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A la recherche du rat d’or de Breizh

Le rat d’or*, c’est le Muscardin, un petit rongeur de la taille d’une souris. Il mesure environ 7 cm sans la queue et son poids varie de 15 à 40 g selon les saisons. Il est lié aux sous-bois, aux lisières forestières et au bocage. Très discret et nocturne, il est difficile à observer et peu connu.

Association de protection de la nature au service des mammifères sauvages de Bretagne et de leurs habitats, le Groupe Mammalogique Breton/GMB propose avec ses partenaires, 10 opérations de recherche d’indices de présence du Muscardin aux quatre coins de la Bretagne du 26 août au 1 septembre 2024.

Le Muscardin n’est présent qu’au nord d’une ligne Morlaix-Rostrenen-Châteaubriant. La population de la région de Morlaix semble réellement isolée. L’espèce a connu d’importants reculs dans notre région. En France, l’espèce est absente au sud d’une ligne Bordeaux-Marseille. Elle semble en recul dans certaines parties d’Europe. Dans le monde, le Muscardin est présent uniquement en Europe et en Anatolie.

le Groupe Mammalogique Breton/GMB a mis en place depuis 2020 une veille sur les zones de présence permanente du Muscardin. Ces zones, des carrés 5×5 km, sont définies comme « à prospecter » si aucune observation de l’espèce n’a été signalée depuis 4 ans.

Sur son site, le GMB indique que des premiers tests encourageants pour détecter le Muscardin à partir de ses ultrasons ont été effectués en Côtes d’Armor. Suite à la publication de travaux britanniques sur les vocalisations ultrasonores du Muscardin, des tests d’enregistrements ont en effet été conduits en 2023 dans l’Espace Naturel Sensible costarmoricain de Quelfénec à Plussulien.

Voici ce qu’il en dit : « Trois sessions de quelques nuits d’enregistrement ont été réalisées, fin avril, début juin et fin août à l’aide de 6 enregistreurs d’ultrasons (habituellement utilisés pour les chauves-souris). Le site de Quelfénec est déjà connu pour ses fortes densités de ce Gliridé. Il est suivi depuis plusieurs années à l’aide de nichoirs spécifiques pour uneétude sur la génétique des populations de l’espèce).Ces premiers tests semblent concluants puisque que nous avons collecté plusieurs séquences typiques du rat d’or sur 4 des 6 postes d’enregistrement. La période de fin août, a même permis la collecte d’un nombre très important (plus de 180) de séquences sur deux sites. Des analyses à posteriori d’enregistrements ultrasonores de chauves-souris collectés en 2021, 2022 et 2023 ont aussi permis de détecter l’espèce dans deux autres stations des Côtes d’Armor. Le Muscardin chante comme une bouilloire. Tendu audible, le cri de contact ressemble étrangement au sifflement d’une bouilloire ! Ce travail inédit sur l’acoustique du Muscardin est permis par le financement du service des Espaces Naturels Sensibles du Département des Côtes d’Armor. » Lien vers l’article complet : https://gmb.bzh/actualite/detection-acoustique-du-muscardin/

Du 26 août au 1 septembre, le GMB et ses partenaires proposent 10 opérations de recherche d’indices de présence du Muscardin aux quatre coins de la Bretagne.

📅 Les dates et les contacts pour s’inscrire sont visibles ici : https://gmb.bzh/evenements/

👉 Carte de répartition du Muscardin : https://atlas.gmb.bzh/atlas/espece/61636

👉 Livret d’identification des indices : https://gmb.bzh/…/2018/02/LivretMuscardin_Planches.pdf

*Rat d’Or est l’un des noms populaires utilisés autrefois pour désigner le Muscardin. La célèbre revue naturaliste ardennaise la Hulotte consacrait en 1987 son numéro (le 59) à cet animal au « pelage d’or pur » dont le nom officiel est Muscardin (Muscardinus avellanarius).

Et on peut toujours se le procurer : https://www.lahulotte.fr/collection_6.php

Cet article a été rédigé à partir des informations publiées sur le site du Groupe Mammalogique Breton/GMB.




Comprendre la biologie, c’est pas sorcier avec un Biohacklab !

Prenez une louche de Do-It Yourself (faire soi-même, ndlr), une pincée de découverte, une mesure de sciences du vivant et une bonne dose de curiosité. Mélangez, et vous obtiendrez un Biohacklab. En Bretagne, un Biohacklab est installé à Brest, au sein des Fabriques du Ponant, grand FabLab (un endroit ouvert au public qui permet à chacun, grâce à des machines-outils, imprimantes 3D, ordinateurs de concevoir et réaliser des objets, ndlr), basé au Lycée Vauban et créé par Les Petits Débrouillards de Bretagne, la Maison du Libre et Telecom Bretagne. « Le Biohacklab a ouvert ses portes le 20 septembre, le même jour que les Fabriques », explique Hugo Mayère, qui s’occupe du projet. Un projet qui a germé à l’initiative de celui-ci, féru de sciences et de biologie, et particulièrement intéressé par la mouvance des FabLabs. « Le Biohacklab porte les mêmes valeurs que celles d’un FabLab. Nous avons monté le projet autour de trois axes : faire de la médiation scientifique autour des sciences du vivant, développer du matériel en « open source », et faire de la recherche scientifique en biologie », développe Hugo. Car l’objectif d’un Biohacklab est avant tout de permettre au plus grand nombre de s’approprier et/ou se réapproprier des connaissances et les technologies du vivant, par l’expérience notamment. Et en utilisant du matériel « open source », ce qui permet de le développer, de l’adapter, de le modifier, et ce, à moindre coût.

 
Détecter des OGM ou cultiver des bactéries

 

Parmi les actions menées au Biohacklab figurent des projets de médiation scientifique autour de la biologie marine, avec différents organismes de recherche de la région (Station Biologique de Roscoff, Institut Universitaire Européen de la Mer de Brest, Ifremer…). « On travaille aussi à des actions de vulgarisation scientifique avec les Petits Débrouillards, et sur un système d’aquaponie (culture de végétaux en symbiose avec élevage de poissons, ndlr) adapté au milieu urbain avec les Beaux-Arts », précise Hugo. De même, on peut aussi y découvrir comment fonctionne un compost, cultiver les micro-algues, détecter les OGM, apprendre à utiliser des microscopes, faire de l’extraction génétique, ou encore cultiver des bactéries…Le tout est d’avoir un projet et d’être adhérent des Fabriques. «Mais nous ne sommes pas prestataires de services », rappelle Hugo, « L’idée est vraiment que chacun se réapproprie les techniques, et apprenne à faire par lui-même. De ne plus être passif vis-à-vis des informations, pour mieux maitriser ce qui se cache derrière le monde des biotechnologies », poursuit-il. Dans le même esprit « d’open source » et de partage des connaissances, le Biohacklab veut faire en sorte que toutes les données issues des différentes recherches menées puissent être récupérées pour être mises à disposition du plus grand nombre. Pour l’instant, les Biohacklabs sont encore peu présents en France. «C’est un phénomène très récent », explique Hugo « mais qui monte en puissance très vite, et commence à se développer dans le pays ». Affaire à suivre !

 

Plus d’infos

http://www.lesfabriquesduponant.net/index.php?static1/les-fabriques-du-ponant-fablab-brest

http://www.bretagne-creative.net/article212.html




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Mady & Co : une maison de l’alimentation durable bientôt à Hennebont (56)

Le projet Mady And Co avance doucement mais sûrement sur le Pays de Lorient. A Hennebont, une Maison de l’Alimentation durable devrait voir le jour dans le quartier prioritaire de Kerihouais. Les habitants sont invités à participer et à donner leurs avis et envies jusqu’au 17 décembre.

Lors du premier confinement, nous vous avions parlé du projet Mady & Co, système alternatif alimentaire sur le Pays de Lorient, créé par Hélène Bourguignon. Elle est partie du constat, en accompagnant des porteurs de projets dans l’alimentaire, que beaucoup voulaient s’approvisionner en local, mais se heurtaient à des difficultés logistiques, et que des porteurs de projets étaient confrontés à des difficultés financières, notamment de mobilisation de prêts bancaires. Elle décide alors de lancer un projet permettant la mise en place d’une logistique de proximité, et la création de lieux permettant aux entrepreneurs de sécuriser leurs parcours professionnels et de lancer leur activité. Mady & Co était né.

L’idée, avec Mady & Co, est de « développer des espaces modulables, pour la production, la transformation et la commercialisation », explique Hélène Bourguignon. « C’est en fait un laboratoire pour les transitions écologiques et sociales, afin de bâtir un système alimentaire durable sur le Pays de Lorient », précise-t-elle, avec pour enjeu à terme la création d’une SCIC de territoire. Un autre axe du projet est la création d’outils, afin de développer la logistique de proximité, grâce au numérique et aux outils collaboratifs. Un travail est ainsi mené autour de la création d’une plateforme de commandes et de livraisons. Mady & Co entend bien aussi favoriser l’insertion sociale et professionnelle dans les métiers de l’agriculture et de l’alimentation, grâce à la formation « de pairs à pairs » dans des espaces-tests. Le dernier axe de développement réside dans l’éducation à une alimentation plus durable, grâce notamment à l’organisation de conférences, ateliers, campagne d’affichage…

A Hennebont à côté de Lorient, le projet prend forme dans le quartier prioritaire de Kerihouais. L’association Mady & Co doit reprendre l’activité de la superette, appelée à devenir une « maison de l’alimentation durable ». Jusqu’au 17 décembre, les habitants sont invités à participer à l’opération « Je construis ma Mady ». « L’idée est de demander aux habitants ce qu’ils souhaitent trouver dans cet espace », précise Hélène. Un grand support mural est disponible, dans la superette toujours en activité, afin de récolter les idées des uns et des autres. Une « MadyMobile » va aussi déambuler dans le quartier et sur les marchés, afin d’être au plus près des habitants. La restitution de toutes les contributions collectées devraient se faire au printemps 2021, ainsi que le lancement du programme autour de l’alimentation.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/madynco.fr/




Un week-end autour de la fiction, de la littérature et des déchets à Saint-Brieuc

Ce week-end, rendez-vous au Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc, pour la fondation de la « Bibliothèques des Futurs », avec au programme des ateliers de co-création autour de trois nouvelles sur les déchets. Ces nouvelles seront présentées au public lors de « lecture-performance ».

Du 16 au 18 novembre, on parlera des déchets au Musée d’art et d’histoire de Saint-Brieuc (22). A l’invitation du Théâtre de la Folle Pensée, d’Open Bay, du centre de tri Kerval Centre Armor, de Lumière d’Août, de Waste Lab et de la Start Up Hoali, la Bibliothèque des Futurs sera mise en place. Toutes ces structures, qui travaillent dans les domaines de la création artistique, de l’économie circulaire, de l’économie sociale et solidaire et de la prévention et réduction des déchets, s’interrogent autour des questions suivantes « Les signes qu’émet le futur, comment les traduire ? », « Comment élaborer des langues pour nommer ce qui vient ? », « La fiction peut elle offrir à la communauté des humaines des formes de vie inimaginées, jamais pensées ? ».

Concrètement, on assistera ce week-end à la présentation de trois nouvelles : Or comme une ordure de Frédéric Ciriez, Rudimenteurs d’Alexis Fichet, et Mourir Bio d’Alexandre Koutchevsky. Ces trois textes, commandés par le Théâtre de Folle Pensée et Open Bay dans le cadre « d’audits poétiques », traitent toutes les trois des déchets, et sont rassemblées sous le terme générique de « déchets-fictions ». Elles serviront de base vendredi et samedi en journée à des ateliers de co-création, qui seront le point de départ de travaux et d’échange, Des lectures-performances de ces textes, ouvertes à tous, sont aussi au programme au musée, le samedi de 19h à minuit, avec la participation d’artistes et d’acteurs.

Le dimanche, la Bibliothèque des Futurs sera mise en place lors d’une élaboration commune. Les trois nouvelles, ainsi qu’un roman, Eves Futures, ré-écriture par Alexis Fichet du roman de Villiers de l’Isle Adam, L’ève future, seront les « premières fictions déposées dans cette bibliothèque », expliquent Jean-Benoit Orveillon, directeur de l’économie circulaire à Kerval Centre Armor, et Roland Fichet, directeur du Théâtre de la Folle Pensée. Objectif de cette ambitieuse opération ? « Par la fiction, arriver à avoir une force de prédiction, une capacité à voir demain ». Mais aussi « Faire réfléchir des personnes qui ne sont pas forcément sensibilisés au tri des déchets, déclencher quelques chose de nouveau chez eux ».

Le programme détaillé :

Vendredi 16 novembre 2018 – Musée d’art et d’histoire

De 9h30 à 13h : Premier Set Déchets-Fiction

Lecture de fragments de la nouvelle « Mourir bio », d’Alexandre Koutchevsky, suivie de deux courtes intervention des lecteurs. Contribution des participants, et débat.

14h-18h : Deuxième set Déchets-Fiction

Lecture de fragments de la nouvelle Rudimenteurs, d’Alexis Fichet, suivie de deux courtes interventions de lecteurs. Contribution des participants et débat.

20h30-22h : Eves Futures, performance, vidéos et lectures

De l’Eve Future de Villiers de l’Isle Adam, aux Eves Futures d’Alexis Fichet

Samedi 17 novembre – Musée d’Art et d’Histoire

9h30-13h : Troisième set Déchets-Fictions

Lecture de fragments de Or Comme une ordure, de Frédéric Ciriez, uivie de deux courtes interventions de lecteurs. Contribution des participants et débat.

14h30-18h : Elaboration collective des lignes de force apparues au cours des discussions. Perspectives de déploiement et zones d’impact

19h-23h30 : Lecture/Performance des trois nouvelles Déchets-Fictions

19h : Déchets-Fictions 1 : Mourir Bio d’Alexandre Koutchevsky

20h30 : Déchets-Fiction 2 : Rudimenteurs de Alexis Fichet

22h : Déchets-Fiction 3 : Or comme une ordure de Frédéric Ciriez

Entre chaque performance, restauration légère, boissons, temps d’échange informels

Dimanche 18 novembre – Musée d’Art et d’Histoire

9h30-13h30 : La Bibliothèque Des Futurs : Définition du concept. Quelle forme peut prendre la bibliothèque ? Comment l’alimenter ? Comment s’en servir ? Quelles sont les productions littéraires et artistiques projetées par les participants ? Les rendez-vous de 2019.




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