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Missions de Service Civique au sein d’Eco-Bretons




D’une saison l’autre, ce Petit Jardin Discret des Spontanées en baie de Morlaix

Il en va de l’élaboration de certains articles comme des graines en dormance : le temps qu’il faut y fait son œuvre avant que, sortant de terre, les germinations puis les floraisons en quête de lumière s’offrent aux regards. Ainsi, au cours de  l’été 2022, nous avons rencontré une première fois un grand gaillard venu de l’est de la région pour accompagner bénévolement dans sa mue, le Jardin de l’association Traon Nevez, sur le site du Dourduff-en-mer, commune de Plouézoc’h.

Ancien régisseur de spectacles vivants, Maxime Boiteux a entamé une reconversion professionnelle, avec un BTS Aménagement paysager/écojardinage responsable à Combourg pour se consacrer désormais à un autre type de spectacle : celui des métamorphoses du vivant, en particulier végétal.

Serait-ce la fréquentation des sols vivants et des vers qui conduit les jardiniers à habiter si poétiquement le monde et à se connecter entre eux ? Nous sommes tentés de le croire. Devenant paysagiste naturel, Maxime est entré en relation avec Tiphaine Hameau, autre artiste-jardinier qui a réveillé tout en douceur depuis quelques années les Jardins de l’ancienne Manufacture de tabacs, à la demande de Morlaix Communauté, et que nous avions rencontré au début de l’hiver 2021 : http://www.eco-bretons.info/rencontre-tiphaine-hameau-en-ce-lent-jardin/.

Tiphaine Hameau et Maxime Boiteux

A quelques centaines de battements d’ailes d’oiseau marin, un autre jardin a appelé ces deux-là. Au Dourduff-en-Mer, sur la palud de Mez-ar-Zant, tout proche du sentier côtier (GR34) menant nos pas baladeurs vers Térénez en Plougasnou et bien au-delà, l’ancien jardin du château de Trodibon vit depuis des années à l’abri d’un grand mur qui l’enclôt, au rythme des activités proposées par l’équipe associative de Traon Nevez. Celle-ci anime le site du même nom appartenant à la Fondation Massé Trévidy qui gère une trentaine d’établissements sociaux ou médico-sociaux dans le Finistère. Le jardin, avec son potager et son verger, s’est ainsi longtemps conjugué en mode partagé, avec des ateliers de jardinage animés par les éducateurs des jeunes de l’Institut Médico-éducatif/IME, des événements ponctuels tels que des expositions de photos naturalistes, organisés par des étudiant..e.s en BTS gestion et protection de la nature du lycée voisin de Suscinio : https://traonnevez.fr/le-jardin/.

Il est des rencontres entre vivants où parmi eux, certain.e.s humain.es entretiennent des « égards ajustés » – chers au philosophe Baptiste Morizot* – avec, non pas ce qui les environne, comme s’il s’agissait de quelque chose qui leur est extérieur, mais avec ce qui fait intimement partie de leur être, comme une altérité familière. C’est donc tout naturellement que leur verbe s’y accorde, poétiquement. En témoigne celui de Maxime s’adressant aux membres de l’association Traon Nevez, en mai 2022, pour y présenter la « note d’intention » que lui a dicté ce « Petit Jardin Discret des Spontanées ». Nous vous invitons à le découvrir ici :

Note d’Intention – Jardin Traon Nevez – Maxime Boiteux

Sur son site, à la page dédiée à Traon Nevez, la Fondation Massé Trévidy présente ainsi la démarche de Maxime : « À la suite d’une analyse du sol du potager, et après recoupement avec les dires de passants, il a fait une proposition d’aménagement atypique du jardin : valoriser les adventices présentes (les « mauvaise herbes ») en retrouvant leurs propriétés pharmaceutiques, culinaires et architecturales. »

Maxime devant un tas de foin, à la fois propice à la relaxation des corps et à l'amendement du sol

S’en est suivi une étape préparatoire dans le cadre d’un stage de deux semaines sous la houlette de Tiphaine Hameau, en vue d’analyser le sol du lieu et d’y effectuer un impressionnant relevé des végétaux, tant par sa diversité que par l’inventivité humaine à les nommer et les qualifier, telles la Scrofulaire noueuse, la Potentille rampante, l’Eupatoire chanvrine, la Houlque laineuse, la Buglosse toujours verte et bien d’autres…

Puis Maxime a investi le jardin tout au long du mois d’août 2022 pour une résidence de travail au cours de laquelle nous l’avons donc rencontré et où il nous expliqua sa démarche de ménagement bien plus que d’aménagement du lieu. En partant toujours du faire avec l’existant, le spontané végétal, forcément évolutif – le fameux « jardin en mouvement » cher au jardinier Gilles Clément -, la gestion sur place des eaux de pluie, des déchets (rien ne sort, tout se transforme, comme ces ronces qui ont quitté les abords du lavoir de Traon Nevez pour nourrir et décompacter le sol), l’installation de pyramides de cultures, de haies sèches ou haies de Benje, la prise en compte des insectes et auxiliaires, le jardin devenant également un poste d’observation animalière. Enfin la volonté de transmettre la dynamique impulsée à d’autres forces vives humaines, l’esprit collectif restant la priorité de l’équipe de Traon Nevez.

Entretien estival avec Maxime expliquant sa démarche

Depuis les débuts de son aventure, Maxime tient un carnet de bord fort bien documenté et partagé sur son compte Instagram (https://www.instagram.com/club_du_vivant/), avec des écrits, des photos, des dessins, et  sur lequel il consigne tout ce qu’il a entrepris et continue de faire, dans cette si belle collaboration avec le vivant.

Et puis l’automne s’en est venu. Et puis l’hiver. D’une saison l’autre, Maxime revient ponctuellement en ce jardin. Entre temps, il s’est installé en Ille-et-Vilaine, en tant que paysagiste naturel. Sur sa carte de visite, un blason on ne peut plus explicite associant végétal, animal et quelques mots : « Born to baie wild »!

En février dernier, nous sommes revenus à leur rencontre, Maxime et le Petit Jardin Discret des Spontanées. Ils nous y ont montré comment les végétaux se sont appropriés les lieux, « véritables petits hôtels à organismes vivants », non sans avoir fait l’éloge évidente de la lenteur et de la contemplation. Maxime mettant l’accent sur la parcimonie des gestes et des ressources fossiles : « depuis l’aménagement de cet été, un seul coup de tondeuse, soit ¾ litres d’essence sans plomb pour 3600m2 sur 6 mois. Un fauchage annuel effectué avec Maksen, un étudiant en BTS GPN de Suscinio et des zones laissées à la pousse sauvage de graminées. » Les haies sèches installées abritent moult insectes, rongeurs, hérissons, oiseaux ainsi que des graines locales amenées par des rouges-gorges, moineaux et autres petits descendants de dinosaures à plumes dont l’évocation appelle ces mots habités de Baptiste Morizot* : « Nous avons tous, nous vivants, un corps épais de temps, fait de millions d’années, tissé d’aliens familiers, et bruissants d’ancestralités disponibles ».

Ainsi va la vie en ce jardin dont la tranquillité est jusqu’à présent à peine dérangée par les visites des promeneuses et promeneurs qui franchissent toujours la première fois ses grilles – très souvent ouvertes – avec un étonnement teinté de joie paisible… et aussi quelque lecture informative à l’entrée du jardin, l’apport de graines de connaissance sur les occupants végétaux et animaux favorisant leur respect.   Car telle a toujours été la volonté de l’association et désormais celle de Maxime : que ce lieu reste accessible à toutes et tous, dans le respect de ses occupants, passagers ou plus durables, comme par exemple les quelques arbres fruitiers pour lesquels, Raymond Lachuer, expert local de la taille et membre de l’association Bretagne Vivante, est venu il y a quelques semaines partager son savoir-faire, ou encore le projet à venir de buvette estivale axé sur les plantes locales.

Le printemps est là.

« Tel un îlot d’intimité entre eux mondes, celui des grands arbres et celui des imposants Homo Sapiens. Il accueille, discrètement dressée au ras du sol, une considérable richesse de spécimens à feuilles prenant racine dans sa longue carrière de terre agricole à présent apaisée. Sol riche, sol varié, sol préservé comme un trésor enfoui que nul promeneur ne saurait deviner… Et pourtant cette véritable richesse du jardin, agrémentée par des millions d’années d’activité souterraine, par plusieurs décennies de travail en surface et surtout par une conservation minutieuse à l’état déruption végétale, ne demande qu’à s’épanouir » – Maxime Boiteux.

* « Manières d’être vivant », par Baptiste Morizot (éditions Actes Sud, collection Mondes Sauvages – Pour une nouvelle alliance, 2020).

Crédits photos : Maxime Boiteux, Marie-Annick Troadec, Laurence Mermet.




A la découverte des trésors de la biodiversité dans la Réserve Naturelle Régionale de Plounérin (22)

Connaissez-vous le campagnol amphibie ? Le sympètre noir ? La fauvette pitchou ? Le damier de la Succise ? Ces espèces remarquables sont présentes sur la Réserve Naturelle Régionale des Landes, prairies et étangs de Plounérin. Un territoire de 160 hectares, géré par Lannion Trégor Communauté, qui se situe à la limite ouest des Côtes-d’Armor, à quelques kilomètres du Finistère. Labellisé également Espace Remarquable de Bretagne (RNR-ERB), le site comprend aussi bien des landes humides, des tourbières, qu’un un étang, des prairies, ou encore une hêtraie…Une mosaïque de milieux qui entraîne la présence d’une biodiversité très riche, malgré la présence de la RN 12 qui la traverse ! Afin de découvrir ce site et certaines des espèces qui le peuplent, Lannion-Trégor-Communauté (LTC) a organisé une sortie nature, dans le cadre d’un cycle consacré à la Journée Mondiale des Zones Humides, qui a lieu chaque année le 2 février. Reportage.

En ce mercredi après-midi de vacances scolaires, la température est fraîche et les nuages gris apportent quelques gouttes, bienvenues en cette période de sécheresse hivernale atypique. Muni.e.s de bottes, et pour certain.e.s de jumelles, les participant.e.s se regroupent sur le parking de Kerliziri autour de David Menanteau, du service Espaces Naturels de LTC, conservateur du site, et de Eric Poulouin, son collègue. Les deux spécialistes vont accompagner le groupe. « Le site où nous trouvons a été classé Réserve Naturelle Régionale en 2016 », explique David. « La démarche est originale, puisque le projet de labellisation s’est fait avec 37 propriétaires privés, dont des agriculteurs et la société de chasse, ainsi que la commune de Plounérin. Tous avec des profils et des objectifs différents, qui ont été réunis autour de la table des discussions », poursuit-il. Une diversité qu’on retrouve aussi dans ce qui fait l’essence de ce site remarquable. « On est dans le Trégor rural, avec un milieu qui se porte bien, constitué de petites parcelles et de haies bocagères ». Mais ce qui explique la richesse de la faune et de la flore, c’est aussi l’acidité des terrains, « pauvres en éléments nutritifs », qui a engendré des stratégies d’adaptation. « On trouve par exemple des plantes carnivores, comme la drosera », illustre David. Sur la réserve, on compte aujourd’hui 1500 espèces répertoriées, avec par exemple pas moins de 35 espèces de papillons, et 34 de libellules ! Et la loutre y a élu domicile, et est devenue l’espèce « emblématique » du lieu.

Les présentations faites et le décor planté, direction un premier « spot » au bord de l’étang du Moulin Neuf, à savoir l’observatoire à oiseaux. En chemin, le groupe fait une petite pause devant des chevaux, des camarguais. Ils appartiennent au Conseil Départemental, et servent à entretenir les milieux. « Si on ne fait rien dans les prairies et les landes, elles vont finir par se boiser, car ce sont des milieux ouverts », précise David. En été, des chevaux de traits et des Highland Cattle, ces vaches à grosses cornes et aux poils longs qui descendent sur leurs yeux, viennent prêter main forte.

Deux colverts et une sarcelle d’hiver

Après une légère descente sur le chemin rendu boueux par les averses, nous arrivons à l’observatoire. Basé tout au bord de l’eau, tout en bois, il permet de voir les oiseaux tranquillement, sans être vu. Une paire de jumelles est même à disposition à l’intérieur ! David et Eric sortent les longues-vues, et ceux et celles qui ont leur propre équipement font de même. Le groupe écoute attentivement les explications d’Eric. « D’octobre à mars, les oiseaux qui sont présents sont le plus souvent hivernants, donc ils viennent plutôt du Nord de l’Europe. Pour eux, l’étang du Moulin Neuf peut être considéré comme une halte migratoire ». Sur un des murs de l’observatoire sont dessinées quelques unes des espèces qu’on peut retrouver ici : bécassine des marais, vanneau huppé, courlis cendré…Pour le moment, peu d’oiseaux sont présents sur l’eau, à part deux couples de colverts. Et une sarcelle d’hiver. « Les zones les plus intéressantes, ce sont celles qui font la jonction avec les berges », conseille le spécialiste. « C’est là qu on va retrouver des échassiers, comme le héron cendré, et certains canards ». Un grand cormoran noir, espèce qu’on retrouve fréquemment en eau douce, part à la pêche. Une mouette rieuse, plus habituée au littoral, fait également un passage.

Après une séance de questions des participant.e.s, portant notamment sur les oiseaux des jardins, nous repartons sur le chemin qui serpente le long des berges. Deux circuits de randonnées sont proposées sur la réserve : une grande boucle de 3,5 kilomètres qui permet de faire le tour du site, et une autre plus petite (1 kilomètre), qui traverse les landes. Soudain, David stoppe la progression du groupe. Il en profite pour évoquer la loutre d’Europe, qui fréquente l’étang, où elle se nourrit. Nous n’en verrons pas aujourd’hui, puisque c’est un animal essentiellement nocturne, qui se cache et se repose en journée. Afin qu’elle rejoigne facilement la zone située de l’autre côté de la RN12 qui traverse la réserve, des aménagements spécifiques ont été réalisés, avec un grillage et des « passages canadiens ». « Et une petite banquette a été installée dans la buse qui passe sous la voie express, qu’elle utilise pour aller et venir », précise David, qui nous présente également, dans un petit bocal, quelques crottes de loutre, dont l’odeur, étrangement, rappelle le miel !

A la pêche aux tritons

La balade se poursuit avec un focus sur les amphibiens qui peuplent le site. Le conservateur de la réserve a pour cela disposé des systèmes artisanaux de « nasses », qui permettent de collecter quelques spécimens. Il est habilité et autorisé pour faire ce type de prélèvement. Dans une première mare, David récupère ainsi un très joli triton marbré. L’animal fait partie de la famille des « urodèles », avec sa cousine la salamandre. « On le trouve surtout en milieu forestier », explique le conservateur, en le prenant délicatement dans sa main, pour que tout le groupe puisse observer au mieux. Il le relâche ensuite tout doucement, et le joli triton reprend le cours de son aventure en se faufilant et s’enfonçant au cœur de la végétation qui peuple le petit point d’eau. Dans une autre mare située à quelques minutes de marche, ce sont trois jeunes tritons palmés qui ont été recueillis. C’est l’espèce qui est la plus commune, et qui est la plus aquatique. Elle est de petite taille, et son ventre est jaunâtre. On peut trouver également le triton alpestre, qui est une espèce protégée. Il est reconnaissable à sa petite crête chez le mâle, en phase aquatique, et à son ventre orangé.




Et au milieu coule Le Léguer…

Dans le Trégor costarmoricain se trouve la seule rivière de Bretagne labellisée « Sites Rivières sauvages » : Le Léguer. Le fruit de nombreuses années de travail des acteurs du territoire, et aussi de l’attachement des habitants à ce cours d’eau.

Le Léguer est une rivière qui se situe dans l’Ouest des Côtes-d’Armor, plus précisément dans le Trégor. D’une longueur d’environ 60 kilomètres, elle prend naissance à Bourbriac, et se jette dans la baie de Lannion. Au total, avec les ruisseaux qui l’alimentent (dont le Guic) et les chevelus, on estime que ce sont 1000 kilomètres d’eau qui coulent dans le bassin versant. « C’est une rivière rocheuse, granitique, dont les eaux ont une couleur particulière de thé », souligne Anne Bras-Denis, maire de Plouaret (22),vice-présidente en charge de l’environnement à Lannion Trégor Communauté et présidente du Bassin Versant « Vallée du Léguer ». La vallée est d’ailleurs classée zone Natura 2000, et on y trouve une biodiversité variée : des truites, mais aussi des saumons migrateurs, des loutres, des lamproies, des tritons…Autant d’indicateurs qui ont contribué à l’obtention en 2017 du label « Sites Rivières Sauvages » d’une partie amont du Léguer ainsi que du Guic son affluent. « Il faut répondre à 47 critères, et le niveau d’exigence est particulièrement haut sur l’aspect hydromorphologique », souligne Samuel Jouan, coordinateur du bassin versant. Actuellement, c’est la seule rivière qui porte le label en Bretagne.

Une labellisation qui vient en quelque sorte récompenser le travail effectué par différents acteurs du territoire. Il y a une trentaine d’années, le tableau était tout autre. Le Léguer et son affluent le Gouic ont été victimes de pollutions accidentelles, liées notamment au développement de l’agro-industrie, et ce dès les années 70. Le début d’une prise de conscience, d’autant plus que la rivière sert aussi à l’approvisionnement en eau potable du territoire. Les pêcheurs ont été très attentifs à la qualité de l’eau, ainsi que l’association Eau et Rivières de Bretagne, dont le Centre Régional d’Interprétation de la Rivière se situe à Belle-Isle-En-Terre, là où se rejoignent le Léguer et son affluent le Gouic. « On a hérité de toute cette culture de la lutte environnementale », estime Anne Bras-Denis.

« Rien n’est acquis, il faut continuer les efforts et rester vigilants « 

En 1996, un Comité de bassin a été créé, permettant de réunir autour de la table les différents acteurs du territoire : pêcheurs, collectivités, associations, mais aussi agriculteurs. L’agriculture est en effet une activité majeure sur le territoire du bassin versant, avec en majorité des productions bovines. Confronté ici comme un peu partout ailleurs en Bretagne au problème des taux de nitrates élevés, le Léguer est considéré aujourd’hui comme une « masse d’eau en bon état écologique », avec des taux en dessous de 50 mg/litre, conformément à la réglementation. Des programmes d’actions avec les agriculteurs ont été mis en place. « Un travail a été mené autour du bocage, des plantations de haies, des pratiques mécaniques de désherbage, du regroupement de parcelles. Des groupes techniques d’accompagnement ont été créés, avec la participation de la Chambre d’Agriculture, du Cedapa, ou du Gab », explique Samuel Jouon. « Aujourd’hui, on a 7000 hectares sur lesquels les acteurs sont engagés sur des systèmes herbagers, ou en agriculture biologique ». Mais, prévient Anne Bras-Denis, « Rien n’est acquis, il faut continuer les efforts et rester vigilants ».

Samuel Jouon et Anne Bras-Denis

Assurer la bonne continuité écologique est également un enjeu important pour le Léguer, et pour sa labellisation. Dès 1996, le barrage de Kernansquillec à Trégrom, construit dans les années 20 pour alimenter l’eau les papeteries de Belle-Isle-En-Terre, a été détruit. Aujourd’hui, le site s’est transformé en un spot de pêche où l’on peut pratiquer le « no kill ».

Les habitants sont aussi des acteurs importants pour la préservation de l’eau dans le bassin versant. « L’attachement au Léguer est fort sur le territoire », affirme Anne Bras-Denis. L’opération « Le Léguer en fête », qui se déroule chaque année depuis vingt-cinq ans, permet de les sensibiliser et de les informer sur la rivière et sa biodiversité. Ils sont également conviés à participer à des chantiers bénévoles d’arrachage de la balsamine de l’Himalaya, une plante exotique envahissante. Sans oublier le lancement d’une opération de mécénat, qui permet aux particuliers comme aux entreprises de participer par un don aux financements de différentes actions, comme les chantiers d’arrachage de plantes invasives, ou encore le projet « Redonnons un nom aux ruisseaux », qui a pour objectif l’installation de panneaux d’une signalétique sur les cours d’eau et l’appropriation du réseau hydrographique par les habitants.

Plus d’infos : http://www.vallee-du-leguer.com/

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




A voir. Un documentaire sur les low-tech en France

Adrien Bellay, réalisateur du film « L’éveil de la permaculture », revient avec un nouveau documentaire, cette fois autour des low tech. Il y effectue un « tour de France » à la rencontre des acteurs et actrices de ce mouvement : associations, mais aussi ingénieure.s., agriculteurs, entrepreneurs…dont le Low Tech Lab de Concarneau.

Le film sera diffusé ce jeudi 21 mars au Cinéma La Salamandre de Morlaix, à 20h30. Echanges après la projection avec Le Repair et l’Eco-Centre du Trégor. Une soirée animée par Eco-Bretons.

Les Low Tech, qu’est ce que c’est ? Par opposition aux « high tech », ces nouvelles technologies que peuvent être l’intelligence artificielle, les implants cérébraux, la voiture électrique, ou encore la fabrication de viande cellulaire, les low techs sont des « technologies douces » et écologiques, qui veulent consommer moins de ressources, tendre vers plus de sobriété, de durabilité, en étant accessibles au plus grand nombre. Mais que représente ce grand mouvement en pleine expansion et dont on parle de plus en plus ? Qui en sont les acteurs et actrices ? Comment les utiliser au quotidien ? Tous ces questionnements, et bien d’autres, sont au cœur du documentaire « Low Tech, les bâtisseurs du monde d’après », d’Adrien Belllay, qui avait déjà réalisé en 2017 le film « L’éveil de la permaculture ».

Cette fois, Adrien part pour un « tour de France » des low tech, à la rencontre d’associations, d’ingénieur.e.s, d’agriculteurs, d’entrepreneurs, qui veulent démocratiser ces technologies « basse consommation ». Parmi les rencontres les plus marquantes, on peut citer l’association Ping, qui anime dans le quartier du Breil à Nantes un atelier partagé de réparation d’appareils. L’occasion de parler d’obsolescence programmée avec les habitant.e.s. Ou encore Alice Bodin et Aurélie Guibert, toutes deux ingénieures et investies dans l’association L’Atelier du Zéphir. Elles forment des groupes à la construction d’éoliennes de type Pigott.

Adrien va également jusqu’à Concarneau (29), pour découvrir le Low Tech Lab, une association qui fait la promotion des low techs. Deux ingénieurs, Clément Chabot et Pierre-Alain, ont vécu un an dans une tiny house qu’ils ont construit, aménagé et équipé avec une dizaine de low techs : chauffe-eau solaire, toilettes sèches, poêle de masse., phyto-épuration, récupération d’eau de pluie…L’occasion de montrer de façon concrète comment ces techniques peuvent s’intégrer dans un habitat durable.

Autre personnage marquant du documentaire : Barnabé Chaillot, youtubeur, devenu expert dans la gestion de l’énergie. Grâce à ces expériences et tutos, il arrive à « rendre sexy » une certaine « sobriété heureuse », et montre que c’est possible.

Documentaire très inspirant, « Low Tech, Les bâtisseurs du monde d’après » est à voir au cinéma, notamment le 25 mai en avant-première à Rezé (44), et le 6 juin, toujours en avant-première, à Rennes (35).

Pour plus d’infos sur le film, organiser une projection, ou connaître les dates de diffusion dans les cinémas : https://lowtech-lefilm.com/voir-le-film/




Rayons d’Action : des infos et des conseils déconfinés

Avec
la fin du confinement le 11 mai 2020, la pratique du vélo est de
plus en plus plébiscitée pour les trajets quotidiens. L’association
Rayons d’Action vous informe sur ses activités et vous propose des
conseils pour protéger votre bicyclette contre le vol.

L’article Rayons d’Action : des infos et des conseils déconfinés est apparu en premier sur Mce.

Les
activités de Rayons d’Action depuis le 11 mai

Pour
le moment, malgré la fin du confinement le 11 mai 2020, Rayons
d’Action ne reprend pas les séances de marquage bicycode sur le
marché du mail Mitterrand, le mercredi après-midi. La reprise des
permanences du 4ème samedi du mois, à la Mce, n’est pas non plus
d’actualité.

A noter que l’association vous indiquera la date de reprise dès que possible. Rendez-vous sur le Facebook de Rayons d’Action pour suivre ses actualités.

Des
conseils pour éviter le vol de son vélo

En
attendant de faire marquer votre vélo, suivez les conseils de Rayons
d’Action pour éviter le vol de votre bicyclette :

 -cadenassez toujours votre vélo, pour une courte durée sur la voirie ou dans votre local vélo !
 -Évitez les câbles fins. Les U sont les plus solides. Ils peuvent être complétés par un antivol fixe pour les arrêts de courte durée.
– Si possible, attachez le cadre du vélo et la roue avant à un point fixe.

En
outre, la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB)
effectue tous les ans des tests de résistance sur les antivols
présents sur le marché.
 Accéder
aux tests en ligne

Des
mesures pour encourager la pratique du vélo

Par
ailleurs, si vous souhaitez vous remettre au vélo et faire réparer
un vélo n’ayant pas servi depuis longtemps, vous pouvez sous
certaines conditions bénéficier d’une aide de l’État de 50€.

Pour
connaître les réparateurs agréés, rendez-vous sur
Coupdepoucevelo.fr.

 Lire
aussi Le vélo, pour réconcilier urgences sanitaire et écologique ?

Voir
en ligne : https://www.mce-info.org/marquage-b…