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Santé et environnement : « La société civile peut jouer son rôle »

« L’amiante, les PCB, les hydrocarbures, les champs électromagnétiques, les pertubateurs endocriniens…vont influencer l’environnement, ainsi que notre santé. Il est difficile de mettre en place des politique de prévention, il y a notamment le fort poids des lobbies à surmonter. Mais la société civile peut jouer son rôle », explique Anne Barre, présidente de l’association WECF, structure oeuvrant pour faire entendre la voix des femmes dans le développement durable et les politiques environnementales. Les femmes justement, « dont la santé est particulièrement touchée et concernée par les pollutions environnementales, car leur corps stocke davantage de polluants que celui des hommes, et elles peuvent les transmettre au bébé », précise Anne Barre. Mais si les femmes sont plus exposées, elles sont également porteuses de solutions. « L’ONU dit d’ailleurs qu’elles sont au cœur de ces problématiques, et mettent en œuvre des solutions ». Mais les politiques ne sont-elles pas trop lentes ou trop timides dans le domaine ? Et quel peut être le poids de la société civile dans le domaine ? Ces questions ont été les fils conducteurs des débats de l’après-midi.

 

« Quand les associations arrivent à se mobiliser sur le bon sujet, et par le bon biais, on obtient des résultats »

 

Pour Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’environnement et ancienne députée européenne, la santé environnementale est un sujet « tout à fait essentiel ». « Cette question est d’ailleurs totalement liée à notre modèle économique, et à la manière dont nous vivons », affirme-t-elle. Même son de cloche pour Leïla Aïchi, sénatrice EELV, qui a notamment impulsé une commission d’enquête sur la pollution de l’air. « La question de l’environnement et de la santé sont reliées à un prisme économique ». Toutes les intervenantes dénoncent également le rôle important des lobbies. « Les lobbies ont un véritable poids économique » s’insurge ainsi Leïla Aïchi. Autre opinion partagée : l’importance de la société civile et du rôle que celle-ci peut jouer dans le domaine de la santé environnementale, un domaine qui touche directement le citoyen. « Nous sommes dans un univers dans lequel il y a de plus de en plus de réglementations qui peuvent être utilisées par la société civile », affirme ainsi Corinne Lepage. « Quand les associations arrivent à se mobiliser sur le bon sujet, et par le bon biais, on obtient des résultats », poursuit-elle. Un pouvoir multiplié à l’échelle de la planète, grâce à Internet. « Avec le web et le partage d’informations dans le monde entier, on assiste à la naissance d’une forme d’organisation et de résistance de la part de la société civile, qui peut cheminer ainsi vers d’autres comportements, et d’autres types de produits », estime-elle encore. Pour Régine Boutrais, représentante de l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail), « L’ouverture de l’expertise à la société civile a des effets positifs, notamment via la montée en compétences des parties prenantes ou encore via le fait que c’est un relais particulièrement efficace vers les divers publics, pour améliorer la protection des citoyens et des consommateurs ». L’idée d’avoir nécessairement une action citoyenne qui s’appuierait sur des outils juridiques suit son chemin…

 

 

A écouter aussi, notre interview de Corinne Lepage

 

 
Plus d’infos

http://www.wecf.eu/francais/

http://www.reseau-coherence.org/

http://www.force5association.fr/

 




Participez aux Rencontres Régionales des Journalistes Jeunes

Inscrivez-vous aux Rencontres Régionales des Journalistes Jeunes Mercredi 18 mars de 09h30 à 17h30 au CRIJ (Centre Régional d’information Jeunesse) 4 bis cours des alliés – 35000 Rennes

 

L’association Bretagne Durable et Solidaire (eco-bretons.info) s’associe à Jets d’encre (association nationale pour la promotion et la défense de la presse d’initiative jeune) qui organise cette journée de formation gratuite, de débats et de rencontres.

 

Au programme :

 

  • ateliers théoriques : se lancer dans la création d’un journal ; comment faire une maquette efficace ; comment intégrer judicieusement une illustration ; Jusqu’où peut aller votre liberté d’expression

 

  • débat mouvant : la liberté d’expression en question

 

  • parcours journal web : élaboration d’un scénario puis réalisation d’un tutoriel sur « Comment créer son journal web »

 

  • parcours pour les accompagnateurs : avoir les bons outils pour accompagner la réalisation d’un journal jeune ; trouver sa place d’accompagnateur.

 

Des stands pour rencontrer des associations et organismes pour les jeunes :

 

  • Le CRIJ : Vous ne connaissez pas le Centre Régional d’Information Jeunesse ? Venez découvrir ses programmes, ses actions !

 

  • La Ligue de l’enseignement : Vous ne connaissez pas la Ligue ? Le dispositif des Juniors Associations qui vous permet de créer votre association en étant mineur ?

  • CLEMI : Venez découvrir les dispositifs et les actions que le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information propose pour les jeunes !

  • Eco Breton : L’association Bretagne Durable et Solidaire vous présentera ses actions et ses projet. Les journalistes du site eco-bretons.info vous présenteront leur média collaboratif. Ils vous donneront conseils et astuces pour rédiger et diffuser de l’information sur le web !

 

 

Gratuit et ouvert à tous sur inscription

(formulaire disponible sur le site www.jetsdencre.asso.fr)

Petit-déjeuner, déjeuné et goûter offerts par l’association Jets d’encre.

Possibilité de covoiturer.

 

A propos de Jets d’Encre…

Cette association nationale qui promeut et défend la presse jeune vient de fêter ses dix ans. Bien implantée dans la région parisienne et en Rhône-Alpes grâce à ses Rézos régionaux, Jets d’encre vient de créer un Rézo en Bretagne. L’occasion pour les journalistes jeunes bretons de participer à ses formations et de bénéficier de son savoir-faire : création d’un journal, droit et déontologie de la presse jeune, liberté d’expression, techniques journalistiques…

Mais aussi un festival national de la presse jeune (Expresso), un concours national (Kaléïdo’scoop) et plein d’autres choses…

www.jetsdencre.asso.fr

 

 

A propos de Bretagne Durable et Solidaire

Née en 2009 à Morlaix (29), cette association édite un site web  collaboratif : eco-bretons.info. Son but ? Diffuser de l’information sur les Transitions en Bretagne et permettre aux citoyens et citoyens juniors, de publier leurs articles, photos et témoignages. Le concours « Reporter en Herbe » créé en 2013 avait permis à plusieurs dizaines de jeunes bretons de publier leurs articles en ligne. Aujourd’hui, Bretagne Durable et Solidaire revient sur le devant de la scène avec Jets d’Encre, afin de favoriser et accompagner l’expression des journalistes jeunes et bretons.

http://www.eco-bretons.info

 

 

Information et inscription :

 

Contact : Association Bretagne Durable et Solidaire

09 81 92 98 60 ou 06 52 85 27 48

Association Jets d’encre

01 46 07 26 76




2016, une très bonne année pour l’agriculture biologique mais…

Depuis le 25 février, et jusqu’au 5 mars, Paris accueille le 54e salon international de l’agriculture. L’occasion pour Eco-Bretons de faire un point sur l’agriculture biologique.

Le 21 février, l’Agence Bio a dévoilé les chiffres de la production et de la consommation de produits issus de l’agriculture biologique. Des chiffres très positifs pour l’agriculture biologique. La Bretagne n’est pas une mauvaise élève puisqu’elle était, en 2015, la sixième région de France en nombre d’exploitations bio et en surface agricole utile (SAU) cultivé en Bio.

En 2010, la Bretagne comptait 1541 exploitations agricoles bio, ce qui représentait 4% des exploitations et 3,2% de la SAU. En 2015, les 2036 exploitations bio bretonnes, en augmentation de 7,7% par rapport à 2014, représentent 4,4% de la SAU. Enfin, en 2016, on compte 2381 exploitations bio en Bretagne.

C’est dans le Finistère que l’on compte le plus d’exploitations agricoles biologiques (572 en 2015, soit 9% des exploitations) et dans le Morbihan qu’il y en a le moins (464 en 2015). Par contre, la part de SAU consacrée au Bio est plus importante dans le Morbihan (4,8% contre 4,3% en Finistère).

« Entre 2013 et 2015, la dynamique d’installation était le moteur de l’augmentation du nombre d’exploitations biologiques. En 2016, la tendance s’inverse : il n’y a jamais eu autant de conversion. Cette vague s’explique par la crise de l’agriculture conventionnelle et la forte demande des consommateurs en produits bio. La dynamique d’installation concerne surtout le maraîchage diversifié en petite surface. Les conversions se font essentiellement en bovin laitier », précise Antoine Besnard, chargé de communication à la Frab Bretagne.

7 français sur 10 consomment régulièrement Bio

Au niveau national, la production biologique a connu une « croissance historique » en 2016. Les surfaces cultivées en Bio ont augmenté de 16% par rapport à 2015 pour atteindre 1,5 million d’hectares. Le nombre de producteurs bio a lui bondit de 12% en un an. On compte désormais plus de 32 000 producteurs bio en France et plus de 200 fermes bio se créent chaque mois.

Si la production a augmenté, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique a, elle aussi, connu une année faste. D’après une enquête menée par l’Agence Bio, 9 français sur 10 ont consommé des produits bio en 2016 et 69% déclarent même en consommer régulièrement. Ils étaient 65% en 2015. Pour rappel, en 2003, 46% des français assuraient ne jamais manger de produits biologiques. « Ils trouvent dans la Bio une réponse à leurs attentes avec une agriculture d’avenir, basée sur le respect de l’environnement, du bien-être animal, favorisant l’emploi et le développement territorial », précise l’Agence Bio.

Deux ans de retard

Tous ces bons chiffres sont malgré à tempérer. En effet, la Fnab (fédération nationale d’agriculture biologique) explique que les aides promises par l’état pour inciter et faciliter la conversion des paysans à l’agriculture biologique tarde à être versées. Pour certains agriculteurs, le retard est de deux ans. « À cause d’une gouvernance état-régions totalement défaillante, de nombreux agriculteurs bio sont en grande difficulté financière, malgré la bonne santé de leurs exploitations », regrette la Fnab. « On nous avait promis un versement en mars mais ça a été reporté. On espère que ce sera réglé le plus rapidement possible », ajoute Antoine Besnard.

Une demande en forte hausse, des agriculteurs de plus en plus nombreux à sauter le pas… On pourrait croire que l’agriculture biologique a de beaux jours devant elle. Pour en être définitivement convaincu, il faudrait une véritable volonté politique de changer de modèle agricole. Nous n’y sommes pas encore.

Pour aller plus loin

www.agrobio-bretagne.org

www.agencebio.org

www.fnab.org




Tafta : un traité opaque et polémique

Lundi 19 mai a démarré le cinquième cycle des négociations du Tafta, entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. « Tafta », pour « « Trans-Atlantic Free Trade Agreement ». Un traité de libre-échange transatlantique, qui doit conduire à la création de la zone commerciale la plus grande de la planète. Tout en supprimant les droits de douanes, et aussi en harmonisant les « barrières non tarifaires », c’est-à-dire les normes environnementales, éthiques, sociales…toutes les réglementations inhérentes à chacune des deux zones. Mais qui sont plus contraignantes de ce côté-ci de l’Atlantique, notamment concernant l’alimentation (OGM, hormones…). L’accord Tafta introduirait aussi la possibilité pour les firmes d’attaquer les législateurs si elles se sentent « gênées » par des réglementations, qu’elles considèrent comme « des obstacles » au bon déroulement de leurs activités. Elles pourraient le faire désormais devant des « juridictions privées ». (Ce processus est appelé « mécanismes de règlement des différends investisseur-État »). « Il y a des menaces énormes sur la démocratie avec Tafta », estime ainsi Jacques Berthelot, économiste, ancien maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse, et présent au débat organisé à Plourin-Les-Morlaix. « L’objectif de Tafta est d’avoir des armes suprêmes, pour que soient supprimés tous les obstacles aux échanges et au profit, pour les multinationales. Elles vont dicter aux gouvernement ce qu’ils doivent faire, afin qu’elles puissent augmenter leurs profits », poursuit-il.

 

Abaisser les droits de douanes sur les produits agricoles, une « catastrophe »

 

Il estime aussi que « Tafta annonce de fausses promesses ». En effet, d’après un rapport du Centre for Economic Policy Research de Londres, il est prévu avec ce traité une croissance de 119 milliards d’euros en 20 ans, soit une augmentation de la croissance de…0,5% seulement. « Il est prédit aussi une amélioration pour les emplois, les salaires…80% des gains attendus ne sont pas liés à l’élimination des droits de douanes, mais à la suppression des barrières non tarifaires », explique Jacques Berthelot. L’une des principales inquétudes concernant le Tafta se situe au niveau de l’agriculture. Selon l’économiste, abaisser les droits de douane sur les produits agricoles serait « une catastrophe, pour l’agriculture européenne et les consommateurs ». Selon lui, Tafta «accélérerait le processus de concentration des exploitations pour maintenir une compétitivité minimale, réduirait drastiquement le nombre d’actifs agricoles augmenterait fortement le chômage, la désertification des campagnes profondes, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité et mettrait fin à l’objectif d’instaurer des circuits courts entre producteurs et consommateurs ». Jacques Berthelot déplore aussi « le processus de négociation, totalement opaque. La population en a entendu parler la première fois en juin 2013, grâce à des fuites dans la presse. La Commission refuse l’accès public aux documents de négocation ». Des processus que dénoncent aujourd’hui également des citoyens français, au sein d’association telles qu’Attac, ou sein du collectif « Stop Tafta », décliné au niveau local. Pour le moment, les négociations se poursuivent discrètement, alors que les citoyens européens se préparent à voter pour leurs députés au parlement…

 

Les partis politiques et les députés européens évalués par le WWF

Le WWF (World Wide Foundation), à l’approche du scrutin européen, a analysé le vote des partis politiques et des députés européens les représentant, concernant des « sujets environnementaux majeurs et représentatifs » : la résolution du parlement européen sur le cadre Energie-Climat à l’horizon 2030, la réforme de la politique commune de la pêche, la réforme du Fonds Européen pour les Affaires martitimes et la pêche (FEAMP), la règlement sur la pêche profonde et la réforme de la politique agricole commune.

L’ensemble des notes attribuées a permis au WWF d’établir « dans quelle mesure les députés européens suivaient ses recommandations ».

 

Les résultats du classement :

 

  • Cap 21 : 100%

  • EELV : 94%

  • Modem : 80%

  • Front de Gauche : 52%

  • PS : 48%

  • UDI : 32%

  • Mouvement pour la France : 29%

  • UMP : 9 %

  • FN : 2%

Plus d’infos

http://www.wwf.fr

 

 

 

Plus d’infos

http://marchetransatlantique.blogspot.fr/

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/12/libre-echange-qui-pense-quoi-sur-le-tafta_1015704

http://stoptafta.wordpress.com/

 

 




Pas à pas. Vers une salle de bain résolument Zéro Déchet

Chaque année en France, ce sont 513 kilos de déchets ménagers qui sont générés par habitant. C’est deux fois plus qu’il y a quarante ans ! Cotons tiges, contenants en plastique, lingettes à usage unique… ces produits du quotidien font déborder les poubelles de nos salles de bains. Comment limiter son impact sur l’environnement grâce à sa consommation ? Eco-Bretons vous propose une série d’articles pour tendre pas à pas vers une salle de bain résolument Zéro Déchet. Zoom sur les produits lavants de nos salles de bain.

Même
si l’on a tendance à l’oublier, les déchets ne sont pas
seulement ceux que l’on utilise puis jette dans nos poubelles
quotidiennement. Ce sont également ceux générés au cours du
processus
de production et de transformation de
ces produits.
Ainsi, en
France, une
tonne de déchets est généré chaque seconde ! Et
après
la cuisine, la
salle de bain est sans nul
doute
la deuxième plus grande source de déchets ménagers.
Entre
les cotons démaquillants, la
multitude de contenants en plastique des
crèmes,
shampoing, après-shampoing et autres
cotons
tiges,
les
poubelles de nos salles de bains débordent un peu plus chaque jour.
Certains
composants
de ces produits nécessitent
une quantité de ressources en eau et en énergie considérable et
la plupart des produits proposés dans le commerce ne
se recyclent
pas.

Le plastique, pas
vraiment fantastique

Dans nos salles de bains, le plastique se trouve dans chaque recoin : contenants de divers shampoings, gels douches, après shampoings, brosse à dents etc. Or, pour sa production, le plastique nécessite l’usage de ressources naturelles non renouvelables comme le pétrole ou le gaz naturel et une quantité d’eau non considérable. Après une durée de vie très courte, les produits composés de plastique finissent leur course la plupart du temps dans des décharges. Et même dans les décharges, le plastique continue de polluer en attendant d’être décomposé. Par exemple, un briquet met environ 100 ans à se décomposer quant à une serviette hygiénique, 450 ans. En Europe, seulement 25 % du plastique jeté dans les bennes à ordures est recyclé. Aujourd’hui, des alternatives existent se développent pour limiter les contenants et emballages plastique. 

Alternatives à la brosse à dent en plastique

A ce jour, il existe une brosse à dents 100 % écologiques et recyclables… mais peu adapté aux habitudes occidentales. Utilisée par les peuples indigènes de Californie, d’Inde et du Moyen Orient. Il s’agit de bouts de bois provenant de variétés locales Cornus sericea ou Salvadora persica. Il suffit d’écorcer un bout de bâton, de mastiquer la partie dégagée puis de se frotter délicatement les dents avec.

En France, la solution idéale n’existe pas. Cependant, une brosse à dents composé d’un manche en hêtre rouge, issu de forêts gérées Normandes. La seule ombre au tableau: les poils de la brosse en nylon ne se recyclent pas, il faut alors la jeter dans la poubelle d’ordures ménagères. En plus de cela, l’emballage est fait à base de carton recyclés et d’encres végétales 100 % compostables.

Shampoing, savon, déodorant et dentifrice…. tout en solide pour éviter les emballages !

Il existe à ce jour en France de nombreuses alternatives sans emballages ni contenant à base de plastique. Une initiative bretonne propose depuis peu des déodorants écologiques dans un bocal composés. Le peu d’ingrédients sont naturels et issus de l’agriculture biologique.

Les shampoings, savon, déodorant et dentifrice se retrouvent aisément sous forme solide dans de nombreux magasins biologiques. Et pour les plus minimalistes, il existe également des savon multiusages qui permettent aussi de bien de se laver les cheveux, le corps, les dents mais aussi peut être utilisé pour laver son linge… un produit indispensable pour les baroudeurs.euses ! Pour finir, de nombreux tutoriels sur la toile nous permettent de confectionner nous-même tous ces produits. Voici deux de nos articles pour savoir comment confectionner de A à Z son dentifrice maison mais aussi son propre savon

Alternatives aux cotons-tiges

Selon le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS) la culture de coton consomme 24 % des pesticides à l’échelle mondiale. En plus de cela, 5260 litres d’eau sont nécessaires en moyenne pour en produire 1 kilo. Couplé à sa composition en plastique, il est grand temps de remplacer nos cotons-tiges. Plusieurs alternatives existent.

Les oriculis, originaire du Japon, sont des cure-oreille qui se présente sous la forme d’une tige recourbée. L’oriculi est fait en matière naturelle, généralement en bambou mais peux également se composer d’inox.

Chaque
jour, il est possible de tendre un peu plus vers le zéro déchet et
les avantages sont nombreux :
gain de temps et d’argent, limitation
de son impact sur l’environnement etc.
Le
prochain article se penchera sur les alternatives aux protections
hygiéniques féminines.


Nous vous invitons à découvrir notre article sur la boutique zéro déchets Hakuna Taka. Avec une gamme de produits étendue, le site propose des produits alternatifs au tout jetable et au plastique. Cela permet soit de démarrer une démarche zéro déchets ou bien de la renforcer.

Sources: Sictomls.fr, Planestocope.com, Béa Johnson- Zéro Déchet- 100 astuces pour alléger sa viennent, Famille presque Zéro déchets- Ze guide




En hommage à Rémi Fraisse, jeune naturaliste mort pour ses idées au Testet

« C’est avec une intense émotion et la plus grande tristesse que nous avons appris la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, dimanche, en marge de la manifestation citoyenne organisée à Sivens, dans le Tarn, contre le projet de barrage, à laquelle de nombreux militants du mouvement FNE participaient. Rémi était un jeune bénévole investi au sein de Nature Midi-Pyrénées, association affilée à FNE Midi-Pyrénées et France Nature Environnement. Actif au sein du groupe botanique de NMP, il suivait la flore protégée en Haute-Garonne où il assurait la coordination du suivi de la Renoncule à feuille d’ophioglosse.

Jérôme Calas, président de Nature Midi-Pyrénées : « Nous sommes sous le choc de la disparition de ce jeune bénévole passionné. Nous adressons nos condoléances et un message de soutien à sa famille et à ses proches. Nous avons toujours condamné toutes les violences qui entouraient la contestation au projet de ce barrage, les circonstances nous obligent à les condamner encore plus fermement aujourd’hui. Il est nécessaire de retrouver la sérénité, ne serait-ce que pour la mémoire de Rémi. »

Thierry de Noblens, président de FNE Midi-Pyrénées : « C’est un moment très dur pour notre mouvement, qui a souhaité montrer son engagement dans ce combat par une présence forte samedi dernier à Sivens. Nous ne pouvons que rendre hommage à ce jeune homme mobilisé contre ce projet, pour le respect de la flore et des espaces naturels de Midi-Pyrénées. Nous sommes consternés par la mort prématurée de ce jeune bénévole, nous condamnons les violences qui entourent la lutte contre ce projet inutile et l’acharnement des forces de police depuis le 1er septembre, nous espérons que cette escalade cessera au plus vite. »

Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Nos pensées vont d’abord à la famille de Rémi, à ses proches et ses amis de Nature Midi-Pyrénées. Nous nous associons à leur peine. Pacifistes par nature, nous condamnons fermement toute forme de violence : nul ne devrait mourir parce qu’il s’oppose à un projet insensé. C’est un jour de deuil pour le mouvement écologiste français et pour FNE. La responsabilité des pouvoirs publics et de l’Etat est engagée. »

 

« En France, en cas d’action illégale, mieux vaut être un paysan porté par un syndicat majoritaire. »

Christian Losson, parmi d’autres,  ne mâche pas ses mots dans Libération. Quelques morceaux choisis de son article intitulé « Face à la répression, les alters ne sont pas égaux » :

« Pourquoi la tension croissante autour de projets dits «inutiles» s’est-elle accentuée pour aboutir à un drame évitable ? Que cristallisent et racontent ces luttes ? «On est dans une société qui ne sait pas discuter démocratiquement face à ceux qui s’y opposent légitimement», dit Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’homme. Une société qui, selon lui, aurait «du mal à débattre de son développement avec un gouvernement» qui n’aurait «pas de projet politique» et replierait «son action sur la défense de l’ordre établi».

Un pays où l’on poserait les bases d’un Grenelle de l’environnement, où l’on consulterait sur la transition énergétique. Mais qui stigmatiserait «des forces qui proposent des alternatives plus respectueuses de l’environnement». Comme celles qui refuseraient le bétonnage de pistes pour un aéroport jugé archaïque (Notre-Dame-des-Landes, NDDL) ; la construction d’un barrage pour irriguer du maïs dans une zone en stress hydrique (Sivens) ; ou l’essor de l’agrobusiness animal (la «Ferme des 1 000 vaches»). Un pays qui, en revanche, cède aux transporteurs routiers sur l’écotaxe, laisse impunis des bonnets rouges qui ont incendié un hôtel des impôts à Morlaix, ou regarde, comme ce mardi, des éleveurs déverser du fumier devant la préfecture de Charleville-Mézières (Ardennes).


«On peut parler de criminalisation différentielle des mouvements sociaux, disait, le 7 novembre 2013 à Libération, Jérôme Pélisse, sociologue et coauteur de La lutte continue ? C’est une tradition en France : les agriculteurs qui dégradent des locaux de l’Etat bénéficient d’une réponse judiciaire plus rare et plus tolérante que les syndicalistes ouvriers.» Comme les Conti de Compiègne en 2009 ou les opposants aux «projets inutiles» made in France dont certains ont écopé de plusieurs mois de prison ferme.


«Destructeur». Deux poids, deux mesures ? «D’évidence, assure Pierre Tartakowsky. Il y a un sentiment étrange de voir l’Etat céder face à des mouvements régressifs et répressifs qui défendent des intérêts particuliers quand, de l’autre, il donne l’impression de renoncer à un vrai débat public face à des citoyens qui s’interrogent sur la conduite de politiques publiques, et plaident pour une prise en compte de l’intérêt général. C’est destructeur !» Mieux vaut donc, en cas de recours à l’action violente, être un paysan porté par un syndicat majoritaire, et «dont le modèle court à sa perte», selon Yannick Jadot, eurodéputé EE-LV. «C’est sûr : quand un abribus est incendié en banlieue, on demande la déchéance de la nationalité ; quand on défend une lutte environnementale, on est assimilé à des anarcho-violents-terroristes, poursuit l’élu écologiste. Les bonnets rouges engendrent, eux, de la compassion et beaucoup d’impunité.» Pour lui, pas de nuance possible : «On cherche toujours à disqualifier un combat quand il porte sur des valeurs d’avenir, comme c’est le cas à Sivens, à NDDL ou à la Ferme des 1 000 vaches.» En revanche, «quand il s’agit de préserver le monde d’hier, les collusions entre les intérêts productivistes et politiques donnent le sentiment de jouer à plein». Ce qui a abouti dans le Tarn, dit Jadot, à «l’accélération des travaux de déboisement pour faire oublier l’absu
rdité du projet et la création d’un climat de tension permanent avec les forces de l’ordre».


Sociologue et rédacteur en chef de la revue Mouvements, Nicolas Haeringer s’interroge sur le principe qui «consiste à faire porter le débat sur la violence des manifestants plutôt que sur les raisons qui ont poussé» des milliers des personnes à se mobiliser «contre les projets imposés». Si l’intervention des autorités a créé un trouble à l’ordre public plus important que celui auquel elle était censée répondre, c’est que l’Etat «a peur non pas de « l’insurrection qui vient » mais de l’expérimentation qui vient (…). »

Ce qui est arrivé dans le Tarn aurait pu se produire partout ailleurs

Hier soir, les « opposants aux grands projets inutiles » ont appelé à un rassemblement à Pontivy devant la sous-préfecture en soutien à la famille de Rémi Fraisse. Pour les opposants « Ce qui est arrivé est dans la continuité de la réponse de type militaire, employée ces dernières années par les pouvoirs publics, face aux protestations concernant ce type de grands projets inutiles, dans une optique toujours plus marquée de criminalisation de toute forme de contestation. En tant qu’opposants à d’autres grands projets inutiles (aéroport Notre-Dame-des-Landes, projet d’exploration minière en Centre Bretagne), nous sommes tous conscients que ce qui est arrivé dans le Tarn aurait pu se produire partout ailleurs. Nous souhaitons nous associer à la peine de la famille de Rémy Fraisse, marquer notre solidarité avec les opposants du Testet, et exprimer un raz-le-bol de cette forme de radicalisation de la violence d’Etat. ».
 

Plus d’infos :

http://www.liberation.fr/societe/2014/10/28/face-a-la-repression-les-alters-ne-sont-pas-egaux_1131484

Sivens : la lettre ouverte des associations à Manuel Valls:

http://www.fne.asso.fr/fr/sivens-la-lettre-ouverte-des-associations-a-manuel-valls.html?cmp_id=33&news_id=13906&vID=916

Après Sivens, leur silence et notre écœurement :

http://blogs.mediapart.fr/blog/mickael-marie/281014/apres-sivens-leur-silence-et-notre-ecoeurement

Dossier complet sur la bataille pour sauver la zone humide du Testet : http://www.reporterre.net/spip.php?article6247