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Une formation en ligne pour jardiner avec le vivant

La Maison de la Consommation et de l’Environnement (MCE) de Rennes lance, en compagnie de Bretagne Vivante, Eau et Rivière de Bretagne, la Maison de la Bio 29 et Vert Le Jardin, un Mooc (formation en ligne gratuite) sur le jardinage au naturel, baptisé « Jardiner avec le vivant ». Dès le mois de mars et durant six semaines, les participant.e.s pourront retrouver des contenus théoriques et pratiques, afin de changer de regard sur leur lien avec la nature et apprendre comment fonctionne un jardin et prendre soin du vivant dans celui-ci. Un financement participatif est lancé pour aider au soutien du projet.

29. C’est le nombre d’associations de consommateurs et de défense de l’environnement fédérées par la Maison de la Consommation et de l’Environnement. Basée à Rennes, celle-ci œuvre depuis 1983 à développer des missions autour de trois axes : le service aux associations, l’information du public et des professionnels sur les sujets liés à la consommation, l’environnement, le cadre de vie…et l’action collective. Dans le cadre d’un programme d’action en cours baptisé « NATURES » (Nos Actions pour des Territoires aux Usagers Respectueux de l’Environnement et de la Santé », la MCE s’est associé avec Bretagne Vivante, Eau et Rivières de Bretagne, la Maison de la Bio 29 et Vert Le Jardin, pour proposer un Mooc « Jardiner avec le vivant ».

Un Mooc (Massive Online Open Courses) est un cours ou une formation en ligne ouverts à toutes et tous, gratuits (en général), interactifs et collaboratifs, qui se déroule sur une période précise, et permettant à un grand nombre de personnes de se connecter Les premiers Moocs ont été initiés par les grandes universités américaines (Standfort, MIT…) à la fin des années 2000. En 2018, 20 millions de personnes s’étaient inscrits à au moins un Mooc dans le monde.

Un mooc en six modules sur six semaines

Le Mooc « Jardiner avec le vivant » a pour objectif de « découvrir le jardinage au naturel, comprendre le fonctionnement biologique d’un jardin, apprendre à connaître et à tenir compte de la biodiversité, et acquérir des techniques naturelles et des connaissances naturalistes et écologiques », selon la MCE. Destiné au grand public, sans pré-requis nécessaire, il comprendra six modules, et se déroulera sur six semaines, à partir de mars 2022. Contenus théoriques et contenus pratiques alterneront, avec notamment un exercice de réalisation d’un diagnostic du jardin. 18 vidéos seront aussi à visionner, réalisées avec des experts.

Le Mooc sera hébergé sur la plateforme Tela Formation, issue de l’association spécialisée dans la création de moocs collaboratifs Tela Botanica, qui accompagne aussi la Mce et les autres associations dans la réalisation du projet.

Un financement participatif est actuellement en cours sur la plateforme HelloAsso, avec pour objectif 10 000 euros. La cagnotte servira à « accompagner les dernières phases de travail et de diffusion du Mooc », peut-on lire sur la page internet dédiée. Pour y participer, rendez-vous sur https://www.helloasso.com/associations/maison-de-la-consommation-et-de-l-environnement/collectes/soutenez-le-mooc-jardiner-avec-le-vivant




Des cours pour tous les goûts avec les Moocs

Moocs (Massive Online Open Courses) ou Clot (Cours en ligne ouvert à tous) en français. Derrière ces acronymes un peu particuliers se cache une réalité simple : des cours, ouverts à tous, gratuits (en général), disponibles sur internet, interactifs et collaboratifs. Les premiers Moocs ont été initiés par les grandes universités américaines (Standfort, MIT…) à la fin des années 2000. De fil en aiguille, c’est ainsi plus de 80% des établissements outre-atlantique qui proposent aujourd’hui des cours en ligne. La France commence à se lancer aussi dans l’aventure, avec notamment la mise en place en 2013 de la plate-forme Fun (France Université Numérique), lancée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, regroupant des Moocs issus d’universités ou grandes écoles françaises ou francophones.

Une dizaine sont actuellement ouverts aux inscriptions, dans des domaines très variés : criminologie, sciences politiques, informatique, gestion…A noter également, quelques Moocs consacrés au développement durable, comme le mooc « économie circulaire et innovation », ou encore celui intitulé « des rivières et des hommes », qui s’intéresse à la préservation durable de la ressource eau. Des universités et écoles bretonnes développent également leur Moocs. C’est le cas de Telecom Bretagne par exemple, qui propose un cours d’introduction au réseaux de téléphonie mobile, qui vient de débuter. Il est possible également désormais d’apprendre le breton en ligne, grâce au mooc proposé par Edubreizh.

 

Des avantages, mais aussi des limites

 

Les Moocs peuvent s’avérer être une solution pour compléter sa formation professionnelle, ses connaissances, ou tout simplement pour assouvir une passion. Accessibles gratuitement, ils permettent l’accès au plus grand nombre, le numérique facilitant cette possibilité. Chacun peut suivre à son rythme les cours qui restent en ligne pendant toute la durée de la formation. Des cours qui sont dispensés sous forme de vidéos, avec des quizz afin de tester ses connaissances. Des forums sont également créés, afin que les étudiants communiquent entre eux, ainsi qu’avec les professeurs.

Un système bien pratique, mais qui inquiète certains acteurs du monde de l’éducation. Un collectif anti-Mooc a même vu le jour. En cause : la peur de voir les cours sur le web prendre le pas sur les cours « traditionnels ». Quid du métier d’enseignant ? Les élèves ne deviendront-ils à terme que des présences derrière des écrans, parfois situés à l’autre bout du monde ? Toutes ces questions agitent le monde de l’éducation. D’autant plus que les moocs, qui peuvent délivrer une certification en fin de cursus, connaissent un fort taux d’abandon et d’échec : ils frôlent les 80% dans certains cours…A noter également, le nombre d’heures de travail nécessaire chaque semaine. Ils sont généralement indiqués au moment de l’inscription, et peuvent varier entre une ou plusieurs, suivant les cours choisis, qui nécessitent aussi parfois un niveau pré-requis (en informatique par exemple). Autant de paramètres à prendre en compte avant de s’inscrire !

 

 

Pour en savoir plus

https://www.france-universite-numerique-mooc.fr

http://mooc-francophone.com/

http://www.liberation.fr/societe/2013/12/26/mooc-une-etape-vers-la-privatisation-des-cours_969050

http://blog.educpros.fr/matthieu-cisel/

 

 




Le festival Univers’Elles prend ses quartiers à Ploemeur (56)

La troisième édition du Festival Univers’Elles a démarré à Lorient. Jusqu’au 22 mars, de nombreux événements sont organisés, avec pour mot d’ordre « la reconnexion de l’humanité avec le Vivant ».

Organisé par l’association Femmes D’Ici, en partenariat avec la Ville de Ploëmeur et avec la participation de la librairie Quand Les Livres s’Ouvrent, la troisième édition du festival Univers’Elles a démarré officiellement le 4 mars. Jusqu’au 22,, les rendez-vous vont se succéder à Ploemeur, à côté de Lorient.

Cette
année, le festival a pour marraine et parrain Pascale D’Erm,
auteure, journaliste, réalisatrice, spécialisée dans les sujets
liés à nature et à l’écologie, et Jean-Claude Pierre,
co-fondateur de l’association Eau et Rivières de Bretagne,
conférencier, porte-parole du Réseau Cohérence et auteur entre
autre de l’Appel de Gaia.

Durant
plusieurs semaines, expositions, projections de films, conférences
sont au programme.

Ainsi, Mercredi 11 mars, Jean-Claude Pierre donnera une conférence autour du thème « Au défi de l’anthropocène », à la salle Port-Blanc du Centre Océanis de Ploemeur. Le 18, la Yoga School Bretagne proposera la projection du documentaire « La Terre vue du coeur ». Le vendredi 20 mars, le film « Natura, pourquoi la nature nous soigne et nous rend plus heureux » sera projeté.

Une exposition sera également organisée : trois artistes exposeront autour du thème de la « délicatesse », jusqu’au 22 mars, à Ti an Arzoù (Ancien presbytère) à Ploemeur.

Les
samedi 21 et dimanche 22 mars, un salon, baptisé « Univers’Elles
Humain.e.s », se tiendra au Centre Culturel Océanis. Durant ce
temps fort, on pourra retrouver des tables-rondes autour de thèmes
tels que l’éco-féminisme, les solutions locales pour des enjeux
globaux, l’écopsychologie, les droits de la nature, le féminin
dans la transition…Des ateliers seront également organisés, ainsi
que des causeries et contes. De nombreux acteurs locaux seront
présents : Nous voulons des coquelicots, Extinction Rebellion,
Les Mains dans le Sable, Youth for Climate, les Colibris, la Monnaie
Locale du Pays de Lorient Le Ségal, Cueillir…un marché bio et
éthique sera également prévu.

Le
salon sera ouvert de 10h à 19h sur les deux jours. L’entrée est
gratuite, hormis les conférences et les ateliers. Entrée
conférences et ateliers : pass 1 jour, 15 euros en prévente,
20 euros sur place, pass 2 jours 25 euros en prévente, 30 euros sur
place.

Prévente
des places sur le site femmesdici.com ou à la librairie Sillage à
Ploemeur.

Plus d’infos et programme : femmesdici.com




En Bretagne Nord, le «zéro déchet » ou « presque » se développe dans les foyers

Marre de voir les poubelles d’ordures ménagères et de recyclables se remplir ? Envie de réduire les déchets chez vous au quotidien ? Certaines collectivités, mais aussi certain.e.s citoyen.e.s, se mobilisent pour inciter les habitant.e.s de leur territoire à y arriver. C’est le cas du côté de Saint-Brieuc avec l’association Zéro Waste Baie de Saint-Brieuc, de Lannion avec Lannion Trégor Communauté, et du côté de Morlaix avec Morlaix Communauté.

 

Dans la baie de Saint-Brieuc

Pour la troisième année, l’association Zéro Waste Baie de Saint-Brieuc organise le défi zéro déchet « A la conquête de l’Waste ». Il est ouvert à tous les habitant.e.s de l’agglomération briochine, habitant seul.e ou à plusieurs, en famille…50 foyers sont recherchés pour participer à l’aventure. Pendant six mois, les familles regroupées en équipe, chapeautées par un.e capitaine, seront accompagnées et participeront à des ateliers réguliers autour de la réduction des déchets, et suivant la règle des 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Rendre à la terre, Recycler. L’objectif est de divier par deux la production de déchets, à savoir ordures ménagères, recyclables et verres. Un premier entretien individuel sera proposé aux familles avant le lancement officiel du défi le 14 janvier, qui se poursuivra jusqu’en juin. Attention, les inscriptions sont désormais closes.

Plus d’infos : https://conquetedelwaste.wordpress.com/

 

 

Sur Morlaix Communauté

Depuis 2017 et un premier test sur la commune de Locquénolé, Morlaix Communauté incite et accompagne les habitant.e.s du territoire dans la réduction de leurs déchets. En 2018, le « Défi Famille Zéro Déchet » était lancé sur la communauté de communes. Cette année là, plus de 100 familles y avaient participé, coachées de façon individuelles lors de rendez-vous avec des spécialistes, et durant de nombreux ateliers (dont vous avez pu lire les nombreux comptes-rendus sur Eco-Bretons, ndlr).

Nathalie Barnet, conseillère communautaire déléguée à la transition écologique, et Camille Bonnet, responsable prévention et réduction des déchets à Morlaix Communauté.  

 

Après la poursuite de l’opération essentiellement en visioconférence du fait de la crise sanitaire, la formule est revue à partir de cette année 2022. « Aujourd’hui, les inscriptions ne se font plus au fil de l’eau, mais nous avons deux promotions, une en octobre et l’autre janvier, qui accueillent chacune 30 personnes, sur une durée de six mois », expliquent Nathalie Barnet, conseillère communautaire déléguée à la transition écologique et Camille Bonnet, responsable prévention et réduction des déchets à Morlaix Communauté. Désormais, quatre rendez-vous de « coaching » sont au programme. Et un atelier mensuel est proposé, « où l’on découvre à chaque fois deux éco-gestes autour d’une thématique », indique Camille. « Par exemple, pour un atelier autour de Noël, les participant.e.s découvrent comment décorer zéro déchet, et apprennent la technique du furoshiki pour l’emballage des cadeaux ». « L’idée, c’est vraiment d’être dans des moments conviviaux », insiste Nathalie Barnet. Autre nouveauté : le nom a changé. On ne parle plus de « familles » mais de « foyers », afin de donner envie « aux personnes seules de participer ». Et l’objectif est le « Presque zéro déchet ». « La marche semble moins haute à atteindre », souligne Camille Bonnet. « On souhaite démocratiser la démarche, s’adresser notamment à des personnes au budget serré, et repartir sur des gestes basiques à faire au quotidien », renchérit Nathalie Barnet. A noter aussi, l’opération « bienvenue dans ma maison zéro déchet », porté par le Symeed 29, qui aura lieu les 1er et 2 avril 2023. Une dizaine de foyers du territoire devraient ouvrir leur portes pour présenter leurs éco-gestes, à la fois à la maison et au jardin. Tous les participant.e.s des différentes éditions du défi peuvent s’inscrire pour partager leur quotidien sans (ou presque) déchets.

Plus d’infos : https://www.morlaix-communaute.bzh/

 

 

Dans l’agglomération de Lannion

Le premier défi familles zéro déchet sera lancé officiellement en janvier 2023 sur le territoire de Lannion Trégor Communauté. Quarante familles volontaires ont été sélectionnées pour participer à l’opération, qui est coordonnée par Laëtita Crnkovic, spécialiste du zéro déchet. Jennifer Pellan et Sabrina Toudic, elles aussi animatrices en ateliers éco-responsables et zéro déchet, font aussi partie de l’équipe de l’animation. Durant six mois, les participant.e.s seront accompagné.e.s par des coachs, pour se former à de nouvelles pratiques. Des pesées de déchets vont également venir ponctuer le défi. De janvier à mai 2023, des ateliers pratiques seront organisés (cuisine anti-gaspi, cosmétiques et produits ménagers au naturel, compost, tri, upcycling…). Les inscriptions sont là aussi déjà closes.

Plus d’infos : https://www.lannion-tregor.com/




Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr

 




Dans les Côtes d’Armor, la lutte contre la précarité énergétique s’organise

Échanger et partager les expériences entre les collectivités, les associations et les pouvoirs publics autour de la maîtrise de l’énergie. Tels étaient les objectifs de la journée du réseau T3D (territoires en démarche de développement durable) qui s’est déroulée mercredi 4 septembre à Ploufragan (22). Cette journée de réflexion et d’échanges était ponctuée de trente minutes d’ateliers animés par des bailleurs sociaux, (Côtes d’Armor Habitat, Bâtiments et Styles de Bretagne), des associations, (Agences locales de l’énergie du centre Ouest Bretagne et du pays de Saint Brieuc et l’Abieg) ainsi que des services de l’État (DDTM Service Planification, Logement, Urbanisme des Côtes d’Armor) et auxquels collectivités, élus, et associatifs étaient conviés.

Cette journée était l’occasion de faire le point sur la précarité énergétique en Bretagne, au moment où les foyers aux bas revenus sont de plus en plus nombreux. Pour Térèse Jousseaume, responsable du service gestion urbaine et concertation au sein de Côtes d’Armor Habitat, « 1400 logements nécessitent une rénovation thermique sur 250 communes des Côtes d’Armor. La rénovation thermique des bâtiments est en marche à partir du moment où la majorité des locataires d’un bâtiment a donné son aval, car il y aura une incidence sur le loyer qui est fonction de l’état du logement. Or, aujourd’hui, 60 % des locataires avec lesquels nous travaillons bénéficient des aides au logement».

Ne pas négliger les petits trucs simples

Rénovation thermique d’un bâtiment, ou pas, pour lutter contre la précarité énergétique, une pédagogie dans les habitudes d’utilisation des appareils électriques à la maison s’avère parfois nécessaire. Pour se faire, René Cloitre, bénévole à l’association ABIEG 22, (l’association des bénévoles des industries électriques et gazières des Côtes d’Armor), explique : « Nous menons des actions d’information auprès des familles en situation de précarité. Nous en avons accompagné 280 en 2012. De septembre à mai, soit nous nous rendons chez les particuliers, soit nous organisons des réunions dans les quartiers afin de donner des informations essentielles pour prendre conscience de la consommation énergétique d’un foyer. Par exemple, nous expliquons que la température d’une chambre doit être de 16°, 19° dans les pièces à vivre, 21° dans la salle de bains et le taux d’humidité général de la maison doit être de 40 à 60%. Autre chose, saviez-vous qu’un degré supplémentaire dans une maison équivaut à 50 euros dépensés en moyenne par an, en fonction des fournisseurs d’énergie ? ».

Communiquer et informer sans culpabiliser

« Quand on sait que les réfrigérateurs et les congélateurs représentent 30% de la facture d’électricité, tout un tas de gestes sont bons à savoir pour réduire la facture. Nous faisons en sorte que les familles assistent aux réunions organisées, si le bouche-à- oreille fonctionne, ce n’est pas toujours facile de toucher le plus grand nombre. Et l’écoute, l’encouragement et une bonne pédagogie, restent les meilleurs moyens pour que le message passe. » explique Gérard Guyot, autre bénévole à l’ABIEG. Il ajoute : « au terme de nos visites nous offrons un thermomètre aux familles. Cet outil leur donne la possibilité de jauger de leur consommation en temps réel.»
Pour mener à bien ses actions, l’ABIEG signe des conventions de partenariats avec bailleurs, les CCAS, la mission locale, le conseil général…

Rénover pour valoriser son patrimoine…

Si pour certains, la rénovation thermique des bâtiments est une démarche longue et coûteuse, pour d’autres, elle s’avère nécessaire, et pas forcément pour la planète ni pour le portefeuille. « L’argument très développé par les citoyens n’est pas tant rénover pour réduire la facture énergétique, mais rénover pour apporter de la valeur au capital immobilier » explique Pierre Boube, architecte au sein de la SCIC ECLIS, conseil et formation en écoconstruction.

Créer un réseau adapté…

Autre acteur de la maîtrise de l’énergie sur le territoire : l’agence locale de l’énergie (ALE), du Pays de Saint-Brieuc. Elle participe à la mise en place du dispositif Virvo’lt ma maison*. Objectifs ? Rénover des bâtiments et maîtriser l’énergie consommée. « Pour mettre en place un réseau adapté à ces projets, nous communiquons sur des formations liées à ces thématiques afin que les artisans y participent et obtiennent un label de compétence en éco-construction. Pour ce faire, nous sommes en lien avec la CAPEB, la chambre des métiers… Le nombre d’artisans possédant ces labels ont été multipliés par deux», explique Thomas Laporte, directeur de l’ALE. Un réseau est ainsi créé entre les banques, les entreprises, et les bureaux d’études. Les artisans labellisés y trouvent leur compte, les banques sont mieux informées et plus ouvertes aux prêts. « Le projet "Virvolt ma maison" creuse petit à petit son chemin. Il y a une inertie au démarrage avec le montage des travaux et les délais de chacun , mais les citoyens ont la volonté de s’informer».

Quant aux espaces info-énergie du Pays de Saint-Brieuc attachés à l’agence, ils ont créé 1500 contacts supplémentaires depuis mars 2013, dont 350 dossiers éligibles au programme Vir’volt ma maison, et 40 dossiers en cours de montage.

…Et miser sur l’accompagnement

« La réglementation thermique des bâtiments évolue. Le besoin d’anticiper est primordial. La RT 2020 doit mobiliser ces réseaux de formateurs, il faut donc aider les entreprises, les artisans, à s’adapter à ces nouvelles réglementations », explique Didier Bazin, chef de Service de la Prospective, de l’Evaluation et du Développement durable au conseil général des Côtes d’Armor. Il ajoute : « Des journées comme celle-ci permettent l’échange de bonne pratiques, elles font avancer les choses, l’existence même du réseau T3D nous autorise à penser que l’on peut échanger, construire ensemble, et c’est bien à partir de ces démarches que l’on veut enclencher un développement durable. Il n’est pas question de profiter de solutions clés en main, mais de construire nous mêmes, à travers ces échanges d’expériences, et en faveur d’un meilleur avenir pour l’humain ».

 

*Quel est l’objectif de l’opération Vir’-Volt ?

L’Ademe et la Région Bretagne ont souhaité expérimenter une opération pilote de Maîtrise de la Demande d’Electricité, sur une durée et un territoire restreints. C’est le Pays de Saint Brieuc qui a été choisi. Durant 2 ans (2008-2010 : phase test), des actions expérimentales ont été menées dans une large gamme de secteurs (logement
, tertiaire, collectivités, industries…), afin d’inciter à la réalisation de travaux de MDE.

Ces actions seront évaluées (économies réalisées, coût, difficultés et freins et rencontrés…). Les plus pertinentes d’entre elles seront ensuite dupliquées sur le territoire pendant 3 ans (2010-2013 : phase de déploiement). Sur cinq ans, les objectifs de l’opération sur le Pays de Saint Brieuc sont de réduire :

• les consommations de 6% (78 GWh/an)
• la demande en pointe de 10% (20 MW)

Plus d’infos:

https://sites.google.com/site/alesaintbrieuc/Accueil

www.cotesdarmorhabitat.com

www.virvoltmamaison.fr