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Des algues vertes à la biorégion : le bassin versant du Gouët

L’Institut Momentum* lance une nouvelle étude de cas : le bassin versant du Gouët dans les Côtes d’Armor en Bretagne

Par Inès Dejardin**

Eaux douces des sources, rivières, fleuves et torrents ou eaux saumâtres des littoraux, mers et océans, ce sont à leurs abords ou en leur sein que naît et se développe toute forme de vie. Qu’il s’agisse de microbes, de champignons, de plantes ou d’animaux, l’eau conditionne d’abord l’existence puis la pérennité de tout être vivant. Si certains peuples en ont gardé une conscience collective aigüe, nul doute que cette dernière s’est étiolée voir appartient désormais aux ancêtres de celles et ceux dont le quotidien est ancré au sein des sociétés thermo-industrielles. Au fur et à mesure que croît l’artificialisation de nos milieux de vie, l’eau s’éloigne de nos horizons communs et nous perdons non seulement la connaissance du fonctionnement de son cycle mais aussi la conscience de la non-abondance de la ressource qu’elle constitue.

Symptôme de la profondeur de cette perte de mémoire : la pollution que par endroit nous lui infligeons, jusqu’à la rendre insalubre, comme si nous allions même jusqu’à oublier qu’elle nous est vitale. Rappeler à notre conscience les liens tant biologiques que géographiques que l’eau établit entre les vivants, c’est rendre indéniables les solidarités et interdépendances qui les relient. C’est également un moyen de rompre avec l’anthropocentrisme exacerbé en donnant à voir depuis un prisme plus écocentré l’articulation de la vie et du vivre-ensemble entre humains, non humains et leur milieu.

Comment retracer les continuités hydrographiques à partir desquelles s’établissent et se façonnent les continuités humaines et écologiques ? Peut-être en pensant les territoires à partir des entités que constituent les bassins versants, réseaux hydrographiques arborescents qui, déployés entre une ligne de partage et de collecte des eaux, relient tous les écoulements à partir desquels l’eau de pluie converge jusqu’aux mers ou océans.

Le bassin versant du Gouët : métonymie de l’Anthropocène

Fleuve côtier de 47 kilomètres de long, le Gouët prend sa source au niveau de la Cime de Kerchouan et achève sa course au Port du Légué. Du Haut-Corlay à Saint-Brieuc tout en longeant ou traversant 14 autres communes situées dans les Côtes d’Armor (22), il façonne avec l’ensemble de ses affluents le bassin-versant du même nom. Quels sont les enjeux qui se nouent sur le territoire de 250km² dessiné par leurs méandres ?

Source du Goët. crédit photo : Inès Dejardin.

Le bassin versant du Gouët appartient au département des Côtes d’Armor qui est lui-même situé en Bretagne. Difficile alors de ne pas supposer qu’il partage les problématiques caractéristiques à cette région, haut lieu du productivisme depuis les années 1960, notamment concernant la question alimentaire. L’agriculture bretonne ? Un modèle agricole à l’intensivité démesurée, traduite par l’immense proportion de systèmes hors-sol – il y avait en 2015 « au moins deux fois plus de cochons que de bretons » (1) –, à l’origine d’une production alimentaire qui permettrait de nourrir 22 millions de personnes pour un territoire qui n’en compte que 3,3 millions (2) mais sur lequel de moins en moins mangent à leur faim – preuve en est l’augmentation de 70 % des volumes distribués par les banques alimentaires bretonnes au cours de ces deux dernières années (3).

C’est aussi l’un des lobbys agro-industriel les « mieux structurés d’Europe » (1), qui rend bien difficile toute remise en cause du système agricole dont les rejets massifs de phosphates et nitrates sont à l’origine du phénomène de marées vertes qui envahissent les plages, sur lesquelles « depuis la fin des années 1980, au moins quarante animaux et trois hommes se sont aventurés […], ont foulé l’estran et y ont trouvé la mort »1. In fine, un enchevêtrement d’enjeux écologiques, de santé publique, de justice sociale et climatique qui se heurtent à une omerta vertigineuse. Sur le périmètre des 32 communes constituant la Communauté d’Agglomération de Saint-Brieuc et au sein duquel est inclus le bassin versant du Gouët, le potentiel de consommation locale en fonction de ce qui y est produit a été calculé : la production de porc pourrait subvenir aux besoins de 5,5 fois plus de personnes (877 000) que celles que l’on y dénombre actuellement (156 652) (4). En effet, 95% de la SAU (Surface Agricole Utilisée) est vouée à l’élevage et près d’1/3 des exploitations adoptent un système hors-sol, qui témoignent d’un affranchissement des contraintes physiques du milieu.

Ce tableau, le bassin versant du Gouët en lui-même n’y échappe pas (grande proportion d’élevages – notamment laitiers – et de systèmes hors-sol). S’y ajoutent des pentes ainsi qu’un débit plus fort que les bassins versants qui le bordent et donc un phénomène de ruissellement accentué. Source pure en amont du bourg de Quintin, le Gouët draine à mesure de ses méandres les effluents agricoles : il contribue ainsi grandement aux marées vertes qui touchent la Baie de Saint-Brieuc une fois ses eaux jetées dans le port du Légué (5).

Un territoire où se nouent des enjeux spécifiques en termes de résilience et de vulnérabilité

Les moyens dont nous subvenons à nos besoins alimentaires sont très révélateurs des rapports qu’en tant que société nous entretenons tant les uns avec les autres qu’avec le vivant non-humain. L’agriculture est tout autant un puissant facteur de transformation et d’occupation des paysages qu’une traduction du rapport que nous entretenons à notre propre milieu de vie. Le modèle agricole précédemment décrit est ainsi à lui seul révélateur des déséquilibres inhérents au capitalisme néo-libéral des sociétés occidentales dans lesquelles il s’inscrit : anthropocentrisme omniprésent et rapport démesuré à la production ainsi qu’à la consommation qui conduisent à l’épuisement des ressources et à la destruction massive des écosystèmes et de la biodiversité qu’ils renferment, au nom de la croissance du PIB et de la compétitivité sur les marchés financiers.

Symptôme du dépassement de la capacité de charge de la planète, la température moyenne à la surface du globe a augmenté de + 1,1 °C par rapport au début du XXe et parmi les neuf limites planétaires établies par Natacha Gondran et Aurélien Boutaud, le seuil critique de 63 TgN/an (téragrammes ou millions de tonnes) relatif au cycle biogéochimique de l’azote a d’ores et déjà été amplement dépassé puisque l’on atteint aujourd’hui 150 TgN/an (6). La perturbation de ce cycle biogéochimique à échelle mondiale entrave fortement la résilience des écosystèmes à faire face aux effets du changement climatique mais les sociétés thermo-industrielles font preuve d’une réelle inertie vis-à-vis du sujet, comme le traduisent les vives tensions politiques et sociales auxquelles font face les Pays-Bas – deuxième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires – dans le cadre de l’application de leur « Plan azote » (7).

Au-delà du taux de CO2 atmosphérique, ce sont aussi les concentrations de nitrates dans les cours d’eau et les taux d’H2S (hydrogène sulfuré) dégagés par les algues vertes en putréfaction qui inquiètent les habitant.e.s du bassin versant du Gouët. Réel problème de santé publique et signe d’une rétroaction d’ordre anthropocénique, les marées vertes causées par l’agriculture intensive menacent également plusieurs continuités écologiques au sein de la Baie de Saint-Brieuc. Elle abrite la plus grande Réserve Naturelle de Bretagne, reconnue comme zone humide littorale d’intérêt international du point de vue ornithologique du fait de sa localisation sur l’axe de migration Manche-Atlantique : 40 000 oiseaux viennent chaque hiver s’y poser. Au fond de l’Anse d’Yffiniac, des prés salés, écosystèmes intertidaux aussi rares que fragiles qui représentent moins de 0,01% de la surface du globe (8) ; dans l’estuaire du Gouessant, situé lui aussi en zone protégée, des dizaines de milliers de m3 d’algues toxiques accumulés1. Autre continuité écologique, cette fois-ci rompue : celles des salmonidés migrateurs pour qui le barrage de Saint-Barthélemy sur les eaux du Gouët constitue un obstacle infranchissable, et qui voient par ailleurs leur passage contrarié dès l’écluse du port du Légué (9).

En Bretagne, l’agriculture est également responsable de 20% des prélèvements en eau (10), ce qui rappelle qu’au-delà de l’enjeu qualitatif de l’eau existe aussi l’enjeu quantitatif. Le bassin versant du Gouët est inclus dans le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) de la Baie de Saint-Brieuc et occupe sur ce périmètre – qui compte en tout cinq bassins versants – une place cruciale : environ 70% du total des prélèvements nécessaires à la production d’eau potable ont lieu au niveau de l’une de ses retenues. Par ailleurs, 90% sont effectués au niveau des eaux de surface (11), ce qui s’inscrit dans la tendance que l’on observe à l’échelle de la Bretagne : 77% des prélèvements pour l’eau potable – et 75% des prélèvements en eau brute tous usages confondus contre 17% en moyenne en France – y sont liés (10). C’est que le substrat géologique est principalement constitué de grès, granites et schistes, des roches métamorphiques ou plutoniques globalement peu perméables caractéristiques d’une géologie de socle, peu propice aux eaux souterraines car associée à des aquifères « de fissure » à la capacité de stockage limitée (12). Les précipitations hivernales étant les principales responsables du remplissage des retenues où sont réalisés l’immense majorité des prélèvements, il est aisé de comprendre la haute vulnérabilité de ce territoire au changement climatique notamment concernant l’évolution de son profil pluviométrique. D’après le Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC), le scénario le plus probable serait que l’on assiste à une méditerranéisation du climat breton.  En 2022, l’épisode de sécheresse qui a pris une ampleur phénoménale en Bretagne est allé jusqu’à causer dans les Côtes d’Armor « un risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable ». À Dinan, ville située 60 kilomètres à l’est de Saint-Brieuc, cela s’est joué à 15 jours près13. Responsable de 40% des émissions de GES en Bretagne (13), l’agriculture est la première touchée par les conséquences de ce à quoi elle est régionalement la première à contribuer. Parce que nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre les canicules, sécheresses ou pandémies pour qu’elle se rappelle à nos esprits, il y a urgence à faire de l’habitabilité de la planète une question sociétale et politiquement centrale.

Réhabiter le bassin versant du Gouët

Comment mettre en lumière les tenants et aboutissants des enjeux qui se nouent sur le bassin versant du Gouët ainsi que leurs multiples intrications ? Quelles stratégies d’adaptation et d’atténuation mettre en place afin de redonner à ce territoire un poids significatif sur sa propre empreinte écologique ? Comment imaginer et coordonner ces stratégies pour, au travers d’elles, redonner pouvoir d’agir et conscience des lieux à celles et ceux qui les habitent ?

 Il s’agit premièrement, par un ensemble de cartographies, de donner à voir tous ces chemins vitaux que l’on ne sait plus tracer, de la terre à nos assiettes et de l’eau à nos robinets. Voici d’ores et déjà une représentation de l’arborescence du réseau hydrographique que façonnent les méandres du Gouët et de ses affluents.

Cartographie des méandres du Gouët et de ses affluents inspirée de l’ouvrage « Les Veines de la Terre, une anthologie des bassins versants » (14).

Puis, la réalisation d’une analyse systémique des principaux flux agricoles et hydriques sur le territoire du bassin versant du Gouët permettra, en les caractérisant et en identifiant le réseau d’acteurs impliqués, de saisir leurs imbrications. Cela contribue à L’enjeu, plus large, qui est  de se doter des moyens de soustraire aux logiques économiques la gestion et la distribution de ressources qui nous sont vitales.

Enfin, dans le sillage de l’étude Biorégion Île-de-France 2050 développée par l’Institut Momentum (15), ce cheminement ne saurait aboutir sans l’esquisse d’un nouvel imaginaire territorial de ce bassin versant au travers du prisme biorégionaliste, qui, en recentrant la réflexion sur le territoire vécu et arpenté, concrétise une métamorphose en action. Cette vision biorégionale nous rappelle à notre condition partagée de terrienn-es et nous renvoie à une question qu’il semble aujourd’hui crucial de se poser, tant physiquement qu’ontologiquement et tant individuellement que collectivement : qu’est-ce qu’habiter la Terre ?

Sources et bibliographie : 

[1]    Inès Léraud et Pierre Van Hove. « Algues vertes, l’histoire interdite ». Éditions Delcourt & La Revue dessinée. Juin 2019. ISBN : 978-2-413-01036-

[2]    Nicolas Legendre. « L’industrie agroalimentaire, un entrelacs de pouvoir et d’argent en terres bretonnes ». Publié dans Le Monde, 28 avril 2023. https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/28/l-industrie-agroalimentaire-un-entrelacs-de-pouvoir-et-d-argent-en-terres-bretonnes_6168020_3225.html

 [3]    Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER). « Avis du CESER sur le dossier du Conseil régional « Refus de la misère et de la précarité » : La Région prend sa part ». Région Bretagne. Session du 27 mars 2023.

[4]    Chambres d’Agriculture de Bretagne. « L’agriculture de Saint-Brieuc Armor Agglomération – Édition 2019 ». Juin 2019.

[5]    Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Baie de Saint-Brieuc. « Evaluation environnementale ». Document adopté par la CLE le 6 décembre 2013 et approuvé par arrêté préfectoral le 30 janvier 2014.

[6]    Boutaud, Aurélien, et Natacha Gondran. « IV. Les perturbations des cycles de l’azote, du phosphore et de l’eau douce : une menace pour la résilience des écosystèmes ». Dans : Aurélien Boutaud éd., Les limites planétaires. Repères, 28 mai 2020, 56‑71. Lien vers un séminaire avec Natacha Gondran organisé par l’Institut Momentum à ce sujet : respecter-les-limites-planetaires

[7]    Jean-Pierre Stroobants. « aux Pays-Bas, le « Plan azote » du gouvernement de Mark Rutte devient un test électoral ». Publié dans Le Monde, 15 mars 2023. https://www.lemonde.fr/international/article/2023/03/15/ aux-pays-bas-le-plan-azote-du-gouvernement-de-mark-rutte-devient-un-test electoral_616 5521_3210.html

 [8]    Ponsero A. et Sturbois A. « La Réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc : du développement de la connaissance aux enjeux de conservation ». Réserve Naturelle de la Baie de Saint-Brieuc, 2020.

[9]    Fédération des Côtes d’Armor pour la pêche et la protection du milieu aquatique (FDAAPPMA). « Suivi d’abondance de juvéniles de saumon du Gouët, du Leff, du Trieux, du Jaudy, du Léguer et du Yar en 2018 ». Réalisé dans le cadre du volet « Poissons Migrateurs 2015-2021 ».

[10] Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OEB). « Chiffres clés de l’eau en Bretagne – édition 2022 ». Collection Les Données & Analyses de l’Observatoire de l’environnement en Bretagne. Bulletin n°14. Publié le 23 janvier 2023.

[11]  Commission Locale de l’Eau (CLE) du Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) de la Baie de Saint-Brieuc. « Evaluation environnementale ». Document adopté par la CLE le 6 décembre 2013 et approuvé par arrêté préfectoral le 30 janvier 2014.

[12]  Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) – Système d’Information pour la Gestion des Eaux Souterraines (SIGES) Bretagne. « 187AE01 – Socle métamorphique dans le bassin versant du Gouët de sa source à la mer ». Août 2019.

[13]  Haut Conseil Breton pour le Climat (HCBC). « Le changement climatique en Bretagne – Bulletin 2023. Dossier : 2022, une année annonciatrice du climat futur ? ». n° 1, Avril 2023. ISSN en cours d’obtention.

[14]  Marin Schaffner, Mathias Rollot et François Guerroué. « Les Veines de la Terre. Une anthologie des bassins versants ». Editions Wildproject, février 2021. ISBN : 2381140107

[15]  Agnès Sinaï, Yves Cochet et Benoît Thévard. « Biorégion 2050 : l’Ile-de-France après l’effondrement ». Institut Momentum et Forum Vies Mobiles, Octobre 2019. Cet ouvrage a entraîné la parution par les mêmes auteurs de « Le Grand Paris après l’effondrement. Pistes pour une Île-de-France biorégionale ». Editions Wildproject, août 2020. ISBN : 978-2381140001. Lien vers l’étude.

 

Cet article a été publié le 22 août 2023 sur le site de l’Institut Momentum :

https://institutmomentum.org/le-bioregionalisme-pour-penser-les-issues-de-l-anthropocene

* L’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société industrielle et la décroissance solidaire en réponse au choc social de l’effondrement. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : Comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat dans un contexte de changements abrupts ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ? Son point de départ se fonde sur une prise de conscience : nous vivons aujourd’hui la fin de la période de la plus grande abondance matérielle jamais connue au cours de l’histoire humaine, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie concentrée et à bon marché qui a rendu possible tout le reste.

L’Institut Momentum est dirigé par Agnès Sinaï qu’elle a cofondé en 2011. Journaliste et autrice, elle a récemment publié « Réhabiter le monde – Pour une politique des biorégions » dans la collection Antropocène au Seuil.

**Diplômée de l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse), Inès Dejardin a achevé son cursus d’ingénieure agronome par la réalisation d’un stage de six mois (avril-septembre 2023) au sein de l’Institut Momentum, avec et pour qui elle a réalisé l’étude qui  a constitué son mémoire de fin d’études : « Une hypothèse biorégionale pour le bassin versant du Gouët en Bretagne« .

 




Quand « toilettes sèches » rime avec innovation et initiative collective.

(Plume citoyenne) Nous sommes élèves en 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne. Cette année, nous allons participer à un projet pédagogique mettant en lien plusieurs acteurs de notre territoire. En effet, nous allons réaliser des éléments de coffrage pour la mise en place de toilettes sèches à L’Ôôôberge, l’habitat participatif de notre commune. Au-delà de la fabrication de ces ouvrages, ce projet sera pour nous l’occasion de faire connaissance avec les différents acteurs et partenaires impliqués dans cette initiative. Nous documenterons ici nos avancées et nos rencontres via une série d’articles.

Article de Lucas, élève de 2nde Bac Pro Technicien Menuisier Agenceur au lycée Alphonse Pellé de Dol-de-Bretagne.

 

L’Ôôôberge est un habitat participatif de 23 logements situé à Dol-de-Bretagne et construit par les résidents et par Emeraude habitation, l’Office Public de l’Habitat du Pays de Saint-Malo Agglomération. Ce projet basé sur le voisinage collectif et l’idée de « vivre ensemble, chacun chez soi » a permis aux résidents de penser coopérativement leur logement et leurs espaces communs. Dès le début, ils ont souhaité réfléchir à la question de l’assainissement afin de trouver des alternatives au tout-à-l’égout. En installant des toilettes sèches dans leurs habitations, les résidents de L’Ôôôberge ont ainsi poursuivi de façon logique leur démarche collective et écologique.

Dans un premier temps, ils ont d’abord réfléchi tous ensemble à l’équipement le plus adapté aux exigences de chacun et aux contraintes techniques de l’habitat collectif. Les résidents souhaitaient que les toilettes sèches ressemblent le plus possible aux toilettes à eau, qu’il n’y ait pas d’odeurs, qu’ils soient faciles à nettoyer, que les excréments ne soient pas visibles et que l’installation soit accessible aux personnes à mobilité réduite. Tout cela en facilitant le mode d’évacuation. Mais ce que les habitants avaient surtout à cœur, c’était de penser l’ensemble de la filière d’assainissement : de la fabrication des toilettes à la valorisation des déchets en passant par l’usage quotidien de l’installation.

Un système ingénieux pensé collectivement

Le système retenu est celui développé par l’entreprise Ecodemeo. C’est un système avec séparateur fonctionnant donc sans eau et sans sciure. Un tapis roulant entraîne les matières fécales vers un bac de collecte situé à l’arrière des toilettes. L’urine, quant à elle, coule par gravité vers l’avant du tapis pour ensuite descendre dans trois cuves de 5m3 enterrées dans le jardin. Ainsi, l’urine et les matières fécales peuvent être traitées distinctivement. Afin d’en faciliter l’usage, le tapis roulant fonctionne grâce à un moteur électrique de 12 volts, le même moteur que celui utilisé pour les essuie-glaces d’une voiture. Ce fonctionnement rappelle le principe de la chasse d’eau : en appuyant sur un bouton les excréments disparaissent. La VMC des habitations est connectée au bac de collecte situé à l’arrière des toilettes afin d’aspirer les mauvaises odeurs et d’assécher les matières fécales. Ce bac a d’ailleurs été pensé pour éviter les manipulations inutiles, pour préserver l’intimité de chacun grâce à son couvercle et aussi pour sécuriser le travail de collecte du maître composteur (poids du bac, pénibilité, risques professionnels…). Il permet de recueillir les matières fécales d’un foyer de quatre personnes générées sur un mois. Le maître composteur de l’association Compost’tout, récolte donc le contenu des bacs 1 fois par mois. En évitant l’ajout de sciure, ce système facilite le travail du maître composteur et réduit les contraintes et les manipulations pour les usagers.

Nous avons été agréablement surpris par ce système qui a fait évoluer positivement notre regard sur les toilettes sèches car oui, nous avions tous des aprioris. Le fonctionnement est ingénieux et respecte les souhaits des habitants tout en dépassant les contraintes techniques. Nous sommes admiratifs du fait que les résidents de L’Ôôôberge se soient regroupés pour réfléchir ensemble à ce système afin qu’il puisse convenir à tous.

Notre découverte du système de toilettes sèches avec séparateur

Source des photos : Lycée Alphonse Pellé

Le système installé dans une habitation

Source des photos : L’Ôôôberge, Expérimentation d’un assainissement cyclique sans eau, au sein d’un projet d’habitat participatif social, 2022, disponible en ligne : http://www.loooberge.org/?AssainissementEcologique

Schémas du système de toilettes sèches avec séparateur

Source de l’image : L’Ôôôberge, Expérimentation d’un assainissement cyclique sans eau, au sein d’un projet d’habitat participatif social, 2022, disponible en ligne : http://www.loooberge.org/?AssainissementEcologique




Participez à la Rencontre Régionale des Journalistes Jeunes

L’association Bretagne Durable et Solidaire (eco-bretons.info) s’associe à Jets d’Encre (association nationale pour la promotion et la défense de la presse d’initiative jeune) qui organise cette journée de rencontre régionale des journalistes jeunes, mercredi 18 mars de 9h à 18h au CRIJ de Rennes.

 

Au programme :

 

ü  atelier théorique : comment faire une maquette efficace ? Jusqu’où peut aller votre liberté d’expression ? Comment valoriser votre engagement au sein d’un journal ?

 

ü  débat mouvant : la liberté d’expression en question.

 

ü  atelier pratique : écrire pour être lu, jouer avec les mots, définir un angle…

 

ü  atelier d’écriture : les mot’heures de la Transition. Exercices et astuces pour rédiger un article lié à un ou plusieurs thèmes consacrés au développement durable en Bretagne. Un  sujet donné, des contraintes, un temps compté…Plongez dans le quotidien d’une rédaction avec le soutien de journalistes professionnels. Editez votre article sur le site eco-bretons.info ! 

 

Gratuit et ouvert à tous sur inscription.

Petit-déjeuner, déjeuné et goûter offerts par l’association Jet’d’Encre. Possibilité de covoiturer.

 

A propos de Jets d’Encre…

Cette association nationale qui promeut et défend la presse jeune vient de fêter ses dix ans. Bien implantée dans la région parisienne, Jets d’Encre vient de créer une antenne en Bretagne. L’occasion pour les journalistes jeunes et breton(ne)s, de participer à ses formations et de bénéficier de son savoir-faire : création d’un journal, droit et déontologie de la presse jeune, liberté d’expression…

http://www.jetsdencre.asso.fr/

 

 

A propos de Bretagne Durable et Solidaire

Née en 2009 à Morlaix (29), l’association édite le site web  collaboratif : eco-bretons.info. Son but ? Diffuser de l’information sur les Transitions en Bretagne et permettre aux citoyen(ne)s et citoyen(ne)s juniors, de publier leurs articles, photos, dessins, sons et témoignages. Le concours « Reporter en Herbe » créé en 2013 avait permis à plusieurs dizaines de jeunes breton(ne)s de publier leurs articles. Aujourd’hui, Bretagne Durable et Solidaire revient sur le devant de la scène avec Jets d’Encre afin de favoriser et accompagner l’expression des journalistes jeunes et breton(ne)s.

http://www.eco-bretons.info

 

 

Information et inscription : 

Contact : Association Bretagne et Solidaire

09 81 92 98 60 ou 06 52 85 27 48 




A Saint-Ganton (35), une école écologique et une démarche participative

A Saint-Ganton, dans le Pays de Redon, les 425 habitants bénéficient aujourd’hui d’une école primaire et maternelle neuve et fonctionnelle, après avoir connu une longue période sans cet équipement. « Il n’y avait plus d’école sur la commune depuis 1978 » explique Gilles Belleil, adjoint au maire. C’est dès 2007 que les parents se mobilisent pour l’ouverture d’une école. Du fait de l’augmentation de la démographie dans le secteur, le rectorat donne alors son accord. En 2011, le terrain est acquis par la municipalité. Des commissions sont alors créees au sein de l’association des parents d’élèves, et planchent sur la thématique des bâtiments, des transports, de la cantine et de la garderie. Ces groupes de travail impliquent également d’autres acteurs : élus, habitants, institutrices…car le projet se veut collaboratif. Et orienté « développement durable ».

Avec l’aide du Réseau Bruded, réseau de communes rurales bretonnes engagées dans le développement durable, les acteurs du projet de Saint-Ganton découvrent la construction d’autres écoles en Bretagne et Loire-Atlantique réalisées avec des matériaux écologiques, telle la terre crue, ou intégrant des systèmes de récupération d’eau de pluie. Toutes ces visites serviront à définir le cahier des charges pour la construction de l’école de Saint-Ganton, qui comprendra également une salle faisant office de bibliothèque municipale.

 

De la terre crue pour les cloisons

 

En Octobre 2011, les travaux démarrent alors, en vue d’une ouverture à la rentrée 2012, avec une démarche écologique. Confort et bien-être des élèves, préservation du cadre de vie, utilisation de matériaux sains, intégration dans le site, accessibilité sont notamment les mots d’ordre du chantier. Isolation en ouate de cellulose, plafond en dalles de laine de bois, chaudière bois, linoléum naturel, récupération d’eau de pluie…  « Il y a une vraie volonté d’être performant énergétiquement », souligne François Massiot, conseiller en énergie partagée sur le Pays de Redon, qui a participé au projet. L’une des caractéristique de l’école est l’utilisation de la terre crue pour la construction de cloisons. « De la terre issue des 3000 mètres cubes décaissés lors du terrassement pour les travaux de l’école », précise Gilles Belleil. Des parents d’élèves bénévoles ont fabriqué, outre un mur avec des pierres locales, la moitié des briques de terre, qui ont été posées par des salariés du chantier d’insertion voisin de l’association Nature et Mégalithes, basée à Saint-Just, accompagnés par un artisan local. Car le projet de Saint-Ganton comporte également une forte dimension sociale. C’est la Medefi de Redon (Maison de l’Emploi, du Développement, de la Formation et de l’Insertion) qui a travaillé sur cet aspect, au travers notamment la rédaction des clauses sociales pour le marché public, qui a laissé la possibilité, via la signature d’une convention, de travailler avec le chantier d’insertion de Saint-Just. Dans le même esprit, des meubles ont été également obtenus à l’aide de la recyclerie voisine. D’un bout à l’autre, le projet de l’école de Saint-Ganton s’est inscrit dans un échange avec l’ensemble des acteurs du territoire !

 

Une des cloisons réalisée en terre crue © MEG

 

 
Plus d’infos

http://www.ecole-stganton.ac-rennes.fr/

http://www.bruded.org/ecole-de-saint-ganton-35-un-projet-mobilisateur.html




Pesticides : une semaine pour s’en passer et découvrir des alternatives

La France, avec 62700 tonnes de produits utilisés, est le premier pays européen utilisateur de pesticides, et le troisième au monde. 90% des pesticides utilisés le sont dans le domaine de l’agriculture, et 10% concernent les particuliers ou les collectivités locales. Le plan Ecophyto de réduction des pesticides a, quant à lui, vu ses objectifs revus en janvier par le ministre de l’agriculture : une réduction de 20% de l’usage de pesticides à l’horizon 2020 et de 50% d’ici 2025 (l’objectif de 2018 a été abandonné). Ces chiffres montrent bien l’ampleur du phénomène en France, alors que démarre la Semaine pour l’Utilisation des Pesticides, qui a lieu du 20 au 30 mars, et qui en est aujourd’hui à sa dixième édition. Objectif de l’opération, cordonnée par l’association Génération Futures, et à laquelle participent une quarantaine de partenaires : «  informer sur l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement », « promouvoir les alternatives aux pesticides » et « fédérer un réseau d’acteurs et mobiliser un large public ».

 

De nombreux événements sont ainsi organisés dans le pays, et aussi en Bretagne : Conférences, débats, ateliers de jardinage au naturel, marchés bio, visites d’exploitations, expositions…Pour les 10 ans, un Tour de France des alternatives aux pesticides a été mis en place, avec 10 événements phares. En Bretagne, le Tour fera étape le 27 mars à Quimper (29), ville où l’association Eau et Rivières de Bretagne organise une conférence autour des arrêtés pris par les préfets bretons stipulant l’interdiction de l’utilisation des pesticides à moins d’un mètre des fossés et cours d’eau. Elle organise également une opération « j’aime mes fossés au naturel », dans toute la Bretagne du 20 au 27 mars. Les citoyens sont invités à aller planter des panneaux vantant les 10 ans de ces arrêtés préfectoraux. Parmi les autres événements organisés sur le territoire breton (une trentaine au total), on peut citer : une bourse aux plantes avec démonstration de matériels de désherbage alternatif à Lannion (22) le 29 mars de 10h à 12h, une porte-ouverte aux Jardins Solidaires de Morlaix (29) le dimanche 29 de 10 h à 17 h, avec troc et vide-jardin, visite des jardins, ateliers, animations familiales… ; une sortie autour des « mauvaises herbes » dans la ville de Brest (29) le 24 mars ; une Conférence « Polluants Chimiques danger ! Retrouvons le goût en cultivant sans ajouts » le vendredi 20 mars à 19h à Rennes avec Gilles-Eric Seralini ; une exposition « la vie des abeilles » du 17 au 28 mars à la médiathèque Le Pré Carré à Kervignac ; une soirée-débat autour du film « la ligne de partage des eaux » au CinéRoch à Guéméné-Sur-Scorff le jeudi 26 mars à 20h…

Tout le programme en Bretagne est disponible sur le site d’Eau et Rivières de Bretagne, sur le site de la Semaine des Alternatives aux Pesticides, et retrouvez également des événements dans l’agenda sur notre site !

 

 

 

La journée mondiale de l’eau

Dimanche 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau. L’évenement, institué chaque année par l’ONU, se déroule autour d’un thème différent chaque année. Pour cette édition 2015, c’est la thématique « l’eau et le développement durable » qui a été retenue.

A l’occasion de cette journée, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne a lancé la diffusion dans les écoles, collèges et lycée, une affiche de sensibilisation baptisée « il y a de la vie dans l’eau », issue d’un concours lancé en septembre auprès des scolaires. L’opération sera renouvelée en 2016.

A noter également que la consultation publique sur l’eau, les inondations et les milieux marins se poursuit jusqu’au 18 juin 2015. Le public est invité à y participer en consultant la page : http://www.eau-loire-bretagne.fr/sdage/sdage_2016_2021/consultation_2014_2015

Plus d’infos sur le site de l’Agence Loire-Bretagne : http://www.eau-loire-bretagne.fr

 

 

 

 




Ils s’engagent pour nettoyer les plages

A quelques kilomètres du bourg de Santec, non loin de Roscoff, se situe le hameau du Dossen. Le lieu est connu pour sa plage de sable blanc, haut lieu du surf sur la côte du Nord Finistère. En cet après-midi de Mars, les averses laissent place à une jolie éclaircie et au vent. Le soleil chauffe le sable blanc, battu par les vagues. Un temps idéal pour les jeunes surfeurs venus avec leur club disputer une compétition. Ils ne sont pas seuls sur la plage aujourd’hui. Une grande tente blanche attire l’oeil, postée non loin de l’entrée du site. Il s’agit du point d’accueil de la Surfrider Foundation, association qui organise les Initiatives Océanes, une opération de sensibilisation et de ramassage des déchets sur les plages, tous les ans depuis 18 ans. A l’intérieur, Marie-Amélie Néollier, responsable du bureau breton de l’association, à Brest, s’active. Coiffée d’une casquette et d’un sweat-shirt de couleurs, elle coordonne l’événement. « Les initiatives océanes peuvent se dérouler toute l’année, mais la période phare se situe du 21 au 24 mars », explique-t-elle. « Chacun peut s’inscrire sur le site, et on peut ainsi organiser soi-même un nettoyage de plage. La Surfrider Foundation fournit des kits, avec affiches et sacs », poursuit-elle. Il y a ainsi environ 150 nettoyages par an rien qu’en Bretagne !

« 75% des déchets sont en plastique »

Pour le moment, un petit groupe se déplace sur la plage, armé de gants en caoutchouc et de sacs poubelles aux couleurs de l’événement. Il s’agit d’enfants des centres de loisirs de Morlaix et Santec, venus en voisins se familiariser avec le ramassage des déchets. Sous l’oeil vigilant de leurs animateurs et de la Surfrider Foundation, ils sont à l’affût de tout ce qui peut joncher le sable : canettes, sacs plastique, capsules, mégots.. « J’ai trouvé une bouteille d’eau vide! », lance un petit garçon, parti à l’exploration des rochers. « 75% de ce que nous ramassons est en plastique », commente Marion Ollivier, chargée de mobilisation chez Surfrider, qui suit le petit groupe. « Et on va trouver également beaucoup de déchets provenant de la pêche, comme des bouts de corde ou de filets, ou des restes de casiers. C’est logique, car la Bretagne est une région où cette activité est très pratiquée, et le rail de Ouessant est une grande zone de passage de bateau », ajoute-elle. Il est ainsi estimé que 80% des déchets présents sur les plages proviennent de la terre, 10% de la mer, et 10% sont produits directement sur les plages.

Le problème des « médias filtrants »

Hormis les insolites chaussures, coton-tiges, cartouches de fusil de chasse, ou…sous-vêtements qu’on peut trouver sur le sable et dans les rochers, d’autres petits morceaux de plastique rond attirent également l’oeil. Il s’agit de « médias filtrants ». « Ce sont de petits supports qui contiennent des bactéries, utilisés dans les stations d’épuration pour purifier l’eau », précise Christina Barreau, chargée de mission « Déchets aquatiques » au niveau national, pour Surfrider Foundation, qui s’est déplacée sur le terrain breton pour l’occasion. « On les retrouve sur la plage dès qu’il y a un débordement des eaux, un accident, ou quand la station d’épuration est mal adaptée », poursuit la chargée de mission. Ces « médias filtrants » arrivent ainsi en masse sur le littoral, notamment ici en Bretagne, mais surtout sur les plages du Sud de la France. « Le plastique est un véritable problème », déplore Christina, « En jetant des déchets dans la nature, les gens ne se rendent pas compte qu’ils vont atterrir sur la plage, à cause du ruissellement des eaux de pluie et du circuit des cours d’eaux », explique-t-elle. D’où le travail de sensibilisation réalisé auprès des enfants, à l’occasion du ramassage, auquel participe également Aurélie, venue en voisine de Plouigneau. Elle a chaussée ses bottes bénévolement pour donner un coup de main. « C’est la première fois que je participe à une opération de ce type », confie la jeune femme, un sac poubelle à la main. « Souvent, je me promène sur la plage, et je vois quantité de déchets que je ne ramasse pas, faute de sac… », avoue Aurélie. « Je suis allée visiter la page internet de la Surfrider Foundation, et j’ai vu qu’il y avait une opération à Santec, alors je suis venue. Cela me permet de découvrir comment un ramassage se passe, comment cela s’organise. Et j’en apprend aussi plus sur les déchets », confie-t-elle, tout en réfléchissant d’ores et déjà à « organiser elle-même un ramassage sur une plage ». Car c’est bien toute l’année que les citoyens peuvent s’engager et agir pour lutter contre la pollution des océans, grâce à des opérations de ce type organisées par des associations, ou pourquoi pas, par eux-mêmes !

 
Plus d’infos

www.surfrider.eu

www.initiativesoceanes.org

 

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