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La compagnie Mycélium et les étudiants du lycée de Suscinio ouvrent les portes de la nuit noire morlaisienne

Quand les arts de la rue font leur part dans les transitions écologiques, que l’obscurité se dissipe sur la trame noire (1) du territoire de Morlaix Communauté, avec : la compagnie Mycélium – théâtre de rue et de chemin, les étudiant.e.s de BTS gestion et Protection de la Nature du lycée de Suscinio, l’Ulamir-CPIE de Morlaix et l’intercommunalité…

Plus personne ne peut l’ignorer : les populations humaines sont confrontées à de cruciaux enjeux écologiques croisés que sont la perte de biodiversité et le changement climatique. Force est de le constater à toutes les échelles, de la plus globale à la plus locale. Face à cela, s’organisent et se mettent en œuvre d’indispensables actions de transitions écologiques au travers de projets de territoires, désormais en concertation avec leurs acteurs socio-économiques. De plus en plus plébiscitée par nombre de citoyen.ne.s, la concertation constitue en effet une méthode d’intelligence collective qui s’éprouve et se peaufine au fil des expérimentations, au plus près du quotidien et des lieux de cohabitation de tous les vivants.

Car il s’agit rien moins que d’opérer à d’indispensables changements de comportements, dans toutes les strates de nos activités pour les rendre beaucoup plus soutenables. Ce n’est pas une mince affaire tant nos habitus façonnent profondément nos cultures… et inversément. Dès lors, quoi de plus réjouissant que de voir des acteurs du spectacle vivant, comme la compagnie Mycélium, s’emparer avec pertinence et créativité de ces sujets fondamentaux pour toutes et tous, en faisant appel aux imaginaires et aux sensibilités.

La compagnie Mycélium, champignon du début d’un autre monde…

Depuis ses débuts, la compagnie de théâtre de rue et de chemin, Mycélium, «née de la rencontre d’un écologue et d’une comédienne dans une lointaine forêt normande », créée pour les espaces publics, des spectacles de théâtre questionnant avec humour et engagement nos liens à nos environnements naturels et urbains. Elle a développé des écritures in situ, en invitant différents artistes à intervenir dans des quartiers de villes ou même des exploitations agricoles en milieu rural. Depuis un an, elle développe des projets de territoire plus structurés, toujours en lien avec les thématiques écologiques et sociétales, pensés de manière globale et enrichissant ses créations de spectacles. Celles-ci se nourrissent d’actions territoriales, en souhaitant en retour que ses créations et leur diffusion contribuent à faire avancer la cause écologique dans les territoires.

« Nos écritures interagissent avec les paysages vivants et mouvants, urbains et ruraux ; nous plongeons dans le réel avec un théâtre absurde, physique et sensible, afin de proposer d’autres imaginaires sur nos rapports aux vivants. Tout en grattant un peu quand même », indiquent Albane Danflous et Gabriel Soulard, les deux comédien.ne.s de la compagnie. « Nous créons et jouons des spectacles mais aussi des balades, des enquêtes sociologiques, des réunions professionnelles ou citoyennes, des interventions en milieu scolaire à la confluence des arts et des sciences ».

Le choix du nom de la compagnie ne doit sans doute rien au hasard, le Mycélium ayant encore beaucoup de choses à apprendre aux communautés humaines quant à son fonctionnement en réseaux collaboratifs, à l’instar des champignons Matsutakes, héros du stimulant livre (2) de la professeure d’anthropologie Anna Lowenhaupt Tsing, «Le champignon de la fin du monde» (éd La Découverte, 2017).

Le territoire de Morlaix Communauté : fabrique de concertation spectaculaire pour le rétablissement de la nuit noire

« L’Ulamir-CPIE de Morlaix et Morlaix Communauté travaillent depuis 3 ans, avec le lycée agricole de Suscinio sur la sensibilisation des acteurs du territoire aux continuités écologiques que sont les trames verte, bleue et plus récemment la trame noire », soulignent Véronique Javoise et Alexandre Bayer, respectivement enseignant.e.s d’éducation socioculturelle et d’aménagement auprès des étudiant.es de BTS gestion et Protection de la Nature du lycée. Dans le cadre de leur formation, ils et elles ont ainsi mené chaque année, des enquêtes auprès des habitant.e.s, entreprises, élu.e.s de l’intercommunalité afin de mieux faire connaître l’importance que représente cet « ensemble de corridors écologiques aquatiques, terrestres et caractérisés par une certaine obscurité et empruntés par les espèces nocturnes » : la trame noire.

«Suite à cela, des restitutions ont eu lieu à destination du grand public et des élu.e.s pour sensibiliser à ces questions. Cette collaboration s’accentue aujourd’hui avec l’accueil d’une compagnie d’arts de la rue pour poursuivre une collaboration fructueuse et créative sur le territoire », poursuivent les enseignant.e.s. « Il s’agit de traiter différemment du thème de la nature en ville, et plus précisément de l’acceptation sociale du rétablissement de continuités noires permettant à la faune et à la flore de reconquérir et de traverser des espaces aménagés et urbanisés par un éclairage réduit de nuit», concluent les enseignant.e.s qui travaillent en équipe interdisciplinaire pour ce projet.

Premier contact entre la compagnie Mycélium et les étudiant.e.s de BTS GPN, à La Manufacture de Morlaix

Et c’est là qu’entre en scène la compagnie Mycélium qui, avec ses trois comédien-nes et sa chargée de projet – Albane Danflous, Gabriel Soulard, Jonathan Aubart et Lucile Malapert – accompagnent les étudiant.e.s de BTS GPN dans cette aventure singulière : réaliser une concertation auprès des habitant.e.s de l’agglomération morlaisienne sur la biodiversité nocturne et la diminution de l’éclairage public, en s’autorisant un pas de côté artistique. Pour ce faire, la compagnie est elle-même accompagnée par Le Fourneau – Brest, Centre national des arts de la rue et des espaces publics. Le projet est soutenu financièrement par la Région et la Direction régionale des affaires Culturelles.

Les chauves-souris de La Manufacture, guest-stars de sciences joyeuses spectaculaires

La compagnie a ouvert le bal nocturne en beauté, début octobre 2021, dans le jardin remarquable de La Manufacture morlaisienne, avec une sortie de résidence de sa « Symphonie des chauves-souris ». Ce spectacle déjà bien avancé dans la création, après plusieurs sorties publiques réussies, parle justement de la peur des vivants non-humains et des modes de communication différents interspécifiques ( https://www.ciemycelium.com/copie-de-créations-éphémères). Il y est question d’échanger des signes avec les chauves-souris à travers un dispositif innovant de détecteur d’ultra-sons permettant de chanter et de faire de la musique avec elle (3).

Et quel plus bel écrin nocturne que ce Jardin remarquable de La Manufacture, entretenu par son « jardinier-artiste », Tiphaine Hameau (4) que la compagnie a bien évidemment rencontré !

A la découverte de la Symphonie des chauve-souris dans le Jardin de La Manufacture de Morlaix – Copyright photo : demi-sel production / CNAREP Le Fourneau Bretagne

Ce dernier y effectue un accompagnement permaculturel des dynamiques des végétaux en les valorisant et surtout en rendant acceptable un certain lâcher-prise de la nature en ville par son esthétisation. «Le côté caché, la part d’ombre que représente le jardin était aussi un bon point de départ pour propager ces conceptions ailleurs en ville », soulignent Albane et Gabriel de la compagnie Mycélium. A ce titre, le jardin est pour cette dernière, le cheval de Troie de la biodiversité dans Morlaix !

L’enjeu est de taille puisque de nombreuses espèces régressent à cause de l’éclairage : les végétaux comme les animaux, des poissons aux chauves-souris. Les étudiant.e.s vont ainsi rencontrer d’ici plusieurs semaines les habitant.e.s et leur proposer un dialogue et des expériences, visant à préparer une planification raisonnée de la réduction de l’éclairage. Selon une enquête qu’ils et elles ont réalisée en 2020, plus de 80% des habitant.e.s enquêtés à Morlaix s’étaient montrés favorables à une réduction de l’éclairage public.

Avec un premier tour de chauffe début janvier : les 4, 5 et 6 janvier, les étudiant.e.s accompagné.e.s par l’équipe de la compagnie Mycélium vont préparer sur le terrain l’événement qui aura lieu du 17 au 19 mars prochain et fera l’objet d’un second article. Affaire à suivre, donc…

(1)Définition de la Trame noire : extrait de l’Office Français de la Biodiversité: «

La pollution lumineuse a de nombreuses conséquences sur la biodiversité. La lumière artificielle nocturne possède en effet un pouvoir d’attraction ou de répulsion sur les animaux vivant la nuit. Ce phénomène impacte les populations et la répartition des espèces : certaines d’entre elles – insectes, oiseaux, jeunes tortues marines, etc. – attirées par les points lumineux, sont inévitablement désorientées vers des pièges écologiques. D’autres qui évitent la lumière – chauves-souris, mammifères terrestres, lucioles et vers luisants, etc. – voient leur habitat se dégrader ou disparaître. L’éclairage artificiel peut ainsi former des zones infranchissables pour certains animaux et fragmenter les habitats naturels. Il apparaît donc indispensable de préserver et restaurer un réseau écologique propice à la vie nocturne : la Trame noire. »

(2) « Le champignon de la fin du monde» , aux éditions La Découverte : « Dans son livre, l’auteure invite à une nouvelle manière de faire de la biologie : les champignons sont une espèce très particulière qui bouscule les fondements des sciences du vivant. Les matsutakes ne sont donc pas un prétexte ou une métaphore, ils sont le support surprenant d’une leçon d’optimisme dans un monde désespérant. »

(3) Pour les mordu.e.s de communications interspécifiques, une plongée dans le jubilatoire livre de la philosophe Vinciane Desprets, « Autobiographie d’un poulpe et autres récits d’anticipation » (éd Actes Sud, 2021) est hautement recommandable.

(4)Retrouvez le portrait-interview que nous avons effectué de Tiphaine Hameau, en décembre 2021 : https://www.eco-bretons.info/rencontre-tiphaine-hameau-en-ce-lent-jardin/

Tout savoir sur la compagnie Mycélium : https://www.ciemycelium.com/




A voir. « Plogoff mon amour, mémoire d’une lutte », témoignage d’un combat citoyen contre le nucléaire

« Plogoff mon amour, mémoire d’une lutte », documentaire sur la lutte contre la centrale nucléaire à Plogoff entre 1974 et 1981, est disponible actuellement en accès libre sur Youtube. Il revient sur l’importante mobilisation citoyenne, qui a abouti à l’abandon du projet, grâce aux témoignages de militants de l’époque.

Il y a 40 ans, un projet de centrale nucléaire était lancé à Plogoff, commune de la pointe du Finistère. En effet, le 5 mars 1974, en réaction au choc pétrolier qui a eu lieu en octobre 1973, le gouvernement de l’époque mené par Pierre Messmer lance un programme de nucléaire civil. L’État projette alors de construire 200 centrales à l’horizon 2000. En décembre 1974, Plogoff fait partie des sites bretons retenus, avec Erdeven (56), Beg An Fry à Guimaëc (29) et Ploumoguer (29). De 1974 à 1976, les habitants de ses différentes communes se mobilisent contre l’implantation des centrales. Les différents sites sont écartés, et le choix se fixe alors sur Plogoff. En 1976, début juin, le Comité de Défense de Plogoff est créé, à la veille d’une campagne de sondage géologique sur le site de Feunteun Aod, lieu où doit être construit la centrale. Des barricades sont dressées pour empêcher l’accès au site. Malgré les oppositions, l’emplacement de la centrale est validé en septembre 1978. Début alors une mobilisation d’ampleur. L’enquête publique démarre en 1980, dans une ambiance hostile : les dossiers papiers reçus sont brûlés devant la mairie, des « mairies annexes » sont alors aménagées dans des camionnettes sont mise en place alors par les autorités préfectorales, gardées par des CRS. Le 13 mars, un grand rassemblement antinucléaire se déroule à la Pointe du Raz. Il regroupe 50 000 personnes. Les manifestations se poursuivent, réprimées violemment par les forces de l’ordre, comme par exemple à Quimper. La mobilisation ne faiblit pas et elle a gagné toute la Bretagne.

En 1981, François Mitterand est élu Président de la République. Conformément à ce qu’il avait annoncer lors de sa campagne, le projet de centrale nucléaire à Plogoff est abandonné officiellement le 3 juin 1981.

C’est cette mobilisation citoyenne durant plusieurs années qui est racontée dans le film « Plogoff mon amour, mémoire d’une lutte », réalisé en 2018 par Laure Dominique Agniel. Le documentaire met en lumière le témoignage de militant ayant combattu la centrale, notamment des femmes, qui ont joué un, grand rôle dans la mobilisation : en effet, les hommes étant bien souvent marins dans cette commune du littoral et donc absents, elles ont été très actives dans la lutte, souvent en première ligne. Tou.te.s reviennent sur ces années de lutte, et sur ce qu’il en reste aujourd’hui : quel avenir laisser aux plus jeunes ? Quelle place pour la mémoire de ces combats collectifs ? Comment ont-ils irrigué les mobilisations d’après ? Tou.te.s s’interrogent.

Un beau film aux témoignages précieux, à voir en accès libre sur Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=38OjYPAXxL8

Pour plus d’infos, le site de l’association Plogoff, Mémoire d’une lutte : https://www.plogoffmemoiredunelutte.com

A lire aussi, notre article sur l’association Plogoff, Mémoire d’une lutte : http://www.eco-bretons.info/ecomagechosils-militent-pour-ne-pas-oublier-combat-plogoff/




Porteurs de projets d’entreprises, candidatez pour rejoindre les incubateurs Tag Bzh !

Les incubateurs Tag Bzh lancent un nouvel appel à candidature. 40 porteurs de projets seront sélectionnés cette années dans les quatre départements, afin de rejoindre les incubateurs et ainsi de pouvoir créer leurs entreprises, combinant utilité sociale et innovation sociale.

90 . C’est le nombre d’entrepreneur.e.s qui ont déjà été accompagné.e.s par les incubateurs Tag Bzh. Ces incubateurs, portés par les Pôles de développement de l’Economie Sociale et Solidaire, sont « spécialisés dans l’accompagnement d’entreprises à impact positif sur le territoire ». « Les Tag Bzh sont des propulseurs d’entreprenariat collectif. Leurs incubateurs permettent aux entrepreneurs accompagnés d’adapter la Trajectoire de leur projet (une Trajectoire Agile, d’où l’appelation Tag) à la réalité de leur territoire. », précise Marion Michelin du réseau Tag Bzh.

Les Tag Bzh ont ainsi accompagné le développement de 73 projets d’entreprises locales. On peut citer parmi celles-ci le Bistrot-épcerie-traiteur italien Bottega Mathi à Rennes, ouvert depuis le 19 mars, qui est également un centre culturel et pédagogique, et où travaille une brigade de jeunes porteurs de troubles du spectre autistique ; le Self-Garage Solidaire du Pays de Lorient, implanté à Caudan, qui est ouvert depuis février 2018, et qui permet de réparer soi-même sa voiture avec l’aide d’un professionnel. A Morlaix, c’est la Cantine des Sardines qui a ouvert ses portes. Un café-boutique qui propose aussi une restauration maison à base de produits bio et locaux, et qui est une Scop (Société Coopérative et Participative). Dans les Côtes-d’Armor, l’atelier Cocolithe a été accompagné par le Tag 22. Animé par trois architectes, il approfondit les liens qu’entretiennent les habitants avec leurs lieux de vie, et accompagne les collectivités publiques dans leurs projets de territoire.

Les Tag Bzh lancent actuellement une nouvelle campagne afin de recruter des porteurs de projets. Les dates limites de candidature sont propres à chaque département :

Plus d’infos

https://www.ess-bretagne.org/appel-a-candidatures-des-incubateurs-tag-bzh




En Novembre, l'Economie Sociale et Solidaire à l'honneur

100

C’est le nombre d’événements sur le territoire breton organisés pour la huitième édition du mois de l’Economie Solidaire, qui se déroule tout le mois novembre. Au programme : débats, conférences, ateliers, expositions, rencontres…Le lancement régional du mois de l’ESS aura lieu le 5 novembre à Rennes.

Le programme est disponible sur  www.lemois-ess.org

 

 

 

18

C’est le nombre de pôles de développement de l’économie sociale et solidaire en Bretagne, présents sur les 21 pays que compte la région. Certains sont encore en phase de préfiguration, comme par exemple le pôle Ess’entiel du Pays de Ploërmel.

Les pôles de développement on accueilli plus de 300 porteurs de projets en 2014, et plus de 3000 acteurs participent à leurs activités. (Source : Cress Bretagne)

 

La carte des pôles de l’ESS en Bretagne : http://www.ess-bretagne.org/en-bretagne-/poles-de-developpement.html

 

 

 
145 000

C’est le nombre de salariés travaillant dans le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire en Bretagne, soit 15% des emplois bretons (source : Cress)

 

 

13 500

C’est le nombre de structures faisant partie du champ de l’économie sociale et solidaire en Bretagne (associations, coopératives, mutuelles, fondations). Ce nombre est de 221 000 sur le tout le territoire français.

 

 

30

C’est le nombre de propostions élaborées par les acteur du secteur de l’économie sociale et solidaire pour l’avenir de la Bretagne, à destination des candidats aux élections régionales. Elles portent sur le soutien aux entreprises, sur le développement d’une « culture ESS » et sur un partenariat entre acteurs de l’économie sociale et solidaire et Conseil Régional. Un document-argumentaire leur a été remis, et une rencontre est prévue avec les candidats le 20 novembre.

Pour lire le document, rendez-vous sur http://www.ess-bretagne.org/actualites-rediffusees/3643-quelle-place-pour-less-dans-laction-du-conseil-regional-.html

 

 

8

C’est le nombre de projets de monnaies locales complémentaires en Bretagne. Trois sont en circulation : l’Héol dans le Pays de Brest, la Maillette à Dinan et le Galleco à Rennes et Fougères. Cinq autres sont encore au stade de projet, plus ou moins avancé : le Gallais dans le Pays de Ploermel, le Buzuk dans le Pays de Morlaix, et des monnaies dans les secteur de Vannes, Auray et Lorient.

Pour en savoir plus sur les monnaies locales, direction le site national des monnaies locales complémentaire : http://monnaie-locale-complementaire.net/france/

 

 

Quelques événements….

 

Le programme complet des manifestations organisées dans le cadre du Mois de l’ESS en Bretagne est disponible sur le site www.lemois-ess.org ou www.ess-bretagne.org

Parmi les événements, on peut citer par exemple :

  • La caravane numérique de la Mission Locale du Pays de Dinan qui sillonera le Pays de Dinan, du 1er novembre au 30 novembre.

  • L’opération « CIGALES cherchent fourmis », dans toute la Breagne, le vendredi 6 novembre, à l’occasion de la Semaine de la Fiannce Solidaire.

  • Une exposition sur les Coopératives Jeunesses de Services (CJS) à la Maison du Département à Guingamp (22), du 16 au 20 novembre.

  • Une projection en avant-première du film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, le lundi 16 novembre à Rennes.

  • Des émissions radio « Les rendez-vous de l’ESS » diffusées tout le mois de novembre du Plum’Fm (56) et sur six mois sur Timbre FM (56)

  • Un colloque sur les innovations sociales et les solidarités territoriales, le mardi 10 novembre à Brest (29)

 

 

A signaler également, la tenue de la Semaine de la Finance Solidaire du 2 au 9 novembre, la Semaine pour l’emploi des Handicapés du 12 au 18 novembre, la Semaine de la Solidarité Internationale du 14 au 22 novembre, la Semaine de Réduction des Déchets du 21 au 29 novembre.

 




KuB’tivez-vous ! Sélection de janvier

Capture d’écran Le Monde selon Amazon, d’A. Pinon et T. Lafarge (2019).

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le Web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : précarité étudiante, Amazon et Monts d’Arrée.

Pascaline et Klara, par Céline Dréan (2012 – 52’)

Le film de Céline Dréan date d’il y a presque 10 ans mais est toujours d’une frappante actualité, notamment en cette période des plus compliquée pour les étudiants. La réalisatrice retourne à l’Université Rennes 2 pour suivre l’année de Pascaline et Klara qui, comme elle avant, sont inscrites dans la filière cinéma.

Amies, confidentes, engagées, féministes et colocataires, les deux jeunes femmes de 22 ans sont toutes deux issues de classes populaires et sont contraintes de travailler à côté de leurs études pour que la précarité n’ait pas raison d’elles. Céline Dréan nous immerge donc dans leur quotidien.

Une année intense et angoissante qui nous permet de mettre des images sur ce qui est une « réalité souvent réduite aux statistiques : celle des étudiants précaires » comme le note judicieusement la réalisatrice. La situation est saisissante lorsqu’on suit Pascaline désespérée toute une journée à la recherche d’un job dans un restaurant rennais… alors qu’elle doit en parallèle rendre un mémoire et trouver un stage.

Klara vit une année moins angoissante de son côté. Elle commence tout juste sa maîtrise de cinéma et a donc encore deux ans pour rendre son mémoire. Elle en profite pour s’engager pleinement dans le féminisme et l’élection présidentielle de 2012 auprès du NPA.

Bien que très inquiétant sur les conditions de vie des étudiants, le film apporte aussi son lot de sourires et d’espoir. Notamment lorsqu’on voit Pascaline, qui rêve de travailler à France Culture, s’épanouir à Radio Campus.

N’hésitez donc pas à voir cette production qui permet de saisir un des enjeux les plus importants de la crise actuelle.

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/pascaline-klara-etudiante-rennes-celine-drean/.


Le Monde selon Amazon, d’Adrien Pinon et Thomas Lafarge (2019 – 71’)

(À voir jusqu’au 15 février 2021 !)

« Un monde où une entreprise contrôle la distribution de tous les produits de notre quotidien, les infrastructures de notre économie, mais aussi les données qui permettent de faire la guerre », voilà comment les reporters Adrien Pinon et Thomas Lafarge analysent le projet de Jeff Bezos, le patron d’Amazon. Les deux diplômés en Histoire nous embarquent dans un véritable tour du globe sous l’ombre, clairement menaçante, du GAFA (les géants du Web : Google, Apple et Facebook) le plus imposant du moment.

Numéro 1 mondial du commerce en ligne, Amazon propose aussi « de la vidéo à la demande, de la musique en ligne, des jeux vidéo, du stockage informatique, des assurances et des médicaments ». De quoi s’assurer « un monopole dans le sens traditionnel » selon l’analyste financier américain Allen Gillespie. En surface, cela peut ressembler à un incroyable succès pour l’entreprise qui emploie 566 000 employés et compte 300 millions de clients… mais aujourd’hui elle cause beaucoup de dégâts.

De son berceau Seattle où elle a implanté son siège jusqu’à l’Inde des traditionnels et innombrables commerces de rue, en passant par ses propres entrepôts, Jeff Bezos sème aujourd’hui beaucoup de craintes et de désarroi. Les craintes des petits commerçants qui ne peuvent pas lutter contre les prix cassés du géant et le désarroi de ses propres employés « traités comme des robots ».

Visionner ce documentaire est presque un acte citoyen pour prendre conscience de l’ampleur du phénomène Amazon. Comprendre l’importance de continuer d’acheter ses livres à la librairie du coin, de jeter un œil à la petite boutique de mode de la galerie marchande de sa ville… Résister somme toute, comme le fait Catherine Malbranque à Briac (Finistère) par exemple. N’hésitez donc pas à dégager une petite heure dans votre emploi du temps pour regarder ce Monde selon Amazon.

Accéder au documentaire : https://www.kubweb.media/page/amazon-secret-ecommerce-fondateur-bezos-pinon-lafarge-etoiles-scam/.


Monts d’Arrée. Terres de Lutte, de Xavier Liébaud (2012 – 20’)

Pour finir cette sélection, nous vous proposons une escapade historique et poétique dans les Monts d’Arrée, dans le Finistère. Dans ce documentaire, le réalisateur nantais Xavier Liébard retrace l’histoire de la population de cet ancien massif à l’aide de vidéos des archives de la Cinémathèque de Bretagne.

Xavier Liébard met l’accent sur le paysage et le patrimoine unique de ce « pays difficile ». Terres acides, pluie, vents… les très rudes conditions d’agriculture ont soudé les locaux. Ils n’avaient en effet pas d’autre choix que de s’unir pour défricher les terres au XIXe siècle pour gagner du terrain sur les landes.

De quoi forger « une sorte de pacte identitaire » qui perdure au fil des décennies et qui permet à la population de toujours sortir vainqueur des périodes de trouble. Ainsi, ni l’occupation nazie, ni l’exode rural de l’Après-guerre, ni le projet d’enfouissement des déchets nucléaires de l’ancien réacteur de Brennelis n’ont eu raison des vaillants citoyens des Monts d’Arrée.

Ce court documentaire peut constituer une pause culturelle agréable, bien qu’il soit peu dynamique et entraînant. À voir pour tous les amateurs d’Histoire de notre belle région.

Voir le documentaire : https://www.kubweb.media/page/terres-lutte-monts-arree-archive-cinematheque-xavier-liebard/.


Notre sélection de décembre : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-decembre/.

Notre sélection de novembre : https://www.eco-bretons.info/kub-tivez-vous-selection-de-novembre/.

Plus d’infos :

https://www.eco-bretons.info/wp-content/uploads/2020/11/KuB_KulturBretagne-Baseline-300x261.png



Novembre, le mois des solidarités et de l’ESS, s’adapte au reconfinement

Traditionnellement, le mois de Novembre est particulièrement riche en animations. Mois de l’ESS, Festival Alimenterre, Festisol, Semaine de la finance solidaire…ont lieu à cette période. Mais le reconfinement a bousculé les agendas, et les organisateurs ont dû faire preuve d’inventivité et d’adaptation pour continuer à proposer des actions. Des conférences, ateliers et projections sont notamment maintenus, mais auront lieu en ligne.

Festival Alimenterre

Le festival Alimenterre, que nous avons déjà présenté dans cet article, devait se dérouler du 15 octobre au 30 novembre. Les projections prévues en présentiel étant annulées, c’est sur Internet, en partenariat avec la plateforme Imago TV, que seront diffusés les œuvres, avec une projection par film (Pauvres Poulets, recettes pour un monde meilleur, Océans 2, Femmes de la Terre et Chemins de travers). Voir les bande-annonces : https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Pour l’instant, une date est d’ores et déjà fixée : La projection du film « Océans 2, la voix des invisibles » le jeudi 19 novembre à 20h, suivi d’une intervention de Mathilde Jounot, la réalisatrice et de Pierre Mollo, scientifique : http://observatoire-plancton.fr/Pierre-Mollo.html

Le Festisol

Là encore, des rencontres et conférences sont organisées en format web.

On peut déjà noter :

– 13/11 18H, WebConférence inaugurale avec Jean Jouzel : « climat et inégalités » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/soiree-d-ouverture-avec-la-conference-quot-climat-et-inegalites-quot-de-jean-jouzel-16900

– 23/11 18h, Webconférence de Jean-Marie Harribey  » Quels modèles économiques pour assurer transition écologique et justice sociale ?  » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/conference-de-jean-marie-harribey-quot-quels-modeles-economiques-pour-assurer-transition-ecologique-et-justice-sociale-nbsp-quot-16463

– 24/11 18h, Webconférence de Gérard Payen et THhierry Benlahsen «L’Eau en Crises » : les enjeux de l’accès à l’eau et du 9ème forum mondial de l’eau » https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/conference-laquo-l-rsquo-eau-en-crises-raquo-nbsp-les-enjeux-de-l-acces-a-l-eau-et-du-9eme-forum-mondial-de-l-eau-15755

– 26/11, 18h, Webconférence de Anne HOUTMAN : Urgence climatique : Que prévoit l’Europe ? Que fait l’Europe pour lutter contre le changement climatique et quelle est son implication dans notre quotidien sur le territoire ? https://www.festivaldessolidarites.org/evenements/visio-conference-de-anne-houtman-nbsp-urgence-climatique-nbsp-que-prevoit-l-europe-nbsp-que-fait-l-europe-pour-lutter-contre-le-changement-climatique-et-quelle-est-son-implication-dans-notre-quotidien-sur-le-territoire-nbsp-15621

Sur le Pays de Morlaix, le collectif Maisons du Monde, animé par le Resam, avait prévu un beau programme. Les événements sont reportés au printemps .

Le mois de l’ESS

La 13ème édition du mois de l’ESS, qui vise à faire connaître au grand public l’économie sociale et sociale et solidaire, est aussi impactée et subi des modifications. En Bretagne, 45 animations et événements sont organisés en format web.

Tout le programme est disponible sur https://lemois-ess.org/fr/participer (choisir la région Bretagne)