1

Les berniques à portée de clic, grâce à l’application « Bernic&clic »

Envie de découvrir la biodiversité du bord de mer grâce à votre téléphone ? C’est possible désormais avec l’application « Bernic&Clic », créé par le Reeb (Réseau d’Education à l’Environnement en Bretagne). Elle permet de reconnaître, grâce à des questions-réponses, 130 espèces végétales et animales, présentes sur les littoraux de Bretagne.

Depuis maintenant 30 ans, le REEB (Réseau d’Education à l’Environnement en Bretagne) œuvre à défendre et développer l’éducation à l’environnement dans la région. Il fédère des associations, des collectivités, des auto-entrepreneurs, des établissements scolaires, et des individuels : animateurs, enseignants, professionnels de l’environnement…

En 2019, certains de ses membres, passionnés par l’éducation à la mer, ont créé un groupe de travail pour développer un projet d’application autour de la biodiversité marine. Ainsi est née « Bernic& Clic », dont l’objectif est d’« Inviter le public à partir à la rencontre de nombreuses espèces animales et végétales, présentes sur les littoraux de Bretagne, à apprendre à les reconnaître et à découvrir des anecdotes sur la biodiversité qui nous entoure », selon le Reeb.

Bernic&Clic est une application qui s’adresse à tout public, et qui permet de reconnaître et observer 130 espèces du bord de mer, sur les estrans (zones de balancement par les marées). Gratuite, elle peut être utilisée hors ligne une fois qu’elle est téléchargée, grâce à la technologie PWA. Son fonctionnement est simple : lorsqu’on se trouve en présence d’une espèce que l’on veut identifier, il suffit de répondre à quelques questions sur son aspect pour se voir proposer une voire plusieurs réponses, permettant alors de déterminer précisément quel est le coquillage, crustacé, poisson,algue… qui est observée.e. On peut apprendre également de nombreuses anecdotes sur l’espèce : lieux de vie, mode de reproduction, photos, et même le bruit qu’émettent d’entre elles.

Un système de récompense incite également l’utilisateur à progresser dans ses observations.

Pour le projet Bernic&Clic, le Reeb s’est entouré d’autres acteurs spécialisés dans la protection de la biodiversité marine, comme par exemple l’association Viv’Armor Nature ou les entreprises individuelles Esprit Nat’ure et Litt’Obs. L’application a vu le jour grâce au soutien financier de l’Europe via le dispositif Feamp, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, la Région Bretagne, Saint-Brieuc Larmor Agglomération et Lamballe Terre et Mer.

On peut télécharger l’application sur le site https://bernic.bzh/




Un auteur du prochain rapport Giec à Vannes !

(Plume citoyenne) Ce vendredi 4 juin 2021, la conférence de Christophe Cassou sur « le Climat, comment agir ? » a fait le plein.

Habitants, élus, représentants d’entreprises et d’associations étaient nombreux pour écouter Christophe Cassou, climatologue, chercheur CNRS au CERFACS à Toulouse (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique) et un des auteurs principaux du prochain rapport du Giec dont la publication est prévue au mois d’août de cette année. Cette conférence était animée par Beatrice Korc co-initiatrice des Trains du climat.

Les occasions sont trop rares pour entendre des scientifiques reconnus internationalement sur des sujets essentiels pour notre avenir commun. Christophe Cassou considère qu’il est de son devoir de « sortir de son laboratoire pour expliquer la situation climatique urgente mais pas encore désespérée si nous agissons maintenant ». Il a insisté sur la place du scientifique qui est là pour produire la connaissance mais aussi être utile à la société en lui apportant des informations scientifique, objectives, rigoureuses et fiables.

De manière claire il a donné des réponses précises sur ce à quoi nous préparer dans un futur proche en matière de changement climatique ainsi que les cadres à mettre en place pour respecter la limite de réchauffement global à 2 degrés et pourquoi nous mobiliser individuellement et collectivement.

Joel Labbé Sénateur du Morbihan, a souligné l’importance de bien faire comprendre la situation sans détour avec l’aide des scientifiques et qu’il est urgent qu’ils informent directement les parlementaires dans un contexte où les freins de nature très diverse sont encore puissants.

Des grands témoins ont présenté les actions locales qu’ils ont engagées avec l’accompagnement de Clim’actions : Boris Le Maire, Vice-Président de Questembert Communauté, Thierry Eveno, Vice-Président de Golfe du Morbihan et Sébastien Favre, Fondateur et Président d’Optic performance. Dominique Pirio, Présidente de Clim’actions, a annoncé le prochain projet de l’association : le lancement du réseau des Ambassadeurs du climat qui vont être formés pour démultiplier les actions de sensibilisation aux questions climatiques.

Merci à Christophe Cassou et aux intervenants pour cette belle conférence claire et positive qui insuffle beaucoup d’optimisme aux participants qui ont quitté la salle avec une bonne dose d’espoir en un futur désirable.


Christophe Cassou est climatologue, Directeur de recherche CNRS au CERFACS à Toulouse (Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique). Son expertise porte sur la compréhension de la variabilité climatique et de sa prévisibilité. Il a co-initié l’opération du Train du climat, initiative d’éducation de la citoyenneté climatique. Il est auteur principal du prochain rapport du Giec (goupe 1) qui sera publié en Août 2021, ainsi que du résumé pour les décideurs.

Christophe Cassou est aussi l’auteur de Météo et climat : ce n’est pas la même chose (Paris, Le Pommier, 2013) et Parlons climat en 30 questions (Paris, La documentation française, 2015). Il intervient régulièrement dans les médias. (cf : https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-06-avril-2021).

Clim’actions Bretagne Sud est un laboratoire d’idées et de projets pour anticiper et agir face au changement climatique. L’association a pour objectif de mobiliser citoyens, associations, collectivités, entreprises afin d’adapter notre territoire aux conséquences du changement climatique. www.climactions-bretagnesud.bzh




Finistère : Les Assises de l’Alimentation sur la toile le jeudi 3 décembre

Le Conseil Départemental organise la quatrième édition des Assises de l’Alimentation le jeudi 3 décembre après-midi. Cette année, l’événement est entièrement dématérialisé et se déroulera en ligne. Eco-Bretons présentera des témoignages de et avec des volontaires en services civiques, en collaboration avec le centre social Carré d’As de Morlaix.

Au programme, deux temps forts autour de l’alimentation et ses enjeux sur le territoire du Finistère.

De 14h à 15h30 : webconférence autour du thème « Précarité alimentaire : quelles politiques d’aide alimentaire, du cadre européen aux initiatives locales ? ». Lors de cette webconférence aura lieu un grand entretien avec Damien Conaré, ingénieur agronome de formation. Il a été nommé en 2001 secrétaire général de la Chaire Unesco Alimentations du monde (Montpellier SupAgro) et coordonne des programmes de recherche-actions sur les questions agricoles et alimentaires comme la durabilité des systèmes alimentaires urbains. Il décryptera la stratégie européenne en matière d’alimentation et ses répercussions sur la France et le développement local.

Ce temps d’échange sera suivi d’un atelier autour de la jeunesse finistérienne et de la précarité alimentaire, avec au menu :

  • La présentation du dispositif Paroles de jeunes et de leurs propositions relatives à l’alimentation.
  • Le partage des résultats de l’enquête « Les jeunes et la crise sanitaire » conduite de mai à octobre 2020.
  • Les témoignages de jeunes en service civique recueillis par Éco-bretons (webmédia associatif) et Carré d’As (centre social de Morlaix). Dans le cadre d’une collaboration entre les deux associations ; les jeunes se sont filmés eux-mêmes en se posant des questions relatives à l’alimentation et à la précarité alimentaire et à leur situation personnelle.
  • Le partage d’expériences et d’initiatives mises en place par et pour les jeunes avec le Foyer Jeunes Travailleurs de Quimper, Les Cuistots du Viaduc de Morlaix et l’épicerie solidaire étudiante Agoraé sur le campus de Brest.

A 15h30 : Webconférence autour du thème « Re-territorialiser son alimentation, les opportunités finistériennes », avec au programme :

  • Introduction par le Conseil départemental sur le contexte finistérien d’approvisionnement local en restauration collective, à partir notamment des résultats de l’enquête menée auprès des collectivités finistériennes en 2020.
  • Alexandra Marie-Moncorger, responsable du Pôle Offre Alimentaire à la DRAAF (Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt) rappellera les objectifs fixés par la loi EgAlim à échéance 2022 ;
  • Yuna Chiffoleau, Directrice de recherche en sociologie à l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) , spécialisée en sociologie économique et des réseaux, travaillant plus particulièrement sur les circuits courts alimentaires et leurs impacts sur les producteurs et les consommateurs. Elle expliquera les tendances, les intérêts et les risques de la re-territorialisation alimentaire, avec un éclairage particulier sur les spécificités du Finistère.
  • Partage d’expériences concrètes, avec les communes de Plouguerneau, et Redon Agglomération ainsi que l’équipe d’Agrilocal29 et ses partenaires, les Chambres d’Agriculture de Bretagne, la Maison de l’Agriculture biologique du Finistère, Agorès et Labocéa. Ils présenteront les différents outils permettant aux collectivités de renforcer l’approvisionnement local en restauration collective.

Il est nécessaire de s’inscrire pour suivre les Assises en ligne, via Zoom.

Lien vers l’inscription et le programme détaillé : https://www.finistere.fr/Agenda/Les-quatriemes-Assises-departementales-de-l-alimentation-en-Finistere




Un road-movie à la découverte de la permaculture

« Permaculture, la voix de l’autonomie » est actuellement diffusé au cinéma. Ce documentaire nous emmène à la rencontres d’expériences et de solutions concrètes d’agroécologie et de permaculture dans pas moins de 10 pays. Le film sera projeté le 12 novembre au cinéma de Gourin (56), avec une intervention de Anne-Laure Nicolas du Domaine du Bois du Barde de Mellionnec, à Pornic (44) le 18 novembre avec des acteurs associatifs, et à Vannes (56) le 19 novembre, avec des acteurs locaux pratiquant la permaculture et un permaculteur de la ferme du Bec-Hellouin,

Qu’est
ce que la permaculture ? Comment chacun peut-il la mettre en
pratique sur son territoire ? C’est pour répondre à ces
questions que Carine Coisman, réalisatrice, et Julien Lenoir,
éducateur à l’environnement, ont décidé de tourner le
documentaire « Permaculture, la voie de l’autonomie ».
«Ce projet nous tient à cœur car ils nous concernent
directement », expliquent les deux réalisateurs, « Nous
sommes des trentenaires et nous nous posons des questions sur nos
modes de vie et sur nos choix. Le modèle proposé par la société
de consommation ne semble plus être une perspective d’avenir
satisfaisante » .

D’où leur envie de partir à la découverte d’expériences dans une dizaine de régions du Monde : Sibérie, Thaïlande, Mongolie, Chine, Inde, mais aussi France. C’est l’occasion de découvrir comment la permaculture est mise en pratique sur ces différentes territoires : dans l’agriculture bien entendu, au jardin, mais elle a également des applications dans des domaines divers comme l’énergie, la construction, la solidarité…On découvre ainsi de la culture de spiruline, la phytoépuration, du maraichage, un jardin-forêt, des cultures sur les toîts, des éco-constructions…Le film s’achève par un passage en France, avec une présentation du projet « Fermes d’avenir » et ses micro-fermes péri-urbaines en permaculture, en compagnie de Maxime De Rostolan. On retrouve aussi dans le documentaire Vandana Shiva, célèbre écologiste, écrivain et féministe indienne qui œuvre pour la conservation des semences, Krishna McKenzie, permaculteur près de Pondichéry, ou encore Lia Sommer, créatrice du premier centre de permaculture à Hangzhou en Chine.

Filmé comme un road-movie, « Permaculture : la voie de l’autonomie » propose en un peu plus d’une heure un beau voyage à la découverte de la permaculture, concept très en vogue pas toujours facile à appréhender. De rencontres en rencontres, on s’aperçoit que plus qu’une technique, la permaculture est un véritable art de vivre, une démarche plus équitable, éthique et durable, qui a de multiples applications.

Pour connaitre les dates de diffusion du film en Bretagne, rendez-vous sur le site https://www.jupiter-films.com/actualite-permaculture-la-voie-de-l-autonomie-seances-100.php




Communiqué. Biodiversité : Urgence absolue, l’heure n’est plus aux demies-mesures

Réunis à Paris, les scientifiques de l’IPBES ont rendu lundi 6 mai leur rapport sur l’état de la biodiversité à l’échelle mondiale. Leur constat est édifiant : jusqu’à un million d’espèces animales et végétales pourraient être menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Après une telle annonce, il serait responsable de poursuivre des politiques au rabais. Les Etats rassemblés au G7 Environnement à Metz ont signé la « charte de Metz pour la biodiversité », mais sera-t-elle à la hauteur pour prendre les mesures nécessaires ? Le mouvement de France Nature Environnement rappelle que les grands axes d’action sont connus, et appelle la France à donner l’exemple en se dotant d’une ambitieuse stratégie interministérielle. En Bretagne, la Fédération Bretagne Nature Environnement et ses associations fondatrices demandent de passer immédiatement à l’action.

L’Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement

Le diagnostic de l’IPBES, qui réunit des scientifiques de 132 pays, précise le déclin massif de la biodiversité dans tous les milieux et sous toutes les latitudes, ainsi que l’étendue des dommages causés par les activités humaines à toute la biodiversité, de la micro-faune des sols aux espèces marines, en passant par les insectes, les oiseaux et les mammifères. Leurs préconisations demandent expressément une réorientation des politiques publiques afin d’éviter que la situation ne s’aggrave encore et ne prenne un caractère irréversible.

La biodiversité et les contributions de la nature aux populations sont pourtant le socle de notre alimentation, de la pureté de notre eau, de la régulation du climat… et du bon état des milieux naturels, condition même de toute vie future. L’humanité a pris l’habitude de bénéficier de ces équilibres naturels sans se rendre compte qu’ils sont vulnérables et fragilisés par notre mode de développement destructeur. « Nous devons reconnaître que le changement

climatique et la perte de la nature sont tout aussi importants, pas seulement pour l’environnement, mais pour des questions économiques et de développement », a déclaré l’année dernière Robert Watson, le président de IPBES.

Une prise de parole de Emmanuel Macron, mais en même temps…

Alors que le G7 environnement de Metz se termine, que les travaux de l’IPBES ont été présentés à l’Elysée, le Président Emmanuel Macron prend la parole pour placer l’enjeu de la biodiversité au même niveau que celui du climat.

Il propose une évaluation du plan national pour la biodiversité initié par Nicolas Hulot à l’été 2018, la lutte contre l’artificialisation des sols et le gaspillage, une négociation de la PAC plus vertueuse …

Et en même temps, son gouvernement entend organiser l’affaiblissement complet du champ de compétences du Conseil National de Protection de la Nature, qui évalue chaque année l’impact sur les espèces protégées de plusieurs centaines de projets. Le but annoncé est de fluidifier les décisions : la pression des objectifs de développement économique est telle que toute démarche rigoureuse d’évaluation des projets est considérée comme une perte de temps. France Nature Environnement et l’ensemble de son mouvement récusent cette simplification du cours des autorisations environnementales qui revient à un renoncement concret à protéger la biodiversité et en demande la suspension immédiate.

Les solutions sont connues : place à l’action

Aujourd’hui, les constats concernant la menace climatique et la dégradation de la biodiversité sont pourtant unanimes.

Un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction. Il serait irresponsable de poursuivre des politiques au rabais, ou pire des politiques d’affichage sans efficacité réelle. L’heure n’est plus aux « chartes » non contraignantes ! La France doit se doter d’une ambitieuse stratégie interministérielle, avec des moyens dédiés et des objectifs chiffrés et phasés. Les grands axes des politiques nécessaires sont connus, il reste à les rendre opérationnels :

Lutter contre l’artificialisation des sols

Développer un réseau cohérent d’espaces naturels protégés appuyant une politique de trame verte et bleue exigeante quant aux documents d’urbanisme

Réorienter dans la prochaine Politique Agricole Commune les pratiques agricoles vers l’agroécologie et l’agriculture biologique via des conditionnalités environnementales

Organiser pratiquement la sortie de la dépendance aux pesticides

Supprimer les nombreuses aides publiques défavorables à la biodiversité

Faire appliquer pleinement la réglementation environnementale au lieu d’organiser son évitement pour des objectifs économiques de court terme

Protéger efficacement toutes les espèces en danger et suspendre tous les excès de prélèvements qui menacent leur viabilité

Améliorer la connaissance, la sensibilisation de tous publics, le conseil et la formation auprès des décideurs économiques

Évaluer et piloter les politiques publiques au regard de nouveaux indicateurs intégrant au-delà de l’économie les enjeux environnementaux et l’impératif de justice sociale.

Que se passe-t-il en Bretagne ?

En Bretagne les associations de protection de la nature s’engagent autour du projet de la Breizh Cop menée par le Conseil Régional afin de relever le défi d’une Bretagne en transition pour mieux prendre en compte, dans ses politiques publiques , les enjeux environnementaux et notamment les questions de préservation et de reconquête de la biodiversité avec la construction du SRADDET (schéma d’aménagement et de développement durable). Nous disons l’urgence à changer le modèle agricole pour des modèles liés au sol et favorisant la biodiversité. Il s’agit aussi d’accentuer la restauration de la qualité des eaux douces et marines ( seulement35 % des masses d’eau de bonnes qualité), et de mettre en place des projets ambitieux de préservation Natura 2000. « L’urgence des urgences pour les associations c’est le changement radical de notre production et modèle agricole (production, et l’ensemble de la filière). Un tel tournant nous permettra de restaurer nos sols , notre biodiversité , nos eaux douces et salées. Pour nos associations c’est un combat et un accompagnement de tous les jours, pour la Région cela doit être sa priorité immédiate et sans attendre ! » explique Gwénola Kervingant, présidente de Bretagne Vivante. Le projet d’Agence Bretonne pour la Biodiversité devrait voir le jour d’ici la fin de cette année. Nous demandons que les associations prennent pleinement leur place pour y apporter leurs connaissances, expertises et savoir-faire pour que les actions en faveur de la biodiversité soient fortement soutenues sur notre territoire.




L’eau au cœur des rencontres du Reeb

En quoi consiste le Reeb ?

 

Le Reeb est le réseau de l’éducation de l’environnement en Bretagne, qui fédère les acteurs du secteur dans la région. L’idée est née en 1991, lors des premières rencontres régionales, à l’initiative de structures comme l’Ubapar et Jeunesse et Sport, sur les questions d’animation nature et éducation à l’environnement. Le réseau en tant qu’association a été créé en 1992, dans la mouvance de ce qui se faisait déjà dans d’autres régions. Aujourd’hui, le réseau rassemble 120 structures et une trentaine d’adhérents individuels. Parmi les structures, on trouve 90 associations. Les autres sont essentiellement des collectivités locales, de par les maisons de la nature ou maisons du littoral, ou alors des collectivités qui adhèrent via leur service déchets. Il y a également quelques établissements scolaires qui adhèrent, ceux qui ont un BTS Gestion et Protection de la Nature par exemple.

 

 

 
Quel est l’objectif des rencontres qui sont organisées mercredi et jeudi ? Et pourquoi avoir retenu le thème de l’eau ?

 

Les rencontres existent depuis le début. Dans les activités que nous proposons, nous distinguons les temps de formation, et les rencontres. Celles-ci permettent à tous ceux qui font de l’éducation à l’environnement en Bretagne de se retrouver et d’échanger sur les différentes actions menées par chacun sur le territoire.

Cette année, nous avons retenu le thème de l’eau car cela faisait quelques années qu’il n’avait pas été au cœur des rencontres. De plus, c’était également une demande de la part d’adhérents, suite à la journée régionale que nous avions organisée en 2013 sur la consultation publique sur l’eau. L’eau reste un thème phare pour nos adhérents. Beaucoup de sujets s’y réfèrent, comme par exemple la sensibilisation du public. C’est un thème qui est assez large, non restrictif.

 

 
Quel est le programme de ces deux journées ?

 

Il y aura mercredi matin un forum durant lequel des associations ou structures présenteront leurs différents outils et actions : la malle Gaspido pour Eau et Rivières de Bretagne, les dispositifs de sciences participatives Ecoflux ou Phénomer, la caravane « la main verte » du Réseau d’Education à l’Environnement du Pays de Fougères, des expositions avec le CPIE Morlaix-Trégor. L’après-midi, une dizaine d’ « ateliers témoignages » seront organisés, durant lesquels des structures viendront présenter des projets sur lesquelles elles travaillent, sur les thèmes de la qualité de l’eau, de la ressource en eau, de la gouvernance, des liens entre santé et eau…

En fin d’après-midi, Jean Simmoneaux, enseignant-chercheur en éducation à l’environnement, viendra évoquer lors d’une conférence les « Questions Socialement Vives » (QSV) dont l’eau fait partie.

Le jeudi débutera par une conférence de Marie Romanens, éco-psychologue, contributrice à la revue « nature humaine », sur le thème « Pourquoi alors que nous connaissons la gravité de la crise écologique et les actions à réaliser, agissons-nous et changeons-nous toujours aussi peu ? ». Elle sera suivie d’ateliers pratiques durant lesquels des animations ou des outils pédagogiques seront présentés, avant un temps de synthèse pour clôturer ces rencontres, où nous essaierons de dégager des pistes d’action pour le futur.

 

Tout le programme et toutes les informations sur le site du Reeb : http://www.reeb.asso.fr