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Brest Coop : bientôt un supermarché coopératif et participatif ?

C’est le lancement d’un projet qui s’étalera sur deux ans : la création d’un supermarché coopératif et participatif à Brest ! La première réunion aura lieu le mercredi 31 janvier au Patronage Laïque du Pilier Rouge, ce sera le moment de découvrir le fonctionnement d’un supermarché collaboratif, de venir avec sa boîte à question et son envie de s’associer à l’équipe. Des commissions sur les différents sujets seront créées et chacun sera libre de rejoindre l’une d’entre elles.

Y’a t’il des salariés ? Faut-il être adhérent pour acheter des produits dans ce supermarché ? Dans quelle mesure doit-on s’investir ? Quels sont les avantages de ce type de fonctionnement ? Qui choisit les produits ? N’y a t’il vraiment aucun salariés ? Mélanie, une des porteuse du projet, en interview sur RCF le 18 janvier dernier [le podcast est à retrouver sur leur site internet] répondait à quelques unes de ces questions.

« Il n’y a pas de client, c’est des adhérents, des membres. Ils achètent des produits de ce supermarché, ils participent au fonctionnement de ce supermarché et ils peuvent également avoir des parts de ce supermarché. Tout est à définir, chaque supermarché définit son propre fonctionnement.« 

La jeune femme n’a pas manqué de rappeler que plusieurs expériences de supermarchés coopératif existaient, notamment la plus connue d’entre elles, celle de New York à Park Slope qui compte aujourd’hui plus de 16 000 membres. En France on pense notamment à Scopéli à Nantes, Superquinquin à Lille, Otsokop à Bayonne, La cagette de Montpellier, l’élèfan de Grenoble et quelques autres. Libre à chacun de s’en inspirer mais de construire un fonctionnement qui s’adapte à la demande locale.

Les autres questions seront à poser à la réunion du 31 janvier ! Pour les curieux, pour les âmes engagées, pour les personnes un peu perdues, pour ceux qui ne savent plus comment consommer : le rendez-vous est à ne pas manquer !

 >> En clair

> Réunion le 31 janvier de 20h à 22h au Patronage Laïque du Pilier-Rouge
L’événement est à retrouver sur Facebook.

Interview de Mélanie, une des porteuse du projet Brest Coop, sur RCF, le 18 janvier dernier

Pour en savoir plus sur les supermarchés coopératifs on vous invite à jeter un coup d’oeil au film Food Coop, qui a été diffusé en novembre 2017 au cinéma Les Studios. Le film présente la coopérative alimentaire de Park Slope où 16 000 personnes y travaillent 3 heures par mois pour payer des produits alimentaires à un prix abordable




Les Conseils de Développement échangent sur l’attractivité des territoires

Les Conseils de développement ont été créé suite à l’application de la loi Voynet de 1999 sur les Pays. Ces instances citoyennes participatives ont pour vocation d’aider des élus dans leur réflexions, en élaborant des propositions, en étudiant notamment les enjeux locaux, en appuyer l’élaboration des politiques de territoire du Pays, ou encore en mettant en réseau les acteurs locaux. Il existe en Bretagne 21 Conseils de développement, tous adossés à un Pays et/ou une agglomération-métropole.
Cinq d’entre eux, situés en Bretagne Ouest (Brest, Morlaix, Guingamp, Trégor-Goello, Centre Ouest Bretagne), se sont réunis récemment à Morlaix, pour échanger sur les dynamiques de leurs territoires. « C’est la première fois que cinq Conseils de développement s’associent pour une conférence-débat sur l’attractivité des territoires », rapporte Thierry Seguin, président du Conseil de développement du Pays de Morlaix. « Les objectifs de la rencontre sont d’observer les dynamiques territoriales à l’oeuvre sur la région Bretagne, comprendre les défis auxquels sont confrontés les territoires, appréhender les leviers qui favorisent l’attractivité et l’interdépendance rural/urbain. Sans oublier la sensibilisation du grand public et de la société civile à l’anticipation de ces défis », affirme Thierry Seguin.

« Des instances de plus en plus consultées par les élus »

Cette rencontre a permis également aux membres des Conseils de développement d’échanger autour d’une étude du Ceser, intitulée Les dynamiques territoriales de Bretagne en questions, publiée en juin 2013. Des questions d’autant plus d’actualité au vu de la situation économique, sociale et démographique de la région. « La Bretagne est une petite péninsule, qui connait une attractivté démographique. Mais nous devons nous battre pour continuer de faire vivre le monde économique breton », déclarent les représentants des Conseils de développement présents.
Mais comment peuvent agir ces instances de citoyens ? Quels sont leurs rôles ? « L’échelon des pays est un échelon particulièrement intéressant pour agir localement », commente Jean-Charles Ollier, président du Conseil de développement du Centre Ouest Bretagne. « La Bretagne est une région qui a une certaine avance en matière de Conseils de développement », souligne Therry Seguin. « Même si le système peut s’avérer assez lourd et complexe, ces instances sont de plus consultées par les élus. En 10 ans, il y a eu des évolutions notables », poursuit-il. « Au sein de ces structures, nous pouvons avoir un discours complémentaire à celui des élus. Nous pouvons aussi éclairer des angles morts, des domaines où l’action publique est attendue, car nécéssaire, et alerter les élus », conclut-il.

 

Plus d’infos

http://www.paysdemorlaix.com/sujet/le-pays-en-action/conseil-de-developpement/

 




« Les possibilités énergétiques d’une île » : le défi réussi de Kemenez

En raison de la marée, le bateau n’atteint pas le ponton. Nous sautons donc à pied joint dans les algues et les flaques salées. Soizic et David, debout sur le ponton accueillent les « naufragés » avec un café, en leur conseillant de ne pas s’attarder sur la grève, les espèces protégées comme les gravelots nichent entre les galets. Les questions se bousculent : comment deux jeunes gens mènent-t-ils ainsi depuis 5 ans leurs activités agricoles et d’accueil en chambres d’hôtes sur un petit bout de terre de 26 hectares complètement autonome en énergie et en eau ?

Un nouvel élan dans l’archipel

Retour sur cette aventure insulaire vers l’autonomie énergétique. En 2003, le Conservatoire du Littoral rachète l’île, puis en 2007 avec Edf, l’Ademe et les fonds européens, lance un projet de réhabilitation. Objectif : développer le potentiel énergétique et économique de Kemenez, en préservant sa biodiversité. Un couple de trentenaire est sélectionné – non pas « pour leur physique » comme aime à plaisanter Soizic – mais pour la solidité de leur projet agricole et d’accueil, David a de bonnes connaissances en agriculture (Bac D’, maîtrise de géomorphie littorale) et Soizic du milieu insulaire et marin (animatrice de classe de mer sur l’île de Batz).

En 2011, le couple et leur entreprise baptisée « SCOP ferme insulaire de Kemenez » parviennent à se dégager deux SMIC par mois. Ils vendent des pommes de terre labellisées bio à 3,50 € le kilo à Molène et 5,50 € par colis. « La réhabilitation de l’île donne un nouvel élan à la vie de Molène », s’enthousiasme le maire Jean-François Rocher. Un nouvel emploi a été créé, afin de transporter les hôtes entre les deux îles, et la culture de pommes de terre à Molène a été relancée. Autre activité singulière : le couple récolte et transforme les algues de l’estran, en attente de labellisation bio.

David, Jules, Chloé et Soizic, la famille de Kemenez © GM.

Une réussite écologique

Les activités développées sur l’île sont alimentées par un système hybride comprenant une éolienne (2500 watts) et un générateur photovoltaïque (6200 watts). Ces différentes sources d’énergie permettent d’alimenter du matériel domestique de classe A ou A+. Sur l’année, ces deux sources d’énergie sont complémentaires. L’eau chaude sanitaire (d’une capacité de 500 L) est obtenue à l’aide de 8 capteurs solaires de 2,2 m² posées sur les toits des habitations. L’eau douce provient d’un puits et de l’eau de pluie accumulée dans une citerne. Celle-ci passe par trois filtres en papier, un autre au charbon actif et une lampe à UV. Ce qui fournit une eau potable de qualité correcte. Les eaux grises (vaisselle, douche) sont quant à elles filtrées grâce à un système de phytoépuration à base de végétaux.

Un modèle reproductible sur le continent ?

Cet incroyable système autonome en énergie, dont toute l’installation a coûté « le prix pas excessif de 150 000 € », serait-il une façon pour Edf, accompagnateur du projet, de se montrer prêt à s’investir davantage dans les énergies renouvelables ? Sur les continuités du projet, Vincent Denby-Wylkes (représentant Edf) annonce que « l’amélioration technique de l’île va se poursuivre pour gagner en efficacité énergétique avec l’installation de leds nouvelle génération ». L’élargissement sur le continent n’est pas évident selon lui : « car sur le continent un système énergétique centralisé est plus avantageux, des particuliers peuvent difficilement obtenir une installation semblable, à moins d’en avoir les moyens. » Que cherche à démontrer Edf ? Les énergies renouvelables : possible uniquement sur une île … ?

« L’épanouissement de notre famille avant tout »

Depuis 2007, le projet a évolué dans un sens inattendu : la famille s’est agrandie. Soizic et David ont eu deux enfants, Chloé 2 ans, et Jules 3 mois. « On n’a pas fait mieux que les moutons qui eux sont passés de huit à cent » plaisante Soizic. Sur l’île, ces derniers vivent librement, et entretiennent la lande côte à côte, entourés de lapins gris qui surgissent de-ci, de-là. À présent, les parents insulaires souhaitent avoir plus de temps pour s’investir dans l’éducation de leurs enfants. « Je pense inscrire Chloé au cours par correspondance du CNED » nous livre Soizic. À terme, les hôtes de l’île deviendront peut-être plus autonomes. D’ailleurs, si David et Soizic devaient quitter les lieux se serait pour l’épanouissement de leurs enfants.

Plus d’infos

http://www.iledequemenes.fr/

http://iledequemenes.hautetfort.com/
 
Infos pratiques

Un séjour sur l’île coûte 70 € par jour et par personne en pension complète, il faut s’y prendre presque 1 an à l’avance pour réserver. Il est possible d’observer de nombreuses espèces d’oiseaux, ainsi que des phoques et des dauphins. En allant sur le site web de la ferme insulaire vous pouvez commander les pommes de terre bio cultivées par Soizic et David. 

À lire

Les reportages sur l’île de Molène, l’île de Groix, l’île Callot et un dossier sur le renouveau de l’agriculture insulaire dans les îles d’Arz, de Batz et Belle-île.




Paysômes : les hommes en agriculture sous l’oeil de l’artiste-photographe Johanne Gicquel

Après « Paysâmes », ouvrage de photos et de rencontres consacré aux femmes en agriculture, Johanne Giquel lance un nouveau livre, cette fois-ci dédié aux hommes. Baptisé « Paysômes », il retracera en photo et textes le parcours de neuf paysans bretons, de tous âges et à tous les stades de leur carrière. Un « outil de vulgarisation agricole, et aussi de réflexion citoyenne », selon Johanne, qui a été par ailleurs elle aussi paysanne-boulangère. Interview.

 

Quelle a été la genèse du projet ?

L’idée est venue au moment de la réalisation de Paysâmes, consacré aux femmes. Je me suis demandé: et maintenant, je fais quoi ? Et pourquoi ne pas s’intéresser aux hommes ? J’ai toujours été concernée par les questions de genre, ça me semblait donc pertinent de continuer d’explorer ce sujet. L’idée, avec ce nouveau livre, d’être dans l’équité, la symétrie, me plaisait bien également. Et puis je me suis lancée dans ce nouveau projet en pensant aussi aux deux garçons que j’élève. Sans oublier que ce sont des hommes qui m’ont donné envie de m’installer en agriculture.

 

Hormis le sujet, quelles sont les différences avec ton précédent projet « Paysâmes » ?

Dans ce nouveau projet, les profils sont un peu moins diversifiés. Je n’ai par exemple pas de représentants de la filière porcine. Tous les protagonistes des reportages photos sont exploitants en agriculture biologique, ce qui est un pur hasard. Et j’ai été ce coup-ci jusqu’en Loire-Atlantique. Tous les départements bretons sont représentés ! Mais ça reste avant tout une histoire de rencontres, avant d’être un choix du mode d’agriculture ou de filières.

Dans Paysômes, il y a des agriculteurs de tous âges. Certains sont en cours d’installation, d’autres en retraite…au total, il y a 9 reportages photos, et six témoignages. Parmi ceux-ci, deux ont préférés restés anonymes, dont un en agriculture conventionnelle.

 

Qu’as-tu pu retirer de cette nouvelle aventure ?

Les hommes que j’ai rencontré m’ont confirmé ce que je ressentais, à savoir que le sentiment de compétition, de performance, est encore très présent dans le milieu agricole. Vouloir briller aux yeux des autres, c’est humain et partagé, mais c’est aussi selon moi l’une des causes des dérives du système agricole actuel. Il est plus difficile pour un homme d’exprimer une sensibilité écologiste, et de remettre en cause le système.

Je me suis rendue compte aussi, en allant à la rencontre de tous ces hommes, que les femmes agricultrices étaient hyper engagées dans leur travail, et ressentaient une certaine charge mentale. Elles ont de nombreuses responsabilités. Pour les hommes, cela semble plus léger, plus simple à gérer.

 

Paysômes, en pré-commande

Le livre, qui fait 244 pages (et pas loin d’un kilo!), comprend trois parties : une première, dans laquelle Johanne revient en textes sur son enfance à la campagne. Une deuxième, avec les reportages photos et les témoignages. Et une troisième, consacrée à l’histoire de l »agriculture en Bretagne sur 60 ans vue par l’autrice, accompagnée de données chiffrées. Sans oublier quelques poésies, de Johanne elle-même et de Yann Morel.

On pourra ainsi découvrir dans Paysômes Thomas, paysan-herboriste en zone littorale, Olivier et Vincent, paysans-boulangers, Jean-Pierre, ex-maraicher animateur d’ateliers mécaniques, ou encore Alex, éleveur et planteur d’arbres…

Des témoignages éclairants complètent également l’ouvrage, comme par exemple celui de Anne Guillou, sociologue spécialiste du milieu rural, René Louail, ex porte-parole de la Confédération Paysanne, Yolande Landais, ex animatrice à la Chambre d’Agriculture du Morbihan…

L’ouvrage est dès à présent en pré-commande sur le site de Johanne Gicquel, au prix de 30 euros (+ 10 euros pour les frais de port et d’emballage)

A découvrir ici : https://www.johannegicquel.com/boutiklivres/paysomes-soutien/

 

 

A lire aussi

Le portrait de Johanne, dans le cadre de notre série « Portraits de femmes »

Paysâmes : Aller à la rencontre des femmes qui ont « épousé la terre »




L’idée sortie. Dans le Kreiz Breizh, nature et littérature écrivent une belle page commune ce week-end

Le village de Trémargat (22), célèbre pour l’engagement citoyen et écologique de ses habitants, sera le théâtre ce week-end d’un nouveau rendez-vous qui mêle littérature et nature. Le Festival Litténature fera ainsi la part belle du 30 juin au 2 juillet à la lecture, l’écriture, et aux grands espaces, le tout au sein de la base nautique, sur les bords du lac de Kerne Uhel. Avec en invité Pete Fromm, référence américaine du « nature writing ».

Au programme de ce bel événement : des tables-rondes littéraire, un café littéraire, des sorties natures, la projection d’un documentaire…Les éditions Gallmeister, références françaises en matière de « nature writing » seront présentes, ainsi que l’auteur américain Pete Fromm, qui donnera par ailleurs une masterclass le dimanche. On notera aussi la présence d’ Emmanuel Holder, conservateur de la Réserve du Vénec dans les Monts d’Arréé, et initiateur de la très belle revue naturaliste Glaz.

 

La programmation en détail :

VENDREDI 30 JUINAu Pub Le Ti Devine’s à Rostrenen – 3€

19h00 Rencontre avec Pete Fromm

 

SAMEDI 1ER JUILLETA la base nautique de Trémargat – 6€

Horaires : 13h à 18h (sauf pour les sorties naturalistes et le documentaire)

LES SORTIES NATURALISTES (sur inscription 02 96 36 66 11)

10h00 Les p’tites bêtes de l’eau – Pour petits et grands. Prévoir des bottes et une tenue de rechange pour les plus maladroits

14h30 Ce qui relie les arbres aux hommes

16h00 Paysages sensibles, récits de voyage et kreiz breizh

 

LES TABLES RONDES LITTÉRAIRES

13h45 Serge Monfort

14h30 Les Editions Dalva

15h45 Pete Fromm

16h30 Les Editions Rue de L’Échiquier

17h15 André Bucher, par Benoit Pupier et Yves Jolivet

 

LE CAFÉ LITTÉRAIRE

13h45 Pascal Wick

14h30 Gallmeister

15h15 Isabelle Amonou

16h00 Le Mot et le Reste

16h45 Emmanuel Holder

 

19 h : projection documentaire au Café de Trémargat du film « André Bucher, entre terre et ciel », en présence du réalisateur Benoit Pupier. Entrée : 5 euros

Tout au long de l’après-midi: librairie éphémère, pêche à la mouche, canoë, lectures à voix haute, speed-dating du livre, randonnée, buvette champêtre et bar à crêpes

 

DIMANCHE 2 JUILLETA la base nautique de Trémargat – 150€

MASTERCLASSE D’ÉCRITURE AVEC PETE FROMM

(sur inscription litteratureetnature@gmail.com)

9h00 – 12h00 Techniques d’écriture – Comment raconter une histoire – Ce qui fait un bon livre – Réponse aux questions – repas inclus

 

LES SORTIES NATURALISTES (sur inscription 02 96 36 66 11)

10h00 La mulette perlière

14h00 A la découverte de Toul Goulic

 

LES TABLES RONDES LITTÉRAIRES

13h45 Emmanuel Holder

14h30 Gallmeister

15h15 Pascal Wick

16h00 Le Mot et le Reste

16h45 Isabelle Amonou

 

LE CAFÉ LITTÉRAIRE

13h45 André Bucher, par Benoit Pupier et Yves Jolivet

14h30 Les Editions Dalva

15h15 Pete Fromm

16h00 Les Editions Rue de L’Échiquier

16h45 Serge Monfort

TOUT AU LONG DE L’APRÈS-MIDI : librairie éphémère, pêche à la mouche, canoë, lectures à voix haute, speed-dating du livre, randonnée, buvette champêtre et bar à crêpes

 

 

 

Plus d’infos

https://littenature.fr




Précarité alimentaire : des volontaires en service civique prennent la parole

Enaïm effectue une mission en service civique au sein de notre association. Il a participé, en compagnie d’une équipe de six volontaires du centre social Carré d’As à Morlaix, à des ateliers d’expression libre autour de la thématique de la précarité alimentaire, animés par Eco-Bretons avec le Conseil Départemental du Finistère.

Il nous fait partager son expérience.

Quelques un.e.s des jeunes volontaires témoigneront cet après-midi lors des Assises départementales de l’Alimentation, organisées par le Conseil Départemental du Finistère, qui se dérouleront exceptionnellement sur internet.

J’ai participé à plusieurs activités avec d’autres volontaires en service civique qui effectuent leur mission au sein du centre social Carré D’As, basé dans le quartier de la Vierge Noire à Morlaix. Ces ateliers se sont déroulés avec l’association Eco-Bretons, dans laquelle je suis en service civique.

Les deux structures ont travaillé ensemble pour traiter du sujet suivant: La précarité alimentaire.

La précarité alimentaire touche beaucoup les étudiants et c’est d’ailleurs pour cela qu’Eco-Bretons et Carré D’As ont jugé logique de faire contribuer leurs jeunes services civiques.

L’objectif était la sensibilisation sur le sujet à travers des activités comme une carte mentale ou encore du photo langage mais aussi, si possible, obtenir quelques témoignages vidéo ou bien audio, via un questionnaire.

C’est donc sur une durée de quatre jours que ces activités toutes aussi drôles qu’enrichissantes ont eu lieu.

La première journée a été consacré aux présentations. Nous avons donc, grâce au portrait chinois, brisé la glace afin de rendre l’ambiance plus conviviale, ce qui marcha ! De là, nous avons commencé à traiter le sujet ainsi que la première activité avec enthousiasme.

Nous avons précisé à tour de rôle ce qu’il nous évoquait puis, nous avons commencé à élaborer une carte mentale. Elle consiste à mettre en lien plusieurs idées qui graviteraient autour d’un sujet et à les noter à proximité. Nous avons donc mis en lien tout ce que le phénomène de la précarité alimentaire nous évoquait puis nous avons réparti les idées autour du thème.

Ceci nous a permis de mieux cerner le problème et nous avons commencé à dégager avec plus de précision des faits et des idées.

Par exemple : le mot «précarité», venant du mot «précaire», a un caractère de courte durée. Cela nous a permis de déduire que ce phénomène qu’est la précarité alimentaire peut être de courte durée.

Nous avons aussi mis le doigt sur les principales causes de la précarité alimentaire et nous avons déduit qu’elle peut être dû à des difficultés financière, de transport et même d’autosuffisance !

Elle touche autant les jeunes que les personnes âgées et peut apparaître sous la forme de la malbouffe. De plus, ne pas savoir cuisiner peut s’avérer très problématique et causer cette même précarité.

Au cours de la deuxième journée, nous avons parlé des plats pré-préparés ainsi que de leurs avantages et inconvénients. Nous avons donc vu que mise à part la rapidité et le moindre coût, les plats à réchauffer ont aussi des défauts tel que l’ajout de conservateurs, leur permettant d’être conservés longtemps et qui nuit à notre santé. De même, nous avons noté l’absence de nutriments dans ces plats.

Grace à la carte mentale, nous sommes allés plus loin dans notre réflexion et nous avons échangé sur les diverses solutions qui peuvent être ou qui ont été mises en place. Ainsi, Les restos du cœur, les épiceries solidaires ou encore le glanage, qui consiste en la récupération d’aliments en bon état, ont été évoqués. La carte mentale nous a permis de donner une définition sur ce qu’est réellement la précarité alimentaire.

Le second atelier a commencé pendant la troisième journée. Le photo langage est une activité très simple. Plusieurs images avaient été disposées et par groupes de deux ou de trois, nous devions tous choisir sept images, puis décrire ce que nous voyions et dire pourquoi nous avions choisi ces images, et enfin expliquer pourquoi elles nous ont interpellés. C’est sur cette même activité que nous avons pu mettre en corrélation le gaspillage et la précarité alimentaire, et identifier des solutions qui avaient été évoquées la veille.

Enfin, nous les avons mises dans un ordre chronologique, avant de leur donner des titres à chacune.

Le quatrième jour, nous sommes passés aux témoignages. Les trois jours précédénts nous avaient servi à cerner le problème de la précarité alimentaire, à nous sensibiliser, mais aussi à nous y préparer. Avant de tourner les vidéos, nous avons pris connaissances du questionnaire avec lequel nous allions faire cet exercice. Nous avions le choix de ne pas répondre à toutes les questions mais cela ne nous a pas empêché d’enregistrer des témoignages très enrichissants. Nous avons ainsi obtenu 33 minutes de témoignages ainsi que celui d’une étudiante externe au projet sous forme d’audio.

Pour la plupart, nous avons déjà vécu ce phénomène de précarité alimentaire, et pour certains le fait de témoigner est apparu comme une évidence.

Pour ma part, cette expérience en compagnie des autres volontaires m’a permis de mieux comprendre ce qu’est la précarité alimentaire et de m’ouvrir l’esprit sur le sujet. Je suis très satisfait d’avoir pu y participer.