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Trophées Bretons des Transitions : Huit initiatives récompensées

Cette année encore, Les Trophées Bretons des Transitions ont récompensés huit initiatives bretonnes en matière de transition écologique Pour cette dix-septième édition, ils ont été remis à Quimper, à l’occasion du salon régional Breizh Transition. Economie circulaire, emballage consignés, éco-festival ou réemploi en informatique ont ainsi été mis à l’honneur.

« Encourager et valoriser les bonnes pratiques ». Tel est l’objectif des Trophées bretons du Développement Durable, remis tous les ans depuis 2005 à l’initiative de l’Etat, l’Ademe et de la Région Bretagne. Cette année, 152 candidatures ont été déposées, dans quatre catégories : association, entreprise, acteurs publics, établissements d’enseignement, et dans trois catégories thématiques : santé-environnement, mobilité, et innovation. Un « prix du public » a été également décerné, après un vote citoyen en ligne.

Les lauréats 2023 sont :

Catégorie Entreprise : Unik Informatique

L’entreprise finistérienne, qui est une société à mission, a mis en place une filière de réemploi de pièces et de composants informatique depuis 2020. Plus de 40 000 pièces sont à disposition des réparateurs, pros et particuliers, et ce à destination du monde entier.

Plus d’infos : unik-informatique.com

Catégorie Association : Pakadur

L’association Pakadur est basée à Rennes. Elle a mis en place le projet « En boîte le plat » : 70 commerçant.e.s partenaires ont à disposition des contenants consignés, réutilisables et mutualisés. Ils sont utilisés pour les ventes à emporter, et les client.e.s peuvent les ramener chez n’importe quel commerce partenaire.

Plus d’infos : enboiteleplat.fr

Catégorie « Acteur Public » : Guingamp-Paimpol Agglomération et Lannion Trégor Communauté.

Les deux communautés de communes des Côtes-d’Armor se sont associées pour mettre en place une expérimentation sur les filets de pêche usagés. Elle consiste en l’élaboration et la mise en œuvre sur plusieurs mois d’un schéma-test de collecte sélective, et leur valorisation locale, notamment en filament pour les impressions 3D.

Catégorie « Etablissement d’enseignement » : Cité scolaire Beaumont à Redon (35)

La Cité Scolaire organise un éco-festival durant deux jours, à destination des élèves. Ce temps fort leur permet de participer à des ateliers variés : concours d’éloquence sur le thème de l’égalité, atelier de confection sur le thème de l’upcycling, fresque du climat…D’autres actions sont aussi organisés dans l’année.

Catégorie « Santé-Environnement » : Mairie de Laillé (35)

La commune de Laillé s’est lancée dans un projet de verdissement et de végétalisation des cours du restaurant scolaire, du centre de loisirs, et des écoles publiques. Un jardin éducatif et solidaire, soutenu par la mairie, a été aussi installé sur des terrains communaux adjacents, par l’association « Un pt’it coin de parapluie ». Une micro-forêt et un « sanctuaire » de biodiversité vont aussi être créés sur des espaces enherbés, par les enseignants. Une chaufferie bois, une centrale photovoltaïque ainsi que des travaux de rénovation énergétiques des batiments ont été réalisés.

Catégorie « Mobilité » : La navette de Cornouaille – Kerne kas digas »

La navette de Cornouille est un système de transport collectif à la demande, pour les salarié.e.s des entreprises clientes, sur leur trajet domicile-travail. Fonctionnant à n’importe quelle heure, elle utilise un véhicule électrique de 9 places.

Catégorie « Innovation »

L’entreprise Cool Roof France, basée dans le Finistère, propose des solutions pour rafraîchir les bâtiments, en peignant par exemple les toits en blanc grâce à un revêtement éco-conçu, bio-sourcé et non polluant. Une recette DIY (à faire soi-même) a également été mise au point par Cool Roof France, et est en accès libre.

Notre article sur Cool Roof France : http://www.eco-bretons.info/pour-lutter-contre-la-chaleur-repeignons-nos-toits-en-blanc/

Catégorie « Prix du public » : L’Eclaireuz

L’Eclaireuz, c’est le nouveau projet de Claire Cariou, initiatrice de l’association Cote Waste, qui a aussi réalisé en 2021 un « Tro Breizh » à vélo du zéro déchet. Au sein de la Coopérative d’Activité et d’Emploi Chrysalide, elle propose désormais ses services auprès des entreprises et professionnel.le.s, en les formant pour diminuer leur volume de déchets.

Notre article sur L’Eclaireuz : http://www.eco-bretons.info/leclaireuz-montre-la-voie-de-la-reduction-des-dechets-aux-entreprises-et-aux-pros/




A Plougasnou (29), soutenir un collectif citoyen pour transformer un ancien centre de vacances en lieu d’expérimentations fructueuses

Un collectif , dont nous vous invitons à lire le communiqué, s’est constitué sur les communes de Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt (Pays de Morlaix) afin d’envisager l’acquisition de l’ancien centre de vacances de la CCAS*, situé route de la Plage à Plougasnou.

La CCAS a décidé il y a quelques mois de le mettre en vente et plusieurs offres d’achat ont déjà été exprimées. Nous avons ainsi commencé, de notre côté, à élaborer un projet alternatif visant à en faire un espace d’expérimentation sociale, écologique et culturelle, géré collectivement par les habitant.e.s de nos deux communes.

Il serait regrettable à nos yeux que ce lieu emblématique, historiquement voué à l’intérêt général, bascule dans le domaine privé.

Notre projet s’articule au contraire autour de réflexions sur l’autonomie (ateliers de réparation, cantine populaire, transformation en circuit court, recyclerie), la création artistique (mise à disposition d’ateliers, cours et stages de formation, rencontres), les échanges intergénérationnels, l’accueil d’urgence, l’écologie et l’éducation populaire.

Nous souhaitons par là même faire de cet ancien centre de vacances un lieu convivial, permettant au plus grand nombre de profiter de sa situation géographique privilégiée. Il nous paraît essentiel, en effet, en ces temps difficiles, de favoriser l’auto-organisation à l’échelon local, de valoriser nos communs et de resserrer les liens de solidarité.

La décision finale devant être prise à brève échéance par le conseil d’administration de la CCAS (CA du mois de mars), nous voulons faire entendre notre voix auprès des habitant.e.s, des élu.e.s de nos deux communes, mais également des élu.e.s de la CCAS, pour que ce lieu s’ouvre à toutes et à tous, et qu’il continue à porter les valeurs de justice, solidarité, dignité sociale, mais aussi de rencontre et de joie, qu’il a incarnées jusque-là.

Pour rejoindre notre collectif ou partager votre expérience, vos envies, vos idées, n’hésitez pas à nous contacter.

Collectif Citoyen Plougasnou-Saint-Jean-du-Doigt (CCPSJ)

Contact : ccpsj@prontonmail.com

Et aussi une pétition : https://www.change.org/p/habitants-de-plougasnou-et-saint-jean-du-doigt-faisons-du-centre-de-vacances-de-la-ccas-de-plougasnou-un-lieu-collectif-ouvert-à-tous?recruiter=1180184003&recruited_by_id=faa38a60-6aec-11eb-826e-b96fd5fb0a01&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=petition_dashboard

https://www.change.org/p/habitants-de-plougasnou-et-saint-jean-du-doigt-faisons-du-centre-de-vacances-de-la-ccas-de-plougasnou-un-lieu-collectif-ouvert-à-tous?recruiter=1180184003&recruited_by_id=faa38a60-6aec-11eb-826e-b96fd5fb0a01&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=petition_dashboard

* Caisse Centrale d’Activités Sociales des industries électriques et gazières




Habitat participatif. « Multiplier les petits bonheurs et diviser les petits embêtements »

Tout commence en 2011, quand un groupe d’habitants du Bono (56) organise une réunion pour échanger autour de l’habitat participatif. « On ne se connaissait pas tous mais on partageait des valeurs communes », explique Laurent Muguet, un des habitants du FIL. Rapidement, quatre foyers se retrouvent régulièrement et le projet commence à voir le jour.

Les futurs habitants du FIL élaborent une charte, essentielle pour que chacun exprime ses attentes et ses doutes. Toutes les problématiques du vivre-ensemble sont abordées : le financier, l’éducatif, la question de l’intimité, des parties communes mais aussi des animaux… Rien n’est laissé de côté. « Ça s’est fait naturellement mais c’est primordial. On ne peut pas faire sans, prévient Laurent Muguet. Chacun avait des attentes différentes mais on se retrouvait tous sur trois axes : le vivre-ensemble, l’économie sociale et solidaire, et avoir une empreinte écologique faible. »

Les banques, plus gros blocage institutionnel

Très vite, le groupe se met en quête d’un terrain. « Il est important d’arriver rapidement à du concret », souligne Laurent Muguet. Un constat partagé par Pierre Servain, ingénieur d’études et doctorant en sociologie au labers, qui consacre sa thèse aux communs dans les habitats participatifs : « Beaucoup de projets ne se font pas… En général, il y a trois difficultés pour mettre en place un habitat participatif. Tout d’abord, il faut constituer un groupe. Ensuite, il faut trouver le foncier qui soit de bonne taille, au bon emplacement, au bon prix… C’est là que le projet se concrétise et, parfois, que le groupe se reforme. Enfin, le blocage peut se faire au niveau des banques. C’est, à l’heure actuelle, le plus gros des blocages institutionnels ».

Au FIL, le groupe surmonte les difficultés et la construction commence en juin 2013. Quatre logements, de 40 m² à 100 m², sont construits. Aux espaces privatifs, s’ajoutent des espaces communs qui sont le cœur du projet. Garage, jardin, chambre d’amis, buanderie et atelier sont partagés. « Nous mutualisons et nous partageons. Ça nous permet de discuter et de faire des économies », explique Laurent Muguet.

La dimension écologique est importante dans la construction. Le bâtiment en ossature bois est orienté plein Sud avec de grandes baies-vitrées. L’isolation est faite en ouate de cellulose. L’eau de pluie, recueillie dans une cuve de 20 000 litres, alimente les toilettes, les machines à laver et l’arrosage du jardin. Le chauffage se fait avec une chaudière à granulés et des panneaux solaires ont été installés sur le toit.

Une institutionnalisation des projets

Un espace central est également créé. Il permet de recevoir, d’organiser des animations comme des concerts ou des ateliers-cuisine. C’est aussi dans cet atrium que se retrouvent les membres du FIL : « Pendant un an, il y a eu une phase d’appropriation des lieux. Depuis septembre 2015, une fois par mois, nous passons une journée ensemble pour discuter, manger ensemble… Nous sommes aussi ouverts sur l’extérieur. On invite les voisins, on leur explique notre démarche. En partageant, on multiplie les petits bonheurs et on divise les petits embêtements. »

À l’heure actuelle, une quinzaine d’habitats participatifs est installée en Bretagne et autour de Nantes. « On observe une institutionnalisation des projets d’habitats participatifs. Les acteurs se regroupent en réseaux et certaines collectivités incitent à l’implantation de ce type de projet. Il existe maintenant beaucoup d’accompagnateurs », détaille Pierre Servain.

Un accompagnement qui ne peut que favoriser le développement de projets d’habitats participatifs, comme le souligne Laurent Muguet : « Je conseille à ceux qui veulent se lancer de se faire accompagner par des structures associatives qui ont des compétences multiples. »

 

Plus d’infos :

www.habitatparticipatif-ouest.net

www.ecohabitatgroupe.fr

www.habicoop.fr




Embarquement immédiat vers l’autonomie alimentaire et énergétique – un projet lycéen créatif qui cartonne !

A quoi ressemblerait un bateau, avec à son bord, une vingtaine de jeunes personnes parties pour plusieurs mois et devant assurer leur totale autonomie alimentaire et énergétique ? Quels animaux, quelles plantes, quels aliments emmèneraient-elles, cultiveraient-elles, mais aussi quels aménagements, quelle gestion des déchets, quels accès à l’eau potable, quels types d’énergie y feraient-elles pour y parvenir ? Et puis aussi, quelles règles de vie sociale à bord ? C’est l’exercice, à la fois de réflexion, de sollicitation des connaissances acquises et de travail manuel créatif (1) auquel des élèves de 1ère STAV/Sciences, technologie, agronomie du vivant du lycée de Suscinio de Morlaix se sont livré.e.s, accompagné.e.s par l’artiste morlaisien Charles Vergnolle (2) dont le matériau de prédilection est le carton.

D’abord, le temps des questionnements des élèves, nourris par des recherches internet, du côté des low-tech avec notamment les expérimentations inspirantes de l’ingénieur Corentin de Chatelperron, cofondateur du low-tech lab de Concarneau qui, à bord de son catamaran-laboratoire « Nomade des mers » (3), a réalisé pendant six ans un voyage à travers le monde à la découverte des perspectives des low-tech. Il les définit ainsi : « une technologie ou un savoir-faire qui répond à trois objectifs : cela doit être utile, accessible et durable. Utile parce que cela répond aux besoins de base (nourriture, hygiène, santé, etc.). Accessible car fabricable, réparable et appropriable localement. Enfin, durable parce que respectueux de la planète et des humains ».

Puis le temps de la concrétisation de leur vision par la construction d’un bateau… en carton, mêlant connaissances, expérimentations, créativité et imaginaire. Pour cela, les élèves ont été accompagné.e.s par l’artiste Charles Vergnolle. D’abord, une première rencontre avec ce dernier dans son atelier/caverne d’Ali baba à Morlaix. Il travaille beaucoup avec le carton, ce matériau à la fois banal et incontournable dans beaucoup de nos usages du quotidien.

Ensuite, plusieurs ateliers manuels créatifs durant le mois de février pour fabriquer une maquette d’un mètre de long et tous ses éléments, réalisés avec l’artiste, à partir de cartons et autres matériaux, en partie recyclés.

Parmi les low-tech explorées et retenues : le four solaire et la douche solaire, les toilettes sèches, le méthaniseur, les attrape-nuages et filtres à charbon pour l’eau de pluie, la tour hydroponique, l’aquaponie …

Penché sur la construction de fours solaires miniatures, Cyril-Frédéric souligne que « les low-tech lui semblent prometteuses pour l’avenir car il ne faut plus gaspiller les ressources restantes sur notre planète, notamment le four solaire qui n’utilise pas de combustible pour fonctionner. »

Le choix des animaux qui ont pu monter à bord a donné lieu à des discussions questionnant leurs rapports à ces derniers : comment et avec quoi les nourrir ? Allait-on les manger ou se contenter de leurs œufs pour les poules et de leur lait pour les chèvres ? Si la présence d’abeilles avec leurs ruches n’a pas suscité de débat, il n’en a pas été de même pour le chien ! Un coup d’oeil sur le pont donne un aperçu de quelques-unes de leurs ressources alimentaires fournies par des plantations de légumes et d’arbres fruitiers. Ont été embarqués des stocks de céréales et légumineuses.

La question de la frugalité a évidemment été soulevée. « J’apprécie le fait qu’on doit réfléchir à apporter le minimum de chose et les plus essentielles et que cela remet en question notre confort de vie de tous les jours », témoigne ainsi Sarah. « Je pense qu’il faut changer nos modes de production et moins consommer, être dans la sobriété », ajoute Marius.

Outre le fait d’amener les élèves à interroger la relation des humains au vivant, en particulier dans leur gestion des ressources naturelles et de l’alimentation dans la société contemporaine, ce projet leur a permis de mettre en œuvre le faire-ensemble – avec créativité et minutie – autour du vivre ensemble sur un bateau. Sur ce dernier point, les élèves ont décidé d’aménager un espace d’intimité, un espace-prison et aussi, une bibliothèque avec de vrais livres !

Crédit photo : elena.tourbine.photography

« J’apprécie beaucoup l’esprit de groupe, voir comment on vivrait en communauté » souligne ainsi Mélanie, «j’aime faire un projet avec le groupe entier », renchérit Suzanne, et Alan d’ajouter : « ce qui me plaît dans ce projet, c’est de développer son imaginaire, de partager mes idées, de débattre, de participer à son avancée. »

Une fois achevée, la maquette a été exposée dans le hall d’accueil de leur établissement à l’occasion de sa journée Portes Ouvertes, avant de prendre dès le lendemain la direction de l’espace du Roudour de Saint-Martin-des-Champs pour la 1ère édition du Printemps des transitions écologiques du dimanche 24 mars 2024 (4) où elle a suscité une curiosité admirative tant de la part des enfants que des adultes.

A travers le carton, les élèves ont ainsi approché le territoire de proximité de leur lycée et quelques-uns de ses acteurs locaux, dans certains aspects de sa réalité économique et culturelle. C’est d’ailleurs au Théâtre du Pays de Morlaix que la classe achèvera son exploration des mille et uns usages de ce matériau, en découvrant la pièce « Les gros patinent bien » d’Olivier Martin-Salvan et Pierre Guillois  (5), dont les décors sont uniquement constitués… de cartons !

 

(1) Ce projet scolaire permet de combiner deux modes d’approche des questions soulevées en pluridisciplinarité : l’enseignement de spécialités (production animale et production végétale; aménagement) croisé avec les enseignements d’économie et d’éducation socioculturelle, à l’intersection de deux modules de formation : « S2/Sociétés et Territoires et C5/Culture humaniste et citoyenneté favorisant la connaissance des acteurs culturels du territoire et la pratique artistique. Ce projet est soutenu par la Région Bretagne (dispositif Karta). Il a été monté et piloté pédagogiquement par Laurence Mermet, enseignante d’éducation socioculturelle au lycée de Ssucinio-Morlaix et autrice de cet article.

Un grand merci aux élèves de la classe de 1ère STAV : Nolan, Alan, Cyril-Frédérik, Telo, Mélanie, Marius, Elouan, Suzanne, Sarah, Léo, Alban, Noa, Camille, Timothée, Youn, Thomas.

(2) https://www.eco-bretons.info/jessaye-de-recycler-un-maximum-portrait-de-charles-vergnolle-un-artiste-morlaisien-dans-lair-du-temps/

(3) https://lowtechlab.org/fr/actualites-blog/communique-ouverture-d-un-nouveau-cycle-d-experimentation

(4) http://www.eco-bretons.info/saint-martin-des-champs-retour-sur-le-printemps-des-transitions/

(5) https://www.theatre-du-pays-de-morlaix.fr/Les-Gros-patinent-bien.html




Pour que la vie ne manque pas de sel, le vent nous le portera !

Brest, Camaret, Audierne, Concarneau, Lorient, Belle-Île, Yeu, Pornic, Noirmoutier, Nantes, le Crouesty, Lorient, Concarneau, Roscoff, Morlaix, l’Aber Wrac’h, Camaret, Brest, Plougastel et Landerneau, autant d’escales où sont chargées et livrées plus d’une vingtaine de tonnes de produits tels que des vins, du sel, des produits de la ferme, des conserves de légumes, de poissons de fruits de mer, ou de porc, des cidres, du safran, du miel, des tisanes, des confitures, des algues, des bières, des pâtes ou des pommes de terre. Selon un cahier des charges précis, quelque 700 milles sont ainsi parcourus, en une quinzaine d’escales, pour livrer 150 références de produits locaux et bios bretons à des partenaires distributeurs, de la Vendée au Trégor.

« La saline de La Galopinière a été la première au milieu des années 90 à faire revivre la grande aventure de la saliculture dans le marais breton », indique Stéphane Guichen qui a ouvert son atelier-boutique voici un an aux écluses de Morlaix (1). « Travaillée dans le respect des traditions et de l’environnement elle offre le meilleur d’une nature exceptionnellement préservée. En choisissant de produire et de transporter du sel sans émission de co², Ty an Holen se veut aussi l’ambassadeur d’un mode de vie plus durable et d’une consommation plus responsable. », poursuit-il.

Des valeurs partagées par Guillaume Legrand avec TOWT – Transport à la voile qui travaille à une meilleure connaissance de ce mode de transport, propre et durable (2). En effet, le trajet, accompli sans pétrole, ne contracte pas la dette environnementale que les transports classiques creusent chaque jour. Towt – Transport à la voile entend ainsi proposer une réponse concrète et immédiate.

Livraison et vente directe de sel, mercredi 9 juillet aux écluses du port de Morlaix

Le sel Ty an Holen arrivera à Morlaix à bord de la gabare Notre-Dame-de-Rumengol  mercredi 9 juillet prochain, aux alentours de 16h-16h30. Dix tonnes qui auront fait le tour de la Bretagne à la voile depuis Pornic (44) afin que leur empreinte carbone ne soit pas supérieure à celle des tomates du jardin sur lesquelles elles finiront !

Stéphane Guichen et l’équipage invitent  le public à venir accueillir le bateau aux écluses du port de Morlaix et à les aider à débarquer le sel en participant à une mini-chaîne humaine. Chaque participant se verra restituer sous forme d’un sac de bon sel gris l’ensemble des minéraux qu’il aura transpiré pendant l’opération.  « Il sera également possible de venir en bateau accompagner l’énorme gabare dans sa remontée de la baie et de la rivière de Morlaix. Ou amener des instruments de musique. Ou une bilig. Ou les quatre, c’est-à-dire avec une bouteille bien entendu ! », précise Stéphane Guichen. « Pour celles et ceux qui voudraient faire leur réserve à cette occasion (conserves, bains, cochons, biquettes, restaurants, boulange, fromage…) le sel sera proposé au prix de 1.10€ le kilo / sac de 25-30kg ».
 

Il ne tient qu’à nous tous d’aider à pérenniser cette ligne nord-sud-sud-nord Bretagne à la voile (3ème édition en 2 ans) pour engager notre région sur la voie de la transition énergétique.

(1)http://www.nordbretagne.fr/Ty-an-Holen-Dans-le-marais-salant-de-Stephane-Guichen_a2134.html
(2)http://www.towt.eu/par-la-seule-force-du-vent-de-nantes-a-morlaix/

 

 

Transportant du temps de son activité de gabare : bois, oignons, fraises, sel et vin, Notre-Dame-de-Rumengol, ce travailleur de la mer, est un témoin de sa mission première au 21ème siècle. Propriété de l’association An Test, le bateau transmet une culture, un patrimoine. Une souscription spéciale (1), pour la restauration du bateau est lancée auprès du grand public et des entreprises.

 

Ce transport à la voile est organisé par TOWT avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne, dans le cadre du dispositif de modernisation de l’offre des voiliers de Bretagne.

 

  1. http://www.fondation-patrimoine.org/fr/bretagne-6/tous-les-projets-335/detail-bateau-notre-dame-de-rumengol-14483



A Saint-Malo, Horizons Solidaires démocratise le développement durable

Qu’est ce que le développement durable, et comment peut-il se concrétiser sur le Pays de Saint-Malo? C’est la question à laquelle le réseau Cohérence propose de répondre au cours d’une rencontre débat qui se déroulera ce soir au centre Varangot de Saint-Malo. Proposé par Horizons Solidaires, un pôle de l’ESS du Pays de Saint-Malo, ce rendez-vous sera articulé en deux phases : Jean-Claude Pierre, président de l’association Nature et Culture, donnera une définition du développement durable, un thème très usité, mais pas forcément compris par tout le monde. Puis, Armina Knibbe, présidente du réseau Cohérence, se chargera de présenter le baromètre du développement durable. Cet outil élaboré en 2008, permet aux communes de se situer dans leur intégration du développement durable, à travers des questionnaires auxquels elles s’engagent à répondre.

 

Viser un large public

 

« Pour l’occasion, nous avons invité toutes les mairies du pays de Saint Malo, les conseils généraux, les structures ESS, le réseau d’entrepreneuriat de l’ESS, des demandeurs d’emplois, des étudiants… Nous souhaitons cibler un public très large » explique Anne Castel, chargée de mission Horizons Solidaires. Ce rendez-vous est proposé à ceux qui se posent des questions sur le développement durable et qui désirent en savoir plus, sur la manière de le rendre possible sur le territoire. « Et pourquoi pas, au terme, ne pas se soumettre au baromètre du développement durable ? » lance Anne Castel. « Nous avons décidé de mettre en place cette rencontre car il n’y a pas de levier ni de personnes qui s’engagent véritablement dans le développement durable sur le territoire saint malouin. C’est un concours de circonstance, tout dépend des acteurs présents et de leur dynamisme ».

 

Des opportunités à saisir!

 

Pour autant la ville a déjà accueilli des acteurs du développement durable. En 2006, Jean-Claude Pierre puis en 2012 c’était au tour de Pierre Rhabi de se déplacer à Saint-Malo lors d’une réunion du mouvement des Colibris. « Il y a 3 ans, une associations de cigales (club d’investisseurs ndlr) a aussi fait le déplacement pour une conférence. Depuis, trois clubs cigaliers sont nés » se réjouit Anne Castel. Selon elle, une demande d’informations existe sur le territoire « mais nous ne faisons pas de plans sur la comète. Nous proposons une rencontre et laissons carte blanche aux intervenants. Si les citoyens, associations, ou mairies s’emparent de l’idée et du baromètre du développement durable, ou de toute autre initiative environnementale et solidaire, tant mieux ! »

 

Le baromètre du développement durable. Qu’est-ce que c’est ?

Créé en 2008 par le réseau Cohérence, ce baromètre permet aux communes de se situer dans leur prise en compte du développement durable au regard d’une centaine de questions. Celles-ci sont élaborées à partir des thématiques suivantes : citoyenneté, économie, environnement et solidarité. Ces questionnaires sont adaptés à chaque territoire et permettent ainsi de dégager une image globale du développement durable. Ainsi chaque commune peut mesurer et rendre visible les aspects du développement durable sur leur territoire.

Quel est le bilan de la rencontre?

« la salle était pleine. Des personnes de tous âges, tous univers se sont déplacées. Beaucoup ont pris connaissance de l’outil du baromètre. Le public était intéressé, curieux, les questions aux intervenants ont été très nombreuses. Nous en avons conclu que cela vaudrait vraiment le coup de réitérer l’événement » se félicite Anne Castel chargée de mission Horizons Solidaires .

 
Plus d’infos:

http://www.barometredudeveloppementdurable.org/#

http://www.reseau-coherence.org/

www.horizonssolidaires.fr