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En hommage à Rémi Fraisse, jeune naturaliste mort pour ses idées au Testet

« C’est avec une intense émotion et la plus grande tristesse que nous avons appris la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, dimanche, en marge de la manifestation citoyenne organisée à Sivens, dans le Tarn, contre le projet de barrage, à laquelle de nombreux militants du mouvement FNE participaient. Rémi était un jeune bénévole investi au sein de Nature Midi-Pyrénées, association affilée à FNE Midi-Pyrénées et France Nature Environnement. Actif au sein du groupe botanique de NMP, il suivait la flore protégée en Haute-Garonne où il assurait la coordination du suivi de la Renoncule à feuille d’ophioglosse.

Jérôme Calas, président de Nature Midi-Pyrénées : « Nous sommes sous le choc de la disparition de ce jeune bénévole passionné. Nous adressons nos condoléances et un message de soutien à sa famille et à ses proches. Nous avons toujours condamné toutes les violences qui entouraient la contestation au projet de ce barrage, les circonstances nous obligent à les condamner encore plus fermement aujourd’hui. Il est nécessaire de retrouver la sérénité, ne serait-ce que pour la mémoire de Rémi. »

Thierry de Noblens, président de FNE Midi-Pyrénées : « C’est un moment très dur pour notre mouvement, qui a souhaité montrer son engagement dans ce combat par une présence forte samedi dernier à Sivens. Nous ne pouvons que rendre hommage à ce jeune homme mobilisé contre ce projet, pour le respect de la flore et des espaces naturels de Midi-Pyrénées. Nous sommes consternés par la mort prématurée de ce jeune bénévole, nous condamnons les violences qui entourent la lutte contre ce projet inutile et l’acharnement des forces de police depuis le 1er septembre, nous espérons que cette escalade cessera au plus vite. »

Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Nos pensées vont d’abord à la famille de Rémi, à ses proches et ses amis de Nature Midi-Pyrénées. Nous nous associons à leur peine. Pacifistes par nature, nous condamnons fermement toute forme de violence : nul ne devrait mourir parce qu’il s’oppose à un projet insensé. C’est un jour de deuil pour le mouvement écologiste français et pour FNE. La responsabilité des pouvoirs publics et de l’Etat est engagée. »

 

« En France, en cas d’action illégale, mieux vaut être un paysan porté par un syndicat majoritaire. »

Christian Losson, parmi d’autres,  ne mâche pas ses mots dans Libération. Quelques morceaux choisis de son article intitulé « Face à la répression, les alters ne sont pas égaux » :

« Pourquoi la tension croissante autour de projets dits «inutiles» s’est-elle accentuée pour aboutir à un drame évitable ? Que cristallisent et racontent ces luttes ? «On est dans une société qui ne sait pas discuter démocratiquement face à ceux qui s’y opposent légitimement», dit Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme. Une société qui, selon lui, aurait «du mal à débattre de son développement avec un gouvernement» qui n’aurait «pas de projet politique» et replierait «son action sur la défense de l’ordre établi».

Un pays où l’on poserait les bases d’un Grenelle de l’environnement, où l’on consulterait sur la transition énergétique. Mais qui stigmatiserait «des forces qui proposent des alternatives plus respectueuses de l’environnement». Comme celles qui refuseraient le bétonnage de pistes pour un aéroport jugé archaïque (Notre-Dame-des-Landes, NDDL) ; la construction d’un barrage pour irriguer du maïs dans une zone en stress hydrique (Sivens) ; ou l’essor de l’agrobusiness animal (la «Ferme des 1 000 vaches»). Un pays qui, en revanche, cède aux transporteurs routiers sur l’écotaxe, laisse impunis des bonnets rouges qui ont incendié un hôtel des impôts à Morlaix, ou regarde, comme ce mardi, des éleveurs déverser du fumier devant la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes).


«On peut parler de criminalisation différentielle des mouvements sociaux, disait, le 7 novembre 2013 à Libération, Jérôme Pélisse, sociologue et coauteur de La lutte continue ? C’est une tradition en France : les agriculteurs qui dégradent des locaux de l’Etat bénéficient d’une réponse judiciaire plus rare et plus tolérante que les syndicalistes ouvriers.» Comme les Conti de Compiègne en 2009 ou les opposants aux «projets inutiles» made in France dont certains ont écopé de plusieurs mois de prison ferme.


«Destructeur». Deux poids, deux mesures ? «D’évidence, assure Pierre Tartakowsky. Il y a un sentiment étrange de voir l’Etat céder face à des mouvements régressifs et répressifs qui défendent des intérêts particuliers quand, de l’autre, il donne l’impression de renoncer à un vrai débat public face à des citoyens qui s’interrogent sur la conduite de politiques publiques, et plaident pour une prise en compte de l’intérêt général. C’est destructeur !» Mieux vaut donc, en cas de recours à l’action violente, être un paysan porté par un syndicat majoritaire, et «dont le modèle court à sa perte», selon Yannick Jadot, eurodéputé EE-LV. «C’est sûr : quand un abribus est incendié en banlieue, on demande la déchéance de la nationalité ; quand on défend une lutte environnementale, on est assimilé à des anarcho-violents-terroristes, poursuit l’élu écologiste. Les bonnets rouges engendrent, eux, de la compassion et beaucoup d’impunité.» Pour lui, pas de nuance possible : «On cherche toujours à disqualifier un combat quand il porte sur des valeurs d’avenir, comme c’est le cas à Sivens, à NDDL ou à la Ferme des 1 000 vaches.» En revanche, «quand il s’agit de préserver le monde d’hier, les collusions entre les intérêts productivistes et politiques donnent le sentiment de jouer à plein». Ce qui a abouti dans le Tarn, dit Jadot, à «l’accélération des travaux de déboisement pour faire oublier l’absu
rdité du projet et la création d’un climat de tension permanent avec les forces de l’ordre».


Sociologue et rédacteur en chef de la revue Mouvements, Nicolas Haeringer s’interroge sur le principe qui «consiste à faire porter le débat sur la violence des manifestants plutôt que sur les raisons qui ont poussé» des milliers des personnes à se mobiliser «contre les projets imposés». Si l’intervention des autorités a créé un trouble à l’ordre public plus important que celui auquel elle était censée répondre, c’est que l’Etat «a peur non pas de « l’insurrection qui vient » mais de l’expérimentation qui vient (…). »

Ce qui est arrivé dans le Tarn aurait pu se produire partout ailleurs

Hier soir, les « opposants aux grands projets inutiles » ont appelé à un rassemblement à Pontivy devant la sous-préfecture en soutien à la famille de Rémi Fraisse. Pour les opposants « Ce qui est arrivé est dans la continuité de la réponse de type militaire, employée ces dernières années par les pouvoirs publics, face aux protestations concernant ce type de grands projets inutiles, dans une optique toujours plus marquée de criminalisation de toute forme de contestation. En tant qu’opposants à d’autres grands projets inutiles (aéroport Notre-Dame-des-Landes, projet d’exploration minière en Centre Bretagne), nous sommes tous conscients que ce qui est arrivé dans le Tarn aurait pu se produire partout ailleurs. Nous souhaitons nous associer à la peine de la famille de Rémy Fraisse, marquer notre solidarité avec les opposants du Testet, et exprimer un raz-le-bol de cette forme de radicalisation de la violence d’Etat. ».
 

Plus d’infos :

http://www.liberation.fr/societe/2014/10/28/face-a-la-repression-les-alters-ne-sont-pas-egaux_1131484

Sivens : la lettre ouverte des associations à Manuel Valls:

http://www.fne.asso.fr/fr/sivens-la-lettre-ouverte-des-associations-a-manuel-valls.html?cmp_id=33&news_id=13906&vID=916

Après Sivens, leur silence et notre écœurement :

http://blogs.mediapart.fr/blog/mickael-marie/281014/apres-sivens-leur-silence-et-notre-ecoeurement

Dossier complet sur la bataille pour sauver la zone humide du Testet : http://www.reporterre.net/spip.php?article6247

 




Festivals bretons : un plan pour le déplacement du public

80% à 90% du bilan carbone d’un festival provient des transports ! Un impact énorme pour l’empreinte carbone d’une telle manifestation, qui a amené le Collectif des Festivals engagés pour un développement durable et solidaire en Bretagne (Fedds) à réfléchir et lancer en expérimentation un « plan de déplacement des festivaliers ». « Le plan découle directement d’une enquête que nous avions menée en 2011-2012 auprès de 4000 festivaliers sur 20 manifestations, concernant leur déplacements : comment ceux-ci étaient venus, comment comptaient-ils repartir, quels étaient les freins à l’utilisation de tel ou tel type de transport », précise Maryline Chasles, directrice du Collectif. Une enquête qui a permis aussi de mettre en évidence les enjeux liés à la thématique des transports : sécurité routière, mais aussi tourisme, ou encore accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

« Suite à cette enquête, nous avons donc construit un plan d’action, en concertation entre les festivals et les partenaires transports en Bretagne, ainsi que l’Ademe », poursuit Maryline. Ce plan d’action a été mis en place pour une durée de 3 ans, de 2013 à 2015. « Il se décline en 4 axes : des dispositifs de transport favorisant la mobilité et l’accessibilité des festivaliers ; l’information et la communication sur les modes de transport ; des services d’accueil pour les festivaliers sur le territoire ; et enfin la coordination des acteurs et des dispositifs de transports », explique la directrice. Un copilotage a été mis en place avec l’Ademe, la Région, les départements, Rennes Métropole, le Comité Régional du Tourisme, la SNCF, ainsi que des acteurs de la prévention routières, qui se réunit 2 ou 3 fois par an.

 
Trois expérimentations

 

Trois festivals bretons, membres du collectif, ont été alors accompagnés plus spécifiquement sur la partie « transports » : Le Festival de Cornouaille à Quimper (29), le Festival Bonus à Hédé (35), et le festival Au Pont Du Rock à Malestroit (56). Pour chaque événement, un diagnostique a été réalisé, inventoriant toutes les possibilités déjà existantes : bus, train, covoiturage, vélo…

Un travail a ensuite été réalisé avec les festivals et les Autorités Organisatrices de Transports (AOT) : « Par exemple, pour le festival Au Pont Du Rock à Malestroit dans le Morbihan, le Département a renforcé la fréquence du passage des bus près du festival. Deux navettes ont ainsi été programmées, ainsi qu’un retour le dimanche midi vers Vannes », indique Maryline. Pour le festival de théâtre « Bonus », les passages des bus ont là aussi été renforcés. « Mais c’est un festival de petite capacité, il a fallu réadapter l’offre, car elle ne correspondait pas forcément à la fréquentation et aux habitudes du public, qui covoiture davantage pour ce gente d’événement », précise la directrice. Du côté du Festival de Cornouaille, un travail de concertation, inspiré du plan de déplacement des festivaliers, a été mis en place à l’échelle du festival. L’accent a été mis sur l’accueil du public, avec la présence de parking-relais pour accéder à la manifestation.

 

« Un travail à mener sur l’information et la communication »

 

Mais d’autres festivals bretons proposent eux aussi des solutions pour les déplacements. C’est le cas par exemple du festival Panoramas à Morlaix, ou Astropololis à Brest, qui, comme d’autres, peuvent être rejoints en TER avec la Région Bretagne qui propose des allers-retours à 15 euros. « Il y a eu aussi des trains dédiés avec des horaires spécifiques pour rejoindre Panoramas », explique Maryline. « Une partie du public de Panoramas et Astropolis vient de Rennes. Le voyage en train marche plutôt bien pour ces festivals », poursuit-elle. D’autres proposent des déplacements en bateau, comme on peut le voir au festival du Bout du Monde à Crozon. Et le covoiturage reste une valeur sûre, « une pratique assez naturelle, notamment pour les jeunes, qui remplissent davantage les voitures », analyse Maryline. En milieu urbain, il est possible aussi de venir en festival à vélo !

Si les solutions existent, il reste maintenant à amener le public à changer ses pratiques et à passer du « tout voiture » (qui sert d’ailleurs parfois aussi de lieu où dormir durant le festival !) a des transports plus respectueux de l’environnement. « Il y a tout un travail à mener , notamment au niveau de l’information et de la communication, sur la possibilité d’utiliser ces modes de transports. On a assez peu de maîtrise sur le changement de comportement du public dans le domaine des déplacements », explique Maryline. Le développement des technologies du numérique, de plus en plus présentes sur les festivals (paiement dématérialisé, application pour mobiles…), pourrait être un levier pour amorcer ce changement, notamment auprès du jeune public, toujours plus connecté. Toutes ces questions seront abordées à l’automne, après la saison estivale, lors d’un bilan après trois ans de travail et d’expérimentation autour du « plan de déplacement des festivaliers ».

 

Plus d’infos

http://www.lecollectifdesfestivals.org

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2013/09/comment-les-festivaliers-se-deplacent-ils-en-bretagne/

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2013/06/le-collectif-lance-un-plan-de-deplacements-festivalier/

 




Dauphins, baleines et phoques de Bretagne : Apprendre à bien observer et protéger les mammifères marins de notre région

Samedi 16 septembre , Bretagne Vivante embarquait 70 personnes à bord d’un navire, afin de sensibiliser le grand public à la richesse naturelle du Mor Braz (Morbihan) : mission réussie, puisqu’en plus des oiseaux marins, un groupe d’une centaine de dauphins communs s’est longuement fait admirer par les observateurs ravis. C’est l’occasion pour Bretagne Vivante de faire le point sur les mammifères marins qui vivent dans notre région et sur la conduite à tenir en mer, lorsque l’on rencontre une de ces espèces.

On compte environ 120 espèces de mammifères marins dans le monde, dont 31 espèces en Atlantique-Manche. 13 espèces ont été observées dans les mers bretonnes depuis 2013 (données Faune Bretagne et OBSenMER). Les plus communes sont le dauphin commun, le grand dauphin et le phoque gris. Les plus rarement observées ont été le cachalot (5 observations), l’orque (3 observations), et la baleine à bosse (1 observation connue seulement depuis cette date).

Bretagne Vivante mène plusieurs actions pour la connaissance et la protection de ces animaux, notamment avec des suivis scientifiques (suivi du phoque gris sur la baie de Morlaix, les Glénan et l’Iroise en partenariat avec le Parc Marin d’Iroise et l’Agence Française pour la Biodiversité), des campagnes d’observation en mer, la collecte et la transmission de données d’observations, ses 8 correspondants du Réseau National d’Échouage et ses équipes de bénévoles réalisant des sorties pour étudier ces animaux.

Tout Breton prenant la mer ou se baladant sur la plage peut être amené à rencontrer un de ces animaux vivants ou morts. Bretagne Vivante tient à encourager les bons réflexes :

Conduite à tenir en cas de rencontre en mer

N’oubliez jamais que ce sont des animaux sauvages et protégés ! Quelques règles simples vous permettront de les observer en toute sécurité :

·         Restez à distance, au moins 100 mètres, et observez-les aux jumelles sauf si les animaux viennent spontanément au bateau.

·         Modérez votre vitesse.

·         Sachez ne pas vous imposer trop longtemps.

·         Ne vous dirigez jamais sur eux, ne les poursuivez pas, ne coupez jamais leur trajectoire.

·         Adoptez une trajectoire parallèle aux animaux et évitez tout changement brutal de vitesse ou de direction.

·       Ne cherchez pas à les toucher et encore moins à nager avec eux : ce sont des animaux fragiles et dangereux pour l’homme.

·         Ne vous approchez pas s’il y a des nouveau-nés.

·    Quittez la zone d’observation si les animaux montrent des signes de dérangement (accélération, changement de cap, recherche d’éloignement, mise à l’eau pour les phoques)

 

Pensez à signaler vos observations sur les réseaux de sciences participatives OBSenMER http://www.obsenmer.org et Faune Bretagne www.faune-bretagne.org, ou à un relais naturaliste local. Ces données sont très importantes pour la connaissance et la préservation de ces animaux.

 Conduite à tenir en cas d’échouage sur une plage

·     Contactez l’observatoire PELAGIS au 05 46 44 99 10 (24h/24 et 7j/7)  http://www.observatoire-pelagis.cnrs.fr

·         Signalez le lieu, l’espèce et l’état : un professionnel interviendra pour autopsier l’animal.

·         Ne pas toucher l’animal, il peut être porteur de maladie.

En suivant ces consignes, vous pourrez avoir le plaisir d’observer ces animaux dans les meilleures conditions. Si la connaissance et la protection des dauphins et autres mammifères marins de Bretagne vous intéresse, soutenez l’association en adhérant et rejoignez le groupe « Mammifères marins ». Il y a encore beaucoup de choses à faire pour aider et connaître ces passionnants animaux et leur milieu.

 

Gwénola Kervingant

Présidente de Bretagne Vivante

 

 




Julien Moreau marche pour l’environnement

Depuis 60 jours, Julien Moreau marche. Ce jeune homme de 27 ans fait le tour de la Bretagne à pieds pour aller à la rencontre des jeunes de notre région et les sensibiliser à l’environnement. « Je viens de finir une école de commerce et j’ai décidé de me lancer dans un projet d’aventure éco-citoyenne », explique-t-il.

Julien est parti le 17 avril du Mont-Saint-Michel. Après avoir longé la côte en suivant le GR34, il traverse actuellement la Bretagne du Sud au Nord pour une arrivée à Saint-Malo, prévue le 25 juin. « Je marche 30 kilomètres par jour. Je dors chez les gens ou dans la nature », précise le Malouin. En chemin, le jeune aventurier récolte des fonds pour l’association Naturevolution, qui milite pour la préservation des milieux naturels méconnus et menacés.

En plus de parcourir 2000 kilomètres, ce féru d’aventure et de sport anime tout au long du trajet 35 conférences dans des écoles primaires, des collèges, des lycées et devant des élèves de l’enseignement supérieur. « Je dois rencontrer 3000 jeunes. Les retours sont très positifs. Je leur raconte mon ascension d’un sommet dans l’Himalaya. Je leur dit de croire en leur envie. La jeunesse bretonne est déjà très sensibilisée à la situation de la Nature », se réjouit-il.

De ses conférences, Julien repart aussi avec des propositions de la jeunesse bretonne en faveur de l’environnement : « À la fin de mon aventure, on compilera toutes les propositions pour en faire une proposition de loi qui sera remise aux députés bretons ». Le jeune homme a eu plusieurs députés au téléphone et deux d’entre-eux ont marché avec lui sur une partie du parcours : « Une réunion sera organisée à l’assemblée nationale pour rencontrer les députés ».

L’aventure de Julien est soutenue par la fondation Nicolas Hulot, qui est le parrain du Bzh Tour. « C’est important d’avoir des soutiens comme celui-ci. Ça fait connaître le projet. Il gagne en crédibilité. Et on profite de conseils pour organiser les conférences et rencontrer les politiques », s’enthousiasme Julien qui, avant de repartir sur les chemins bretons, tient à mentionner une citation de Gandhi, importante pour lui : « Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ».

 

Plus d’infos :

www.julienmoreau.org

www.naturevolution.org

www.fondation-nicolas-hulot.org




Colloque régional « Il fait bio dans mon assiette »

Les objectifs sont les suivants :

• Réaliser un état des lieux de l’introduction des produits Bio en restauration collective en Bretagne (éléments chiffrés et contexte, présentation de la démarche d’accompagnement des collectivités, témoignages de fournisseurs et de collectivités, offre et disponibilité des produits Bio en Bretagne…)

• Echanger concrètement sur les leviers à actionner par les différents acteurs : cuisiniers, élus, fournisseurs, parents d’élèves… Des ateliers thématiques seront organisés pour faciliter ces échanges.

• Présenter la nouvelle Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" défi nissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la fi lière Bio pour l’intégration d’ingrédients Bio dans les repas en Bretagne.

 

Lancement de la Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" à l’occasion du colloque
Ce rendez-vous sera notamment l’occasion de présenter la nouvelle Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" définissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la filière Bio (fournisseurs et structures d’accompagnement) pour l’intégration d’ingrédients Bio dans les repas en Bretagne.
Ces engagements s’inscrivent dans un projet de développement durable et d’aménagement du territoire.

 

INITIATIVE BIO BRETAGNE, qu’est-ce que c’est ?

L’association Initiative Bio Bretagne est une plate-forme, un réseau d’entreprises et d’acteurs bretons souhaitant contribuer au développement et à la promotion de la fi lière Agriculture Biologique et des produits biologiques et renforcer leur développement économique et/ou leurs activités dans cette filière.

Dénommée Inter Bio Bretagne à sa création en 1995, l’association est née de la volonté des professionnels Bio de la filière, avec l’appui du Conseil Régional de Bretagne et de l’Etat, de disposer d’un lieu transversal de concertation, de construction de projets, de développement et de promotion de la filière Agriculture Biologique. Après 18 ans d’existence, à la suite d’un travail collectif des membres sur l’organisation et le rôle de l’association, son nom et ses statuts ont été modifiés en juillet 2013.

Ouverte à tous les acteurs de la filière Bio en Bretagne, des producteurs aux consommateurs, Initiative Bio Bretagne met en oeuvre des actions s’inscrivant dans les 3 pôles de missions de l’association :
• Promotion de l’Agriculture Biologique et des produits biologiques
• Animation des fi lières biologiques
• Recherche et expérimentation en Agriculture Biologique
Valeur ajoutée et attractivité pour les acteurs de la fi lière Bio sont les maîtres mots qui guident leur définition : elles évoluent chaque fois que nécessaire pour faire vivre le réseau des acteurs composant l’association et contribuer au développement de la fi lière Agriculture Biologique bretonne.

 

Le rôle d’Initiative Bio Bretagne pour l’intégration progressive et régulière des produits Bio en Restauration Collective


Objectifs

► Sensibiliser les collectivités, cuisiniers, élus, parents d’élèves… aux produits Bio et aux principes et valeurs associés (saisonnalité, approvisionnement régional…)
► Faciliter la relation entre les acheteurs et les fournisseurs Bio bretons
► Valoriser l’offre régionale des fournisseurs

Une coordination régionale

● Réunions de concertation interprofessionnelle
● Mise en oeuvre des plans d’actions nationaux déclinés au niveau régional (Lois issues du Grenelle de l’Environnement, Circulaires "Etat exemplaire", Conférence régionale "Agriculture Biologique", Plan régional de l’Offre Alimentaire, Plan Ambition Bio 2017…)

La sensibilisation des acteurs de la Restauration Collective

● Charte régionale "Il fait Bio dans mon assiette" définissant les engagements réciproques entre les acteurs de la Restauration Collective et ceux de la filière Bio (fournisseurs et structures d’accompagnement) pour l’intégration d’ingrédients Bio
● Lettre d’information "Il fait Bio dans mon assiette" et son Centre de Ressources (sur www.interbiobretagne.asso.fr)
● Brochure de communication pour sensibiliser les convives ("Manger Bio en Bretagne")
● Événements (colloques, journées Filières et Restauration, rencontres…)
La valorisation de l’offre des fournisseurs Bio bretons
● Module de recherche de Fournisseurs et de Produits Bio pour la restauration collective en Bretagne sur www.interbiobretagne.asso.fr, Salons professionnels (Prorestel, La Terre est notre Métier…)

 

Plus d’infos

www.interbiobretagne.asso.fr

 

 




Vers une santé durable !

« 60 % des petits garçons nés aujourd’hui fêteront leurs 80 ans et les petites filles seront 80 % dans ce cas. C’est deux à trois fois plus qu’en 1950 ! » s’exclame Bertrand Garros, en introduction de cette journée riche en débats. « La mortalité maternelle et infantile ont également considérablement diminué. Nous sommes maintenant dans un double enjeu : la qualité de la vie et l’égalité d’accès à la santé », poursuit cet expert des questions de santé, ancien président de l’Institut national de la prévention et d’éducation pour la santé (l’Inpes).
« C’est bien par l’action collective, l’innovation sociale et la mise en réseau des acteurs, chère aux Bretons, que ce double enjeu pourrait bien être comblé », a complété Jean Ollivro, géographe et écrivain.

Education, Alimentation…

Durant près de 3 heures d’échanges filmés, la douzaine d’intervenants (Cpam, Mutualité Française, Mission locale de Rennes, ATD ¼ monde, Cres, Collectif interassociatif…) ont insisté sur « l’importance de l’éducation », autour des questions de santé. « Education au sein de la cellule familiale », pour favoriser la prévention et les bonnes pratiques, comme l’a souligné notamment Claude Martin, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’école des hautes études en santé publique (EHESP). Mais aussi éducation au sein de l’école, en faveur d’une alimentation saine par exemple et d’une activité physique régulière, « deux points clés pour prévenir notamment l’obésité », a précisé Yann Menot de la Mutualité Française Bretagne, en donnant l’exemple du programme de prévention contre l’obésité : Nutrimut.
La question des inégalités sociales de santé a également été approfondie durant ce temps fort. Désormais, le constat est clair : les personnes en état de précarité se prennent moins en charge, voire retardent – notamment en période de crise, leur accès au soin. Autant de raisons de les accompagner pour éviter qu’ils mettent leur santé en second plan. Comme le souligne Pierre Saglio, ex-président d’ATD quart Monde dans la dernière table-ronde dédiée à l’impact de la précarité sur la santé : « Nous devons impérativement nous unir, nous mettre ensemble. Nous devons nous unir entre acteurs de la santé, entre professionnels, responsables administratifs et usagers. Nous avons besoin d’apprendre ensemble, de réfléchir ensemble, de comprendre ensemble ce qui peut et doit être fait pour rejoindre ceux qui ont le plus de difficulté à accéder aux soins. »

 

Plus d’infos

Retrouvez dès la fin de semaine les premières interviews vidéos des intervenants et mi-novembre l’intégralité des débats en vidéo sur :

www.bretagne-durable.info

www.harmonie-mutuelle.fr

www.ars.bretagne.sante.fr