillage alimentaire. Et vous ?

« Global Gâchis » est un documentaire réalisé par Olivier Le Mer écrit par Maha Kharrat et Tristram Stuart, sur une idée de Jean-Marie Michel. Il met en lumière à la fois les dérives de la surconsommation de nos sociétés modernes à travers des exemples révoltants de gaspillage alimentaire. Mais aussi des initiatives encourageantes qui luttent contre ces gaspillages. Cette enquête poignante nous explique comment un miliard de tonnes de nourriture produite à l’échelle mondiale finissent à la poubelle. Olivier Lemaire nous amène sur les routes des continents producteurs, de l’Amérique du Sud à l’Asie, en passant par les continents importateurs, l’Amérique du Nord, et l’Europe afin de comprendre pourquoi, alors que 16 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire en France, et qu’un miliard de personnes sont sous-alimentées dans le monde, le gaspillage d’un foyer français par an s’élève pourtant à 400 euros.

La dictature de la DLC (date limite de consommation)

Du côté des consommateurs, 20 kilos de nourriture sont jetés chaque année par un Français. Et 30% des assiettes servies en cantines scolaires partent à la poubelle… La moitié de ce gaspillage serait lié à un mauvais dosage des quantités. Ne parlons pas de la restauration des établissements de santé : selon le ministère de l’agriculutre, ce sont les hôpitaux qui enregistrent les plus gros chiffres de gaspillage alimentaire. Quant aux supermarchés, ils produiraient en moyenne 560 000 tonnes de déchets alimentaires par an soit, selon les établissements, entre 1500 et 10000 euros de produits alimentaires par semaine. Alors que la date limite de consommation d’un yaourt pourrait être augmentée de 10 jours sans impact sur le consommateur, il n’est pas rare que les supermarchés vident des rayons ces produits 6 jours avant la date limite. Des habitudes motivés par la course à l’offre de produits frais…Et par des règles esthétiques instaurées par la grande distribution. « Tout ce qui ne rentre pas dans la norme, c’est poubelle », explique une maraîchère. La grande distribution institue des règles esthétiques aux produits alimentaires : un concombre qui n’est pas calibré selon des normes, même si il est mangeable, n’est pas commercialisable.

Mieux vaut jetter que donner

Autre chose. Si aucune lois n’interdit de fouiller dans les poubelles, la plupart des grandes surfaces mettent pourtant du bleu de méthylène (et autres produits toxiques) sur les aliments, alors que ceux ci sont encore consommables. Les raisons ? Eviter le vandalisme, et les poursuites en cas d’intoxication alimentaire. Des opération qui permettent aussi de ne pas laisser les clients potentiels se servir gratuitement et éviter une baisse du chiffre d’affaires. Autant faire don de ces denrées à des associations caritatives :un employeur qui fait un don bénéficie d’exonération fiscales. Il déduit 60% de ce don sur son bilan. En France, 10% des invendus seraient donnés à l’aide humanitaire. A l’inverse, laisser des consommateurs se servir dans les poubelles ne rapporte rien…

 

Global Gâchis diffusé à la Salamandre

A l’occasion de la semaine de réduction des déchets, le documentaire « Global Gâchis » sera diffusé mardi 19 novembre à 20h au cinéma de la Salamandre de Morlaix. Juste après la séance, un débat sera organisé avec Monsieur Tarpin, directeur de l’Intermarché de Plourin-Lès-Morlaix, Claude Martel, président de CLCV, et Nicolas Ulrich, en charge des déchets à Morlaix Communauté. Profitez-en, la séance est gratuite.

Plus d’infos:

www.clcv.org

http://www.capatv.com/?p=17695




Mobilisation extraordinaire sur les réseaux sociaux contre la pêche destructrice en grande profondeur

Cette méthode de pêche qui ratisse les fonds marins jusqu’à 1800 mètres de profondeur est combattue depuis des années par l’association BLOOM. Une pétition mise en ligne sur le site de BLOOM en juin 2013 avait recueilli 26 000 signatures en cinq mois. Mais depuis lundi 18 novembre, le compteur explose avec plus de 260 000 signatures recueillies au moment où ce mail vous parvient (voir la progression sur : http://petition.bloomassociation.org/). De fait, le serveur de BLOOM n’a pas tenu la charge et pendant 12 heures hier, la pétition n’était plus accessible en ligne.

Quelle est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres des réseaux sociaux ?

Le lundi soir 18 novembre, la dessinatrice Pénélope Bagieu poste sur son blog (http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html) une planche illustrée, savoureuse et hilarante, qui dénonce le scandale financier, social et environnemental de la pêche profonde réalisée par une dizaine de navires français, dont une majorité appartient à Intermarché. Le Huffington Post et Rue 89 demandent immédiatement à la dessinatrice star des réseaux sociaux s’ils peuvent partager son billet, le buzz prend.

La pétition de BLOOM recueille actuellement 10 signatures par seconde. Cette extraordinaire mobilisation des Français se produit à 19 jours d’un vote décisif du Parlement européen sur l’avenir des pêches profondes : le 10 décembre prochain, les 766 eurodéputés devront décider s’ils acceptent la proposition de la Commission européenne d’interdire la méthode de pêche du chalutage profond, dénoncée par plus de 300 chercheurs comme "la plus destructrice de l’histoire." (Voir : http://www.bloomassociation.org/une-petition-et-la-mobilisation-de-centaines-de-chercheurs-pour-rappeler-a-francois-hollande-dhonorer-ses-engagements/).La Commission européenne ne propose pas l’interdiction de toute pêche en profondeur mais seulement l’élimination des méthodes de pêche les plus destructrices. Elle propose par exemple la conversion à des méthodes de pêche moins impactantes pour l’environnement et plus bénéfiques pour l’emploi comme la palangre.

Une analyse économique de la New Economic Foundation, rendue publique hier (http://s.bsd.net/nefoundation/default/page/-/images/publications/Deep_Trouble_FRENCH.pdf) révèle que le chalutage de fond utilisé par les énormes navires de pêche industrielle est l’une des techniques de pêche les moins performantes du point de vue du nombre d’emplois créés par tonne de poisson capturée. Selon eux, la palangre génère 6 fois plus d’emplois que le chalutage de fond.

"Depuis la sortie de la proposition de règlement par la Commission européenne, les conglomérats industriels impliqués dans la pêche profonde et les élus n’ont fait qu’agiter la grande menace de la perte d’emplois que celle-ci engendrerait, en avançant des chiffres fantastiques qui n’ont fait qu’enfler au fil du temps, sans aucune justification rationnelle. La réalité, c’est que s’ils acceptaient la proposition de la Commission européenne de se convertir à la palangre, ils créeraient des emplois ! Mais cette option n’est jamais mentionnée car ils n’ont visiblement aucune volonté d’alourdir leurs comptes d’exploitation avec des salaires et charges sociales supplémentaires" explique Claire Nouvian, fondatrice de l’association BLOOM. "Le joker "emplois" est donc opportuniste et malhonnête, mais personne n’est dupe au niveau européen. Nous espérons simplement que les Bretons ne se laisseront pas berner par cette construction d’une fausse menace sociale."




Un Breizh storming géant à Guichen !

Rassemblés autour d’une déclaration commune dévoilée lors du Festival de la Transition à Cluny*, les membres du Collectif pour une Transition Citoyenne lancent un appel à amplifier ce mouvement citoyen. Chacun-e peut faire sa part !

Nouvelles formes de mobilisation : un Forum ouvert.

Cette année, le Salon Ille et Bio à Guichen ouvre un large espace d’intelligence collective, pour que chacun-e d’entre vous puisse participer, échanger et se mettre en route concrètement. Citoyen-ne, élu-e, porteur/porteuse de projet, entrepreneur/entrepreneuse, les acteurs/actrices locaux des Transitions invitent chacun-e d’entre vous à participer à un Forum ouvert, les 11/12/13 octobre 2013, au salon Ille et Bio de Guichen. Pas d’ordre du jour préétabli, c’est vous qui le faites. Venez avec vos expériences, vos motivations et l’envie de répondre à cette question : Des solutions concrètes existent déjà pour rendre possible les transitions en douceur. Mais comment coopérer pour les rendre plus visibles et accessibles ?

Créer et agir ensemble.

A l’issue des ateliers de discussions, des plans d’actions seront construits. Livre blanc, projet de territoire, plan d’action à moyen long terme, scénario de film… nous faisons appel à toutes les créativités !
Autour du Forum Ouvert seront organisés des conférences-débats, des ateliers, des films, des expressions artistiques et aussi des surprises…
Les rues et places du salon feront scène ouverte pour une ambiance festive, avec des
chorales, des musiciens, des artistes de rue…. Un forum ouvert sur l’éducation se tiendra également sur le salon le dimanche.
 

Associations organisatrices :

Cohérence, Culture Bio, la Manufacture de l’Ecologie Réaliste, les Colibris Pays de Rennes et national, le Collectif national pour la transition citoyenne, les Amap d’Armorique, le Printemps de l’éducation, le Collège Montessori, l’Ecole des capucines, Bretagne Durable et Solidaire, Mouvement de la paix 35, ccfd-Terre solidaire, Radio Laser, le Syndicat National des Radios Libres, la Coordination des radios locales et associatives de Bretagne, Bretagne Vivante, l’Institut de Silfiac, Pekea, Galleco 35, CNL, le Cridev, Attac Rennes, l’Association Âge de Faire, le Plan ESSE, les Indignés Saint-Brieuc, REcit Bretagne, PARASOL, Sortir du Nucléaire-Pays de Rennes, Bretagne Cens, Acipa, Eoliennes en Pays de Vilaine, Energie partagée, Cyber@cteurs, La Nature en Ville…

Et d’autres à venir dans les champs de la création d’emplois, l’agriculture citoyenne et territoriale, les résistances OGM et gaz de schiste, l’économie sociale et solidaire, la solidarité internationale, l’économie collaborative, les énergies renouvelables, l’environnement, le commerce équitable, la relocalisation, la sobriété heureuse, le forum social mondial…

Rejoignez-nous !

 

 
Plus d’infos

www.illeetbio.org/

 

Programme disponible sur www.illeetbio.org/wp-content/uploads/2013/07/depliantV5.pdf




Veloparade à Nantes : record battu !

Près de 7 000 participants pour la plus grande véloparade jamais organisée au monde ! Les organisateurs sont ravis ! Il faut dire que le soleil a bien aidé à chauffer l’ambiance ce mercredi avec encore plus de 26 degrés à 17h30, heure de départ cette vélo-manifestation.

Et qui de mieux à Nantes pour insuffler l’esprit de liberté qui entoure la petite reine que Le Voyage à Nantes, l’organisme culturel de promotion touristique de Nantes Métropole, qui a agrémenté le parcours de 12 km d’animations originales et poétiques (brumisateur géant, soufflerie d’air, tunnel transformé en dancefloor, ravitaillement festif…). Au départ du parcours, un cyclo-village permettait aux participants de gonfler leurs pneus, régler leurs selles et leurs freins et se désaltérer (avec modération !) pour rouler en toute sécurité.

Les bicyclettes les plus extravagantes possibles, tandems, à deux ou trois roues, allongées ou surélevées, bmx, vtt, vtc, monocycles… se sont donc élancées pour deux heures de balades en famille ou entre amis.

 

 

 

 

 

Le seul petit hic de ces deux heures de déambulation fut de passer le centre-ville au ralenti en zigzagant à 2 à l’heure dans des rues pavées : pas très adapté !

Ce rassemblement festif organisé dans le cadre du congrès mondial Velo-city est donc une réussite  et montre bien l’intérêt des nantais pour les vélocipèdes.

Après Séville, Vancouver, Vienne et Adélaïde, c’est Nantes Métropole qui accueille près de 1 500 congressistes jusque vendredi pour un programme chargé de conférences, tables rondes et visites techniques sur les problématiques du vélo urbain. Près de 90 exposants présentent les nombreuses nouveautés aux collectivités de France et d’ailleurs prêtes à franchir le pas de la fin du tout-auto.

 

 

 

 

En savoir plus :

 




L’idée sortie. Un forum sur l’agriculture et l’alimentation à Brest

Demain se déroule à Brest un forum avec trois tables-rondes autour de la thématique « Se nourrir, à quels prix ? ». Il est organisé par le collectif du même nom, formé d’associations environnementalistes bretonnes, dont Bretagne Vivante et Eau et Rivières de Bretagne.

Le Collectif « Se nourrir à quel prix » est formé des associations AEPI, AE2D, APPCL, Bretagne Vivante, CLCV, Eau et Rivières de Bretagne et Que Choisir.Avec le soutien de l’Université de Bretagne Occidentale, il propose samedi 27 janvier un forum, à la Faculté Ségalen de Brest, autour de la thématique « Se nourrir, à quels prix ? ». « La qualité de l’alimentation et du cadre de vie est devenue une préoccupation majeure pour la population Celle-ci s’inquiète de plus en plus d’un modèle agro-industriel productiviste qui s’éloigne de l’agriculture paysanne, tourne le dos aux consommateurs et aux citoyens, et contribue à l’appauvrissement des terres et à la dévitalisation des zones rurales. Face à ce modèle dominateur, une autre agriculture cherche à se développer, plus humaine, plus proche des citoyens et de la nature, plus qualitative et créatrice d’emplois », explique le collectif, qui a pour objectif avec ce temps fort de provoquer sur le territoire breton le même type de débat ayant lieu durant les Etats Généraux de l’Alimentation, organisés au niveau national.

Au programme de ce forum, trois tables rondes. La première traitera du modèle agricole breton dominant. La seconde des conséquences pour le territoire et ceux qui y vivent. Et la troisième visera à dégager quelques solutions possibles pour l’agriculture bretonne.

Des paysans engagés, des agronomes, des scientifiques, des économistes ou encore des médecins seront présents : Cécile Calveirole, ingénieure agricole, pilote du réseau agriculture de France Nature Environnement et membre du Conseil Economique Social et Environnemental (Cese), Yvon Cras, agriculteur, membre de la confédération paysanne ; Jean-Claude Balbot, agriculteur, représentant le Civam ; Philippe Le Goffe, économiste à AgroCampus Ouest ; Pierre Bellec, économiste ; Jacques Caplat, agronome et ethnologue, réprésentant Agir pour l’Environnement ; Pierre Aurousseau, scientifique, spécialistes des nitrates et des algues vertes à AgroCampus Ouest ; Gaël Durand, scientifique ; Jean-Michel Jedraszak, médecin ; Gilles Huet, d’Eau et Rivières de Bretagne.

L’entrée est gratuite. Un déjeuner bio sera proposé, au prix de 10 euros, pour lequel il est nécessaire de pré-inscrire.

Plus d’infos

https://www.facebook.com/senourriraquelsprix/

http://www.eau-et-rivieres.org/forum-se-nourrir-a-quels-prix