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Avec le « 3% asso », le Buzuk aide les associations de son territoire

La monnaie locale de Morlaix, le Buzuk, a mis en place un système vertueux permettant d’aider le tissu associatif local : Le « 3% asso ». Lorsqu’un utilisateur convertit ses euros en Buzuks, il choisir une association à soutenir, qui bénéficiera alors de 3% des sommes échangées par an. L’association morlaisienne En Vrac à l’Ouest est la première à bénéficier du dispositif.

Lancée en 2016, la monnaie locale complémentaire et citoyenne « Le Buzuk » s’utilise sur le Pays de Morlaix (Léon, Trégor, Monts d’Arrée), sous la forme de billets de 1, 2, 5, 10 et 20 Buzuks. Un Buzuk vaut un Euro. Les utilisateurs (qui sont obligatoirement des adhérents) peuvent échanger leurs Euros en Buzuks dans des « comptoirs de changes » répartis un peu partout sur le territoire, mais aussi sur les stands Buzuk sur les marchés ou lors d’événement. Une fois des Buzuks en poche, le citoyen peut alors procéder à ses achats dans des prestataires du réseau.

Depuis l’an dernier, la monnaie locale a lancé le système du « 3 % associatif ». Un dispostif qui permet de soutenir les associations du territoire. Le principe est simple : les adhérents ont la possibilité de parrainer une association du territoire, « qu’elle soit adhérente ou non, et de tout type », précise Lucie Knappek, salariée du Buzuk. Si 20 parrains sont comptabilisés, l’association recevra 3 % des Buzuks échangés par an par les parrains. Exemple : si un utilisateur convertit 100 euros, il recevra 100 Buzuks. Ses 100 Euros seront placés à la coop financière de la Nef pour soutenir des projets solidaires, il pourra dépenser ses 100 Buzuks chez les prestataires du réseau, et l’association qu’il parraine recevra alors 3 Buzuks. Ainsi, si une association a 20 parrains qui échangent 150 Euros par mois en Buzuks, elle recevra sur une année plus de 1080 Buzuks, qu’elle pourra dépenser dans le réseau. Ce parrainage, inspiré par ce qui fait dans le Pays Basque avec la monnaie locale l’Eusko, est financé par la commission de 4 % que les prestataires paient si ils convertissent leurs Buzuks en Euros.

C’est ainsi que l’association En Vrac à l’Ouest, qui promeut le zéro déchet sur le territoire morlaisien, vient de recevoir un chèque de 982 buzuks, grâce à 22 parrainages. « L’idée, c’est que l’association qui reçoit les fonds réinvestisse à nouveau avec la monnaie locale dans l’économie du territoire », souligne Lucie. Un cercle vertueux bien utile pour faire vivre les commerçants locaux, mais aussi les associations, dont beaucoup ont été durement touchées par la crise sanitaire.

https://www.youtube.com/watch?v=xMlTUz2HikA

Plus d’infos :

https://www.buzuk.bzh/le-buzuk/le-buzuk-soutient-les-assos




Les alternatives aux pesticides, c’est par ici !

Le 20 mars a démarré la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides. Objectif de l’opération, cordonnée par l’association Génération Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires : «  informer sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir les alternatives aux pesticides » et « fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un large public ». Cette année, c’est la souveraineté alimentaire qui est mise à l’honneur.

Cette année, situation sanitaire oblige, de nombreuses actions se déroulent en ligne. En Bretagne, on pourra ainsi retrouver des conférences, organisées notamment par l’association Eau et Rivières de Bretagne, autour des « biocides » les 23 et 26 mars. A Lamballe, un temps d’échange autour de « l’alimentation du futur » est proposé le 25 mars. Des « ateliers virtuels » sont également organisés, comme par exemple la fabrication de produits ménagers maison le 27 mars avec Eau et Rivières de Bretagne. Lannion-Tregor-Communauté, dans les cadre des programmes des bassins versants du Léguer, Lieue de Grève, et Jaudy-Guindy-Bizien, propose, avec des associations locales (Eco-centre du Trégor, War an Dro Nature et Ulamir-CPIE Pays de Morlaix-Trégor) trois tutoriels vidéo : construction d’un abri pour les hérissons, de nichoirs à oiseaux, et nichoirs à insectes, à retrouver sur http://www.vallee-du-leguer.com/La-Semaine-pour-les-alternatives-aux-pesticides

Certains événements sont cependant maintenus en « présentiel ». C’est le cas de certaines expositions en extérieur, balade, stand sur les marchés…A Melrand (56), une rencontre-échange autour du paillage aura lieu le mercredi 24 mars à 14h sur le parking de la médiathèque. A Saint-Thuriau (56), un atelier « pharmacie du jardinier » se tiendra mercredi 24 mars à la médiathèque également, en effectif réduit. Et du côté de Pontivy (56), une distribution de compost se tiendra le vendredi 26 et samedi 27 mars, sur l’aire de compostage de la Zone du Signan.

Le programme est amené à évoluer en fonction des directives sanitaires. Il est à retrouver sur le site de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides.

A noter que des projections de films et ciné-débat se déroulent jusqu’au 30 mars sur la plateforme Imago. Au programme : Regards sur nos assiettes, La Vie est dans le Pré, Ceux qui Sèment, Recettes pour un monde meilleur….A retrouver sur https://www.imagotv.fr/festival/semaine-pour-les-alternatives-aux-pesticides

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




Kokozenn, les vêtements engagés pour les océans à Trébeurden (22)

Créée par Valentin Renon et Marion Creignou, la marque Kokozenn propose des vêtements en textile 100% recyclés. Le duo recycle également les déchets marins qu’ils ramassent sur les plages en bracelets, grâce à des machines fabriquées par leur soin en matériaux de récupération.

C’est à Trébeurden, au bord de mer, dans les Côtes-d’Armor, qu’est ancré désormais l’atelier de Kokozenn La marque de vêtements écologique et engagée a d’abord pris naissance au Relecq-Kerhuon, près de Brest, en 2018, sur une idée de Valentin Renon. « J’avais passé 10 ans dans la Marine Nationale, et j’avais envie de changer de voie et de créer une marque qui soit tournée vers l’océan » explique-t-il. Le projet Kokozenn (qui signifie « cocotier » en breton) est alors lancé, et Marion Creignou, compagne de Valentin, rejoint l’aventure de la marque de vêtements « surfwear ».

Au départ, les premiers t-shirts et sweats sont réalisés en coton bio certifié GOTS, provenant du Bangladesh. « On avait un fournisseur dans le Gard qui gérait toute la fabrication », précise le couple. De fil en aiguille, ils décident d’aller plus loin dans la démarche en proposant des vêtements fabriqués à base de textile à 100% recyclés, plus conformes à leur idée de départ. Après un an de recherche, ils découvrent une fibre espagnole, composée « pour moitié de coton recyclé, et pour moitié de PET (le plastique des bouteilles) recyclé », détaille Valentin. Le tissage et la fabrication des vêtements est réalisé au Portugal, et l’impression des logo dans l’atelier de Trébeurden. Afin de pouvoir lancer cette gamme, un financement participatif a été lancé, qui a permis de récolter plus de 29 000 euros pour 700 pré-commandes !

La boutique en ligne de Kokozenn (capture d’écran)

Des déchets marins valorisés

En parallèle de leur ligne de vêtements, Valentin et Marion s’engagent dans la protection des océans, en mettant en place un partenariat, dès les débuts du projet, avec l’association Surfrider Foundation, et en lui reversant une partie de leur chiffre d’affaire. Rapidement ils organisent également des opérations de ramassage de déchets sur les plages. Ils ont alors un déclic, lorsqu’ils apprennent, au détour d’une émission du journaliste Hugo Clément, qu’il est difficile de savoir où part tout ce plastique par la suite. En effet, il est souvent revendu dans des pays étrangers, comme par exemple en Malaisie. Ils décident alors de monter leur propre filière de recyclage, et créent leur propres machines, afin de valoriser ces déchets marin, « Les machines ont elle même été créée à partir de matériaux de récupération, grâce à des plans en open source », souligne Valentin. Des bracelets, à base de cordage notamment, voient ainsi le jour en 2019.

On peut retrouver ces bracelets et les vêtements de Kokozenn sur internet, ainsi que dans une boutique de créateurs sur Vannes. Le duo propose aussi une gourde isotherme, afin de remplacer au quotidien l’usage des bouteilles plastiques. Et envisage de lancer prochainement une nouvelle opération de financement participatif afin de compléter la gamme textile par un article typiquement breton : la marinière. Toujours en tissu recyclé !

Plus d’infos : https://www.kokozenn.com/




Avec ses livres, Anne-Sophie veut faire le buzz autour des abeilles

Anne-Sophie Matrat est auteure et éditrice, à Ploufragan (22). Elle sort une collection de livres pour enfants et adultes, consacrée aux abeilles. Une façon pour elle « d’allier son métier avec sa passion ». Elle a lancée pour cela une opération de financement participatif, qui permet d’acquérir les ouvrages, ainsi que des graines de plantes mellifère.

Anne-Sophie a eu « un véritable coup de foudre pour les abeilles ».C’est devenu même pour elle « une passion un peu dévorante ». « Plus je lisais des informations sur elles, plus j’étais fascinée » ? raconte-elle. Elle a réalisé à quel point elles étaient encore mal connues du public, alors qu’elles sont indispensables : « Je me suis dit alors que j’allais me servir de mon métier pour les faire connaître ». Le tout grâce à différents livres, suivant les âges.

Anne-Sophie lance alors un projet qui s’intitule « Crapaud Miel et les abeilles ». Il répond à deux objectifs : envoyer des graines de fleurs afin créer des lieux où les abeilles pourront butiner, et apprendre à mieux connaître l’insecte grâce aux livres.

Cinq ouvrages sont au programme, pour tous les âges : un herbier avec les plantes mellifères pour les plus petits, un conte à partir de 5 ans sur les reines, un roman pour les petits lecteurs dès 6 ans, un roman ado à partir de 8 ans et une bande dessinée ado-adulte sur l’abeille de Ouessant.

Anne-Sophie n’est pas seule dans ce projet. En effet, elle s’est entourée d’autres artistes, essentiellement bretons, pour les illustrations ou le graphisme notamment.

Une campagne de financement participatif a été lancé sur la plateforme Ulule. Elle permet d’acquérir les livres, accompagnés de sachets de graines de plantes mellifère. Les livres seront aussi disponibles une fois la campagne passée, en ligne ou en point de vente spécialisés.

Plus d’infos : https://fr.ulule.com/crapaud-miel-et-les-abeilles/




Le covoiturage des bénévoles – Maëlle Turries d’Eau et Rivières de Bretagne

(Plume Citoyenne) Le 02 et le 16 février 2021 se déroulait la Caravane des Transitions à destination des associations de la ville d’Auray. Cet événement, en collaboration avec la ville d’Auray et le pôle ESS Peps, avait pour but d’apporter des solutions écologiques concrètes aux d’associations du territoire d’Auray et de favoriser l’entraide.

Le principe de la Caravane est simple : 1 intervenant parle de son expérience et de son plaisir d’avoir changé ses pratiques pendant une trentaine de minute.

Lors de cet événement, plusieurs thèmes ont été abordés, et notamment le covoiturage des bénévoles présenté par Maëlle Turries d’Eau et Rivières de Bretagne.




Le «Repair Café», une initiative à développer sans modération.

(Plume Citoyenne) Le Repair Café est apparu en 2009 aux Pays-Bas, et cette pratique s’est peu à peu répandue à travers toute l’Europe, et la Bretagne.

Les Repair Cafés sont des ateliers dédiés à la réparation d’objets, et leur organisation a lieu au niveau local, entre des individus qui habitent ou qui fréquentent un même endroit. Les participants y apprennent à réparer leurs objets grâce à divers outils et matériaux mis à disposition, ainsi que des bricoleurs et réparateurs engagés bénévolement. Les objets réparés sont tout aussi nombreux que variés : appareils électroniques et électriques, jouets, vaisselle, vêtements, mobilier, bijoux ou encore vélos. On peut toujours y apprendre diverses choses, mais aussi aider à réparer les objets des autres, ainsi que venir boire un verre de temps à autre dans une ambiance conviviale. Les missions remplies par cette pratique permettent à pérenniser la transmission du savoir-faire dans la réparation, à établir des échanges et des rencontres entre les individus qui y participent, à diminuer la consommation de ressources naturelles et atténuer la fabrication d’objets nouveaux et de l’obsolescence programmée, ou bien encore établir des économies pour les usagers en évitant une réparation pouvant être coûteuse.

La Confédération Bretagne Environnement (CoBEN) répertorie les différents lieux de réparation existants dans la région Bretagne. Cet organisme est à la fois à la recherche de bénévoles, que ce soit pour la réparation de produits (quels que soient les connaissances et compétences du volontaire), pour l’accueil au sein des structures ou encore pour l’animation au sein des locaux. L’association encourage et accompagne à la création de Repair Cafés, partout en Bretagne. De même que la CoBEN peut aider les collectivités dans la création de Repairs Cafés sur leurs territoires. Car ces « cafés de la réparation » peuvent être gérés par différentes structures, qu’il s’agisse d’un groupe de citoyens, d’une association, d’un centre social ou encore d’une recyclerie. A l’échelle locale, les Repair Cafés sont des atouts à ne pas négliger pour une dynamique sociale, essentielle dans la prévention des déchets. Aujourd’hui, une soixantaine de Repair Cafés sont répertoriés à travers la Bretagne, comme le Repair Café Iroise, basé à Plougonvelin (Finistère), et qui méritent davantage d’être développés et ancrés au sein des territoires.

Lien: https://drive.google.com/file/d/1wC7nDZcgl89ofUlDhIodDuscA3eM2LUh/view