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Une journée mondiale des blaireaux présente en Bretagne

Pour alerter sur la cruauté du déterrage et améliorer les connaissances sur le plus grand des mustélidés de France, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), met les blaireaux à l’honneur le temps d’une journée, le lundi 15 mai 2023. Elle sera ainsi relayée à Tintiniac et à Morlaix où l’éthologue spécialiste des blaireaux, Virginie Boyaval* en dira beaucoup sur ce mustélidé qui a toute sa place et droit à une vie paisible parmi l’ensemble du vivant.

Animal discret aux mœurs noctambules, le blaireau reste mal connu en France. Victime régulière des collisions routières, on a hélas plus de probabilité de le voir mort sur le bas-côté de la route que vivant lors d’une balade en forêt. Surnommé « petit ours des campagnes », le plus gros de la famille des mustélidés subit par ailleurs l’une des chasses les plus cruelles qui soient en France : la vénerie sous terre. Avec d’autres associations, l’ASPAS lutte depuis des années pour réhabiliter ce paisible fouisseur de vers de terre, pour qu’il soit simplement respecté pour ce qu’il est : un blaireau !  

Pourquoi le 15 mai ?

Car malgré de belles avancées, c’est toujours ce jour-là que s’ouvre, hélas, la saison de déterrage de blaireaux dans quelques départements de France. Appelée vénerie sous terre, cette chasse traditionnelle est heureusement de moins en moins populaire, mais elle reste l’une des pratiques les plus cruelles qui soient : des petits chiens, envoyés sous terre, acculent les blaireaux pour les empêcher de sortir de leur terrier, pendant qu’à la surface, des chasseurs creusent la terre avec des pelles et des pioches, jusqu’à atteindre les animaux qu’ils vont ensuite extirper de force, à l’aide de grandes pinces métalliques, puis tuer par arme à feu ou arme blanche (s’ils n’ont pas déjà été déchiquetés vivants par les chiens…).

L’espoir d’un changement législatif

Le 15 mai, des blaireautins non autonomes peuvent encore se trouver dans les terriers. Or il est illégal de tuer les petits non sevrés d’une espèce classée chassable. C’est sur la base de cet argument que l’ASPAS et d’autres associations ont pu obtenir de nombreuses suspensions et annulations d’arrêtés préfectoraux devant les tribunaux. Résultat : de moins en moins de préfets autorisent la période complémentaire de vénerie sous terre dès le 15 mai.

Le blaireau en Bretagne

Dans son Atlas des mammifères de Bretagne**, sous les plumes de Xavier Grémillet et Philippe Baudron, le Groupe Mammalogique Breton (GMB) nous indique que le blaireau est présent dans les cinq départements. Il précise aussi que «  jusqu’au début des années 1990, l’usage d’appâts empoisonnés contre les blaireaux et le gazage intensif à la chloropicrine des terriers de renard ont amené dans certains secteurs les populations à un niveau critique. Depuis, l’espèce semble avoir reconstitué une bonne partie de ses effectifs. » A propos de sa chasse, le GMB poursuit : « la chasse à tir est minime en Bretagne et la chasse sous terre (déterrage) reste le principal mode de chasse (surtout en Finistère, en régression en Haute Bretagne). Les menaces majeures pour l’espèce en Bretagne sont aujourd’hui la dégradation du bocage, la raréfaction des prairies permanentes au profit de la céréaliculture, l’appauvrissement des habitats favorables et leur cloisonnement par les routes. Ces dernières occasionnent des mortalités non négligeables, principalement au printemps et à l’automne. »

Deux événements pour la Journée mondiale des blaireaux, les 14 et 15 mai

A Tinténiac, en Ille-et-Vilaine

Conférences, expositions, ateliers et animations pour petits et grands afin d’apprendre à connaître et découvrir notre petit ours des campagnes. Le tout dans la bonne humeur et la convivialité ! Restauration et buvette sur place.

INFOS PRATIQUES :

Public : Tout public

Date : 14 mai

Horaires : 09h30 à 18h

Lieu : Espace Duguesclin, 5 Avenue Duguesclin

Contact : delegation35@aspas-nature.org / 06 74 42 39 43

Organisé par : ASPAS 35

 

A Morlaix, en Finistère

Stand au sein de l’établissement scolaire de Suscinio, ouvert au public pour l’occasion, suivi d’une conférence à 20h de Virginie Boyaval, spécialiste des blaireaux.

INFOS PRATIQUES :

Public : Tout public, scolaires, étudiants

Date : 15 mai

Horaires : 9h à 23h

Lieu : Lycée de Suscinio, Suscinio

Contact : delegation22-29@aspas-nature.org / 06 67 35 55 56

Organisé par : ASPAS 22 – 29

Partenaire(s) : Lycée de Suscinio, association Meles (http://www.meles.fr/)

 

https://www.aspas-nature.org/jmblaireaux/

* PORTRAIT. « En France, personne ne les connaît »: Virginie Boyaval, une vie à défendre les blaireaux : https://www.ouest-france.fr/hauts-de-france/compiegne-60200/portrait-virginie-boyaval-une-vie-a-defendre-les-blaireaux-67588866-2e02-11ed-82ab-ca288831284e?fbclid=IwAR2fG6uxHeTDIoiCa2n1YCzlW3c7pduKY5p_YK8uTy0H5CDNAE1nEWGaohk

** Atlas des mammifères de Bretagne : une double page dans l’édition papier (186-187). Egalement sur son site,  : https://atlas.gmb.bzh/atlas/espece/60636




Kub’Tivez vous ! Rencontre avec des zozos zinzins d’oiseaux

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme : des oiseaux !

Cocheurs, de Baptiste Magontier (2021-52′)

Tous les ans en Octobre, il arrivent à Ouessant, chaussés de leurs bottes, munis de sac à dos, jumelles, longue-vue…Eux, ce sont les « cocheurs ». Des fous d’oiseaux, ornithologues, passionnés de la plume, souvent amateurs, qui cherchent à observer le maximum d’espèces de volatiles, rares de préférence. Ils se disputent le titre de celui qui en verra le plus. Un classement existe, sur le site cocheurs.fr. Martinet Cafre, Tarier de Sibérie, Mouette Ivoire…n’ont plus de secrets pour eux. Dans ce milieu encore très masculin (même si les femmes sont de plus en plus nombreuses), certains n’hésitent pas à faire des milliers de kilomètres, sillonnant la France métropolitaine, ou l’étranger, d’un bout à l’autre, pour faire une observation et la rajouter à leur « collection ». On suit alors Antoine, qui est prêt à parcourir 1700 km pour un oiseau. Ou encore Hugo, jeune cocheur nantais, arrivé lui aussi sur Ouessant, ainsi que Laurent, Fred, et les autres. Une drôle de petite communauté avec son langage bien à elle, qui se réunit pour des discussions sans fin autour de leur passion. C’est ce qui les anime dans leur « chasse aux trésors », plus que la course au record. Le plaisir d’être dehors, d’observer, la joie de trouver, et d’ajouter un nouvel oiseau à sa collection impalpable. Mais pas toujours facile d’accord ce hobby dévorant à sa vie personnelle ou professionnelle ! De même, quid de l’impact carbone de tous les déplacements ? Ces enjeux importants sont aussi évoqués dans le film.

Ces cocheurs et cocheuses que le documentaire met de manière sympathique en lumière sont attachant.e.s. On découvre une pratique encore inconnue du grand public, et une nouvelle façon de faire lien avec le vivant. Ces « doux-dingues » nous font passer un chouette moment.

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/cocheurs-oiseaux-passion-sport-baptiste-magontier/

Piou Piou Piou (Avant qu’on ne soit cuit, cuit, cuit), de Julie Maréchal (2021-16′)

Julie Maréchal est une réalisatrice bretonne, originaire de la région de Lorient. Elle a choisi ce territoire pour son court-métrage documentaire. Dans celui-ci, il est question des oiseaux, mais ce ne sont pas eux qui occupent le cadre. Toute l’attention est focalisée sur ceux et celles qui les observent sur le littoral : le professionnel et son compteur, l’amateur qui attend désespérément des aigrettes, une jeune femme qui observe des bernaches avec humour, un trio de promeneuses qui découvre les tadornes, un dénicheur de mouettes, une fillette qui regarde les goélands se reposer…ainsi qu’une classe qui apprend à observer. En mettant à l’honneur celles et ceux qui se passionnent pour les oiseaux, le documentaire met aussi en avant le lien qui nous unit au vivant. Original et instructif.

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/piou-piou-piou-cocheur-observation-oiseau-kerner-julie-marechal/

Plus d’infos :

https://www.kubweb.media




Écommana alternatives, faites des énergies !

L’événement s’inscrit dans la lutte contre la Centrale à Gaz de Landivisiau, dont les enquêtes publiques se déroulent entre le 15 septembre et le 31 octobre 2014. « Nous préparons cet événement depuis le mois de janvier et à l’époque, nous ne savions pas que l’enquête publique tomberait à ce moment là, » explique Cécile. « En tout cas, cela permet d’apporter des arguments pour l’enquête publique et de débattre avec les citoyens. Nous avions à cœur d’être dans une démarche positive, au sens où l’on propose de réfléchir à des alternatives, et pas seulement en se positionnant contre quelque chose, ce qui peut être perçu comme négatif» ajoute-t-elle.

Le salon, dont l’entrée sera libre, présente des ateliers, des stands d’associations, des spectacles, des animations pour les enfants et des conférences. Ainsi, Jean Claude Pierre, des associations Cohérence et nature & Culture, présentera son « Voyage au pays du futur. » Marc Théry, du pays du Méné, parlera de la transition énergétique sans centrale à gaz, sans pétrole, sans nucléaire… et évoquera l’expérience du Mené, ce territoire breton où les initiatives en matière de transition énergétique sont nombreuses. La biodiversité ne sera pas en reste puisque le naturaliste François de Beaulieu proposera une conférence sur le thème « des loups aux lichens, la nature, une question centrale ». Cette dernière remplace la conférence de Thierry Thévenin sur les lichens, témoins de la qualité de l’air, initialement prévue.

Les enfants présents pourront également participer à des animations ludiques tout au long de la journée. Des jeux sur le thème de l’énergie solaire et des contes seront de la partie. Sans oublier les adultes qui pourront assister au spectacle drôle des marionnettes.

« Nous voulions le faire à Commana qui est plus loin de Landivisiau,  commune où les associations et le collectif sont très occupés aussi, et ainsi proposer quelque chose de différent. » précise Cécile.

Plus d’info

Programme : http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr/ecommana-alternatives-faites-des-energies-le-20-septembre-2014/

http://www.nonalacentrale.fr

http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr

 




Pas à pas. Vers une salle de bain résolument Zéro Déchet

Chaque année en France, ce sont 513 kilos de déchets ménagers qui sont générés par habitant. C’est deux fois plus qu’il y a quarante ans ! Cotons tiges, contenants en plastique, lingettes à usage unique… ces produits du quotidien font déborder les poubelles de nos salles de bains. Comment limiter son impact sur l’environnement grâce à sa consommation ? Eco-Bretons vous propose une série d’articles pour tendre pas à pas vers une salle de bain résolument Zéro Déchet. Zoom sur les produits lavants de nos salles de bain.

Même
si l’on a tendance à l’oublier, les déchets ne sont pas
seulement ceux que l’on utilise puis jette dans nos poubelles
quotidiennement. Ce sont également ceux générés au cours du
processus
de production et de transformation de
ces produits.
Ainsi, en
France, une
tonne de déchets est généré chaque seconde ! Et
après
la cuisine, la
salle de bain est sans nul
doute
la deuxième plus grande source de déchets ménagers.
Entre
les cotons démaquillants, la
multitude de contenants en plastique des
crèmes,
shampoing, après-shampoing et autres
cotons
tiges,
les
poubelles de nos salles de bains débordent un peu plus chaque jour.
Certains
composants
de ces produits nécessitent
une quantité de ressources en eau et en énergie considérable et
la plupart des produits proposés dans le commerce ne
se recyclent
pas.

Le plastique, pas
vraiment fantastique

Dans nos salles de bains, le plastique se trouve dans chaque recoin : contenants de divers shampoings, gels douches, après shampoings, brosse à dents etc. Or, pour sa production, le plastique nécessite l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le gaz naturel et une quantité d’eau non considérable. Après une durée de vie très courte, les produits composés de plastique finissent leur course la plupart du temps dans des décharges. Et même dans les décharges, le plastique continue de polluer en attendant d’être décomposé. Par exemple, un briquet met environ 100 ans à se décomposer quant à une serviette hygiénique, 450 ans. En Europe, seulement 25 % du plastique jeté dans les bennes à ordures est recyclé. Aujourd’hui, des alternatives existent se développent pour limiter les contenants et emballages plastique. 

Alternatives à la brosse à dent en plastique

A ce jour, il existe une brosse à dents 100 % écologiques et recyclables… mais peu adapté aux habitudes occidentales. Utilisée par les peuples indigènes de Californie, d’Inde et du Moyen Orient. Il s’agit de bouts de bois provenant de variétés locales Cornus sericea ou Salvadora persica. Il suffit d’écorcer un bout de bâton, de mastiquer la partie dégagée puis de se frotter délicatement les dents avec.

En France, la solution idéale n’existe pas. Cependant, une brosse à dents composé d’un manche en hêtre rouge, issu de forêts gérées Normandes. La seule ombre au tableau: les poils de la brosse en nylon ne se recyclent pas, il faut alors la jeter dans la poubelle d’ordures ménagères. En plus de cela, l’emballage est fait à base de carton recyclés et d’encres végétales 100 % compostables.

Shampoing, savon, déodorant et dentifrice…. tout en solide pour éviter les emballages !

Il existe à ce jour en France de nombreuses alternatives sans emballages ni contenant à base de plastique. Une initiative bretonne propose depuis peu des déodorants écologiques dans un bocal composés. Le peu d’ingrédients sont naturels et issus de l’agriculture biologique.

Les shampoings, savon, déodorant et dentifrice se retrouvent aisément sous forme solide dans de nombreux magasins biologiques. Et pour les plus minimalistes, il existe également des savon multiusages qui permettent aussi de bien de se laver les cheveux, le corps, les dents mais aussi peut être utilisé pour laver son linge… un produit indispensable pour les baroudeurs.euses ! Pour finir, de nombreux tutoriels sur la toile nous permettent de confectionner nous-même tous ces produits. Voici deux de nos articles pour savoir comment confectionner de A à Z son dentifrice maison mais aussi son propre savon

Alternatives aux cotons-tiges

Selon le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) la culture de coton consomme 24 % des pesticides à l’échelle mondiale. En plus de cela, 5260 litres d’eau sont nécessaires en moyenne pour en produire 1 kilo. Couplé à sa composition en plastique, il est grand temps de remplacer nos cotons-tiges. Plusieurs alternatives existent.

Les oriculis, originaire du Japon, sont des cure-oreille qui se présente sous la forme d’une tige recourbée. L’oriculi est fait en matière naturelle, généralement en bambou mais peux également se composer d’inox.

Chaque
jour, il est possible de tendre un peu plus vers le zéro déchet et
les avantages sont nombreux :
gain de temps et d’argent, limitation
de son impact sur l’environnement etc.
Le
prochain article se penchera sur les alternatives aux protections
hygiéniques féminines.


Nous vous invitons à découvrir notre article sur la boutique zéro déchets Hakuna Taka. Avec une gamme de produits étendue, le site propose des produits alternatifs au tout jetable et au plastique. Cela permet soit de démarrer une démarche zéro déchets ou bien de la renforcer.

Sources: Sictomls.fr, Planestocope.com, Béa Johnson- Zéro Déchet- 100 astuces pour alléger sa viennent, Famille presque Zéro déchets- Ze guide




Pour que la vie ne manque pas de sel, le vent nous le portera !

Brest, Camaret, Audierne, Concarneau, Lorient, Belle-Île, Yeu, Pornic, Noirmoutier, Nantes, le Crouesty, Lorient, Concarneau, Roscoff, Morlaix, l’Aber Wrac’h, Camaret, Brest, Plougastel et Landerneau, autant d’escales où sont chargées et livrées plus d’une vingtaine de tonnes de produits tels que des vins, du sel, des produits de la ferme, des conserves de légumes, de poissons de fruits de mer, ou de porc, des cidres, du safran, du miel, des tisanes, des confitures, des algues, des bières, des pâtes ou des pommes de terre. Selon un cahier des charges précis, quelque 700 milles sont ainsi parcourus, en une quinzaine d’escales, pour livrer 150 références de produits locaux et bios bretons à des partenaires distributeurs, de la Vendée au Trégor.

« La saline de La Galopinière a été la première au milieu des années 90 à faire revivre la grande aventure de la saliculture dans le marais breton », indique Stéphane Guichen qui a ouvert son atelier-boutique voici un an aux écluses de Morlaix (1). « Travaillée dans le respect des traditions et de l’environnement elle offre le meilleur d’une nature exceptionnellement préservée. En choisissant de produire et de transporter du sel sans émission de co², Ty an Holen se veut aussi l’ambassadeur d’un mode de vie plus durable et d’une consommation plus responsable. », poursuit-il.

Des valeurs partagées par Guillaume Legrand avec TOWT – Transport à la voile qui travaille à une meilleure connaissance de ce mode de transport, propre et durable (2). En effet, le trajet, accompli sans pétrole, ne contracte pas la dette environnementale que les transports classiques creusent chaque jour. Towt – Transport à la voile entend ainsi proposer une réponse concrète et immédiate.

Livraison et vente directe de sel, mercredi 9 juillet aux écluses du port de Morlaix

Le sel Ty an Holen arrivera à Morlaix à bord de la gabare Notre-Dame-de-Rumengol  mercredi 9 juillet prochain, aux alentours de 16h-16h30. Dix tonnes qui auront fait le tour de la Bretagne à la voile depuis Pornic (44) afin que leur empreinte carbone ne soit pas supérieure à celle des tomates du jardin sur lesquelles elles finiront !

Stéphane Guichen et l’équipage invitent  le public à venir accueillir le bateau aux écluses du port de Morlaix et à les aider à débarquer le sel en participant à une mini-chaîne humaine. Chaque participant se verra restituer sous forme d’un sac de bon sel gris l’ensemble des minéraux qu’il aura transpiré pendant l’opération.  « Il sera également possible de venir en bateau accompagner l’énorme gabare dans sa remontée de la baie et de la rivière de Morlaix. Ou amener des instruments de musique. Ou une bilig. Ou les quatre, c’est-à-dire avec une bouteille bien entendu ! », précise Stéphane Guichen. « Pour celles et ceux qui voudraient faire leur réserve à cette occasion (conserves, bains, cochons, biquettes, restaurants, boulange, fromage…) le sel sera proposé au prix de 1.10€ le kilo / sac de 25-30kg ».
 

Il ne tient qu’à nous tous d’aider à pérenniser cette ligne nord-sud-sud-nord Bretagne à la voile (3ème édition en 2 ans) pour engager notre région sur la voie de la transition énergétique.

(1)http://www.nordbretagne.fr/Ty-an-Holen-Dans-le-marais-salant-de-Stephane-Guichen_a2134.html
(2)http://www.towt.eu/par-la-seule-force-du-vent-de-nantes-a-morlaix/

 

 

Transportant du temps de son activité de gabare : bois, oignons, fraises, sel et vin, Notre-Dame-de-Rumengol, ce travailleur de la mer, est un témoin de sa mission première au 21ème siècle. Propriété de l’association An Test, le bateau transmet une culture, un patrimoine. Une souscription spéciale (1), pour la restauration du bateau est lancée auprès du grand public et des entreprises.

 

Ce transport à la voile est organisé par TOWT avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du dispositif de modernisation de l’offre des voiliers de Bretagne.

 

  1. http://www.fondation-patrimoine.org/fr/bretagne-6/tous-les-projets-335/detail-bateau-notre-dame-de-rumengol-14483



Habitat participatif. « Multiplier les petits bonheurs et diviser les petits embêtements »

Tout commence en 2011, quand un groupe d’habitants du Bono (56) organise une réunion pour échanger autour de l’habitat participatif. « On ne se connaissait pas tous mais on partageait des valeurs communes », explique Laurent Muguet, un des habitants du FIL. Rapidement, quatre foyers se retrouvent régulièrement et le projet commence à voir le jour.

Les futurs habitants du FIL élaborent une charte, essentielle pour que chacun exprime ses attentes et ses doutes. Toutes les problématiques du vivre-ensemble sont abordées : le financier, l’éducatif, la question de l’intimité, des parties communes mais aussi des animaux… Rien n’est laissé de côté. « Ça s’est fait naturellement mais c’est primordial. On ne peut pas faire sans, prévient Laurent Muguet. Chacun avait des attentes différentes mais on se retrouvait tous sur trois axes : le vivre-ensemble, l’économie sociale et solidaire, et avoir une empreinte écologique faible. »

Les banques, plus gros blocage institutionnel

Très vite, le groupe se met en quête d’un terrain. « Il est important d’arriver rapidement à du concret », souligne Laurent Muguet. Un constat partagé par Pierre Servain, ingénieur d’études et doctorant en sociologie au labers, qui consacre sa thèse aux communs dans les habitats participatifs : « Beaucoup de projets ne se font pas… En général, il y a trois difficultés pour mettre en place un habitat participatif. Tout d’abord, il faut constituer un groupe. Ensuite, il faut trouver le foncier qui soit de bonne taille, au bon emplacement, au bon prix… C’est là que le projet se concrétise et, parfois, que le groupe se reforme. Enfin, le blocage peut se faire au niveau des banques. C’est, à l’heure actuelle, le plus gros des blocages institutionnels ».

Au FIL, le groupe surmonte les difficultés et la construction commence en juin 2013. Quatre logements, de 40 m² à 100 m², sont construits. Aux espaces privatifs, s’ajoutent des espaces communs qui sont le cœur du projet. Garage, jardin, chambre d’amis, buanderie et atelier sont partagés. « Nous mutualisons et nous partageons. Ça nous permet de discuter et de faire des économies », explique Laurent Muguet.

La dimension écologique est importante dans la construction. Le bâtiment en ossature bois est orienté plein Sud avec de grandes baies-vitrées. L’isolation est faite en ouate de cellulose. L’eau de pluie, recueillie dans une cuve de 20 000 litres, alimente les toilettes, les machines à laver et l’arrosage du jardin. Le chauffage se fait avec une chaudière à granulés et des panneaux solaires ont été installés sur le toit.

Une institutionnalisation des projets

Un espace central est également créé. Il permet de recevoir, d’organiser des animations comme des concerts ou des ateliers-cuisine. C’est aussi dans cet atrium que se retrouvent les membres du FIL : « Pendant un an, il y a eu une phase d’appropriation des lieux. Depuis septembre 2015, une fois par mois, nous passons une journée ensemble pour discuter, manger ensemble… Nous sommes aussi ouverts sur l’extérieur. On invite les voisins, on leur explique notre démarche. En partageant, on multiplie les petits bonheurs et on divise les petits embêtements. »

À l’heure actuelle, une quinzaine d’habitats participatifs est installée en Bretagne et autour de Nantes. « On observe une institutionnalisation des projets d’habitats participatifs. Les acteurs se regroupent en réseaux et certaines collectivités incitent à l’implantation de ce type de projet. Il existe maintenant beaucoup d’accompagnateurs », détaille Pierre Servain.

Un accompagnement qui ne peut que favoriser le développement de projets d’habitats participatifs, comme le souligne Laurent Muguet : « Je conseille à ceux qui veulent se lancer de se faire accompagner par des structures associatives qui ont des compétences multiples. »

 

Plus d’infos :

www.habitatparticipatif-ouest.net

www.ecohabitatgroupe.fr

www.habicoop.fr