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Portrait de femme n°10. Sur la route du zéro déchet avec Sabrina Toudic.

Rencontre avec Sabrina Toudic, qui vient de lancer son activité d’animatrice zéro déchet sur le territoire de Morlaix. Après 12 ans dans le secteur du marketing et de la communication, notamment dans des entreprises agro-alimentaires, c’est un virage professionnel pour celle qui avait déjà amorcé le chemin vers un mode de vie plus durable dans son quotidien en famille.

Changer de cap professionnel, ça ne fait pas peur à Sabrina. Maman de deux enfants de 11 et 7 ans, la pétillante jeune femme de 37 ans qui habite à Plouegat-Moysan, s’est lancée depuis quelques mois dans un nouveau défi : devenir animatrice « zéro déchet ». Un véritable virage, pour celle qui a travaillé pendant 12 ans dans le secteur du marketing et de la communication. « J’ai occupé des postes dans des entreprises, notamment dans l’agro-alimentaire », détaille-t-elle. C’est lors de la naissance de ses enfants qu’elle commence à s’interroger sur ses pratiques. « J’ai eu de grosses remises en question sur comment consommer, comment les nourrir, comment les soigner…j’avais envie de leur donner le meilleur, je leur faisais des petits pots maison, et je n’ai pas du tout vu ça comme une contrainte, malgré le fait que je travaillais 39 heures par semaine à l’époque ». Un moment qu’elle définit d’ailleurs comme une « porte d’entrée » pour un cheminement vers un mode de vie plus durable.

« La simplicité de faire soi-même »

Autre déclic pour Sabrina : sa participation au « défi Familles Zéro Déchet », organisé par Morlaix Communauté, en 2019. « Une sacrée révélation, une superbe expérience », se souvient-t-elle. C’est l’occasion pour la finistérienne, même si elle était déjà assez avancée dans la démarche au quotidien, de découvrir « de vraies belles alternatives, et la simplicité de faire soi-même ». « Ca a changé toute ma vie, ma façon de voir les choses », avoue-t-elle en riant. Vient alors le temps de la réflexion sur son parcours et sa vie professionnelle : a-t-elle encore envie de travailler dans le marketing ? « Le communication m’intéressait toujours, mais le marketing, secteur dans lequel on travaille sur les emballages, non. Quand on est famille Zéro Déchet, ou en tout cas quand on tente d’aller vers ça, ce n’est plus trop raccord ! ». Sabrina s’oriente alors vers des structures plus vertueuses, davantage en cohérence avec ses convictions, pour exercer son métier. Mais cela va être un passage de courte durée. « J’ai finalement dit stop, ça ne me correspondait plus ». Elle va entrer également pendant un an au sein de l’Adess (Association de Développement de l’Economie Sociale et Solidaire) du Pays de Morlaix, pour travailler sur un projet en lien avec la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) des entreprises. Mais, « La petite envie d’entreprendre qui me trottait dans la tête depuis pas mal de temps est revenue à moi », confie Sabrina, titillée aussi par les rencontres qu’elle fait après les porteurs de projets du territoire. « Je me suis dit qu’il fallait que je me lance, c’était le moment ». Surtout que, après sa participation au défi famille zéro déchet, il était « difficile de faire marche arrière. Ca incite à vouloir aller plus loin, à s’informer encore plus, et à raisonner plus globalement, on essaie d’avoir une logique dans notre façon de consommer ». C’est ce qu’elle applique d’ailleurs chez elle, avec sa famille. Elle a ainsi réussi à entraîner sa tribu dans son sillage. « On diminue aussi nos achats inutiles, on essaie d’éviter d’acheter du neuf. Finalement, c’est du bon sens. Et on fait aussi des économies non négligeables. Je fais par exemple les produits d’entretien et les cosmétiques moi-même ». Et tout le monde s’y est mis. « Même mon mari s’est pris au jeu du fait maison : il fabrique du jus de pommes, du cidre, des bocaux de légumes, de la lessive de cendre ou lierre. Le côté expérimentation lui plaît », s’amuse-t-elle. Après les tâtonnements inévitables du début, la famille est aujourd’hui bien rodée et a su trouver son organisation.

Partage et transmission

Aujourd’hui, Sabrina s’est pleinement lancée dans sa nouvelle activité professionnelle, suite logique de son cheminement personnel et de sa quête de sens. Elle a suivi une formation autour de « l’animation éco-responsable », mise en place par Laetitia Crnkovic (dont nous avons fait également le portrait, ndlr), la spécialiste trégoroise du zéro déchet. « Moi, ça m’a fait tilt », explique-t-elle, « car le côté animation, dans le sens « partage », transmission m’intéressait ». Mais dans son approche, Sabrina préfère parler de « réduction des déchets », plutôt que de « zéro déchet », synonyme d’un but bien souvent trop difficile à atteindre, et de pression. Si le cœur de son projet reste encore à affiner, elle envisage son métier de façon ludique et autour de la transmission et de la formation, auprès de différents publics, tels que les écoles, les communes, les entreprises. « On parle beaucoup de développement durable ou de Rse, mais la vraie porte d’entrée, ou en tout cas la première préoccupation, c’est surtout la réduction des déchets. C’est concret, c’est palpable ». L’idée pour Sabrina n’est pas d’être une experte ni de transmettre des notions très complexes, parce qu’elle estime qu’ « il faut que chacun à son échelle fasse des petits gestes». Le tout sans contrainte et sans jugement, pas à pas, toujours avec la bienveillance qui la caractérise. Elle se jettera dans le grand bain de l’animation et des premiers ateliers, avec les habitant.e.s et les écolier.ère.s de Plouégat-Moysan, qui auront lieu lors de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, du 20 au 28 novembre.

Pour joindre Sabrina pour des ateliers :

mail : sabfoussard@gmail.com portable : 06.13.94.11.33




Dans « Douce France », des lycéen.ne.s de banlieue enquêtent sur l’accaparement des terres agricoles

Dans le cadre du festival Alimenterre qui se poursuit jusqu’à fin novembre, le film « Douce France » est l’objet de plusieurs projections en Bretagne. Ce documentaire retrace l’enquête d’élèves d’une classe de première d’un lycée de Seine-Saint-Denis sur un projet pharaonique d’aménagement urbain sur des terres agricoles, Europacity.

Europacity, c’est le nom d’un projet pharaonique qui devait s’installer en région parisienne, dans une zone que l’on appelle le Triangle de Gonesse. Un territoire dans lequel sur lequel 17 agriculteurs cultivent encore blé, maïs, betteraves ou colza. Ce projet, d’un coût d’investissement global de 3 milliards d’euros, porté par le groupe Auchan, devait urbaniser 280 hectares, proposer entre autres des commerces, des bureaux, des hôtels, un parc aquatique, une piste de ski et un « musée », et permettre la création de 11 000 emplois.

2017. Des élèves de Première ES au lycée Jean Rostand de Villepinte, commune de Seine-Saint-Denis, sont à quelques minutes du projet Euopacity. Pourtant, ils n’en ont pas entendu parler. C’est en classe, à l’invitation de leurs profs, qu’ils vont mener l’enquête sur celui-ci.

Leur cheminement est retracé dans le film documentaire « Douce France », de Geoffrey Couanon. Le réalisateur choisit alors de se focaliser sur trois apprentis-enquêteurs : Amina, Jennyfer, et Sami. Tous les trois habitent Villpinte, dans des tours, zones pavillonnaires modestes, ou HLM. Les filles ont une idée sur leurs futurq métiers : Pour Amina, ce sera dans l’éducation spécialisée, et pour Jennyfer, la finance. Sami, lui, ne sait pas trop. Pour l’instant, ils vivent leur quotidien entre le shopping, le sport, le gospel, les rigolades avec les copains copines…Comme tous les ados de leurs âges. Mais au fil de leur enquête, des rencontres, des interviews qu’ils vont mener, avec les opposants ou les partisans du projet Europacity, les élus, les habitants, ils vont prendre conscience des problématiques qui se jouent sur un territoire….

Découverte de l’agriculture et du maraichage, des enjeux économiques, des problématiques liées à l’emploi, de l’urbanisation, de l’artificialisation des sols, de l’alimentation en circuit court…sont autant de problématiques que le film aborde, via les tribulations du trio d’ados. Leurs regards changent, ils quittent peu à peu leurs certitudes et leurs a-priori. Ils prennent place dans le débat, et ont des choses à dire…et si c’était ça aussi, devenir adulte ?

Le film est une belle réussite, porté par les trois élèves à l’honneur, particulièrement attachants. L’approche est rafraîchissante sur un sujet dont les enjeux sont pourtant lourds, et toujours d’actualité, puisque même si Europacity a été abandonné officiellement en 2019, un projet d’urbanisation du triangle de Gonesse est toujours sur les rails…

On ressort de Douce France avec l’espoir que la jeunesse s’empare encore un peu plus des questions d’aménagement du territoire, à l’heure où les rapports du GIEC sont de plus en plus alarmants…

Projections du film Douce France :

  • Dimanche 7 novembre à la MJC de Bégard (22) à 15h
  • Mardi 9 novembre au restaurant Pique-Prune de Cleunay – Rennes (35) à 20h30
  • Mardi 16 novembre à l’amphithéâtre du Collège Jean Le Coutailler à Lorient (56) à 18h30
  • Mercredi 17 novembre au cinéma Emeraude à Dinan (22) à 20h
  • Mercredi 24 novembre au Pôle Social et Solidaire de Val Couesnon (35) à 20h30
  • Vendredi 26 novembre au CinéVauban de Saint-Malo (35) à 20h30
  • Samedi 27 novembre à la Maison Glaz à Gâvres (56)
  • Mardi 30 novembre au cinéma Rochonen à Quintin (22) à 20h

Tout le programme du festival Alimenterre : https://www.bretagne-solidaire.bzh/evenement/festival-alimenterre/




Au cœur du quartier rennais du Blosne, Le Potager des Cultures cultive des légumes et du lien social

A Rennes, dans le quartier du Blosne, l’association Les Cols Verts travaille à faire découvrir l’agriculture urbaine et l’alimentation durable aux habitants, via la micro-ferme Le Potager des Cultures. Samedi, dans le cadre du festival Alimenterre, une visite et une projection du film  « Sur le Champ » y sont organisées.

Derrière le Centre Culturel du Triangle dans le quartier du Blosne au Sud de Rennes se trouve un lieu qui apporte verdure et biodiversité au cœur d’une zone urbaine : le Potager des Cultures. Ici poussent fenouil, artichaut, mâche, persil et autres légumes et plantes aromatiques, dans de grands bacs en bois. Cette micro-ferme urbaine existe depuis septembre 2019, à l’initiative de l’association Les Cols Verts, de Rennes, antenne locale du collectif national du même nom. « Le Potager des Cultures est également issu du budget participatif de la Ville de Rennes », rappelle Aline, l’une des deux maraîchères salariée de l’association. L’objectif, avec la micro-ferme urbaine, est « d’avoir avant tout un outils d’animation, plus que de production. On retrouve la volonté de produire des légumes sur le projet de maraichage qui est en cours sur un terrain d’1,2 hectares à Chantepie », explique-t-elle. Sans oublier la création de lien entre et avec les habitant.e.s, partie prenante du projet.

Sur le terrain attenant au Triangle, des bénévoles peuvent venir jardiner, et apprendre les techniques de base, le tout sans utilisation de produits phytosanitaires. « On cultive selon une logique permacole », précise Aline. « Dans les bacs, qu’on a été obligés de mettre en place du fait d’une pollution des terres, on utilise par exemple la technique des lasagnes : on dispose une couche de bois mort, de la tonte d’herbe, du compost, du fumier, des feuilles mortes, et une couche de 30 centimètres de terre végétale ». Ce qui est produit ici est donné à 95% à l’épicerie sociale du quartier, et pour les 5% restant, vendu au supermarché Breizhcoop, au restaurant La Grenouille à Grande Bouche, ou encore auprès des habitants quand il y a des surplus. Outre les cultures, le jardin « accueille également des groupes scolaires ou extrascolaires, des centres sociaux… », indique Malo, l’un des animateur du lieu. « Et on organise des ateliers régulièrement, comme par exemple des balades botaniques pour découvrir les plantes aromatiques et médicinales, des cueillettes ». « Le but, c’est d’aider les urbains à comprendre le végétal qui les entoure, et pour cela l’observation est très importante », commente-il.

Ouvert à tous, le Potager des Cultures est aussi le cadre d’événements, comme ce sera le cas ce samedi, dans le cadre du festival Alimenterre, en partenariat avec l’association Xylm. Au programme, une visite du lieu dès 14h, avec des ateliers de jardinage pour les parents et les enfants, et une projection du film « Sur le Champ » à partir de 16h. Un débat suivra et clôturera la journée à partir de 18h. L’entrée est libre.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/colsvertsrennes/




Caravane des droits des paysan.ne.s : une mobilisation pour les paysans et paysannes d’ici et d’ailleurs

Dans le cadre du Festival Alimenterre et du Festisol, la Caravane des droits des paysan.ne.s est et sera présente sur de nombreux événements, notamment en Ille-Et-Vilaine. Coordonnée par la Confédération Paysanne et l’association Amar, elle vise à sensibiliser aux droits des paysan.ne.s et des habitant.e.s des zones rurale, dans l’esprit de la déclaration adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2018, après plus de 15 ans de travail du mouvement international Via Campesina.

Que sont les « droits paysans » ?

L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté la « Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan.ne.s et des personnes travaillant en zone rurale », le 17 décembre 2018. « Cela fait suite à un travail de plus de 15 ans de l’organisation internationale Via Campesina », explique Gilles Maréchal, de l’association Amar, qui travaille à créer des liens entre agriculture française et brésilienne. Via Campesina rassemble environ 200 millions de paysan.ne.s de par le monde. Elle « défend l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire comme moyen pour promouvoir la justice sociale et la dignité. Elle s’oppose clairement à l’agriculture industrielle et aux entreprises multinationales qui détruisent les relations sociales et l’environnement », peut-on lire sur le site Internet du mouvement. Les femmes y ont une place prépondérante, Via Campesina défendant leur droits et « l’égalité des genres », et lutte contre toute forme de violence qui leur sont faites.

Les Droits des paysan.ne.s revendiqués par le mouvement incluent « le droit à la vie et à des conditions de vie décentes, le droit à la terre, au territoire, aux semences, à l’information, à la justice et à l’égalité entre les femmes et les hommes. La déclaration votée par les Nations Unies contient 28 articles, pour 24 droits listés. Mais la portée en est limitée, puisqu’il s’agit d’une résolution juridiquement non-contraignante. « La Belgique et la Suisse ont néanmoins intégrées cette déclaration dans leur loi », précise encore Gilles.

En quoi consiste la « Caravane des Droits des Paysan.ne.s » ?

« C’est une initiative française, qui est issue de la volonté de faire en France une campagne d’opinion pour que les Droits des Paysan.ne.s soient pris en compte dans le droit du pays », déclare Gilles Maréchal. Plusieurs organisations se sont alors rassemblées pour monter cette caravane : le comité solidarités paysannes internationales / France Amérique Latine, la Confédération Paysanne, Terre de Liens, les Amis de la Conf’, les Amis du MST, le MRJC (Mouvement rural de la Jeunesse chrétienne), AMAR. La caravane doit parcourir la France en 2021 et 2022, avec des expositions, des films, des intervenants, pour alerter sur la situation des paysan.ne.s du Sud, et faire des liens avec celles et ceux d’ici.

L’opération est aussi déclinée en Bretagne, et animée par AMAR et la Confédération Paysanne, avec de nombreux partenaires tels que le MRJC, Terre de liens, Biocoop, les Civam, la Maison de la Consommation et de l’Environnement à Rennes…  « Notre objectif, c’est de participer à des évènements jusqu’en avril 2022, et de faire un état des lieux à la fin », précise Gilles Maréchal. « Nous coopérons aussi avec des événements tels que le Festival Alimenterre, le Festisol, l’Automne du film brésilien à Rennes… ».

Quel en est le message principal ?

« Nous voulons faire passer le messsage que les droits des paysan.ne.s ne sont pas des revendications corporatistes, mais qu’il faut les considérer comme des outils au service de la société, et avec elle », affirme Gilles Maréchal. « On assiste à des mouvements de reterritorialisation. Mais ce que nous défendons, c’est une reterritorialisation plus internationaliste, ce n’est pas le Nord contre le Sud. Il s’agit plutôt de faire un lien entre les problématiques de ces deux parties du monde. Finalement, les problèmes environnementaux que connait la Bretagne sont liés à ceux que connait le Brésil : par exemple, l’utilisation du soja ici et ses dérives entraine de la déforestation là-bas ».

Où pourra-t-on retrouver la Caravane dans la région ?

On pourra retrouver la Caravane dimanche 21 novembre à la Maison Internationale de Rennes, lors d’une projection-débat du film « Le Festin », dans le cadre du festival Alimenterre.

A l’occasion du Festisol, l’exposition présentée par la Caravane sera à voir à la MJC de Pacé jusqu’au 26 novembre, avec des temps de méditation pour les scolaires. On pourra aussi assiter à un temps de rencontre er de dégustation, le 25 novembre à partir de 17h, en présence de membre du collectif pour une Sécurité Sociale Alimentaire, de producteurs et productrices de l’Amap de Pacé, de membres du Ceser, pour échanger autour de son rapport « l’alimentation en Bretagne à l’horizon 2050 : Quels enjeux de société ? ».

Le 27 novembre à partir de 16h, toujours à Pacé, temps d’échange informel et dégustation de produits avec la Maison Bleue, autour du thème de la sécurité sociale alimentaire, et projection du documentaire « La part des autres ».

La Caravane investit aussi internet avec le 29 novembre à 20h en visio un  échange autour du droit aux semences avec Véronique Chable (INRA) et Jonathan Chabert, et le 6 décembre à 20h en visio toujours, un  échange autour du droit à la terre avec Vincent Jannot de Terre de Liens et Jean-Jacques Lucas, co-gérant du GFA de Brémelin.

Et le 11 décembre, présence de la Caravane et conférence autour de l’accueil de nouveaux paysan.ne.s sur le territoire, au marché de Noël de Saint-Pern (35).

Plus d’infos : https://www.facebook.com/lesdroitspaysanscestnotreavenir




Le projet FreeganTruckTour a besoin de solidarité !

Nous sommes 4 étudiant.e.s : Maya, Lou, Lorette et Manoé, motivé.e.s pour changer les choses à notre échelle ! Et c’est pourquoi, dans le cadre du PIC (projet d’initiative en communication) de notre formation, nous avons décidé d’allier nos centres d’intérêts à nos projets de formation. En effet, nous sommes tous les 4 en BTS GPN (gestion et protection de la nature) et donc sensibles à l’environnement, au développement durable et à la sensibilisation/valorisation auprès du public. 

La problématique que nous avons choisi de traiter est : Comment sensibiliser la population au gaspillage alimentaire en sachant qu’il représente 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ? 

Pour répondre à cette problématique, nous allons, à l’aide de nos différents partenaires, récupérer les invendus de plusieurs établissements (Boulangeries, supermarchés, traiteurs, agriculteurs..) et les cuisiner à l’aide d’un chef local Pierre Antoine Jasselin des “Temps Bouilles” au sein de la cuisine de Carré d’as pour les distribuer gratuitement à un public diversifié sur le marché de Morlaix. Cette action a pour but de communiquer et sensibiliser différents publics sur le gaspillage alimentaire afin de bouger les choses de manière locale ! 

C’est pourquoi aujourd’hui nous avons besoin de vous : pour acheter le nécessaire pour assaisonner nos bons petits plats, les protections sanitaires, les contenants biodégradables et toutes les petites choses pour communiquer.

Nous avons pour cela créé une cagnotte Leetchi : 

https://www.leetchi.com/c/freegan-truck-tour?utm_source

Nous avons besoin d’un petit coup de pouce, alors n’hésitez pas à y participer et à partager à vos contacts ! 

Merci beaucoup,

Le Freegan Truck Tour




La Cantine Mutine, un traiteur-food-truck bio, végétarien et zéro déchet à Douarnenez

A Douarnenez (29), Clémentine et Saïda ont créé « La Cantine Mutine ». Un traiteur et caravane food-truck qui propose une cuisine locale, bio, végétarienne, et zéro déchet.

La Cantine Mutine, c’est le nom du projet imaginé par Saïda et Clémentine. Un food-truck et traiteur dont l’idée à germé il y a trois ans à Douarnenez suite à la rencontre des deux jeunes femmes, et qui est opérationnel depuis août 2019. « Nous avions toutes les deux des envies similaires, créer quelque chose autour de la nourriture », explique Clémentine. Saïda, d’origine russe, a vécu un moment au Canada, où elle suivait des études en relations internationales, puis a décidé de changer d’orientation pour se tourner vers sa passion, la cuisine. Clémentine, elle, était auparavant journaliste reporter d’images. La création de la Cantine Mutine est donc pour les deux jeunes femmes un véritable virage professionnel.

Le concept de leur entreprise de restauration s’articule autour du bio, des produits locaux, et du végétarisme. « On utilise les ressources qui sont autour de nous pour cuisiner : par exemple du chanvre, des algues… », précise Clémentine. Des recettes sont ainsi revisitées : ainsi les fameuses « feuilles de vignes » ont été réinventées avec du millet de Plounéour-Lanvern !

La Cantine Mutine a mis également en place une démarche « zéro déchet » . « La vaisselle utilisée est lavable, on invite les gens à venir avec leurs propres boîtes, et on cuisine nos plats dans cette optique, pour que ça soit facile de les transporter », évoque Clémentine, qui composte également les déchets organiques.

Si le Food Truck est actuellement en pause et reprendra du service fin avril, la Cantine Mutine propose des plats à emporter à retirer à l’Epicerie Locale de Douarnenez. Des desserts sont aussi disponibles à emporter à la librairie de L’Angle Rouge, une librairie coopérative située dans la même ville. L’été, le Food Truck se déplace sur le marché bio de Pont-Croix. Et dès que la situation sanitaire le permettra, « on reprendra l’activité traiteur sur les événements et le catering », conclut Clémentine.

Plus d’infos et contact : La page Facebook de La Cantine Mutine

Email : lacantinemutine@netcourrier.com