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Climats intérieurs, éthiques versus Climat médiatique et toc…

Élaboré au printemps 2015, le projet « Climats intérieurs, paroles d’habitants » était resté dans un carton faute de financement. Le recours au financement participatif, nouvelle manière d’impliquer les citoyens dans l’économie, aura permis de relancer ce projet qui leur tenait à coeur car né de considérations communes pour les questions écologiques. Comme le dit Paul « A force de taper dans la cagnotte Terre, qui va finir par payer l’addition ? « 

C’était aussi l’occasion d’expérimenter leur travail collectif et de produire rapidement de premiers ouvrages concrets, valorisables lors de leurs prospections. Cela permet à la fois de faire connaître leur activité et obtenir le financement d’un beau projet porteur de sens. Ainsi démarrait le projet « Climats intérieurs, paroles d’habitants » !

 

Donner, ensemble, place à la parole individuelle et collective

Dans la lignée de la coopérative d’éducation populaire le Pavé2, Singuliers Collectifs considère que l’histoire n’est pas uniquement écrite par ceux qui impriment leur nom dans les ouvrages. Chaque femme, chaque homme a son mot à dire et contribue par son histoire singulière à l’Histoire avec un grand H. Chacun est en capacité de poser un regard critique sur l’état du monde. Et il serait sensé et peu énergivore de donner place à la parole des habitants sur tous les territoires pour que s’expriment divers ressentis mais aussi des réflexions, des pistes d’actions, des esquisses de solutions individuelles et collectives face aux enjeux colossaux de notre présent, qu’ils soient écologiques, démocratiques ou sociaux.

La démarche des histoires de vie pratiquée par Singuliers Collectifs s’inscrit dans un courant de pensée et une éthique3 internationales. Par l’animation d’une réflexion collective sur les sujets environnementaux, la retranscription écrite des échanges enregistrés (validée par les participants) et leur médiatisation via l’édition d’un ouvrage et une exposition, Singuliers Collectifs a souhaité donner place à la parole citoyenne et contribuer à mettre la pensée habitante en mouvement.

Des regards sensibles sur cette parole d’habitants sont apportés par quatre photographes amateurs : trois photographes du club photo de Redon et une toute jeune photographe de Séné (lycéenne). Les habitants sont invités à proposer le lieu dans lequel ils souhaitent être photographiés, en lien avec leur témoignage.

 

 

Extrait N°1 Parole de Jean-Yves

Tout le monde est d’accord pour dire qu’il y a un réchauffement climatique avec des conséquences dramatiques. On se réunit, on se congratule, on se fait des promesses. Mais concrètement y a rien ! Et un jour va falloir prendre des mesures dignes de ce nom. Quand le mal est fait, il est trop tard pour trouver des remèdes. Vaut mieux prévenir qu’essayer de guérir.

 

 

 

 

Extrait N°2 Parole de Titouan

[…] les grands magasins comme Décathlon ou Leclerc, je sais qu’ils ont des bennes et qu’ils jettent plein de trucs alors que ça peut encore servir. On pourrait réparer si c’est cassé un peu mais pas jeter. Y a un ami à ma tata il récupère plein de truc et comme ça il m’a rapporté une combinaison de plongée qui avait juste un petit trou qu’il a trouvée dans une grande benne de Décathlon. C’était juste un peu décousu, du coup ma grand-mère a réparé et je m’en sers. C’est devenu comme neuf.

 

 

 

 

 

Extrait N°3 Parole d’Élisabeth

Je sème des petites graines auprès de mes petits-enfants. Je leur apprends ce que ma grand-mère m’a appris, je leur dis qu’il ne faut pas faire ceci, qu’il faut pas faire cela, qu’ils sont responsables de leur planète. C’est de l’éducation qu’il faut.

Ma grand-mère disait qu’on fait partie d’un tricot et qu’on ne sait pas quelle maille on est. Quand une maille lâche, tu peux avoir un trou. Maintenant faut retricoter ce qu’on a détricoté dans notre planète.

 

 

 

L’histoire d’une entreprise singulière

Singuliers Collectifs, c’est l’histoire d’une rencontre entre trois « jeunes » étudiants. En novembre 2013, Anne Warin, Paul Maisonneuve et Thierry Brulavoine ne se connaissent pas. Ils habitent le même département : le Morbihan. Leur engagement, durant deux ans dans la même formation « Histoires de vie en formation »4, à la faculté de Lettres et langages de l’Université de Nantes, va constituer le terreau d’où germera, en septembre 2014, l’entreprise « Singuliers Collectifs, Histoires de vie en partage ».

Colporteurs des valeurs de l’ESS (coopération, démocratie, solidarité), ils bénéficient de la confiance de la coopérative d’activités et d’emplois (CAE) Elan créateur-Inter’Activ5 depuis mai 2015.

Ils affirment avec ce projet leur responsabilité sociale et environnementale.

 

Alors si vous désirez en savoir un peu plus et éventuellement soutenir ce projet, rendez-vous sur http://www.bulbinmorbihan.fr Leur objectif est de récolter, du 15 février au 15 mars, plus de 3000 € pour financer l’édition du livre et de l’exposition « Climats intérieurs, paroles d’habitants. »

 

 

 

2Cf. revue Silence de Décembre 2015

3 Association internationale des histoires de vie en formation et de recherche biographique en éducation http://www.asihvif.com/1/upload/charte.pdf

4 https://www.univ-nantes.fr/3392/0/fiche___formation/&RH=1183788243864

5 http://cae35.coop/

 




La Caravane des Transitions en escale à Plourin-Les-Morlaix

« La Caravane regroupe en son sein des « caravaniers », qui sont des porteurs de projets aboutis, tous s’inscrivant dans la thématique des transitions. Une étape tous les mois et demi est prévue, dans toute la région Bretagne, avec une soirée grand public ouverte à tous. Lors de cette soirée, après une introduction concernant la transition écologique, et la présentation des caravaniers, des ateliers sont organisés, autour de chaque initiative présentée. Chaque participant est invité à assister à trois ateliers de son choix. On est vraiment, avec la Caravane, dans des démarches de « consolidation » d’initiatives et aussi de transmission. », explique Julian Pondaven, directeur du Réseau Cohérence, qui fédère une centaine d’associations bretonnes.

 

 

Les six initiatives présentées :

 

La permaculture dans son jardin

 

la permaculture (Permanent Agriculture (agriculture permanente), développée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren, est une méthode systémique et holistique de conception d’habitats humains et de systèmes agricoles inspirés des écosystèmes naturels et des pratiques traditionnelles. Elle donne les clés pour concevoir et « designer » des systèmes de cultures agricoles, des lieux de vie et des échanges humains dans le but de protéger et préserver la diversité naturelle, la stabilité et la résilience des écosystèmes. Les 3 piliers de base sont : le respect de la Terre ; le respect de l’homme et ses peuples ; la création abondante et la redistribution du surplus.

 

Caravanier :Université Populaire de Permaculture

www.permaculturefrance.org

 

 

 

Initier une Amap pour des paniers paysans

 

Aujourd’hui en France, 2000 Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (Amap) soutiennent une production saine, adaptées aux terroirs et aux saisons. En supprimant les intermédiaires et les transports inutiles, elles créent un lien social et solidaire entre ville et campagne, entre amapiens et paysans.

L’Amap de Landerneau a donc pour but de soutenir une agriculture biologique de proximité afin de promouvoir un commerce local équitable entre agriculteurs et consommateurs et de promouvoir une alimentation saine et diversifiée accessible à tous.

 

Caravanier : Prends-en de la Graine, Landerneau, http://amaplanderneau.blogspot.fr

 

 

 

Investir dans les énergies renouvelables citoyennes

 

Il existe une place pour les actions citoyennes en lien avec les énergies renouvelables.

Taranis est un pôle régional de promotion et de diffusion du modèle d’énergie citoyenne en Bretagne. Le réseau Taranis fédère une trentaine de porteurs de projets – associations, sociétés d’exploitation coopératives et collectivités – ayant des projets éoliens, photovoltaïques, bois-énergie, micro-hydrauliques et de maîtrise de l’énergie en Bretagne.

C’est pour répondre à la fois à un besoin d’échanges, d’interconnaissance, et à un besoin d’accompagnement et de formation de ces porteurs de projets que le réseau Taranais a été créé. Réseau d’innovation sociale, Taranis est le premier réseau régional de ce type en France.

 

Caravanier : Taranis, http://www.reseau-taranis.fr

 

 

 

 

Le Baromètre du développement durable des communes

 

Le baromètre du développement durable est un outil mis en place par le réseau Cohérence depuis 2008. Cet outil a pour objectif de permettre aux communes de se situer dans leur prise en compte du développement durable et solidaire au regard d’une centaine de questions.

 Caravanier : Réseau Cohérence

A lire aussi

Appel à contribution pour co-construire un baromètre du développement durable pour les intercommunalités

A Saint-Malo, Horizons Solidaires démocratise le développement durable

 

 

 

L’agenda 21 du citoyen

 

Afin d’encourager et d’inciter tout un chacun à modifier ses pratiques et ses comportements susceptibles de répondre aux enjeux du développement durable et solidaire, l’association Nature et Culture et le réseau Cohérence se sont engagés depuis 2010 dans un projet visant à décliner la démarche d’agenda 21 à l’échelle du citoyen ou d’un foyer. 

 Caravanier : Réseau Cohérence

A lire aussi

Un réseau social pour le développement durable

 

 

 

 

Vivre ensemble en habitats groupés

 

L’habitat groupé rassemble les personnes qui veulent sortir des solutions individuelles de logement et concevoir collectivement des habitats groupés préfigurant des éco-quartiers. Animées par des valeurs humaines et écologiques, ces personnes développent dans ce cadre un nouvel art de vivre ensemble.

L’habita groupé tend à promouvoir des solutions d’éco-habitat, une simplicité ainsi qu’une autonomie des habitants et du lieu, le tout contribuant à réduire leur empreinte écologique.

Ekoumène est une Société Civile Immobilière mais aussi une association qui concerne 6 foyers (10 adultes et 9 enfants) de Brest. Beaucoup de principes et de valeurs fortes dans ce projet, comme l’écologie (une orientation plein sud et un triple vitrage), la convivialité (de grands paliers et des espaces d’échange) ainsi que de la démocratie participative, l’autonomie énergétique ou encore la solidarité…

Un mode de vie qui se veut positif aussi bien d’un point de vue énergétique qu’humain.

 

Caravanier : Association/Sci Ekoumène

www.ekoumene.org

 

 

 

 

 

 




Santé et environnement : « La société civile peut jouer son rôle »

« L’amiante, les PCB, les hydrocarbures, les champs électromagnétiques, les pertubateurs endocriniens…vont influencer l’environnement, ainsi que notre santé. Il est difficile de mettre en place des politique de prévention, il y a notamment le fort poids des lobbies à surmonter. Mais la société civile peut jouer son rôle », explique Anne Barre, présidente de l’association WECF, structure oeuvrant pour faire entendre la voix des femmes dans le développement durable et les politiques environnementales. Les femmes justement, « dont la santé est particulièrement touchée et concernée par les pollutions environnementales, car leur corps stocke davantage de polluants que celui des hommes, et elles peuvent les transmettre au bébé », précise Anne Barre. Mais si les femmes sont plus exposées, elles sont également porteuses de solutions. « L’ONU dit d’ailleurs qu’elles sont au cœur de ces problématiques, et mettent en œuvre des solutions ». Mais les politiques ne sont-elles pas trop lentes ou trop timides dans le domaine ? Et quel peut être le poids de la société civile dans le domaine ? Ces questions ont été les fils conducteurs des débats de l’après-midi.

 

« Quand les associations arrivent à se mobiliser sur le bon sujet, et par le bon biais, on obtient des résultats »

 

Pour Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’environnement et ancienne députée européenne, la santé environnementale est un sujet « tout à fait essentiel ». « Cette question est d’ailleurs totalement liée à notre modèle économique, et à la manière dont nous vivons », affirme-t-elle. Même son de cloche pour Leïla Aïchi, sénatrice EELV, qui a notamment impulsé une commission d’enquête sur la pollution de l’air. « La question de l’environnement et de la santé sont reliées à un prisme économique ». Toutes les intervenantes dénoncent également le rôle important des lobbies. « Les lobbies ont un véritable poids économique » s’insurge ainsi Leïla Aïchi. Autre opinion partagée : l’importance de la société civile et du rôle que celle-ci peut jouer dans le domaine de la santé environnementale, un domaine qui touche directement le citoyen. « Nous sommes dans un univers dans lequel il y a de plus de en plus de réglementations qui peuvent être utilisées par la société civile », affirme ainsi Corinne Lepage. « Quand les associations arrivent à se mobiliser sur le bon sujet, et par le bon biais, on obtient des résultats », poursuit-elle. Un pouvoir multiplié à l’échelle de la planète, grâce à Internet. « Avec le web et le partage d’informations dans le monde entier, on assiste à la naissance d’une forme d’organisation et de résistance de la part de la société civile, qui peut cheminer ainsi vers d’autres comportements, et d’autres types de produits », estime-elle encore. Pour Régine Boutrais, représentante de l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail), « L’ouverture de l’expertise à la société civile a des effets positifs, notamment via la montée en compétences des parties prenantes ou encore via le fait que c’est un relais particulièrement efficace vers les divers publics, pour améliorer la protection des citoyens et des consommateurs ». L’idée d’avoir nécessairement une action citoyenne qui s’appuierait sur des outils juridiques suit son chemin…

 

 

A écouter aussi, notre interview de Corinne Lepage

 

 
Plus d’infos

http://www.wecf.eu/francais/

http://www.reseau-coherence.org/

http://www.force5association.fr/

 




Festivals bretons : un plan pour le déplacement du public

80% à 90% du bilan carbone d’un festival provient des transports ! Un impact énorme pour l’empreinte carbone d’une telle manifestation, qui a amené le Collectif des Festivals engagés pour un développement durable et solidaire en Bretagne (Fedds) à réfléchir et lancer en expérimentation un « plan de déplacement des festivaliers ». « Le plan découle directement d’une enquête que nous avions menée en 2011-2012 auprès de 4000 festivaliers sur 20 manifestations, concernant leur déplacements : comment ceux-ci étaient venus, comment comptaient-ils repartir, quels étaient les freins à l’utilisation de tel ou tel type de transport », précise Maryline Chasles, directrice du Collectif. Une enquête qui a permis aussi de mettre en évidence les enjeux liés à la thématique des transports : sécurité routière, mais aussi tourisme, ou encore accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

« Suite à cette enquête, nous avons donc construit un plan d’action, en concertation entre les festivals et les partenaires transports en Bretagne, ainsi que l’Ademe », poursuit Maryline. Ce plan d’action a été mis en place pour une durée de 3 ans, de 2013 à 2015. « Il se décline en 4 axes : des dispositifs de transport favorisant la mobilité et l’accessibilité des festivaliers ; l’information et la communication sur les modes de transport ; des services d’accueil pour les festivaliers sur le territoire ; et enfin la coordination des acteurs et des dispositifs de transports », explique la directrice. Un copilotage a été mis en place avec l’Ademe, la Région, les départements, Rennes Métropole, le Comité Régional du Tourisme, la SNCF, ainsi que des acteurs de la prévention routières, qui se réunit 2 ou 3 fois par an.

 
Trois expérimentations

 

Trois festivals bretons, membres du collectif, ont été alors accompagnés plus spécifiquement sur la partie « transports » : Le Festival de Cornouaille à Quimper (29), le Festival Bonus à Hédé (35), et le festival Au Pont Du Rock à Malestroit (56). Pour chaque événement, un diagnostique a été réalisé, inventoriant toutes les possibilités déjà existantes : bus, train, covoiturage, vélo…

Un travail a ensuite été réalisé avec les festivals et les Autorités Organisatrices de Transports (AOT) : « Par exemple, pour le festival Au Pont Du Rock à Malestroit dans le Morbihan, le Département a renforcé la fréquence du passage des bus près du festival. Deux navettes ont ainsi été programmées, ainsi qu’un retour le dimanche midi vers Vannes », indique Maryline. Pour le festival de théâtre « Bonus », les passages des bus ont là aussi été renforcés. « Mais c’est un festival de petite capacité, il a fallu réadapter l’offre, car elle ne correspondait pas forcément à la fréquentation et aux habitudes du public, qui covoiture davantage pour ce gente d’événement », précise la directrice. Du côté du Festival de Cornouaille, un travail de concertation, inspiré du plan de déplacement des festivaliers, a été mis en place à l’échelle du festival. L’accent a été mis sur l’accueil du public, avec la présence de parking-relais pour accéder à la manifestation.

 

« Un travail à mener sur l’information et la communication »

 

Mais d’autres festivals bretons proposent eux aussi des solutions pour les déplacements. C’est le cas par exemple du festival Panoramas à Morlaix, ou Astropololis à Brest, qui, comme d’autres, peuvent être rejoints en TER avec la Région Bretagne qui propose des allers-retours à 15 euros. « Il y a eu aussi des trains dédiés avec des horaires spécifiques pour rejoindre Panoramas », explique Maryline. « Une partie du public de Panoramas et Astropolis vient de Rennes. Le voyage en train marche plutôt bien pour ces festivals », poursuit-elle. D’autres proposent des déplacements en bateau, comme on peut le voir au festival du Bout du Monde à Crozon. Et le covoiturage reste une valeur sûre, « une pratique assez naturelle, notamment pour les jeunes, qui remplissent davantage les voitures », analyse Maryline. En milieu urbain, il est possible aussi de venir en festival à vélo !

Si les solutions existent, il reste maintenant à amener le public à changer ses pratiques et à passer du « tout voiture » (qui sert d’ailleurs parfois aussi de lieu où dormir durant le festival !) a des transports plus respectueux de l’environnement. « Il y a tout un travail à mener , notamment au niveau de l’information et de la communication, sur la possibilité d’utiliser ces modes de transports. On a assez peu de maîtrise sur le changement de comportement du public dans le domaine des déplacements », explique Maryline. Le développement des technologies du numérique, de plus en plus présentes sur les festivals (paiement dématérialisé, application pour mobiles…), pourrait être un levier pour amorcer ce changement, notamment auprès du jeune public, toujours plus connecté. Toutes ces questions seront abordées à l’automne, après la saison estivale, lors d’un bilan après trois ans de travail et d’expérimentation autour du « plan de déplacement des festivaliers ».

 

Plus d’infos

http://www.lecollectifdesfestivals.org

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2013/09/comment-les-festivaliers-se-deplacent-ils-en-bretagne/

http://www.lecollectifdesfestivals.org/collectif/2013/06/le-collectif-lance-un-plan-de-deplacements-festivalier/

 




Femmes, vélo… et liberté !

« Laissez-moi vous dire ce que je pense de la bicyclette. Elle a fait plus pour l’émancipation de la femme que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo ». (Susan Anthony, suffragette américaine, 1896)

Le vélo, comme la voiture, est longtemps resté destiné aux hommes… Le cyclisme professionnel (tel qu’on le découvre dans nos journaux) reste en grande partie masculin et la pratique du vélo semble de manière générale peu adaptée à la morphologie féminine… Et c’est bien connu, une femme ne sait pas changer une roue !

Mais rassurez-vous, il semblerait bien que le vent soit en train de tourner !

Seulement, la pratique du vélo, et qui plus est celle des femmes, n’apparaît pas comme une évidence partout dans le monde. Si celle-ci est plus ou moins bien assimilée sur les continents nord-américain et européen, elle rencontre davantage de freins en Amérique du Sud, Afrique ou encore Asie.

 

Pas qu’une simple pratique de loisir, un besoin vital…

Dans nos contrées, nous assimilons davantage le vélo à une pratique de loisir, voire à une pratique sportive… Dans d’autres, le vélo est une nécessité.

L’ONG World Bicyle Relief a été créée après le tsunami en Asie en 2000, afin de répondre aux besoins de mobilité en situation d’urgence. Dans ce cas, le vélo est apparu comme un formidable moyen de se déplacer, dans des zones souvent très reculées et peu accessibles. L’ONG agit également en Afrique, afin de fournir des vélos aux habitants qui soient adaptés à leur demande : simples et très solides, pouvant transporter jusqu’à 100 kg sur le porte bagage… Le reportage « Des vélos pour la Zambie » (disponible sur internet), montre à quel point ça peut être vital d’avoir un vélo… Shannon Galpin, fondatrice de l’ONG Mountain2Mountain, explique qu’en Afghanistan, le vélo facilite là aussi l’accès à l’éducation, aux soins médicaux. Il est également sécurisant pour les femmes qui arrivent plus vite à l’école ou sur leur lieu de travail.

 

Le vélo, pour se sentir libre…

En Afrique, comme en Asie, la pratique du vélo a longtemps été (et reste souvent) interdite aux femmes. Toujours en Afghanistan, Shannon Galpin travaille avec des hommes afin d’encourager les femmes à utiliser le vélo. Et ça fonctionne beaucoup mieux lorsqu’elles sont accompagnées et soutenues. De nombreuses femmes témoignent du sentiment de liberté qu’elles ont ressenti en faisant du vélo pour la première fois… que ce soit pour se déplacer plus facilement dans leur ville, ou en partant à la découverte d’un territoire, en détruisant peu à peu les barrières, en échangeant sur différentes cultures. Le vélo apparaît comme un formidable instrument de cohésion sociale, de partage et de solidarité.

 

Les femmes à vélo, un indicateur de cyclabilité dans les villes

Un des freins observé pour inciter les femmes à faire du vélo reste la sécurité. En Afrique, comme en Afghanistan ou en Europe, avoir des infrastructures de meilleure qualité encouragent les femmes à monter en selle. À tel point que le partage entre le nombre de femmes et d’hommes qui utilisent le vélo, fournit un bon indicateur de « cyclabilité » d’une ville. Cette théorie a été reprise en septembre 2009 dans l’article “How to Get More Bicyclists on the Road. To boost urban bicycling, figure out what women want” (“Comment mettre davantage de cyclistes en selle ? Pour doper le cyclisme urbain, trouvez ce que veulent les femmes”) paru dans le Scientific American Magazine, qui affirme que « les femmes optent pour des trajets plus longs mais plus sécurisés et plus calmes au détriment de trajets plus courts et potentiellement dangereux ». Et ce, bien plus que les hommes.

 

Pas une revendication, juste une fête !

Cette discussion n’est pas une revendication farouche portée seulement par une poignée de femmes ! Elle suit simplement son cours, au-delà des simples questions de genre, encouragée par les « vélorution » qui agitent aujourd’hui un peu partout les villes et les campagnes. Plus qu’une simple mode, elle affirme le besoin d’un changement de société, et elle tend toujours vers un développement plus durable de nos territoires.

 

[Article extrait de la conférence Femme, vélo et liberté de Velo-city]

 

 

Pour en savoir plus :

 

 

 

 

 

 




Au fil de l’eau. Sciences et eau – Interview audio avec Les Petits Débrouillards Grand Ouest

Le mouvement des Petits Débrouillards est un réseau associatif présent sur tout le territoire national. Il a pour objectif de rendre accessible la culture scientifique et technique, pour tous et partout, et de développer l’esprit critique, de favoriser la pédagogie active et les démarches expérimentale et scientifiques.

Le thème de l’eau est régulièrement abordé par les Petits Débrouillards : chimie, physique, développement durable…lors notamment d’expériences.

Explications avec Maud Milliet, coordinatrice de l’antenne des Petits Débrouillards de Roscoff (29)

Pour en savoir plus sur Les Petits Débrouillards Grand Ouest, dirigez-vous par là : https://www.lespetitsdebrouillardsgrandouest.org/

Qualité de l’eau, enjeux écologiques, adaptation au changement climatique, santé publique, sécheresses, risque d’inondation… Les questions de l’eau vous intéressent ?

Répondez en ligne à la consultation du comité de bassin Loire-Bretagne et de l’État, et participez à la définition de la stratégie pour l’eau et les inondations. La consultation est ouverte du 2e novembre 2018 au 2 mai 2019 sur le site www.prenons-soin-de-leau.fr.