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Une transition énergétique avec ou sans nucléaire : question centrale

Comment EDF remplace l’ancien et construit le neuf ?

Une fois les centrales vieillissantes, la gestion de la déconstruction des réacteurs est essentielle. La réévaluation du coût de ces pratiques et la complexité de la déconstruction des chantiers ont cependant exigé des compétences de gestion plus complexes que prévues. Cela s’explique par la non-prise en compte de la déconstruction des centrales usagées, au moment d’en créer de nouvelles. Alors qu’en est-il des 68 réacteurs répartis dans les 22 centrales en France ? Sur ce point, rappelons que le chantier finistérien du démantèlement de la centrale de Brennilis devait être un exemple en terme de démonstration d’efficacité. Or, la Cour des comptes a évalué à 25 fois plus cher le budget prévu par EDF pour sa déconstruction, soit 10,8 Milliards d’€ au lieu de 19,4 Millions. Le chantier est toujours au point mort aujourd’hui, et 10 autres réacteurs sont actuellement en cours de démantèlement.
Un nouvel EPR (NDLR, Réacteur préssurisé européen) est en construction à Flamanville. Et là aussi, le coût serait doublé par rapport aux prévisions faites : 8,5 milliards d’euros, contre 3 milliards annoncés en 2006.

Un prolongement coûteux et dangereux ?

Les enjeux du prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires suscitent donc le débat d’un point de vue économique, social et environnemental.

Le coût prévu à hauteur de 55 milliards d’euros* de travaux de maintenance par le groupe EDF, a été largement sous-estimé selon le cabinet Wise-Paris, proche des mouvements environnementaux et anti-nucléaires. Le coût d’une prolongation est cependant largement moins coûteux pour EDF qu’une construction neuve. L’Assemblée Nationale s’est d’ailleurs intéressée à ces coûts après la publication du rapport des coûts de ce rallongement de vie, lors d’une commission d’enquête. Hervé Machenaud, directeur exécutif du groupe Production et Ingénierie d’EDF a été auditionné et la somme de ce « grand carrénage » n’a pas encore été exposée dans le détail. Dans cette perspective, la question soulevée est de savoir si la construction de nouvelles centrales nucléaires est compromise par un allongement de leur durée de vie. Dans le but d’obtenir plus d’informations sur ce point, nous avons contacté plusieurs fois EDF mais le groupe n’a pas donné suite à nos demandes.

Selon l’Ancien président du groupe des Verts au Parlement européen, Paul Lannoye, à présent conseiller scientifique du Rassemblement R, cela ne fait aucun doute, « Ces deux réacteurs [NDLR, EPR de Flamanville et de Finlande] vont coûter le double de ce qui était prévu au départ. Le coût sera insupportable pour le budget d’EDF et d’Areva. Les budgets publics sont eux-mêmes en difficultés. D’où le choix de prolonger la vie des réacteurs existants. Ils étaient prévus pour 30 ans. Passer à 40 comme en Belgique est déjà problématique. Mais 60 ans, cela devient beaucoup !  » a-t-il déclaré dans lavenir.net.

Pour Franck Villain, membre de l’antenne locale de Greenpeace à Nantes, d’un point de vue environnemental et humain, l’Europe va vers une nouvelle ère à risques. « J’ai vu tout un tas de personnel partir et 50% des employés partiront à la retraite vers 2015. Avec eux, ce sont des pertes de compétences et de mémoire du fonctionnement des centrales difficiles à acquérir qui sont balayés. EDF fonctionne avec des travailleurs temporaires en Intérim, et c’est problématique dans l’exploitation des centrales ! » témoigne-t-il.
Sur le plan matériel, Marie Nicolas, membre de Sortir du Nucléaire Cornouaille explique que « les cuves et couvercles du cœur de ces centrales ont été prévus pour résister 30 ans à une irradiation intense. Elles sont soumises à des radiations très importantes, elles s’affaiblissent et sont usées dans leur structure. La question est de savoir quelle sera sa résistance après ces 30 ans, d’autant qu’il y a déjà eu des fissures dans les couvercles et dans les enceintes de béton. De plus, les rayonnements entraînent des contraintes physiques et thermiques qui ont entraîné des fissures et de la corrosion. Ce sont des dépôts qui nécessitent des remplacements, mais certaines pièces ne sont plus fabriquées aujourd’hui. Les pièces de rechange actuelles sont peu adaptées et s’usent plus vite. Elles entraînent des incidents et des arrêts de fonctionnement. Les conséquences se définissent par des pertes de rentabilité, qui n’atteindront pas l’objectif des 70% que prévoit le groupe EDF. »

Les deux membres militants dénoncent également un manque de sécurité criant. Sur le plan anti-sismique par exemple, l’équipement des centrales nucléaires se baserait sur des normes des années 70-80 : normes qui ont changées et sont largement dépassées actuellement. Cela impliquerait des travaux titanesques pour la remise aux normes des centrales. Dans le cas de Fessenheim ou des centrales de la vallée du Rhône, les centrales sont construites dans des zones sismiques ce qui entraînerait d’indéniables fuites de radioéléments dans l’environnement.

Économiquement parlant, Franck Villain désapprouve également qu’EDF « parle de 200 milliards d’euros pour construire un nouveau parc nucléaire en France. Ce sont des coûts énormes, qui diminuent l’investissement dans les énergies renouvelables. »

Objectif Transition Énergétique : Une sortie définitive de l’énergie nucléaire envisageable pour la France ?
 

L’Europe et la France restent engagées dans une transition énergétique. L’objectif : diviser par 2 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, et par 4 en 2050. François Hollande s’est également engagé à réduire de moitié la part du nucléaire d’ici 2025, en déclarant le 28 novembre 2011 que « la plus ancienne de nos centrales – Fessenheim – sera arrêtée ; le chantier de Flamanville – avec le nouveau réacteur EPR – sera conduit à son terme. Le système de retraitement des déchets et la filière qui l’accompagne seront préservés; aucune autre centrale ne sera lancée durant ce mandat. », avant de proposer « une grande entreprise franco-allemande » pour la transition énergétique le 14 janvier 2014.

Pourrait-on alors voir par là une sortie définitive de l’énergie nucléaire, avec des investissements économiques plus importants dans le déploiement des énergies renouvelables ? Ces mesures pourraient-elles donner lieu à une transition qui permettrait une autonomie énergétique durable de la France ? Entre les pros et les antis-nucléaires, les politiques et les experts, les avis divergent sur la question dans les différentes propositions de solutions, sans véritable débat public.
Mais les changements climatiques eux n’attendront pas : de quelle manière allons-nous donc ava
ncer vers la Transition Énergétique ? Affaire à suivre…

 

* 10 milliards d’euros concernent des investissements de mise aux normes des centrales après la catastrophe de Fukushima, 20 autres milliards d’euros d’investissements sont également prévus pour améliorer la sûreté des réacteurs, 15 milliards sont consacrés à « la maintenance lourde des grands composants » et 10 milliards « au titre d’autres projets patrimoniaux (environnement, risque incendie, risque grand chaud-grand froid) ».

En savoir plus :

http://www.asn.fr/
http://www.greenpeace.org/france/fr/
http://www.sortirdunucleairecornouaille.org/
 




Les paradis fiscaux ne sont pas des nirvanas

1°) Quand la France contribue à sortir les paradis de l’enfer !

Le Monde  rappelle judicieusement ce qu’on appelle (appelait devrait-on dire à la lecture de cet article) un paradis fiscal et comment on « blanchit » une liste noire

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/08/18/qu-est-ce-qu-un-paradis-fiscal_1561157_3234.html

La France a largement contribué à assainir les paradis fiscaux puisque dans la seule année 2010, pas moins de 19 lois ont été adoptées « autorisant l’approbation de l’accord relatif à l’échange de renseignement en matière fiscale ».

La particularité de ces accords, c’est que la majorité d’entre eux se sont fait par échange de lettres, c’est dire la densité des accords.

La liste des pays concernés est intéressante aussi :

Lois du  23 juillet concernant les Iles Vierges, l’Ile de Man, Guernsey, Andorre, Liechtenstein, Saint-Marin, Gibraltar, Les Iles Caïman, les Bermudes, les Iles Turques et Caïque, le Commonwealth des Bahamas, et Jersey

Lois du 13 novembre : Saint Christophe-et-Nevies, Saint Vincent-et-Grenadines, Sainte Lucie, Grenade, Antigua et Barbuda, Vanuatu et le Vénézuela.

Il convient de rajouter les lois visant à éviter la double imposition ( et parfois on rajoute dans l’intitulé de la loi du revenu et du patrimoine pour être parfaitement explicite) avec la Suisse , le Luxembourg, Barheïn, la Malaisie, Singapour, le Kenya, Malte,
la Géorgie.

Une nouvelle fournée de lois d’approbation d’accords fiscaux est en cours de  « validation » par le Parlement puisque les dossiers sont actuellement consultables sur le site de l’Assemblée Nationale. Les rapports parlementaires qui accompagnent ces
textes de loi sont explicites : ces accords ne sont pas très contraignants…..même s’ils représentent un indéniable projet par rapport au vide existant préalablement.

 

2°) En Suisse, le secret a un prix

Le Monde, toujours lui (il faut dire que pendant les mois d’été on a le temps de lire) a consacré une série d’articles à cette incroyable proposition que les Suisses font à leurs voisins

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/18/rubik-le-plan-des-suisses-pour-sauver-le-secret-bancaire_1560833_823448.html#ens_id=1560646

L’histoire de Rubik, le projet des banquiers helvètes pour sauver leur sacro-saint secret

Il faut dire qu’a priori, on a du mal à imaginer un banquier zurichois en agent du fisc berlinois ou en auxiliaire de Bercy, mais que ne ferait-on pas pour préserver la tranquillité de 700 milliards d’€uros « soustraits-évadés » ?

Proposer aux Etats de leur verser ce qu’auraient dû leur verser leurs ressortissants est parfaitement stupide sauf si vous pensez que les Etats en question sous-estiment l’ampleur de la « soustraction » et surtout que vous tenez par-dessus tout à préserver votre réputation de discrétion.

Manifestement cela a suffi à convaincre les Allemands, qui pragmatiques pensent qu’ « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».

10 milliards d’un coup, en cette période de disette budgétaire, cela en ferait saliver plus d’un. Imaginez ce que cela représente de coups de rabot dans les niches ! Avec ensuite une sorte de rente garantie de 1 milliard tous les ans.

Sachant que le montant des avoirs allemands évadés en Suisse est estimé à 100 ou 180 milliards d’€uros, le prix à payer n’est pas élevé même à un taux d’imposition affiché de 26%. Et les banquiers suisses osent parler d’un nirvana fiscal pour les Allemands. Tant qu’à se f… de la gueule des Allemands, ils auraient au moins pu parler de Walhalla ! parce qu’en fait ce qu’il propose n’est ni plus ni moins qu’une forme de transaction pénale et nous savons que dans la plupart des cas, ce genre de transaction profite surtout au délinquant !

3°) Les paradis sont aussi pavés de bonnes intentions

Face à cette proposition retorse des banquiers suisses, les services fiscaux
français ont une réponse vertueuse (toujours d’après Le Monde, décidément
incontournable pendant l’été)

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/08/18/la-france-refuse-de-ceder-aux-avances-de-la-suisse-sur-l-evasion-fiscale_1560811_823448.html#ens_id=1560646

La France refuse de céder aux avances de la Suisse sur l’évasion fiscale

Et pour étayer sa position vertueuse, l’administration fiscale s’appuie sur les résultats de sa cellule anti-fraude mise en place par l’anté-prédécesseur de l’actuelle ministre des finances. Avec des méthodes digne des romans policiers, ils auraient récupérer entre 1.2 et1.3 milliards d’Euros, ce qui est bien mais qui comparé aux 10 milliards plus une rente annuelle de 1 milliards fait un peu pauvre. Il faudrait singulièrement renforcer les contrôles et vérifications pour arriver à pérenniser ce résultat de 1.2/1.3 milliards.

Certes la posture est avantageuse, mais pour l’instant le seul résultat tangible risque d’être que d’un côté, des capitaux allemands resteront anonymes mais payeront 26% sur leurs revenus (ou sur une partie selon la qualité de l’anonymat suisse) alors que de l’autre, la majorité des capitaux français « évadés » resteront anonymes mais ne payeront RIEN DU TOUT. Par contre pour les malchanceux qui se feront prendre, ce sera toute la rigueur de la loi et l’honneur sera sauf : on ne badine pas avec la loi. Manifestement en France, le concept de transaction pénale à du mal à se faire un chemin.

En fin de compte, cette attitude vertueuse va surtout profiter aux « évadeurs ». Comme quoi le paradis est comme l’enfer, pavé des meilleures intentions du monde.

Mais une chose est sûre, c’est qu’en ouvrant cette boîte de Pandore, les Suisses ont
réussi un joli coup qui lézarde l’unité dans la rigueur affichée par ses voisins. Il y a un pays qui devrait se précipiter pour profiter de l’aubaine : la Grèce. En premier lieu parce que c’est quand même un des champions du monde de la dissimulation fiscale et il serait fort surprenant qu’il n’y ait pas dans les banques helvétiques plusieurs milliards de dollars  et qu’en second lieu les taxer à 26% permettraient à la Grèce de résoudre son problème principal actuel, trouver des liquidités pas chères. Je suis sûr que les marchés apprécieraient. Pour le coup les Allemands qui viennent de passer au guichet pourraient donner un petit coup de main à la Grèce pour négocier au mieux cet accord avec Berne ET Zurich.

Ah au fait ! Comment s’appelait le paradis dans la mythologie grecque ? Je ne me souviens plus si c’était l’Olympe ou les Champs-Elysées !

En fin de compte.

 

 




Ils récupèrent l’eau tombée du ciel !

Olivier et Leïla, parisiens d’origine venus habiter Peillac dans le Morbihan, rénovent une maison sur la commune. Férus d’écologie, ils pratiquent le jardinage au naturel, ont acquis un poêle un bois et ont enduit leurs murs avec de la chaux. Ils ont également fait le choix d’installer leur système de récupération d’eau de pluie.
Leur consommation annuelle totale d’eau « peut être estimée à 70 m3 », chiffre Olivier. Le volume d’eau utilisée par le couple pour les toilettes, le jardin, le lavage des voitures et la machine à laver, s’élève d’après leurs calculs à 32 m3 d’eau, soit à peu près la moitié de leur consommation annuelle totale. Autant dire que l’eau directement tombée du ciel leur permet de réaliser des économies non négligeables. Tout ceci grâce à l’installation qu’ils ont mis en place avec l’aide de professionnels. Ce dispositif se compose de plusieurs éléments essentiels :

Quelle cuve choisir ?

La cuve de récupération d’eau sert à stocker les eaux pluviales. Celle choisie par Leila et Olivier s’apparente à une cuve en béton, d’une capacité de 5 m3, enterrée dans le sol. Elle a été installée lors d’une opération de terrassement, réalisée par un spécialiste. « On trouve ce type de cuve béton très facilement, il n’est pas forcément nécessaire d’aller l’acheter chez un spécialiste de la récupération d’eau de pluie », précise Olivier Spadi.
Côté tarif, Olivier a dû débourser 460 euros hors taxes pour son acquisition. Pour information, sachez qu’il existe également des cuves de récupération d’eau de pluie en inox, plastique et bois, qu’on peut également laisser à l’air libre. Du côté des prix, tout dépend de l’utilisation (enterrée ou non, pour le jardinage ou une utilisation domestique) et du volume choisi. On trouve de petits récupérateurs d’eau de pluie d’une capacité de 210 litres à placer sous une gouttière pour arroser son jardin à partir de 20 euros. Et des cuves plus perfectionnées à enterrer, d’une capacité de 7 500 litres, coûtant aux alentours de 4 000 euros.
Le choix est donc vaste…

Opérer les bons raccordements

Ici, l’eau s’évacue des gouttières en convergeant vers un tuyau qui conduit directement à la cuve en béton. Le tuyau par lequel circulent les eaux pluviales est équipé d’une grille empêchant les feuilles et débris divers de s’accumuler dans la cuve de récupération. Le trop perçu d’eau est redirigé vers un puits perdu qui existait déjà. De cette façon, toute l’eau est récupérée. La cuve est également raccordée pour le pompage de l’eau, par le surpresseur, ainsi qu’à un dispositif permettant d’évaluer le niveau d’eau de pluie restant dans la cuve.

Le pompage de l’eau, un point clé

L’eau de pluie stockée dans la cuve en béton est pompée grâce à un appareil appelé « surpresseur ». Installé dans la buanderie, celui-ci est muni d’un clapet, d’une vanne et d’un filtre. « Ce dernier ne permet pas la potabilisation de l’eau, mais plutôt l’élimination des dernières macro-particules, ce qui convient notamment pour la machine à laver », explique Olivier. Le supresseur permet la redistribution de l’eau de pluie pompée vers les toilettes, le lavabo de l’atelier attenant et la machine à laver. A noter également, la nécessité de prévoir un raccordement au réseau d’eau potable, au cas où la cuve d’eau de pluie serait vide. Ce basculement du réseau de récupération d’eau de pluie au réseau d’eau potable peut se faire automatiquement, mais Olivier et Leïla l’activent manuellement.

Au total, Olivier estime le coût de son installation de récupération d’eau de pluie à 2 700 euros hors taxe, et hors crédit d’impôt de 700 euros dont il bénéficiera l’année prochaine. Un tarif qui s’explique par les travaux importants de plomberie nécessaires. Soit in fine, environ 2 000 euros. Les économies réalisées pourront être chiffrées d’ici quelques mois, l’installation de la récupération d’eau de pluie ne fonctionnant que depuis deux mois.

 

Droits et usages de l’eau de pluie

L’eau de pluie peut être utilisée en extérieur et intérieur, mais uniquement pour l’usage des toilettes, du lavage du sol et du lave-linge. Les deux réseaux – eau de ville, eau de pluie – doivent être totalement séparés et les robinets porter un pictogramme « eau non potable ». Si l’eau de pluie vient à manquer, le groupe de pompage doit être prévu pour basculer automatiquement sur l’eau de ville avec un dispositif de déconnexion physique aux normes, et ce pour empêcher tout retour d’eau dans le réseau d’eau potable.
Si l’utilisation des eaux de pluies entraîne un déversement d’eau dans le réseau d’assainissement, la mairie doit en être prévenue, via un formulaire de déclaration. Le rejet de ces eaux entraînera le paiement de la redevance d’assainissement, soit entre 0,9 et 1,20 euros/m3 d’eau. Un compteur spécifique est alors obligatoire.

 

Des astuces pour économiser l’eau

Outre la chasse aux fuites, la fermeture des robinets quand on se savonne sous la douche ou quand on se lave les dents et la récupération d’eau de pluie, il existe d’autres astuces pour réaliser des économies d’eau. L’ADEME publie à ce sujet sur son site une fiche pratique qui donne quelques « tuyaux » pour réduire sa consommation d’eau. On peut ainsi installer un limitateur de pression sur son arrivée d’eau pour limiter les débits aux robinets, installer des réservoirs de chasse d’eau moins volumineux ou encore mettre en place des embouts limitateurs de débits sur les douchettes ou nez de robinet.
Plus d’infos : http://www.ademe.fr/bretagne/actions_phares/energie_maitrise/conseils_eau.asp

 

Plus d’infos

Le blog d’Olivier et Leïla

Un livret en PDF édité par le Tour de l’Energie Bretagne sur la récupération d’eau de pluie

http://www.eau2pluie.com/

http://www.bhell-environnement.fr/




Eau : et si vous donniez votre avis ?

 

Ca se passe quand ?

 

Du 19 décembre 2014 au 18 juin 2015.

 

 

C’est quoi ?

 

Dans chaque bassin (ici en Bretagne nous sommes dans le bassin Loire-Bretagne), la population et les organismes sont consultés et invités à donner leur avis sur la gestion de l’eau. Cela se passe régulièrement (il y avait déjà eu une consultation en 2012-2013 par exemple), aux différentes étapes d’élaboration des politiques qui définissent la gestion de l’eau (S.d.a.g.e.), et une telle opération dure six mois.

 

 

Pour quoi faire ?

 

L’objectif, avec une consultation, est d’associer les citoyens aux décisions concernant la gestion de l’eau sur le bassin versant, et qu’ils puissent donner leur avis sur les grands problèmes à résoudre pour retrouver une qualité de l’eau qui soit optimale. Depuis 2005, et conformément à la loi européenne, les citoyens sont consultés lors de l’élaboration des S.d.a.g.e. Un « S.d.a.g.e. » est un Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux. Concrètement, c’est un plan d’action pour la reconquête de la qualité des eaux à l’échelle d’un bassin hydrographique. (ici, Loire-Bretagne). Un S.d.a.g.e. définit pour une durée de six ans des objectifs et des moyens afin d’améliorer la qualité de tous les types d’eaux : rivières, nappes souterraines, lacs, mais aussi les eaux littorales. Au bout de six ans, on évalue les résultats, et on réfléchit au prochain S.d.a.g.e.

 

 

Sur quoi porte la consultation actuelle ?

 

  • Sur le projet de S.d.a.g.e. 2016-2021, à l’échelle de chaque bassin

  • Sur les projets de plans de gestion de risque des inondations pour 2016-2021

  • Sur les plans d’action pour le milieu marin : en effet le bassin Loire-Bretagne est concerné par 3 sous-régions marines : Manche – mer du Nord, golfe de Gascogne, mers celtiques.

 

 

 

Comment participer à la consultation ?

 

On peut y répondre par internet. Il suffit pour cela de se rendre sur le site http://www.prenons-soin-de-leau.fr (un site de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne). On accède au questionnaire en cliquant à droite, sur l’encadré « l’eau vous consulte ». Il suffit après de suivre les instructions.

Le site « prenons soin de l’eau » propose aussi des documents relatifs à la consultation de l’eau (S.d.a.g.e., plan inondations…).

Le questionnaire est également disponible en version papier, en téléchargement ici.

De même, il est possible également d’envoyer une contribution libre sur papier ou par courrier à sdage@eau-loire-bretagne.fr

A noter que de nombreux événements autour de la consultation ont lieu toute l’année, organisés par des acteurs locaux (associations…), la liste est disponible sur le site « Prenons soin de l’eau »

 

 

Une petite vidéo pour tout comprendre :

 

 

 

 

 

 

Plus d’infos

http://www.eau-loire-bretagne.fr/

http://www.prenons-soin-de-leau.fr/




BAMBOO BOAT. Engin planant en golfe du Morbihan

Peut être avez-vous aperçu un petit dériveur vert de type catamaran planer dans le golfe du Morbihan ? Cette bestiole est en fait un Moth , dériveur rapide de 3,30m doté de deux petits ailerons, les foils, qui améliorent la percée du bateau dans l’eau. Sa particularité est d’être conçu avec des matériaux biosourcés tels que le bambou et le lin dans une logique ecoresponsable.

Ce projet est élaboré par une fine équipe nantaise, constituée de jeunes diplômés et d’étudiants aux compétences complémentaires : architecture navale, ingénierie hydrodynamique, professionnels du bois et navigateurs sur leur temps libre dans la baie du golfe du Morbihan.

Le bamboo boat, allier la recherche de la performance et la construction ecoresponsable

Crédit photo Bamboo Boat

Le Bamboo boat n’est pas un bateau uniquement conçu à partir de Bambou. Cependant, il allie divers matériaux ecoresponsables. L’armature est en bambou. Remarquablement résistant, le bambou est un écomatériau sous utilisé. Sa forme cylindrique ne facilite pas son exploitation et ses fibres conviennent peu à l’assemblage, il fallait donc trouver des réponses aux contraintes du matériau. Les bambous utilisés ont donc été immergés durant 15 jours dans le golfe du Morbihan pour que la mer viennent brasser la sève, grande gourmandise des insectes et rendre ainsi le bois imputrescible. Ils ont ensuite été placé en étuve afin de les sécher à une température de 40°C. Pour lier les tiges de bambou entre elles, l’équipe a décidé d’utiliser de la fibre de lin et de l’enduire de résine époxy biosourcée à 56 %.

Crédit photo Bamboo Boat

Les flotteurs sont en mousse polystyrène 100 % recyclable. Le premier choix s’orientait vers des flotteurs en lin liège mais a été écarté faute de financements suffisants. Quand aux foils, ces ailerons qui permettent au bateau de planer et d’améliorer la vitesse, et au mât ils sont réalisés en carbone. Ces pièces d’une grande finesse technique n’ont pas encore trouvé une réponse dans les biomatériaux.

Les fournisseurs ?

A l’échelle d’un prototype fournir un bateau reste plus accessible «  Nous travaillons avec un jardin nantais pour le bambou, Terre de lin en Normandie pour les fibre de lin, Axson et Multiplast pour les foils » énonce Guillaume Dupont, architecte du projet et originaire de Séné, mais qui demande une recherche des aides potentielles « pas toujours si évidente » précise le porteur de projet. La construction en série du modèle ne semble pas à l’ordre du jour, « Trouver un marché sur le moth est compliqué. Ce sont des bateaux qui demandent déjà un bon niveau ». Conserver l’équilibre du moth, bateau extrêmement léger et sensible, en navigation exige en effet un bon sens marin de la part de son skipper. Par ailleurs, le Bamboo Boat n’est pas en mesure d’assurer les performances des moth actuels.

Les matériaux de la construction navale actuelle et leurs voisins bioresponsables

Les coques de bateaux sont le plus généralement construites à partir de deux matériaux : la fibre de verre et de la résine thermodurcissable issue de la pétrochimie. On tapisse le moule du prototype de fibre de verre que l’on enduit ensuite de résine. En durcissant la résine crée un bloc compact avec la fibre de verre et forme la coque du bateau. Ces matériaux sont difficilement réutilisables et non biodégradables. Depuis une dizaine d’années les recherches en matériaux biocomposites et en résines biosourcées avancent. L’Université de Bretagne sud, à Lorient, grâce aux recherches de Christophe Baley a notamment recensé les fibres naturelles, leur coût écologique et leur résistance pour les utiliser dans la construction des coques des bateaux. Comme le chercheur le précise l’avantage des fibres est d’être un matériau durable, recyclable et biodégradable c’est à dire qu’il peut rejoindre le compost et être transformé en eau et CO2 sous l’action des bactéries. Quand aux résines, Navecomat travaillait en 2010 sur une résine polylactique (PLA) issue de l’amidon. Cependant comme le précise Guillaume Dupont, ces résines sont pour le moment peu démocratisées dans la construction navale de série ou dans les bateaux de course au large car elles nécessitent des équipements concomitants, tels que des fours permettant de travailler la résine à une température de 200°C tandis que le polyester se travaille lui à froid.

Une belle aventure collective

 

Crédit photo Bamboo Boat

 

Le défi relevé par l’équipe du Bamboo Boat a fait du bruit lors du salon Nautic 2016 et laissés rêveurs lors du festival Les aventuriers de la mer en novembre 2016 à Lorient. Les bestioles à foils sont les nouvelles coqueluches des manifestations nautiques – planche à voile, kitesurf notamment – qui étaient rassemblés à Saint Pierre de Quiberon du 5 au 9 avril dernier pour la 3ème édition de la Semaine Affoilante. Qui sait peut être avez-vous eut l’occasion d’apercevoir une araignée verte accompagnée d’autres engins planants voler sur l’eau à cette occasion !

Pour approfondir :
Page de présentation du bamboo boat : http://www.bamboo-boat-56.webself.net/

http://www.nantes.archi.fr/fr/bamboo-boat
Explication de Christophe Baley, chercheur à l’université de Bretagne Sud, sur les biomatériaux : http://www.dailymotion.com/video/xb4tnu_bio-materiaux-alternative-a-la-plas_tech




Colloque régional « Il fait bio dans mon assiette »

Les objectifs sont les suivants :

• Réaliser un état des lieux de l’introduction des produits Bio en restauration collective en Bretagne (éléments chiffrés et contexte, présentation de la démarche d’accompagnement des collectivités, témoignages de fournisseurs et de collectivités, offre et disponibilité des produits Bio en Bretagne…)

• Echanger concrètement sur les leviers à actionner par les différents acteurs : cuisiniers, élus, fournisseurs, parents d’élèves… Des ateliers thématiques seront organisés pour faciliter ces échanges.

• Présenter la nouvelle Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" défi nissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la fi lière Bio pour l’intégration d’ingrédients Bio dans les repas en Bretagne.

 

Lancement de la Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" à l’occasion du colloque
Ce rendez-vous sera notamment l’occasion de présenter la nouvelle Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" définissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la filière Bio (fournisseurs et structures d’accompagnement) pour l’intégration d’ingrédients Bio dans les repas en Bretagne.
Ces engagements s’inscrivent dans un projet de développement durable et d’aménagement du territoire.

 

INITIATIVE BIO BRETAGNE, qu’est-ce que c’est ?

L’association Initiative Bio Bretagne est une plate-forme, un réseau d’entreprises et d’acteurs bretons souhaitant contribuer au développement et à la promotion de la fi lière Agriculture Biologique et des produits biologiques et renforcer leur développement économique et/ou leurs activités dans cette filière.

Dénommée Inter Bio Bretagne à sa création en 1995, l’association est née de la volonté des professionnels Bio de la filière, avec l’appui du Conseil Régional de Bretagne et de l’Etat, de disposer d’un lieu transversal de concertation, de construction de projets, de développement et de promotion de la filière Agriculture Biologique. Après 18 ans d’existence, à la suite d’un travail collectif des membres sur l’organisation et le rôle de l’association, son nom et ses statuts ont été modifiés en juillet 2013.

Ouverte à tous les acteurs de la filière Bio en Bretagne, des producteurs aux consommateurs, Initiative Bio Bretagne met en oeuvre des actions s’inscrivant dans les 3 pôles de missions de l’association :
• Promotion de l’Agriculture Biologique et des produits biologiques
• Animation des fi lières biologiques
• Recherche et expérimentation en Agriculture Biologique
Valeur ajoutée et attractivité pour les acteurs de la fi lière Bio sont les maîtres mots qui guident leur définition : elles évoluent chaque fois que nécessaire pour faire vivre le réseau des acteurs composant l’association et contribuer au développement de la fi lière Agriculture Biologique bretonne.

 

Le rôle d’Initiative Bio Bretagne pour l’intégration progressive et régulière des produits Bio en Restauration Collective


Objectifs

► Sensibiliser les collectivités, cuisiniers, élus, parents d’élèves… aux produits Bio et aux principes et valeurs associés (saisonnalité, approvisionnement régional…)
► Faciliter la relation entre les acheteurs et les fournisseurs Bio bretons
► Valoriser l’offre régionale des fournisseurs

Une coordination régionale

● Réunions de concertation interprofessionnelle
● Mise en oeuvre des plans d’actions nationaux déclinés au niveau régional (Lois issues du Grenelle de l’Environnement, Circulaires "Etat exemplaire", Conférence régionale "Agriculture Biologique", Plan régional de l’Offre Alimentaire, Plan Ambition Bio 2017…)

La sensibilisation des acteurs de la Restauration Collective

● Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" définissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la filière Bio (fournisseurs et structures d’accompagnement) pour l’intégration d’ingrédients Bio
● Lettre d’information "Il fait Bio dans mon assiette" et son Centre de Ressources (sur www.interbiobretagne.asso.fr)
● Brochure de communication pour sensibiliser les convives ("Manger Bio en Bretagne")
● Événements (colloques, journées Filières et Restauration, rencontres…)
La valorisation de l’offre des fournisseurs Bio bretons
● Module de recherche de Fournisseurs et de Produits Bio pour la restauration collective en Bretagne sur www.interbiobretagne.asso.fr, Salons professionnels (Prorestel, La Terre est notre Métier…)

 

Plus d’infos

www.interbiobretagne.asso.fr