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L’Arbre, cet allié insoupçonné.

Avec cette frénésie de la vie, où tout va toujours plus vite, on oublie parfois de se poser, d’observer, de contempler. On ne prend plus le temps de les voir comme ils sont, les arbres. Ces êtres vivants que l’on croise dans nos villes, au bord de nos routes, peuplant aussi nos campagnes, parfois clairsemés, seuls, parfois regroupés formant un petit bout de nature, devenant un refuge pour les animaux, et parfois, il sont là, ensemble, réunis, formant des forêts immenses, magnifiques, inspirantes, gorgées de vie.

 

 


Ces arbres qui font parties de nos vies, même si parfois on les oublie, nous rendent d’innombrables services au quotidien. Ils sont là, présents, pour nettoyer notre air, épurer notre atmosphère du CO2 de nos villes et autres polluants comme des particules de métaux lourds, plomb, cadmium, manganèse,… comme une véritable usine d’épuration gratuite afin de se nourrir, vivre, grandir et produire de l’oxygène, dont nous, êtres humains, avons cruellement besoin pour respirer.

 

« Quand on songe qu’un chêne centenaire produit annuellement durant ses trois saisons de photosynthèse, suffisamment d’oxygène pour permettre à un humain de respirer durant 10 ans, on comprend qu’il faut absolument encourager la présence des feuillus adultes et les protéger, car ils sont les plus grands pourvoyeurs d’oxygène, outre les végétaux marins. » Extrait tiré du livre « Arbres et arbustes thérapeutiques », Anny Schneider, p. 84 et image de la photosynthèse p.85.

 

 

Francis Hallé, botaniste et biologiste français, explique très bien cela et plus en détails dans son livre, Du bon usage des arbres, Édition Actes Sud, Domaine du possible :

«[…]L’absorption des gaz et la fixation des poussières augmentent avec la surface du feuillage, donc avec l’âge ; les grands arbres, au tronc d’un mètre de diamètre ou davantage, absorbent et stockent trente à soixante-cinq fois plus de polluants atmosphériques que ne peuvent le faire de jeunes arbres donc le tronc n’atteint pas 10 centimètres de diamètre.[…] » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé , p.42

 

Les arbres augmentent également l’humidité de l’air et en diminuent la température par évaporation et transpiration, cela contribue à rafraîchir nos rues et ainsi nous faire des économies d’énergies.

 

 

 

« L’arbre ? Un excellent climatiseur en période de canicule! » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé , p.41.

 

 

Ils sont aussi utiles pour atténuer les bruits de la rue, assécher les vieux murs, les sous-sols et les caves humides, servir de brise-vent ou encore pour retenir les sols en pente.

Par leur présence, que ce soit dans nos intérieurs avec de petits arbres comme les bonzaïs, ou en extérieur le long de nos trottoirs, ils apportent une touche de douceur et de bienveillance dans nos villes. De même, qu’une balade en forêt nous apporte détente et calme intérieur.

« La guérison au contact direct des arbres. Nous connaissons tous des sentiments de bien-être après une promenade prolongée dans une forêt ancienne. Ce milieu si vivant et grouillant de couleurs, de sons et de parfums incomparables est source de délices multisensoriels. Ce que l’on commence à redécouvrir cependant, et que tous les vrais amants de la forêt savent depuis toujours, est que le simple contact avec la nature sauvage guérit l’âme et le corps. »  Extrait tiré du livre « Arbres et arbustes thérapeutiques », Anny Schneider.

De plus, beaucoup d’arbres ont de merveilleuses propriétés thérapeutiques, au travers de leurs feuilles, fleurs, écorces ou racines, nous pouvons en extraire les principes actifs et ainsi les utiliser pour se soigner en préparant soigneusement des décoctions, élixirs floraux, ou infusions.

 

Mais
le rôle des arbres dans nos vies ne s’arrête pas là, loin de là. Ils nous offrent également du bois, qui est une matière première très présente autour de nous, pour construire nos maisons et nos meubles. Ils sont là lors de nos longues soirées d’hiver pour nous chauffer et manger.

Comment peut-on alors redonner une place importante à ces arbres sans qui nous ne pourrions simplement pas vivre ?

 

Tout d’abord, il est important de comprendre et respecter la vie des arbres. S’informer sur les espèces d’arbres qui poussent près de chez vous, lorsque que vous souhaitez en planter, est primordial pour leur laisser un espace de vie convenable et un temps nécessaire pour leur croissance pour qu’ils puissent s’épanouir sans danger pour les habitants et les rues.

En ville, et surtout lors de la réalisation de travaux publics, il est important de protéger leurs troncs et leurs racines souterraines contre les agressions extérieures, si nous ne voulons pas qu’ils deviennent dangereux dans nos rues. En effet, un arbre abîmé ou un arbre dont les racines ne sont pas bien implantées dans le sol, a plus de chance de mourir précocement ou de se déraciner lors de vents violents.

« Respecter les arbres, c’est s’interdire de les soumettre à des tailles ou à des élagages sévères qui les laissent marqués par des plaies de grands diamètres et qui, de ce fait, les vouent à la maladie, ou même à la mort. […] Les respecter implique de comprendre ce que nous devons leur apporter et d’identifier les pratiques que nous devons nous interdire à leur égard. » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé. p.53

Les observer, les contempler et les enlacer sont aussi de belles façons de leur redonner une place dans nos vies et dans nos cœurs.

 

 

Voici un extrait du livre de Francis Hallé, dans lequel il nous fait part d’une rencontre qu’il a faite dans un avion le ramenant à Paris. A l’escale de Téhéran, monte un ingénieur français qui s’est assis à côté de lui. Se rendant compte qu’ils aimaient tous deux les arbres, Francis Hallé nous partage un extrait de leur conversation et une phrase qu’il n’a jamais oubliée :

« Que vous soyez océanographe ou musicien, clown, médecin, archevêque ou proxénète, tôt ou tard vous vous demanderez si votre métier est vraiment utile : « Ne suis-je pas en train de perdre mon temps ou, pire encore, de faire du tort à ceux que j’aime ? » On peut dire de presque toutes les activités humaines qu’elles engendrent un doute quant à leur utilité réelle. Il n’y a qu’une seule exception, m’a-t-il dit, il n’y a qu’une activité qui soit au-dessus de tout soupçon : planter des arbres » Extrait tiré du livre « Du bon usage des arbres », Francis Hallé. p.67

 

Source des illustrations : Pixabay

Pour aller plus loin :

ANNY SCHNEIDER, Arbres et arbustes thérapeutiques, Les Éditions de l’Homme, 2002

HALLE FRANCIS, Du bon usage des arbres, Édition Actes Sud, Domaine du possible, 2011

HALLE FRANCIS, Plaidoyer pour l’arbre, Édition Actes Sud Nature, 2005

BILL MOLLISON, Introduction à la permaculture, Passerelle Eco, 2012

 

Quelques films à visionner :

Wild-Touch a suivi le botaniste Francis Hallé en forêt tropicale, retrouvez la vidéo ici :

https://m.youtube.com/watch?v=Hb30dqkY2gc

« Il était une forêt », Luc Jacquet

« L’Homme qui Plantait des Arbres», Frederic Back, 1987, inspiré du issu du livre « L’Homme qui plantait des arbres», écrit par Jean Giono en 1953.

La forêt comestible de Juan Anton : https://vimeo.com/92400766

 

 

 




Extraction de sable « l’équivalent de 4 pyramides de Khéops » !

Il ne décolère pas. Yves-Marie Le Lay, président de Sauvegarde du Trégor, use des métaphores pharaoniques pour dénoncer le chantier qui s’annonce au large de la Baie de Lannion. « Nous sommes face à un énorme projet, engage-t-il. La CAN (Compagnie Armoricaine de Navigation) prévoit d’extraire 400 000 m³ de sable par an. Dans vingt ans, ils auront prélevé l’équivalent de quatre pyramides de Khéops. »
Face à lui, Sébastien Floch, le président de la CAN, tente de défendre un projet qui pourrait bien chambouler tout un écosystème. « Nous faisons notre travail le plus sérieusement possible, à destination de la filière agricole. Le sable coquillier est un produit naturel et sain, nécessaire à l’agriculture bretonne. L’impact écologique est mesuré », tente-t-il de rassurer.

Ecologie et emploi, les maîtres mots du débat

Face aux deux opposants, une cinquantaine de personnes s’interrogent sur les conséquences d’un tel projet sur les emplois dans la pêche ou le tourisme. Un des aspects remis en cause par les habitants : la turbidité, à cause de l’extraction de sable, l’eau pourrait s’agiter et se troubler. Jean-Christophe Pettier, président d’un club de plongée, craint pour sa profession. « On ne peut pas prévoir les mouvements de sable, c’est dangereux. Je m’interroge sur les conséquences pour les plongeurs professionnels et occasionnels. » Un autre habitant évoque les conséquences « inévitables » sur le lançon, un petit poisson, principale source de nourriture des bars. « Trop de questions restent sans réponse, s’insurge Yves-Marie Le Lay. Pourquoi ne pas récupérer des coquillages qui prolifèrent, comme la crépidule, et les concasser pour créer du sable coquillier ? » Une idée rejetée d’un revers de la main par Sébastien Floch, le président de la CAN. Un ancien éleveur en système herbager durable, Daniel Desjard, émet aussi des réserves quant à la faisabilité du projet. En attendant, les actions de Sauvegarde du Trégor se poursuivent. La manifestation de samedi sur la plage de Beg Leguer met un peu plus la pression sur les élus et autres acteurs partenaires de ce projet qui pose questions.

 

Pour ou contre ce projet d’extraction de sable ?

CONTRE. Jean-Christophe Pettier est président du GISSAGC (Groupe d’intervention et de Sports subaquatiques de la Côte de Granit). Il craint que le projet de la CAN ne vienne troubler son activité. « Nous sommes sur des sites exceptionnels. Or, ce qui est essentiel dans notre profession, c’est la visibilité. Avec ce projet d’extraction, je crains que la turbidité (lire texte principal) vienne altérer notre perception de l’environnement sous-marin. C’est potentiellement un danger si on ne peut pas mesurer les impacts de l’extraction sur les déplacements de sable. Quant à l’écosystème, quel intérêt pour les touristes si la faune et la flore disparaissent ? »

POUR. Daniel Desjard est un ancien éleveur en système herbager durable (méthode Pochon). Il est aujourd’hui transporteur et fournit les agriculteurs en sable coquillier dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Pour lui, l’extraction de sable est indispensable pour les agriculteurs biologiques.
« Si le projet de la CAN n’est pas mené à bien, les agriculteurs n’auront pas accès à la fermentation naturelle. Les sols de Bretagne sont connus pour leur acidité. Et la fermentation avec du sable coquiller est la manière la plus naturelle de contrer ce phénomène. Les agriculteurs biologiques et durables seront donc les plus affectés. Grâce à l’extraction de sable, on utilise une ressource locale. Sans cela, les bio et les durables vont devoir faire venir de la route des carbonates de calcium terrestre des régions voisines. Quant à la proposition de mettre en place une collecte et un tri des crépidules -ce coquillage qui prolifère- cela me semble peu crédible.D’autant plus que l’expérience a déjà été menée, sans résultat à ma connaissance. »

 
Plus d’infos

http://www.roullier.com/index.php/fr/activites/armement-naval.html

http://www.sauvegarde-du-tregor.com/

 

 

                      




Les pratiques collaboratives en pays de Morlaix : comment en faire un levier de modes de vie durables ?

Qu’est-ce que l’économie collaborative ?

Covoiturer. Partager un jardin maraîcher. S’associer pour acheter en direct au producteur. Proposer son canapé. Echanger sa maison. Travailler dans un espace de « co-working ». Troquer une heure de cours d’anglais contre une heure de bricolage…

Proposant l’échange, la mise en commun ou l’usage partagé des ressources comme alternative à la propriété exclusive, l’économie collaborative ou « économie du partage » paraît être une opportunité de développement permettant de répondre au besoin de transition économique du pays de Morlaix, ayant connu ces dernières années une crise agricole et industrielle. Ces pratiques, mettant en lien des personnes en « pair à pair » : de particuliers à particuliers, ou entreprises à entreprises, créent de plus du lien social dans la communauté d’usagers et de contributeurs, et pourraient dans certains cas permettre de réduire la pression écologique sur les ressources et ainsi contribuer à un développement durable, comme dans le cas du covoiturage. Tout cela paraît séduisant. Mais comment distinguer les initiatives réellement solidaires, durables et équitables des start-ups dont la finalité première demeure de rémunérer le capital, telles UberPop, AirBnB ou encore BlablaCar ? Et comment mesurer les éventuels effets bénéfiques de certaines de ces pratiques sur l’environnement ?

 

Développement des initiatives collaboratives sur le pays de Morlaix

Comme partout, les pratiques collaboratives se développent sur le territoire du pays de Morlaix, et des initiatives avec un ancrage local émergent : espaces de co-working comme La Sphère à Landivisiau ou l’Embarcadère à Plougasnou, collectif de jardiniers en herbes comme Incroyables comestibles à Morlaix[1], monnaie locale le Buzuk[2], habitants «Greeters » proposant des visites touristiques[3], clubs d’investisseurs CIGALES (plusieurs sur le territoire), boîtes à troc, jardins partagés, etc.

Comment accompagner et guider ces initiatives ? Les acteurs publics doivent –ils les soutenir ? Les laisser se développer sans intervenir ? En encadrer certaines lorsqu’elles représentent une concurrence déloyale face aux acteurs traditionnels ? Par exemple, alors que la ville d’Amsterdam a signé un accord fiscal avec AirBnB, visant à s’assurer de la collecte de la taxe hôtelière (afin que les mêmes règles s’appliquent à tous), certaines villes ont opté pour le blocage de ce service et d’autres pour le laisser-faire.

 

De novembre à février, cartographie des initiatives locales lors des « Instants Collaboratifs » proposés par le Pays de Morlaix et l’ADESS

Avec le pays de Redon, le pays de Châteaubriand et Rennes Métropole, le pays de Morlaix est un des quatre territoires pilotes du programme DOMINO, coordonné par l’association COLLPORTERRE. Ce programme vise à outiller les acteurs locaux afin de faire des pratiques collaboratives un levier de modes de vie durables.

La première étape consiste à cartographier les initiatives locales de chaque territoire. Suite à une soirée-débat sur l’économie collaborative le 5 novembre dernier à la CCI de Morlaix, le Pays de Morlaix et l’ADESS – pôle de développement de l’Economie Sociale et Solidaire – ont lancé une série « d’Instants Collaboratifs » depuis novembre 2015. Lors de ces courts rendez-vous conviviaux intervient d’abord un membre d’une initiative locale présentant cette démarche, puis les participants échangent sur les pratiques collaboratives connues sur le territoire.

En novembre, l’Instant collaboratif #1 s’est déroulé en présence des Incroyables Comestibles de Morlaix au nouvel espace de coworking La Sphère de Landivisiau. Puis, en décembre, l’Instant collaboratif #2 a démarré avec la présentation de la Monnaie locale, « Le Buzuk », au bar Le Clédérix à Cléder.

Grâce à ces moments d’échange et au bouche à oreille, près d’une quarantaine d’initiatives collaboratives sont aujourd’hui recensées sur le territoire. Deux rendez-vous sont encore à venir : le prochain le 27 janvier au bar Le Tempo à Morlaix, de 18h à 19h avec « L’Atelier Paysan » (Collectif pour la conception et l’auto-construction d’outils de travail adaptés à l’agriculture biologique), et le 10 février 2016 (lieu et intervenant à déterminer).

 

Et ensuite ?

Une fois cette étape terminée, une cartographie des initiatives sera diffusée en ligne et donnera une vision d’ensemble des pratiques collaboratives sur le pays de Morlaix. Cette cartographie permettra d’avoir une vision précise de ce phénomène. Quels sont les secteurs d’activité les plus concernés ? Y a-t-il des secteurs de notre territoire où le phénomène est plus important ? Ces initiatives bénéficient-elles de soutiens de la part des acteurs du territoire ?

L’étape suivante sera de constituer un groupe de travail local plus large constitué d’une pluralité d’acteurs du territoire pour décider collectivement de la position à adopter face au développement des pratiques collaboratives. En mars et avril 2016, ce groupe travaillera en ateliers afin de construire un outil d’évaluation des initiatives collaboratives, dont pourront s’outiller les acteurs publics pour guider leur développement. L’outil pourra aussi être utilisé par d’autres acteurs : structure d’accompagnement à la création d’activité ou porteur de projets par exemple.

 

Vous connaissez des pratiques collaboratives sur le territoire du pays de Morlaix, en tant qu’utilisateur ou bien porteur de projet ? Vous pouvez participer au travail en cours en remplissant ce questionnaire.

 

Plus d’infos sur : http://www.bretagne-consommation-collaborative.net/

 

 

[1] http://incroyablescomestiblesmorlaix.blogspot.fr/

 

[2] https://monnaiepaysdemorlaix.wordpress.com/

 

[3] https://greetersmorlaix.wordpress.com/




Micamot : des infusions, de la permaculture et bientôt un café-librairie

L’association Micamot a été créée en 2012, à Sixt-sur-Aff au Nord de Redon. « L’objectif est de créer un lieu agri-culturel », précise Claire Poirrier, l’une des initiatrices du projet.

L’activité agricole a démarré en 2013. Sous le nom l’Amante verte, Adrien fait pousser et vend des plantes à infusion. « Nous avons racheté les terres en SCI, avec 92 associés, grâce à l’accompagnement de Terre de liens », explique encore Claire.

Depuis 2013, certains membres de l’association, dont un ancien maraîcher, ont mis en place un potager en permaculture sur une parcelle de 1000 m². Ils y viennent régulièrement pour expérimenter différents types de culture.

En septembre, un café-librairie doit ouvrir sur la ferme. Pour financer ce lancement, une campagne de financement participatif a été mise en place. Claire et Maëla, son associée pour le café-librairie, cherchent à récolter 10 000€ pour finir les travaux. « Ce sera un vrai bar, avec une licence 4, et une vraie librairie, spécialisée Nature. Il y aura des ouvrages sur le jardin, les plantes et leurs usages, les savoir-faire pour aller vers plus d’autonomie… », se réjouit d’avance Claire.

La librairie est partenaire de la maison d’édition Terre Vivante. Claire et Maëla auront les nouveautés en exclusivité, recevront les auteurs pour des dédicaces… En échange, elle représente la maison d’édition sur les salons. « Ce sont des bouquins qu’on a envie de défendre », ajoute Claire.

Le café-librairie pourra aussi devenir un lieu de rendez-vous régulier, pour récupérer des paniers Bio ou des produits de paysans locaux par exemple. Des ateliers, des animations et des spectacles seront aussi organisés régulièrement : « Nous voulons développer une offre culturelle intéressante à la campagne ».

Alors, pour aider Claire et Maëla à faire vivre leur projet de café-librairie, n’hésitez pas à participer à leur campagne de financement participatif qui se termine le 15 juillet.

 

Plus d’infos :

www.fr.ulule.com/micamot-cafe

www.micamot.wordpress.com




L’exemplarité à Plufur !

Soucieux de l’environnement et de l’utilisation rationnelle des énergies, Mme et M Maugis, les propriétaires de cette maison ont fait le choix d’un habitat sain, écologique et autonome en électricité.

 

Né il y a 3 ans, le projet était de construire un bâtiment compact, composé de l’habitation et de l’exploitation agricole (une miellerie). La première étape consistait en la recherche d’un terrain à vocation agricole pouvant accueillir l’exploitation et le logement de fonction de l’exploitante, lui permettant une proximité avec les 40 ruches (le tiers du cheptel) présente sur le terrain. Pour la suite, leur choix s’est porté sur une maison en bois performante. Ils ont également favorisé l’utilisation d’énergies renouvelables pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire (ESC) ainsi que pour la production d’électricité avec un système photovoltaïque.

 

Énergie :

 

Pour les propriétaires de ce batiment, vivre dans une maison autonome en énergie ne doit pas signifier se priver de confort. Le matériel photovoltaïque (12 panneaux) est performant. Se sont simplement de nouvelles habitudes de vie à prendre, il faut être raisonnable dans sa consommation d’énergie. L’installation des panneaux photovoltaïques n’a pas engendré de surcoût, car le poteau électrique le plus proche se situant à une distance assez importante, le raccordement au réseau aurait eu le même impact financier non négligeable. Par la suite, le projet est de construire une petite éolienne d’appoint pour pouvoir compenser un manque de soleil qui freinerait la production d’énergie, ce qui peut arriver pendant les mois d’hivers même à Plufur !

 

La baie vitrée, un mur rideau en triple vitrage sur les parties fixes et double vitrage sur les parties ouvrantes, permet une production de chaleur et donc une économie financière considérable, en terme de chauffage. Ajouter à cela, l’isolation performante de cette maison, permet de compléter l’apport calorique de la cuisinière à bois. Cette dernière est positionnée au centre de la pièce, contre un mur en briques d’argile crue compressé, fabriquées à Plancoët. Le mur se charge de chaleur et la restitue.

 

Pour la production d’eau chaude, 6 m2 de panneaux solaires raccordés à un ballon de 550 litres, complétés par un poêle à bois dans l’atelier permettent une production suffisante, malgré la forte consommation due à l’activité de nettoyage liée à la production de miel. Les robinets sont équipés de mitigeurs afin de fournir l’eau à la température idéale, rapidement.

 

Au niveau de l’énergie, la maison est équipée de 12 batteries de 2 volts alimentées par les 12 panneaux solaires, ce qui permet une autonomie de 5 jours. Les 24 volts d’énergie stockées sont transformées en courant pour alimenter la maison et l’exploitation.

 

Conception et matériaux

La conception de ce bâtiment est simple. C’est un cube, ce qui limite les coûts de construction. La surface totale est de 180m2 et la surface d’habitation de 105m2. La maison orientée au sud, est conçue avec des espaces tampons permettant l’optimisation de la température. Les 4 chambres de l’étage sont desservies par une passerelle.

Suivant le principe du bioclimatisme, il est cohérent de limiter la taille de la maison. Il est alors possible de recourir à des astuces telles que l’utilisation de portes à galandage (porte qui à la particularité de voir ses ouvrants glisser dans les cloisons pour être invisibles une fois ouverts). en interne et des portes avec ouverture vers l’extérieur pour les ouvertures extérieures.

La Baie vitrée apporte aussi une forte luminosité qui permet de moins recourir à la lumière artificielle.

 

Pour respecter le terrain et le dénivelé naturel, la maison est posée sur 12 pieux vissés au sol. Cette disposition permet une ventilation par en dessous, ce qui rend la maison plus saine.

 

L’isolation :

 

Les murs sont conçus en ossature bois, isolés en ouate de cellulose insufflée, avec un complément d’isolation à l’intérieur en panneaux de laine de bois. La ouate de cellulose vient de l’entreprise Cellaouate de Morlaix. Malgré les à priori, un panneau en laine de bois ou en ouate de cellulose ne brûle pas mais se consume, de fait, ce type de construction, n’est pas plus sujet aux incendies qu’une construction classique.

Il est aussi à noter que 20 cm de laine de bois équivaut à 80 cm de laine de verre pour le confort d’été.

 

La dalle bois de la maison est isolée en copeaux de chanvre de Trémargat.

 

La toiture est en bacs acier posés sur des caissons isolés en ouate de cellulose.

 

Sol :

La dalle de bois a été faite par Laurent Maugis. L’étanchéité à l’air est totale et continue de la dalle à la charpente. Ce système permet de conserver parfaitement la chaleur mais l’air est confiné et non renouvelé. La ventilation double flux en 24 V permet de renouveler l’air et ne consomme que 25W pour un renouvellement de l’air total toutes les 3 heures. Ce coût est inférieur à ce que coûterai la perte de chaleur liée à la non étanchéité à l’air. Le système permet également de faire se croiser les airs entrants et sortants, l’air chaud pollué qui sort réchauffe l’air sain entrant.

La dalle de bois est recouverte d’un film frein vapeur qui ne laisse pas passer l’air mais laisse passer l’humidité.

Les sols sont en parquet chêne dans l’ensemble de la maison sauf pour la cuisine et la salle de bain qui sont en liège.

Dans la miellerie, la dalle est en chaux/sable, matériaux plus chaud que le béton. Le sol de l’atelier est recouvert de liège sous plancher.

 

Ce bâtiment écologique, quasiment entièrement recyclable, a été conçu par Sébastien Morfouace, architecte à Plestin les grèves et construit par l’entreprise Ty Coat de Plestin les grèves et les propriétaires eux mêmes. L’autoconstruction permet de réduire considérablement les coûts, notamment sur l’isolation et la pose des panneaux photovoltaïques.

Pour avoir un ordre d’idée, on estime à peu près le coût en écoconstruction sans autoconstruction à 1 800€/ m2 TTC et en construction classique, à 1 500€/ m2. Ici le projet global a coûté 250 000€, comprenant principalement des matériaux, car il y a eu peu d’intervention d’entreprises extérieures.

Les systèmes CESI et chauffages ont été réalisés par Armor Bio Énergies de Trégueux, entreprise agréée pour les installations solaires dans l’agriculture. Enfin les matériaux proviennent du site tycoat.com et de la société Tinatur de Plerneuf.

 

 

Pour plus d’informations : infoenergie@paystregorgoelo.com

 




MadaBrest où la Démocratie alimentaire comme vecteur de transition écologique, sociale et solidaire

MADABREST est “une démarche associative et collective pour l’ouverture à Brest de la MAD – Maison de l’Alimentation Durable, tiers-lieu de la démocratie alimentaire et du bien manger pour tous et toutes, un tiers-lieu convivial, autour du manger bien, bio et local sur le territoire de Brest Métropole. Un tiers lieu pour avancer collectivement, avec tous les acteurs.rices du système alimentaire, dans la construction et l’expérimentation de solutions alternatives et durables.

MADABREST anime régulièrement des Ateliers de la MAD appelés la Marmitepour mobiliser l’intelligence collective, la transversalité et le partage de bonnes idées. La Marmite est notre programmation mensuelle de RDV autour du bien manger pour tous et toutes à Brest Métropole

La Marmite d’Octobre – Programme Spécial ENFANTS – Vacances de la Toussaint ! Je télécharge le programme !. .

Contacts :
http://www.madabrest.com/
06 71 16 81 29

Voir en ligne : http://transitioncitoyennebrest.inf…

Article sous licence CC by-sa

Source : Bretagne Creative