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Mobilisation extraordinaire sur les réseaux sociaux contre la pêche destructrice en grande profondeur

Cette méthode de pêche qui ratisse les fonds marins jusqu’à 1800 mètres de profondeur est combattue depuis des années par l’association BLOOM. Une pétition mise en ligne sur le site de BLOOM en juin 2013 avait recueilli 26 000 signatures en cinq mois. Mais depuis lundi 18 novembre, le compteur explose avec plus de 260 000 signatures recueillies au moment où ce mail vous parvient (voir la progression sur : http://petition.bloomassociation.org/). De fait, le serveur de BLOOM n’a pas tenu la charge et pendant 12 heures hier, la pétition n’était plus accessible en ligne.

Quelle est l’étincelle qui a mis le feu aux poudres des réseaux sociaux ?

Le lundi soir 18 novembre, la dessinatrice Pénélope Bagieu poste sur son blog (http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html) une planche illustrée, savoureuse et hilarante, qui dénonce le scandale financier, social et environnemental de la pêche profonde réalisée par une dizaine de navires français, dont une majorité appartient à Intermarché. Le Huffington Post et Rue 89 demandent immédiatement à la dessinatrice star des réseaux sociaux s’ils peuvent partager son billet, le buzz prend.

La pétition de BLOOM recueille actuellement 10 signatures par seconde. Cette extraordinaire mobilisation des Français se produit à 19 jours d’un vote décisif du Parlement européen sur l’avenir des pêches profondes : le 10 décembre prochain, les 766 eurodéputés devront décider s’ils acceptent la proposition de la Commission européenne d’interdire la méthode de pêche du chalutage profond, dénoncée par plus de 300 chercheurs comme "la plus destructrice de l’histoire." (Voir : http://www.bloomassociation.org/une-petition-et-la-mobilisation-de-centaines-de-chercheurs-pour-rappeler-a-francois-hollande-dhonorer-ses-engagements/).La Commission européenne ne propose pas l’interdiction de toute pêche en profondeur mais seulement l’élimination des méthodes de pêche les plus destructrices. Elle propose par exemple la conversion à des méthodes de pêche moins impactantes pour l’environnement et plus bénéfiques pour l’emploi comme la palangre.

Une analyse économique de la New Economic Foundation, rendue publique hier (http://s.bsd.net/nefoundation/default/page/-/images/publications/Deep_Trouble_FRENCH.pdf) révèle que le chalutage de fond utilisé par les énormes navires de pêche industrielle est l’une des techniques de pêche les moins performantes du point de vue du nombre d’emplois créés par tonne de poisson capturée. Selon eux, la palangre génère 6 fois plus d’emplois que le chalutage de fond.

"Depuis la sortie de la proposition de règlement par la Commission européenne, les conglomérats industriels impliqués dans la pêche profonde et les élus n’ont fait qu’agiter la grande menace de la perte d’emplois que celle-ci engendrerait, en avançant des chiffres fantastiques qui n’ont fait qu’enfler au fil du temps, sans aucune justification rationnelle. La réalité, c’est que s’ils acceptaient la proposition de la Commission européenne de se convertir à la palangre, ils créeraient des emplois ! Mais cette option n’est jamais mentionnée car ils n’ont visiblement aucune volonté d’alourdir leurs comptes d’exploitation avec des salaires et charges sociales supplémentaires" explique Claire Nouvian, fondatrice de l’association BLOOM. "Le joker "emplois" est donc opportuniste et malhonnête, mais personne n’est dupe au niveau européen. Nous espérons simplement que les Bretons ne se laisseront pas berner par cette construction d’une fausse menace sociale."




Partez à la découverte de l’écologie pratique avec l’Ecocentre du Trégor

Tout commence en 2008. Jean-Louis Boulard, instituteur, et Carsten Greve, intervenant en breton dans l’éducation nationale, ont l’idée de créer un espace de découverte et de connaissance autour de l’écologie. Pour cela, ils s’inspirent de lieux déjà existants comme l’écocentre du Périgord ou le centre Terre vivante. « Ce centre est un outil grand public de sensibilisation à différentes thématiques avec un aspect ludique très développé », précise Aurélien Legeard, bénévole et membre du conseil d’administration de l’association Spered All, qui gère l’Ecocentre.

En 2010, l’association obtient l’autorisation de s’installer sur un terrain situé à proximité du Radôme, à Pleumeur-Bodou. Les travaux commencent fin 2013. « Il y avait un ancien corps de ferme sur le terrain. Dès 2010, nous avons organisé des chantiers participatifs et fait appel au bénévolat pour y créer un espace associatif. Tout adhérent de l’association peut venir proposer quelque chose, des stages, des ateliers sur différents thèmes. Nous sommes ouverts à toute initiative », détaille Aurélien Legeard.

 

Un parc de trois hectares

L’Ecocentre ouvre ses portes en mai 2015. « La première saison a servi de test. Elle a permit de finaliser beaucoup de choses », explique le bénévole. De mai à septembre, 2 000 visiteurs découvrent le lieu : « Nous avons eu des retours très positifs. Le cadre est sympa, les gens sont dans une bulle. Pendant une demi-journée, ils sont un peu ailleurs ».

Le centre est installé au cœur d’un parc de trois hectares composé de bois, de zones humides, et de prairies. Le parcours se développe autour de différentes thématiques comme écoconstruction, l’énergie, l’agroécologie et la permaculture. « Il y a des jeux et des activités ludiques pour les enfants, dès trois ans. L’espace de restauration permet de déguster les produits du jardin et une boutique d’artisanat local permet de voir les réalisations des membres de l’asso et d’artisans locaux », ajoute Aurélien.

 

Un objectif de 15 000 visiteurs

Cette année, le lieu a ouvert dès le mois d’avril. À l’heure actuelle, quatre personnes sont salariées à mi-temps par l’association. Elles sont épaulées par deux services civiques et des bénévoles. Pour l’instant, la saison démarre bien, avec l’accueil de nombreux groupes venus d’écoles locales. Des contacts ont aussi été établis avec l’hôpital de Lannion et les CCAS du coin pour organiser des visites. « Nous avons également l’intention de proposer des ateliers et des stages tout au long de l’année », précise Aurélien Legeard.

L’Ecocentre espère beaucoup de cette année charnière : « On espère avoir entre 6000 et 8000 visiteurs en 2016, et 15 000 à terme ». On espère que l’Ecocentre atteindra cet objectif pour que visite touristique rime avec transition écologique.

 

Plus d’infos :

www.ecocentre-tregor.fr

www.spered.all.free.fr




Un Breizh storming géant à Guichen !

Rassemblés autour d’une déclaration commune dévoilée lors du Festival de la Transition à Cluny*, les membres du Collectif pour une Transition Citoyenne lancent un appel à amplifier ce mouvement citoyen. Chacun-e peut faire sa part !

Nouvelles formes de mobilisation : un Forum ouvert.

Cette année, le Salon Ille et Bio à Guichen ouvre un large espace d’intelligence collective, pour que chacun-e d’entre vous puisse participer, échanger et se mettre en route concrètement. Citoyen-ne, élu-e, porteur/porteuse de projet, entrepreneur/entrepreneuse, les acteurs/actrices locaux des Transitions invitent chacun-e d’entre vous à participer à un Forum ouvert, les 11/12/13 octobre 2013, au salon Ille et Bio de Guichen. Pas d’ordre du jour préétabli, c’est vous qui le faites. Venez avec vos expériences, vos motivations et l’envie de répondre à cette question : Des solutions concrètes existent déjà pour rendre possible les transitions en douceur. Mais comment coopérer pour les rendre plus visibles et accessibles ?

Créer et agir ensemble.

A l’issue des ateliers de discussions, des plans d’actions seront construits. Livre blanc, projet de territoire, plan d’action à moyen long terme, scénario de film… nous faisons appel à toutes les créativités !
Autour du Forum Ouvert seront organisés des conférences-débats, des ateliers, des films, des expressions artistiques et aussi des surprises…
Les rues et places du salon feront scène ouverte pour une ambiance festive, avec des
chorales, des musiciens, des artistes de rue…. Un forum ouvert sur l’éducation se tiendra également sur le salon le dimanche.
 

Associations organisatrices :

Cohérence, Culture Bio, la Manufacture de l’Ecologie Réaliste, les Colibris Pays de Rennes et national, le Collectif national pour la transition citoyenne, les Amap d’Armorique, le Printemps de l’éducation, le Collège Montessori, l’Ecole des capucines, Bretagne Durable et Solidaire, Mouvement de la paix 35, ccfd-Terre solidaire, Radio Laser, le Syndicat National des Radios Libres, la Coordination des radios locales et associatives de Bretagne, Bretagne Vivante, l’Institut de Silfiac, Pekea, Galleco 35, CNL, le Cridev, Attac Rennes, l’Association Âge de Faire, le Plan ESSE, les Indignés Saint-Brieuc, REcit Bretagne, PARASOL, Sortir du Nucléaire-Pays de Rennes, Bretagne Cens, Acipa, Eoliennes en Pays de Vilaine, Energie partagée, Cyber@cteurs, La Nature en Ville…

Et d’autres à venir dans les champs de la création d’emplois, l’agriculture citoyenne et territoriale, les résistances OGM et gaz de schiste, l’économie sociale et solidaire, la solidarité internationale, l’économie collaborative, les énergies renouvelables, l’environnement, le commerce équitable, la relocalisation, la sobriété heureuse, le forum social mondial…

Rejoignez-nous !

 

 
Plus d’infos

www.illeetbio.org/

 

Programme disponible sur www.illeetbio.org/wp-content/uploads/2013/07/depliantV5.pdf




Ouessant : point d’étape à mi-parcours de la mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère.

Alors que les vents balayent les côtes Ouessantines en ce début septembre, l’heure est au bilan de mi-parcours. Une journée qui fait suite au lancement de «La mise en œuvre de la transition énergétique et écologique des îles du Finistère» le 6 septembre 2016. Ce mardi 5 septembre 2017, les acteurs se sont à nouveau réunis afin d’offrir une visibilité sur l’avancée du projet. Analyse d’un échantillon idéal, un milieu fini aux prises avec les éléments : Ouessant, Molène et les autres îles du Ponant.

Les îles du Ponant – qui signifie îles du « couchant » en référence au soleil – sont actuellement le laboratoire d’expérimentation sur deux plans d’action principaux : le BEL (Boucle Energétique Locale), financé par la région Bretagne à raison de 823 000 euros sur 3 ans et le TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte) financé par l’état pour un montant de 867 000 euros sur 3 ans également. L’association les îles du Ponant en est le maître d’ouvrage.

« Diminuer de 37% des émissions de Co2, sur les trois îles » était l’objectif énoncé par Denis Bredin, le président de l’association, en 2016. Le bilan à ce jour montre une diminution de 16% des émissions totales pour les trois îles (Sein, Ouessant et Molène) dont une diminution de fioul de 386 700 L (l’équivalent de la consommation de l’île de Sein pendant 1 an). Ce résultat est obtenu grâce aux différentes opérations à destination des populations îliennes : la diffusion d’environ 11000 LED contre les ampoules à incandescence des îliens, l’opération de remplacements des appareils de froid énergivores1 auxquels 239 habitants y ont pris part, la rénovation de l’éclairage public et la mise à disposition de kits poules.

(1). CDP2017 « Sur les îles, il est constaté un suréquipement en appareils de froid, notamment en congélateurs. L’opération consiste donc à soutenir financièrement les usagers à remplacer leur appareil de froid énergivore par un appareil A++ ou A+++)

Ouessant, l’hydrolien à l’essai

Denis PALLUEL, Maire de Ouessant, mets l’accent sur le projet PHARE qui consiste à utiliser les trois sources d’énergies exploitables sur l’île à l’aide de panneaux photovoltaïque, d’éoliennes et d’hydroliennes. En effet afin de garantir aux habitants une alimentation électrique suffisante et constante il est nécessaire de transformer et combiner ces trois énergies. Depuis 1 an, les lampadaires à LED ont bien poussé comme les panneaux photovoltaïques sur la salle omnisports (291m²) mais en ce qui concerne l’éolien c’est une autre histoire comme l’explique le maire :

« Tout le monde va dans le même sens pour développer les énergies renouvelables mais après sur le terrain c’est pas aussi simple que ça puisqu’à Ouessant, mais Sein et Molène aussi, on considère ces îles comme des sanctuaires et on ne doit rien faire, mais je ne désespère pas de convaincre qu’une ou deux éoliennes ne vont pas défigurer Ouessant. Le contexte administratif est très compliqué, la réglementation sur les éoliennes dit qu’elles doivent être à 500 mètres des habitations et en même temps dé que vous êtes à 500 mètres vous êtes en espace protégé. Il y a donc une équation difficile à trouver, c’est un appel pour dire « Faut savoir ce que l’on veut », c’est dommage de voir qu’il y a plein de partenaires mobilisés avec nous et qu’on bloque sur cet aspect-là. D’autant plus qu’on ne cherche pas à faire un champ d’éoliennes, ça serait une ou deux et je dirais même, peut être, provisoirement car d’ici 10 ou 15 ans si le parc hydrolien s’amplifie on aura pas forcément de raison de garder ces éoliennes. »

En ce qui concerne l’hydrolien, c’est encore au stade expérimental mais prometteur avec une possibilité de fournir jusqu’à 400MGWh par an sur les 2200MGWh nécessaires pour une autonomie totale en énergies renouvelable. Après avoir passé l’hiver dans le canal du Fromveur, l’hydrolienne D10 de SABELLA est au port de Brest pour quelques opérations d’optimisation de la connectique. Ces modifications permettront de délivrer davantage de puissance à la centrale qui après avoir traité l’énergie brute de l’hydrolienne, la stockera dans ses batteries récemment installées.

Si les tests sont concluants, deux hydroliennes D12 viendront prendre le relais de la « petite » D10 courant 2020. Cette ferme d’hydroliennes baptisée Eussabella pourra fournir jusqu’à 70 % des besoins de l’île de Ouessant.

Molène, les goémoniers 2.0

Le Ledenez vraz (La grande presqu’île en Breton) de molène qui sert de « refuge de mer » et qui abrite quelques habitations de goémoniers réhabilitées pour accueillir les touristes pour 1 à 2 nuit est aujourd’hui complètement autonome en électricité grâce à ses panneaux photovoltaïques (35m²), bien évidemment ce ne sont que quelques habitations, mais elles confortent pour l’avenir comme le précise le maire de Molène, Daniel MASSON :

« On est complètement autonome, on est très surpris, c’est tout bête, c’est tout simple, il y a du soleil ça marche et la nuit on stock. C’est vraiment un truc à tout petite échelle, expérimental peut être, mais ça nous permet d’avoir des petites maisons complètement autonomes, tout ça pour dire qu’on expérimente, ça réussi, après il faut se donner les moyens pour faire autre chose. On a des projets notamment sur du photovoltaïque qui va alimenter un éclairage public à LED par le SDEF » (Syndicat départementale d’énergie et d’équipement du Finistère)

Du fait des lourdeurs administratives qu’implique l’éolien, le maire de Molène souhaite se concentrer dans un premier temps sur le photovoltaïque car pour l’hydrolien c’est techniquement compliqué :

« il n’y a pas assez de fond sur l’île, mais on compte sur nos amis de Ouessant pour nous tirer un petit bout de câble qui ira jusqu’à molène, mais ça c’est à négocier »

L’éolien, une énergie prometteuse pour l’île de sein et pourtant…

Dominique SALVERT, Maire de l’île de Sein se réjouit de la nouvelle centrale photovoltaïque installée sur la toiture de l’écloserie (517m²) qui vient s’additionner à celle déjà existante du centre nautique (46m²), trois autres toitures devraient se voir équipées de panneaux solaire pour atteindre une surface de totale de 1000m2.

Afin de compléter cette solution, il est question d’installer une éolienne avant d’envisager une autre solution si les contraintes administrative et réglementaire ne se dénouent pas comme le signale le maire de Sein :

« Comme le disait mon collègue de Ouessant, les problèmes administratifs et réglementaire sont très importants, on avance petite à petit… C’est dommage car si on avait ces équipements-là, si on l’avait au complet, on serait à 70 % d’autonomie… On ira jusqu’au bout du possible pour l’éolien avant d’envisager d’autres technologies »

L’énergie des habitants également mise à contribution 

L’association les îles du Ponant, les municipalités et les différentes structures partenaires cherchent d’abord à changer le comportement des usagers, sortir du système de consommation à outrance, néanmoins, comme le défend le maire de Molène, les îliens ont déjà des habitudes de consommations liées aux contraintes de leur territoire et savent composer avec :

« Comme toutes les îles on a surtout une grosse consommation pendant les vacances d’hiver (…). C’est en faisant des progrès sur l’isolation des maisons et puis si vous avez froid vous mettez un pull, vous n’êtes pas obligé de mettre à 23° votre maison. Là-dessus on a des comportements îliens plus sensés. On pas eut l’habitude d’avoir extrêmement de confort donc le peu qu’on a est très agréable.»

Des temps de paroles pour informer et discuter avec les populations ont lieu tous les trois mois environ, et mobilisent généralement « une bonne centaine de personne à chaque réunion sur Ouessant, dont quelques-uns devant la porte. ». Un point d’interrogation majeur « Combien cela va-t-il coûter ? ». Mais au final les usagers y trouvent leur compte grâce au PIG(2), programme qui prendra fin en octobre, certains se sont même vu financer jusqu’à 80% des équipement pour réduire la consommation énergétique de leur logement. Madame Richard, habitante de Ouessant, a payé 1000 euros sur les 15000 euros d’investissement total et a pu s’offrir un réfrigérateur moins énergivore, de nouvelles fenêtres, ainsi qu’un régulateur thermique. Les usagers sont accompagnés dans leurs démarches par l’association des îles du Ponant et sont de plus en plus nombreux à le faire. Cependant l’association, regrette que le programme arrive à sa fin car l’émulation avait réussi à prendre. Ils cherchent actuellement un moyen de le prolonger et répondent à d’autres appels à projet, car l’association est « toujours à la recherche de nouveaux programmes ».

Afin d’allier l’économie d’énergie et la production d’électricité d’origine renouvelable pour éviter le gaspillage d’énergie, il est important de pouvoir adapter l’offre (la production d’électricité) à la demande (la consommation des habitants) comme l’explique le directeur délégué d’EDF SEI, Christian GOSSE :

« La variation de la consommation des clients peut varier d’un à dix suivant qu’on soit la nuit, l’hiver ou à noël… il faut pouvoir ajuster l’offre à la demande de nos clients en permanence, à l’instant T, à la seconde voir à la milliseconde. C’est ce qu’on a développé et ce qui est important, c’est 3 choses : le compteur numérique pour avoir un pilotage très serré de sa maîtrise de l’énergie car l’enjeu de toute cette transition c’est aussi que chaque consommateur soit conscient qu’il doit changer son comportement, le deuxième point c’est un stockage tampon, c’est la fameuse batterie, car quand on produit des énergies renouvelables il faut un stockage car lorsque le client n’a pas d’attente, pas de besoin, on la stock, et après quand il va en avoir besoin parce que c’est la soirée, qu’il va faire froid, on va la réinjecter à travers cette batterie. Cette batterie tampon est extrêmement importante pour garantir la gestion des systèmes. Le dernier objet c’est le pilotage, on a créé un système de pilotage qui joue le rôle de chef d’orchestre, il aura pour but d’arbitrer la production d’ENR, l’énergie de l’hydrolienne et la batterie. »

(2) Le PIG (programme d’intérêt général) pour Ouessant qui prendra fin au moi d’Octobre avait permis à 105 personnes de bénéficier d’aide au reconditionnement de leur logement pour des économies d’Energie. D’autres programmes ont financé les actions de l’association des îles du Ponant mais il faut sans cesse continuer à répondre à des appels d’offres au vu de la durée limitée de ces plans d’action (d’une durée relativement courte entre 3 et 5 ans)

. Il existe également d’autres programmes complémentaires comme le LOGIC pou l’île de Sein ;

Nos amis les îliens 

D’autres zones îliennes sont sources d’inspiration pour l’association des îles du Ponant qui appartient à l’ENSI (la fédération des petites îles d’Europe). Comme l’île d’Eigg, cette petite île d’Ecosse, située dans les îles Small, rachetée par ses habitants en 1997, est aujourd’hui complètement autonome en énergies renouvelables. Leur source d’énergie repose principalement sur l’hydroélectricité avec 3 barrages, du photovoltaïque et de l’éolien avec 6 éoliennes (l’île de Ouessant n’en construirait pas plus de deux par îles si la réglementation française vient un jour l’autoriser). Cependant à chaque île ses spécificités, les plans d’autonomies ne sont pas juxtaposables d’une île à l’autre, mais ils sont inspirants. Cet hiver, au mois de décembre, c’est au tour des îles du Ponant d’accueillir des îles lointaines en questionnement énergétique en invitant les îles de la Madeleine pour un voyage d’étude à Ouessant.

Le projet nécessite la coopération des acteurs associatifs, institutionnels, privés et civils qui s’efforcent de mêler leurs compétences avec le plus d’efficacité possible. Pas facile lorsque les lourdeurs administratives entravent leurs efforts comme on peut le constater pour l’éolien sur l’île de Molène et celle de Ouessant. Autre exemple, l’autorisation d’expérimentation sur le plan d’eau qui a mit plus de 20 ans à être accordé.

« Il faut que le législateur intègre le droit à l’expérimentation. Sur l’eau on vient juste de nous l’accorder, c’était 20 ans de bataille (…) il faut que le législateur pense à ouvrir régulièrement les cadres, même si on doit rendre des comptes ensuite. Histoire que le dossier ne prenne pas 20 ans comme celui ci. » répond le conseiller régional André Crocq délégué à la transition énergétique. Puisque les choses sont dites yapluka.

Pour aller plus loin : 


Article – Point d’étape 2016 : http://www.eco-bretons.info/iles-finistere-route-vers-transition-energetique

La fédération des petites îles d’Europe :  http://europeansmallislands.net/fr/

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Réaction de l’association « île de sein Énergie » sur les actions d’EDF  : http://www.idsenergies.fr

Auteurs : Inès CARADEC et Tanguy COAT




Comment parler d’écologie aux enfants avec des livres qui ne parlent pas d’environnement

Dans le cadre de la 6ème édition du Salon du Livre jeunesse, organisée par la Baie des Livres, les 25 et 26 novembre prochains, au Pôle culturel du Roudour de Saint-Martin-des-Champs (29), Jennifer Dalrymple est invitée Jeudi 23 novembre à 20 h par l’association des élèves, apprentis et étudiants de BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée de Suscinio de Morlaix à faire une intervention sur un thème cher à cette auteur-illustratrice jeunesse dont l’oeuvre est depuis longtemps profondément empreinte d’écologie.

Mais laissons-la dire quelques mots à propos de son intervention :

« Qu’est-ce qui relie « Marlaguette », « La Princesse et les Insectes » et « Le dernier des géants » ? Ces trois livres ne parlent pas d’environnement et pourtant, après les avoir lus, les enfants (et adultes) seront un peu plus écologistes qu’avant. Je pourrais citer bien d’autres albums comme « Elmer » l’éléphant patchwork ou « C’est pas ma faute » de C.Voltz car ils sont nombreux les albums jeunesse qui portent des idées profondément écologistes.

Mais il est nécessaire, avant tout, de redéfinir ce qu’est exactement l’écologie : une autre vision, une autre relation au monde, aux autres, à la nature, à la société. Une notion beaucoup, beaucoup plus vaste et profonde que juste l’Environnement. Quels livres choisir pour parler d’écologie et comment en parler avec ces livres-là ? Ces histoires qui sont chacune semence d’un nouveau paradigme.

Dans cette présentation et après une brève introduction je définis précisément ce qu’est l’Ecologie. Après avoir montré la différence entre écologie et environnementalisme ou écologie véritable – profonde – et écologie de surface, je ferai le point sur ces notions importantes (écocentrisme, bio-diversité, interconnexions, égalitarisme biosphérique, valeur intrinsèque…) qui remettent en perspective notre vision du monde et définissent l’idéal dans lequel nous aimerions tous vivre. Ceci étant clarifié je montre quels livres ont un contenu écologiste (parfois inattendu), en en lisant quelques-uns. Je parle également des films, des contes et récits qui peuvent être vus et dits pour transmettre ces idées.
Enfin, comment parler de ces histoires avec les enfants – et se poser la question s’il est nécessaire d’en parler, si l’histoire ne se suffit pas à elle-même. »

Jennifer Dalrymple est l’un.e des 21 auteurs-illustrateurs invités au Salon du du Livre Jeunesse de Saint-Martin-des-Champs en Finistère. Elle fera également deux interventions dans des écoles du territoire près de Morlaix.

« Comment parler d’écologie aux enfants avec des livres qui ne parlent pas d’environnement », Jeudi 23 Novembre à 20h – amphithéâtre du Lycée de Suscinio, Ploujean/Morlaix. Entrée libre.

http://www.jenniferdalrymple.net/
https://www.facebook.com/LaBaieDesLivres/




Le collectif à l’Air du temps

On entre à Monterfil par le bas du village. De loin, l’église surplombe cette petite colline de granit poussée dans le pays de Brocéliande. Avant d’atteindre le centre bourg, l’entrée se fait par l’Air du temps. Un resto-bar exposé aux rayons du soleil de midi. Ce vendredi, jour d’affluence, un groupe s’installe sur la grande table en terrasse. L’ambiance est là, comme avant, conviviale, familiale, portée par l’énergie et le sourire de Corinne. Grande blonde aux cheveux courts, elle cuisine à l’Air du temps depuis 10 ans. Elle a affronté les galères pour être encore là en ce printemps 2014. Alain Gouriou, qui nous reçoit au nom de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif qui a repris l’établissement, ne trouve pas d’autre mot :« Elle est l’homme clé de cette histoire, rien ne se serait fait sans elle ! »

 

La suite à lire dans le dernier numéro du magazine Bretagne Durable, disponible en version PDF ou à commander en version papier sur le site internet www.bretagne-durable.info

 

 

Au sommaire du dernier numéro
  • Échos d’ici et d’ailleurs

  • La vie du réseau

  • Controverse – Pour ou contre la valorisation des algues vertes ?

  • Un temps avec………Severn Cullis-Suzuki, « Au nom des générations futures… »

  • Dossier : Sur les chemins de la biodiversité

  • Vagabondages……….Dans l’Air du temps, Détox numérique : une cure en zone We free

  • Initiatives………….La voile accessible à tous ; Job d’été : entrepreneur coopératif ; Qui veut acheter un mouton ?; Du bio… à la voile !

  • Portrait de militant : Denez l’Hostis : militant de l’environnement

  • Société…………… La guerre des semences ?

  • En pratique………….Conserver les récoltes de son potager

  • À faire cette saison …..À table – Au jardin – Au foyer

  • Lumières……….La Régionalisation au regard du développement durable ; Plus d’Europe sur nos territoires au service de politiques énergétiques ambitieuses !

  • Éco-Club………… Rubrique d’expression citoyenne

  • Arts & Culture

  • Sur la toile

  • Sortons !

  • Carnet d’adresses

 

Plus d’infos

www.bretagne-durable.info