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Participez au repérage des micro-algues !

Le programme, financé jusqu’en 2016, associe des laboratoires spécialistes des milieux marins : l’I.F.R.E.M.E.R, le C.N.R.S, la Station Biologique de Roscoff et le L.E.M.A.R à Brest (Laboratoire des sciences de l’Environnement MARin) ainsi que le C.R.P.C.C. (Centre de recherche en psychologie, cognition et communication) à Rennes.

Il intègre également les associations Cap vers la nature, basée à Fouenant et le R.I.E.M (Réseau International des Éco-Explorateur de la Mer), basé à Bignan, dans le Morbihan, « qui font un travail formidable », nous indique Virginie, et permettent de faire le lien entre les équipes de scientifiques et le terrain.

Pourquoi faire appel au public ?

Les phénomènes d’efflorescence sont des proliférations de micro-algues spectaculaires qui donnent à l’eau de mer une apparence inhabituelle (une coloration verte, brune, rouge ou une présence abondante de mousse). Ce phénomène pouvant être localisé et de courte durée, il est important de faire participer le public qui sont souvent les premiers témoins. « La personne pourra signaler ses observations et dans la mesure du possible faire des relevés qui seront essentiels aux recherches », nous explique Virginie.

En effet, la biodiversité des espèces de micro-algues et les mécanismes biologiques associés à la formation des efflorescences sont encore mal connus. Mais, « leur formation est un phénomène naturel. Le phytoplancton a un cycle de vie rapide de l’ordre de la journée selon les espèces. Il s’agit d’une groupe très diversifié d’un point de vue taxonomique puisqu’il comprend environ 20 000 espèces distribuées dans au moins huit classes taxonomiques ou embranchement. En comparaison, les plantes supérieures comprennent plus de 250 000 espèces dont la plupart sont comprises dans une seule classe », poursuit Virginie.

Faire participer le public, c’est aussi le sensibiliser ! À l’instar d’autres programmes de sciences participatives, la démarche permet aussi « de faire connaître le phytoplancton aux citoyens. » ajoute Virginie.

De plus, les périodes de recherches scientifiques qui nécessitent de nombreuses données, observations, relevés, identifications ou encore analyses peuvent être très longues. Dans ce programme, les citoyens observent dans l’immédiateté.  « Il ne s’agit pas de leur donner à faire le travail des scientifiques, » insiste-elle. « Mais les données récoltées seront précieuses. »

Comment s’y prendre ?

Avant toute chose, les citoyens curieux sont invités à se rendre sur le site (http://www.phenomer.org) pour en savoir plus. En effet, « il ne faut pas confondre les micro-algues avec les phénomènes de marée verte, qui sont des macro-algues », précise Virginie.

Pour le reste, il y a deux manières de signaler une observation :

  • soit sur le site : http://www.phenomer.org/Participer/Je-communique-mon-observation. Les personnes remplissent un bulletin, dans lequel sont à renseigner, entre autres, le lieu de l’observation.
  • Soit par téléphone, au 02 98 22 44 99, un répondeur permet de recueillir le témoignage qui servira à remplir, par la suite, le bulletin de l’observation en question.

Une équipe de permanents, dont le nombre varie entre 1 à 3 personnes, se relaie pour répondre aux questions et récolter les informations transmises. « Le but est de déployer les moyens d’agir le plus vite possible. Ainsi, si l’observateur est à bord d’un bateau, on pourra lui demander d’effectuer un prélèvement d’eau. Si l’observateur est déjà rentré chez lui, on pourra demander à nos partenaires d’envoyer quelqu’un sur les lieux pour le faire » conclut Virginie.

 

L’année dernière, une quarantaine d’appels ont été enregistrés et quinze d’entre eux ont été considérés comme des efflorescences. « Nous rendrons compte de nos conclusions sur les raisons qui incitent les citoyens à effectuer des signalements à l’échéance du projet Phenomer grâce au travail du C.R.P.C.C», nous rapporte Virginie. À l’heure actuelle, une trentaine d’appel ont été enregistrés et la majorité d’entre eux correspond à des efflorescences. Un nombre de données en croissance, mais encore trop faible pour pouvoir être analysé statistiquement.

L’opération se déroule tout au long de l’année jusqu’en 2016.

 

Plus d’infos :

http://www.phenomer.org

http://www.cap-vers-la-nature.org/

http://riem-asso.com/

 

 

                                                    




Un week-end pour la permaculture

La permaculture a été théorisée dans les années 70 en Australie par Bill Mollison et David Holmgren, deux scientifiques engagés dans la protection de l’environnement. On peut définir la permaculture comme étant un véritable art de vivre, qui mêle art de cultiver la terre avec art d’aménager le territoire. La prise en compte des écosystèmes est également très importante. C’est « une science et un art qui visent à aménager des écosystèmes humains éthiques, durables et robustes qui s’intègreront harmonieusement avec la nature » », selon Steve Read, fondateur de l’Université Populaire de Permaculture.

La permaculture ne se limite pas seulement à l’agriculture, elle rejoint aussi d’autres domaines comme l’économie, la technologie, la santé, l’habitat…

 

Les 12 piliers de la permaculture sont :

Les douze piliers de la permaculture

  1. Observer et interagir

  2. Collecter et stocker l’énergie

  3. Créer une production

  4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction

  5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables

  6. Ne pas produire de déchets

  7. Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails

  8. Intégrer plutôt que séparer

  9. Utiliser des solutions de petites échelles et avec patience

  10. Utiliser et valoriser la diversité

  11. Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure

  12. Utiliser les changements et y réagir de manière créative

 

En Bretagne, des stages et formation en permaculture sont régulièrement organisés à Plufur, dans les Côtes-d’Armor, avec l’association Dynamie.

http://www.permaculturefrance.org/

 

Des journées d’initiation à la permaculture sont mises en place également à Hénon, toujours dans les Côtes d’Armor, au jardin « La pâture Es Chènes ».

http://www.lapatureeschenes.fr/

 

Pour connaître les animations organisées, ce week-end, rendez-vous sur le site http://www.permaculture-incroyables.org/jip2015/

 

« La même planète, un autre monde – la permaculture et une évolution sociologique », brochure de Steve Read consacrée à la permaculture, est disponible en téléchargement sur son site : http://www.steveread.fr/

 

 

A lire aussi

Un « Beau Soleil » alternatif aux pesticides, pour la Permaculture et l’Agroécologie

Plufur (22), terre de permaculture

La permaculture, plus qu’un principe, « un mode de vie » !

 

 

 

 




Ecoutez ou réécoutez la conférence Joël Spiroux, président du Criigen

En effet, l’environnement dans lequel nous vivons détermine en partie l’état de notre santé : aussi évident que cela puisse paraître, il est néanmoins compliqué de l’établir.
Outre l’hygiène ou le mode de vie et les aspects socio-économiques, notre santé est donc impactée à la fois par la qualité de l’air que nous respirons, la qualité de l’eau que nous buvons, la qualité des aliments que nous mangeons ou encore le type de peinture ou de produits ménagers que nous utilisons, etc.

 

 

 

 

 

Plus d’infos

www.mutuellepaysdevilaine.fr/actualites/160-journee-sensibilisation-du-17-octobre.html

www.criigen.org/

www.mce-info.org/

www.lecissbretagne.org/




KuB’tivez-vous ! Sélection de novembre

Lâcher de goélands par l’équipe de « Volée de piafs » • Crédits : Elvire Simon

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le web média breton de la culture, nous vous proposons ce mois-ci trois documents à découvrir gratuitement sur leur site internet.


La terre et le temps, de Mathilde Mignon (2017, 54’)

« La ville de toute façon on ne la domine pas… on n’est pas de force par rapport à ça ». Dans la périphérie de Rennes, il est de plus en plus compliqué pour les femmes et les hommes de la terre d’exister entre les autoroutes et les zones pavillonnaires. Yvonnick, producteur laitier, l’a bien compris et fait avec, lui le « paysan de la ville ».

Mais ce n’est pas le cas de tous ses compères dont la joie de vivre semble s’effriter au fur et à mesure que leurs hectares de terre disparaissent. La réalisatrice Mathilde Mignon (Sept alphabets pour une seule mer) nous immerge dans leur vie, entre les champs et les chantiers… entre la terre et le temps.

Nous rencontrons Christian qui a dû quitter la ferme familiale pour protéger ses vaches du vacarme de l’autoroute, Étienne qui doit louer des FarmBox (garages de stockage) en plus de son élevage porcin pour survivre et la famille d’Yvonne et Denis dont le fils rêve d’aliens menant une rébellion contre les villes pour sauver leur ferme.

Leurs récits nous font prendre conscience de certaines réalités, notamment quand on est citadin. Aujourd’hui, 18 hectares de terres agricoles sont rognés quotidiennement par le bitume et leurs « derniers cow-boys », oppressés par le diktat des bails précaires, vivent sans l’assurance de conserver leur espace l’année suivante.

L’immersion offerte par Mathilde Mignon est émouvante et réussie, à travers des plans bien sentis et une prise de son parfaite. À voir pour comprendre un enjeu important de notre région.

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/terre-et-temps-urbanisation-campagne-mathilde-mignon/


Changer le monde, par Inès Léraud (2019, 4×28’)

Quatre podcasts produits par France Culture au travers desquels la journaliste Inès Léraud nous promène en Bretagne dans des villages où les locaux tentent de « changer le cours des choses » par des démarches écologiques et sociales fortes.

Sur la côte morbihannaise, Didier Masci fait prospérer un centre de soin pour la « faune sauvage en détresse », si réputé que l’on fait « 40 bornes » pour y déposer un bébé rat à la patte cassée (épisode 1).

Les animaux, Jean-Yves Ruelloux et Guirec Soudée les chérissent aussi. Alors que Jean-Yves nous prouve qu’amour et bien traitance de son bétail peut rimer avec profit et vie décente pour un éleveur, Guirec est presque tombé amoureux de sa poule Monique pendant son odyssée à la voile autour du monde par les pôles (épisode 3).

Dans les pays finistériens et costarmoricains, les initiatives sociales ne manquent pas non plus. Des jeunes migrants peuvent compter sur la bienveillance et l’accueil des membres des Utopistes en Action et ceux du CAJMA 22 pour s’intégrer à notre société. Comment ? Avec, respectivement, une école alternative où l’on apprend le breton et un réseau de 160 familles d’accueil (épisode 2).

Tout cela nous amène à Trémargat, village dans lequel tout le monde peut investir pour aider les producteurs locaux à conserver et agrandir leurs terres. De quoi accélérer les circuits courts et forger la cohésion collective (épisode 4).

Une série à écouter donc pour une belle dose d’espoir et d’idées pour changer le monde avec les moyens du bord.

Accéder aux podcasts : https://www.kubweb.media/page/changer-monde-activiste-effondrement-ines-leraud/


Exposition BD et Histoire « Bleu Pétrole. Le scandale Amoco »

KuB nous propose un dossier très complet, en coédition avec les Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, sur le naufrage du pétrolier libérien Amoco Cadiz sur les roches du Portsall le 16 mars 1978. L’occasion de découvrir ou redécouvrir cette catastrophe qui a marqué toute une génération de Bretons.

Laissez-vous d’abord emporter par la lecture fougueuse des premières pages de la bande dessinée Bleu Pétrole de Gwénola Morizur et Fanny Montgermont (Bamboo Eds, 2018), réalisée par le comédien Pierre-François Lebrun. La gravité et l’intensité de la situation sont d’emblée captées et les quelques dessins aperçus sont remarquables.

Découvrez ensuite onze vignettes de l’ouvrage en introduction de l’exposition « Le scandale Amoco ». Désolation et médiatisation envahissante du drame à travers les belles planches de Mme Montgermont dont l’aquarelle fait ressortir la tristesse de l’histoire.

Chiffres, vidéos, cartes animées et récits de la catastrophe vous plongeront dans ce qui est devenu rapidement l’objet d’un procès dantesque de cinq ans, attisant passion et colère d’une Bretagne unie et soutenue par une vague de bénévoles venue de toute la France.

Le scandale Amoco, quatrième marée noire en Bretagne en dix ans, est un tournant majeur dans l’histoire de la législation maritime mondiale et cette exposition en ligne nous permet d’en comprendre ses multiples enjeux et conséquences. Son édition est cohérente et agréable à parcourir et offre une belle activité culturelle pendant ce confinement.

Visionner la lecture de Bleu Pétrole par Philippe Languille : https://www.kubweb.media/page/bleu-petrole-bd-amoco-cadiz-gwenola-morizur-fanny-montgermont-lecture/

Accéder à l’expo BD et Histoire « Bleu Pétrole. Le scandale Amoco » : https://www.kubweb.media/page/scandale-amoco-cadiz-naufrage-bleu-petrole-exposition-livre/

Plus d’infos :




Et vous, comment réutilisez-vous vos déchets ? Paroles d’eco-bretons…

Les déchets alimentaires :

 

« Je fais du compost pour les végétaux »

Le compost permet de recycler les déchets du jardin et ceux de la cuisine. Ils sont décomposés par l’air, les bactéries et les organismes vivants du sol, pour former une une ressource naturelle qui sera particulièrement utile aux plantations.

Pour tout savoir sur le compost et le compostage, de nombreux sites existent : www.compostage.info, ou encore www.reduisonsnosdechets.fr/particuliers/je-passe-laction/je-fais-du-compost

 

 

« Je fais du pain perdu »

On peut utiliser du pain, ou de la brioche.

Voici une recette concoctée pour la première édition de la Cantine de la Fourmi, par l’association de Graines de Vie :

Brioche perdue

Pour 8 tranches de brioche : 2 oeufs, 40 grammes de sucre en poudre, 200 ml de lait, 1 trait d’extrait de vanille, beurre ou huile d’olive (pour la poêle)

Battre les oeufs en omelettes avec le sucre. Dans un bol mélanger le lait et la vanille. Faire chauffer un peu de graisse dans la poêle. Tremper les tranches de brioche d’abord dans le lait vanillé, puis dans le mélange oeuf-sucre. Faire revenir les tranches de brioche à la poêle.

 

 

« J’utilise l’eau de cuisson des betteraves rouges pour teinter les tissus »

 

«Je donne aux animaux »

 

« Je fais un repas avec les restes de la semaine »

 

« Je stocke en tupperwares »

 

« Je congèle »

 

« J’utilise l’eau de lavage des légumes pour arroser les plantes »

 

« Les restachous aux biquettes ! »

 

« Quand on a trop, on donne… »

 

 

 

Non alimentaire

 

« Je fais des dépôts aux Chiffonniers de la Joie »

« Je donne des habits au relais »

De nombreux morlaisiens apportent leurs objets inutilisés aux Chiffonniers de la Joie, ou à Emmaüs. Il existe également des « ressourceries » ou « recycleries ». Ce sont des structures en général associatives, qui emploient parfois du personnel en insertion, et qui permettent aux particuliers de déposer des objets afin qu’ils soient revendus, ou d’en acheter d’occasion à prix modiques. L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux objets.

Le site du réseau national des recycleries : www.ressourcerie.fr/

A lire, notre article « Rien ne se perd, tout se réutilise »

 

 

 

« Je récupère l’eau du puits et de la pluie »

« J’utilise l’eau de lavage des légumes pour arroser les plantes »

 

A lire notre article « Ils récupèrent l’eau tombée du ciel », consacré à la récupération d’eau de pluie à domicile !

 

 

 

« Mon vélo est issu de produits recyclés »

« Je garde les pots en verre pour mes futures confitures »

« Je récupère mes bocaux vides pour stocker mes pâtes, riz, et autres denrées en vrac »

« J’utilise le verso des feuilles imprimées pour faire du brouillon »

 

 

« Je fabrique des objets avec des chutes de tissu »

« Je récupère le plastique et autres déchets pour les transformer en décoration »

« J’utilise des fonds de bouteille d’eau pour faire des pots de fleurs »

 

De nombreux objets peuvent être fabriqués à base de nos déchets : des cendriers à partir de canettes, des portes-monnaies avec des briques de lait, pots à crayons en boites de conserve, meubles en carton…On peut même créer des fleurs à partir de bouteilles plastiques de couleur ! La preuve avec notre article : « Saint Valentin : fabriquez-lui des fleurs recyclées ! »

 

« J’alimente mon poèle avec des morceaux de cagettes et du papier »

 

« Plus de gobelets plastique = mon engagements pour 2015 »

La vaisselle plastique à usage unique sera interdite en France à partir de 2020. Place donc aux gobelets lavables et réutilisables, qu’on trouve désormais dans de très nombreuses manifestations bretonnes ! C’est notamment le cas du festival des Vieilles Charrues, qui dispose même désormais d’une laverie sociale et propose la location des gobelets.

Plus d’infos par ici : http://www.ecocharrues.com/

 

 

 




Le feuilleton de l’été « Les mots valises » : L’innovation (chapitre 3, épisode 2)

Tout d’abord, commençons par l’exercice de vocabulaire:voici la définition qu’en donne le Conseil Supérieur de l’Economie Sociale et Solidaire

« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers.

Ensuite, si on va sur les sites des différentes organisations qui fédèrent l’Économie Sociale et Solidaire, on trouve une multitude d’exemples pour illustrer ce qu’est pour eux l’innovation sociale.

Si cela vous intéresse, vous trouverez les liens vers ces sites en fin de l’article dans la rubrique « pour aller plus loin ».

Ce qui frappe d’emblée dans ces abondantes floraisons d’expériences, c’est d’abord sa grande diversité : quasiment aucun domaine de la vie quotidienne n’est épargné.

En second lieu, on ne peut pas ne pas remarquer que toutes ces expériences ont le même fondement : la solidarité, entre ceux qui savent et ceux qui demandent à apprendre, entre gens aisés et d’autres moins bien lotis, entre générations, au sein d’un même territoire entre acteurs économiques. Il s’agit bien là de nouvelles façons de tisser des liens sociaux. Nouvelles façons ? Cela reste quand même à voir. La nouveauté est évidente quand il s’agit par exemple de partager les nouvelles technologies ou lutter contre les effets les plus évidents de notre mode de consommation dispendieux (les déchets). C’est déjà moins évident dans d’autres cas et je prendrai ici deux exemples. Les logements intergénérationnels qui sont présentés comme une innovation sociale ne font que recréer des modes de cohabitation qui existaient dans nos campagnes et même parfois dans nos villes jusqu’à un passé récent. Les AMAP ressemblent quand même fortement aux marchés locaux où les producteurs vendaient directement aux consommateurs locaux les produits de leur travail. Ici l’innovation, n’est pas tant de créer un nouveau type de liens au sein de la société que de retrouver sous une forme nouvelle des liens qui existaient, je dirais naturellement, dans une société organisée différemment. Alors, l’innovation sociale, c’est parfois faire du neuf avec du vieux ? Oui et non. Si on se limite aux effets, la réponse serait plutôt oui. Si on se réfère aux ressorts de ces nouvelles approches de la vie en commun, ce se serait plutôt non car ce qui fait la différence, ce sont les acteurs et leurs motivations. Ce qui était fondé là sur un lien naturel , la famille ou le canton, s’enracine ici dans une démarche qu’on peut qualifier de politique si on veut bien admettre que l’objet de la politique c’est de faire évoluer la société vers un fonctionnement meilleur.

Et on retrouve là les mécanismes qui au XIX° siècle ont déclenché des mouvements qui confluèrent vers ce que nous appelons l’économie sociale et solidaire : le mouvement coopératif, le mouvement mutualiste et tous leurs avatars.

Cette filiation devrait d’ailleurs nous faire réfléchir. En effet, quand on regarde ce que sont devenus certains fleurons de cette économie, on peut s’inquiéter de l’évolution possible de ce ces innovations sociales. Après tout, les plus belles réussites financières de ces dernières années sont issues d’innovations sociales, mais celles-ci ont été captées à des fins commerciales par des gens astucieux. Et c’est là que nous retrouvons la définition donnée par les hommes de marketing de l’innovation : « l’innovation, ce serait une invention qui aurait trouvé son marché. »

Pour que l’innovation sociale reste autre chose que cela, il est donc nécessaire qu’elle garde intact son principal ressort, la solidarité ; c’est pourquoi, je préférerai parler maintenant d’innovation solidaire.

Si vous voulez aller plus loin dans la connaissance de ces innovation, vous pouvez consulter les sites ci-dessous -liste non exhaustive-. Vous pouvez aussi vous exercer à rechercher des initiatives qui relèvent de cette catégories sur un site qui en parle beaucoup au quotidien http://www.eco-bretons.info/ ou même sur l’ancien site http://old.eco-bretons.info/

http://www.avise.org/decouvrir/innovation-sociale/innovation-sociale-de-quoi-parle-t-on

http://www.atelier-idf.org/connaitre-ess/innovation-sociale/innovation-sociale-exemples-franciliens/

http://www.lelabo-ess.org/-developper-l-innovation-sociale-.html

http://fonda.asso.fr/-Exemples-d-innovations-sociales-.html