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Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr

 




Les pratiques collaboratives en pays de Morlaix : comment en faire un levier de modes de vie durables ?

Qu’est-ce que l’économie collaborative ?

Covoiturer. Partager un jardin maraîcher. S’associer pour acheter en direct au producteur. Proposer son canapé. Echanger sa maison. Travailler dans un espace de « co-working ». Troquer une heure de cours d’anglais contre une heure de bricolage…

Proposant l’échange, la mise en commun ou l’usage partagé des ressources comme alternative à la propriété exclusive, l’économie collaborative ou « économie du partage » paraît être une opportunité de développement permettant de répondre au besoin de transition économique du pays de Morlaix, ayant connu ces dernières années une crise agricole et industrielle. Ces pratiques, mettant en lien des personnes en « pair à pair » : de particuliers à particuliers, ou entreprises à entreprises, créent de plus du lien social dans la communauté d’usagers et de contributeurs, et pourraient dans certains cas permettre de réduire la pression écologique sur les ressources et ainsi contribuer à un développement durable, comme dans le cas du covoiturage. Tout cela paraît séduisant. Mais comment distinguer les initiatives réellement solidaires, durables et équitables des start-ups dont la finalité première demeure de rémunérer le capital, telles UberPop, AirBnB ou encore BlablaCar ? Et comment mesurer les éventuels effets bénéfiques de certaines de ces pratiques sur l’environnement ?

 

Développement des initiatives collaboratives sur le pays de Morlaix

Comme partout, les pratiques collaboratives se développent sur le territoire du pays de Morlaix, et des initiatives avec un ancrage local émergent : espaces de co-working comme La Sphère à Landivisiau ou l’Embarcadère à Plougasnou, collectif de jardiniers en herbes comme Incroyables comestibles à Morlaix[1], monnaie locale le Buzuk[2], habitants «Greeters » proposant des visites touristiques[3], clubs d’investisseurs CIGALES (plusieurs sur le territoire), boîtes à troc, jardins partagés, etc.

Comment accompagner et guider ces initiatives ? Les acteurs publics doivent –ils les soutenir ? Les laisser se développer sans intervenir ? En encadrer certaines lorsqu’elles représentent une concurrence déloyale face aux acteurs traditionnels ? Par exemple, alors que la ville d’Amsterdam a signé un accord fiscal avec AirBnB, visant à s’assurer de la collecte de la taxe hôtelière (afin que les mêmes règles s’appliquent à tous), certaines villes ont opté pour le blocage de ce service et d’autres pour le laisser-faire.

 

De novembre à février, cartographie des initiatives locales lors des « Instants Collaboratifs » proposés par le Pays de Morlaix et l’ADESS

Avec le pays de Redon, le pays de Châteaubriand et Rennes Métropole, le pays de Morlaix est un des quatre territoires pilotes du programme DOMINO, coordonné par l’association COLLPORTERRE. Ce programme vise à outiller les acteurs locaux afin de faire des pratiques collaboratives un levier de modes de vie durables.

La première étape consiste à cartographier les initiatives locales de chaque territoire. Suite à une soirée-débat sur l’économie collaborative le 5 novembre dernier à la CCI de Morlaix, le Pays de Morlaix et l’ADESS – pôle de développement de l’Economie Sociale et Solidaire – ont lancé une série « d’Instants Collaboratifs » depuis novembre 2015. Lors de ces courts rendez-vous conviviaux intervient d’abord un membre d’une initiative locale présentant cette démarche, puis les participants échangent sur les pratiques collaboratives connues sur le territoire.

En novembre, l’Instant collaboratif #1 s’est déroulé en présence des Incroyables Comestibles de Morlaix au nouvel espace de coworking La Sphère de Landivisiau. Puis, en décembre, l’Instant collaboratif #2 a démarré avec la présentation de la Monnaie locale, « Le Buzuk », au bar Le Clédérix à Cléder.

Grâce à ces moments d’échange et au bouche à oreille, près d’une quarantaine d’initiatives collaboratives sont aujourd’hui recensées sur le territoire. Deux rendez-vous sont encore à venir : le prochain le 27 janvier au bar Le Tempo à Morlaix, de 18h à 19h avec « L’Atelier Paysan » (Collectif pour la conception et l’auto-construction d’outils de travail adaptés à l’agriculture biologique), et le 10 février 2016 (lieu et intervenant à déterminer).

 

Et ensuite ?

Une fois cette étape terminée, une cartographie des initiatives sera diffusée en ligne et donnera une vision d’ensemble des pratiques collaboratives sur le pays de Morlaix. Cette cartographie permettra d’avoir une vision précise de ce phénomène. Quels sont les secteurs d’activité les plus concernés ? Y a-t-il des secteurs de notre territoire où le phénomène est plus important ? Ces initiatives bénéficient-elles de soutiens de la part des acteurs du territoire ?

L’étape suivante sera de constituer un groupe de travail local plus large constitué d’une pluralité d’acteurs du territoire pour décider collectivement de la position à adopter face au développement des pratiques collaboratives. En mars et avril 2016, ce groupe travaillera en ateliers afin de construire un outil d’évaluation des initiatives collaboratives, dont pourront s’outiller les acteurs publics pour guider leur développement. L’outil pourra aussi être utilisé par d’autres acteurs : structure d’accompagnement à la création d’activité ou porteur de projets par exemple.

 

Vous connaissez des pratiques collaboratives sur le territoire du pays de Morlaix, en tant qu’utilisateur ou bien porteur de projet ? Vous pouvez participer au travail en cours en remplissant ce questionnaire.

 

Plus d’infos sur : http://www.bretagne-consommation-collaborative.net/

 

 

[1] http://incroyablescomestiblesmorlaix.blogspot.fr/

 

[2] https://monnaiepaysdemorlaix.wordpress.com/

 

[3] https://greetersmorlaix.wordpress.com/




Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr

 




Comment un groupe d’étudiants s’organise pour contourner le confinement et poursuivre leur projet de communication

Les
démarches employées par le gouvernement pour lutter contre la
propagation du virus Coronavirus (Covi-19) ont entrainé la fermeture
des établissements scolaires et l’annulation de
plusieurs projets étudiants.

Dans
le cadre de leur formation en BTS Gestion et Protection de la Nature
au lycée Suscinio de Morlaix, Clarisse, Lucie, Malo et Thomas
avaient prévu d’organiser un événement intitulé « La
faune sauvage s’invite en ville
 ». Le but était de
renseigner sur la diversité des espèces animales que l’on peut
rencontrer à Morlaix et de réaliser différents types d’abris
pour la faune, à installer chez sois.

Cet
événement prévu
le
samedi 4 avril au Square Daumesnil de Morlaix est désormais annulé
mais les étudiants poursuivent leur projet sur les réseaux sociaux
grâce à une page sur Facebook
(https://www.facebook.com/La-Faune-Sauvage-sinvite-en-Ville-114488703520179/)

Des
publications régulières sont effectuées. Il y a la rubrique “1
jour / 1 espèce”, des défis, des idées et des conseils, de
nombreux petits jeux pour les enfants… Les étudiants préparent
aussi des tutoriels “construire des nichoirs à oiseaux” et
repostent des vidéos et articles intéressants pour connaître et
aider les animaux sans sortir de chez soi. De
quoi s’occuper pendant les longues journées de confinement.

Vous
avez sûrement déjà eu l’occasion d’observer des oiseaux dans
les rues de Morlaix ou des papillons et des insectes dans les
jardinières fleuries. C’est parce que nos villes abritent bien
plus d’animaux qu’on ne l’imagine ! Malheureusement,
toutes ces espèces sont fragiles. On voit très souvent des
hérissons ou des amphibiens écrasés sur les routes, les oiseaux
sont souvent tués par nos chats et les chauves souris sont éblouies
par l’éclairage nocturne…

Mais
ceci est loin d’être une fatalité ! Il est possible de créer
des abris, pour accueillir chez soi ces animaux mignons et souvent
très utiles pour le jardin.

D’ailleurs,
de nombreux animaux semblent bénéficier du calme qui règne dans
les villes depuis le début du confinement. La nature devrait donc
tirer profit de cette situation. C’est un point positif, n’est
pas ?

Les étudiants morlaisiens ont bien compris que rester chez soi, c’est non seulement protéger les autres, mais également mettre un terme plus rapidement au Coronavirus. Ils vous encouragent d’ailleurs à faire de même.

Renseignements :

Page FB : La Faune Sauvage s’invite en Ville

Mail
: pic.nature.morlaix@gmail.com




Micamot : des infusions, de la permaculture et bientôt un café-librairie

L’association Micamot a été créée en 2012, à Sixt-sur-Aff au Nord de Redon. « L’objectif est de créer un lieu agri-culturel », précise Claire Poirrier, l’une des initiatrices du projet.

L’activité agricole a démarré en 2013. Sous le nom l’Amante verte, Adrien fait pousser et vend des plantes à infusion. « Nous avons racheté les terres en SCI, avec 92 associés, grâce à l’accompagnement de Terre de liens », explique encore Claire.

Depuis 2013, certains membres de l’association, dont un ancien maraîcher, ont mis en place un potager en permaculture sur une parcelle de 1000 m². Ils y viennent régulièrement pour expérimenter différents types de culture.

En septembre, un café-librairie doit ouvrir sur la ferme. Pour financer ce lancement, une campagne de financement participatif a été mise en place. Claire et Maëla, son associée pour le café-librairie, cherchent à récolter 10 000€ pour finir les travaux. « Ce sera un vrai bar, avec une licence 4, et une vraie librairie, spécialisée Nature. Il y aura des ouvrages sur le jardin, les plantes et leurs usages, les savoir-faire pour aller vers plus d’autonomie… », se réjouit d’avance Claire.

La librairie est partenaire de la maison d’édition Terre Vivante. Claire et Maëla auront les nouveautés en exclusivité, recevront les auteurs pour des dédicaces… En échange, elle représente la maison d’édition sur les salons. « Ce sont des bouquins qu’on a envie de défendre », ajoute Claire.

Le café-librairie pourra aussi devenir un lieu de rendez-vous régulier, pour récupérer des paniers Bio ou des produits de paysans locaux par exemple. Des ateliers, des animations et des spectacles seront aussi organisés régulièrement : « Nous voulons développer une offre culturelle intéressante à la campagne ».

Alors, pour aider Claire et Maëla à faire vivre leur projet de café-librairie, n’hésitez pas à participer à leur campagne de financement participatif qui se termine le 15 juillet.

 

Plus d’infos :

www.fr.ulule.com/micamot-cafe

www.micamot.wordpress.com




Pour des vacances insolites, direction le Jardin Mod Kozh

Installés à Pont-Melvez (22), près de Guingamp, Gwendoline et Jimmy louent, à la semaine, un chalet au beau milieu de leur ferme. « Le chalet en bois peut accueillir quatre personnes, plus deux dans un lit d’appoint. Nous visons une clientèle familiale, avec des enfants, qui vient pour découvrir la ferme », détaille Gwendoline.

Sur leur ferme, Gwendoline et Jimmy consacrent 1 hectare au maraîchage. Ils produisent aussi de la viande de cabri, des œufs, de la confiture, des conserves et des sorbets. « Nous ouvrons souvent la ferme au public, pour des portes ouvertes, de la cueillette à la ferme ou pour des tables paysannes. Proposer un hébergement, c’est dans la continuité de ce que nous faisons », souligne Gwendoline.

Ceux qui viennent ici pour les vacances sont totalement immergés dans la vie de la ferme. Le chalet donne sur le champ des chèvres et les visiteurs peuvent observer, voire participer, à la vie de la ferme.

 

Toilettes sèches et phytoépuration

C’est la première année que Gwendoline et Jimmy proposent ce type d’hébergement qui rencontre, pour l’instant, un franc succès : « Nous n’avons pas pu répondre aux demandes de juillet car le chalet n’était pas terminé mais nous avons des réservations jusqu’au 20 août ». Si cette tendance se confirme, le couple envisage de construire d’autres hébergements : « Nous faisons la construction nous-même même si ça prend beaucoup de temps. Nous pensons à construire d’autres chalets mais plus petits ». Le chalet est équipé de toilettes sèches et le traitement des eaux grises se fait grâce à la phytoépuration.

Pendant l’été, la location se fait uniquement à la semaine, au tarif de 350€. « Le linge de lit est compris, précise Gwendoline. À partir de septembre, il sera possible de réserver pour deux jours. » Dans le chalet, une cuisine et de la vaisselle permettent aux vacanciers de faire à manger. « Nous proposons des paniers avec les produits de la ferme », ajoute Gwendoline.

De nombreuses activités sont possibles autour du Jardin Mod Kozh : musées, école de pêche, aquarium d’eau douce, activités natures, fêtes locales… Enfin Gwendoline et Jimmy organisent leurs portes ouvertes de l’été le dimanche 7 août. De quoi donner un air de vacances à votre week-end !

 

Plus d’infos :

www.vacancesalafermejardinmodkozh.e-monsite.com

www.jardinmodkozh.com