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La Vie en Bulles, Le festival BD qui pense le monde

C’est au bord de la sublime ria d’Etel à Saint-Hélène dans le Morbihan, que nous partons à la rencontre de LaPACH, la Petite Asso Culturelle Hélénoise, qui propose le week-end du 5-6 février, son premier festival bd, « La vie en bulles » tournée vers la bd non fictionnelle, une bd rattachée au réel et qui aborde de multiples sujets de société, qu’ils soient sociologiques, historiques ou encore écologiques .

Nous retrouvons Nancie, Joël et Pascale, trois des bénévoles de l’association créée il y a un an, emmenée par le désir commun de citoyen.nes de la commune d’ouvrir les esprits aux problématiques actuelles, de faire émerger des débats d’idées pour avancer tous et toutes dans un monde de plus en plus complexe.

La bande dessinée s’est imposée comme un parfait médium après que des bd comme « Les algues vertes », qui a circulé entre eux, « La bombe » sur Hiroshima ou encore « L’odyssée d’Hakim » sur les réfugiés, leur ont fait prendre conscience qu’elle était un formidable moyen d’accès au savoir, au partage de connaissances et qu’elle permettait de nombreux débats accessibles à toustes. Le dessin, l’image, véritable création artistique, intègre le réel de ce monde dans son propos et amène à exercer un oeil critique sur la société et aussi à partager de nombreuses émotions . La bande dessinée, autrefois considérée comme un art mineur, se révèle de plus en plus comme un indispensable dans la compréhension du monde.

La Ch’patule, mascotte du festival

Ce premier festival est très ancré dans son territoire et d’ailleurs la Ch’patule, sa mascotte, va nous servir de guide pour découvrir quelques temps forts du week-end, où l’on ne manquera pas également d’aller saluer ses congénères, les spatules, oiseaux migrateurs actuellement présents dans la ria. Celui-ci s’articule autour de rencontres avec les auteur/trices et éditeurs, de conférences, d’expositions, d’ateliers de dessin et de concerts.

Pour Eco-bretons, la Ch’patule nous fait quelques propositions de rencontres parmi une riche programmation. Samedi, la table-ronde réunira Désirée et Alain Frappier, duo d’auteurs de romans graphiques dont l’oeuvre montre à voir tout ce que la bd peut apporter aux sciences sociales en mêlant l’intime à d’importantes recherches historiques sur des thèmes comme l’IVG dans « Le choix » ou la politique chilienne sous Allende dans « Le temps des humbles » et Audrey Lebel, journaliste indépendante, notamment dans La revue dessinée.Ils pourront très certainement nous éclairer sur cette nouvelle forme journalistique et documentaire dessinée pour évoquer des faits

d’actualité comme des faits historiques. On peut également noter dimanche, la rencontre entre Gwénola Morizur, autrice de « Bleu pétrole », qui narrait le combat de son grand-père, maire de Portsall, pour obtenir dédommagement suite au naufrage de l’Amocco Cadiz, et The Seacleaners, association proposant des solutions pour protéger l’océan de la pollution plastique . Rencontre autour d’une table-ronde qui traitera des problématiques des marées noires et de l’océan de plastique. Il paraîtrait même qu’une baleine de 9 mètres viendra d’un coup de nageoires rendre visite aux festivalier.es mais chut, gardons la surprise!

 

Un festival engagé sur la forme et sur le fond

Comme le dit si bien LaPACH, le festival est engagé sur le fond mais aussi sur la forme et cela se traduit par de nombreuses actions des personnes organisatrices. Elles ont fait le choix de rémunérer les artistes présent.es en se basant sur la Charte des auteurs et illustrateurs, revendication portée par eux depuis de nombreuses années pour soutenir la création artistique en France. Elles ont également veillé à inviter autant d’autrices que d’auteurs car la question de la visibilité féminine dans le milieu de la bande dessinée, comme dans tant d’autres, est un sujet actuel de société et elles se doivent d’y participer comme le souligne Nancie. On peut d’ailleurs citer la bd « Il est où le patron ? » de Maud Benezit et des Paysannes en polaire chez Marabulles, qui traite de ce sujet dans l’agriculture.

Le festival s’engage également auprès de leur communauté de communes , la CCBBO qui est un territoire zéro déchets, en signant la charte pour être labellisé « festival éco-responsable » ( avec des critères incluant par exemple une alimentation bio, locale en circuit court pour les auteur/trices). Il se passe, certes à Saint-Hélène sur le week-end, mais il a souhaité également inclure toutes les communes environnantes par le réseau de leurs bibliothèques qui, grâce à l’aide de la Médiathèque départementale du Morbihan, ont pu augmenter leur stock de bd non fictionnelles au cours du mois de janvier afin de faire découvrir ce genre littéraire à leurs adhérent.es. Le festival a noué des partenariats avec des librairies indépendantes, Coccibulle à Lorient, La Dame blanche à Port-Louis ainsi qu’avec Book Hémisphères à Kervignac qui oeuvre dans le domaine de l’insertion et de la revalorisation de livres. Insertion également présente grâce aux Ateliers ACTE de Merlevenez qui va s’occuper de la scénographie en matériaux de récupération en bois de palette, la Ch’patule devrait y être confortablement installée !

Pour LaPACH, les valeurs de respect des droits humains, de préservation de l’environnement, de vivre-ensemble et de l’éveil culturel sont importantes et elles vont naturellement se retrouver dans « La vie en bulles » . L’entrée abordable à 2 euros y participe également afin que chacun.e puisse y accéder.

Le champ des possibles semble infini en bande dessinée et nul doute que « La vie en bulles » deviendra un festival marquant et incontournable sur les sujets sociétaux et qu’il rayonnera bien audelà de la Bretagne. Le bel enthousiasme et l’audace de tous ceux et celles qui l’ont rêvé et réalisé, ne peuvent que donner envie de venir et d’y revenir ! Alors tous et toutes présent.es le 5-6 février, les yeux et les oreilles grand ouverts et pourquoi pas le crayon à dessin brandi comme Napoléon sur sa Ch’patule à Saint-Hélène, où l’imagination et la réflexion vont pouvoir s’échapper pour se relier au monde qui nous entoure.

A la découverte de quelques bd non-fictionnelles en lien avec les notions de transitions écologiques présentées par une partie de l’équipe de LaPACH :

  • Le choix de Pascale : « L’eau vive » d’Alain Bujak et Damien Roudeau chez Futuropolis

           Bande dessinée retraçant l’histoire méconnue d’un combat citoyen contre la construction d’un barrage à Serre de la Fare dans le but de dompter La Loire et qui montre comment un combat                     local, a pu devenir international grâce aux propositions alternatives du collectif. Propositions qui ont pu être reprises et mises en oeuvre dans d’autres pays en participant ainsi à la préservation               de nombreux écosystèmes bien au-delà de celui de La Loire.

  • Le choix de Nancie : « Comment devient-on raciste? » de Carole Reynaud-Paligot, Ismaël Méziane et Evelyne Heyer chez Casterman

    Bande dessinée explorant les biais développés culturellement et qui amène à comprendre en profondeur les mécanismes menant au racisme et cela par un échange nourri de réflexions entre une historienne et une anthropologue généticienne. On est ici sur une transition personnelle vers le vivre-ensemble , question d’actualité si présente…

    Sur le thème de la différence, on peut noter la venue au festival de Charlotte Mével pour sa très belle bd « La rousseur pointée du doigt ».

 

  • Le choix de Joël : « Deux mains dans la terre » de Laetitia Rouxel et Jacques Caplat chez Actes Sud bd

    Bande dessinée retraçant la transition personnelle d’un agriculteur prenant conscience de l’importance de son métier dans les problématiques environnementales et sociales actuelles et qui va, peu à peu , opérer un changement complet de ses pratiques pour tendre vers une véritable agriculture agroécologique. Cette bd montre son cheminement, ses doutes et interrogations et met magnifiquement en valeur les notions d’entraide paysanne, de partage de connaissances et de générosité du monde paysan envers tout le vivant. Encore un champ des posssibles ouvert qui donne de l’espoir dans l’avenir ! A noter que Laetitia Rouxel sera présente au festival.

 

 

Programme du festival :

site internet: https://lavieenbulles.com/programme-2022/

facebook: https://www.facebook.com/lapetiteassoculturellehelenoise/

instagram: https://www.instagram.com/lavieenbulles_festival/

L’équipe de LaPACH est très active et vous pouvez suivre leurs recommandations de lecture sur leur blog régulièrement alimenté ainsi qu’une bibliographie de BD par thèmes (géopolitique, environnement,chroniques sociales, histoire..)

blog : https://lapach.over-blog.com/2021/02/des-bd-pour-tous-les-apaches.html

bibliographie : https://lapach.over-blog.com/2021/02/en-creation.html




Twiza, la plate-forme communautaire des chantiers participatifs.

Pour qui ? Pour quoi faire ?

 

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un chantier participatif ?

Sur le site de Twiza-réseau.com, on y trouve une expression très bien faite pour définir ce qu’est un chantier participatif, solidaire et collaboratif :

 

 »Les gens se rassemblent à l’occasion d’un chantier participatif pour travailler ensemble. Neuf ou rénovation, petit ou gros chantier… un point commun : la convivialité !  »

 

 »Sur TWIZA-reseau.com, un chantier participatif c’est :

– une activité du domaine privé, non commerciale,

– sur le thème de l’habitation (bricolage, rénovation, construction etc…)

– à un lieu où l’on trouve un organisateur, des participants et parfois un accompagnateur professionnel »

 

Cette plate-forme communautaire est destinée à toutes personnes souhaitant apprendre, essayer, voir et découvrir différentes techniques de constructions écologiques, saines et durables.

Mais elle est aussi destinée à toutes personnes ayant un projet d’auto-construction de maison écologique qui souhaiteraient partager ses connaissances et avoir de l’aide pour la construction.

 

Ce réseau permet de mettre en relation des personnes voulant partager, apprendre des uns des autres dans la convivialité et le partage.

 

 

 

 

En pratique, comment ça marche ?

 

Je suis une personne qui souhaite participer, à titre bénévole, à un chantier, comment faire ?

 

Rien de plus simple, il me suffit d’aller sur le site Twiza-réseau.com. Je me dirige vers la carte interactive pour trouver des chantiers près de chez moi.

 

Ici l’exemple de quelques chantiers en Bretagne :

 

Capture-écran de la carte des chantiers participatifs en Bretagne sur le réseau Twiza.

 

 

J’ai trouvé un chantier qui m’intéresse. Je me crée un compte sur la plateforme Twiza afin d’avoir plus de détails sur le chantier et l’organisateur.

 

J’ai une question, une requête à faire, je n’hésite pas à contacter l’organisateur via le site, j’aurai mes réponses dans la rubrique  »Questions ».

 

C’est bon! Je me suis décidé à participer à ce chantier, je clique sur  »Participer ». Cela va envoyer un message à l’organisateur, je peux personnaliser l’envoi du message avec quelques phrases me concernant afin que l’organisateur puisse mieux me connaître. Il ne reste plus que la validation de mon inscription par l’organisateur.

Le chantier arrive et pour me préparer, je suis attentivement les consignes envoyées par l’organisateur. Je vérifie que je suis bien couvert par mon assurance et je prépare les équipements de protection individuelle adéquats. En route pour le chantier !!

Après le chantier, je peux noter et commenter le profil de l’organisateur et la page du chantier participatif afin de partager mes ressentis et ce que j’aurai appris durant cette expérience.

 

 

Je suis une personne qui souhaiterait organiser un chantier comment faire ?

 

Tout d’abord, je me créer un compte sur la plate-forme Twiza. Ensuite, je renseigne le formulaire afin d’annoncer mon chantier participatif, je peux l’enregistrer en brouillon afin de prendre le temps de bien préparer mon annonce. Une fois prête, je valide la publication, elle apparaîtra dans la rubrique dédiée dans mon espace membre.

Je partage mon annonce autour de moi et dans les réseaux sociaux afin de faire connaître le chantier participatif qui va avoir lieu. Je réponds aux messages et questions que je reçois et j’envoie les consignes liées au chantier (heure d’arrivée, déroulement de la/les journée(s), les équipements de protection individuelle, etc…) aux participants du chantier après avoir discuté avec eux et accepté leur participation.

Lorsque le chantier est terminé, je peux noter et commenter le profil des participants et enrichir la page du chantier avec photos, commentaires, conseils et anecdotes.

 

Vous pouvez retrouver toutes les informations de ce réseau sur le site web ci-après :

http://www.twiza-reseau.com/

Pour soutenir cette initiative et contribuer à son développement et proposer un réseau de chantiers participatifs à l’international, vous pouvez vous rendre sur le site ulule http://fr.ulule.com/twiza/

 

 

 




PlantCatching.com, le réseau social du jardinier.




De A à Z : élaborer votre crème pour les mains

 L’association finistérienne Graine de vie propose tout au long de l’année des ateliers d’herboristerie. Objectifs de Véronique Futtersack, phytothérapeute : apprendre à fabriquer ses propres cosmétiques naturels.
Les recettes qu’elle propose sont facilement réalisables, ne demandent que du simple matériel de cuisine et se fabriquent rapidement. Voici sa recette de crème pour les mains.
 
De l’art de faire soi-même
 
Pour préparer ce que Véronique apelle la « phase aqueuse »,
– Faîtes fondre dans une casserole 3 g de savon râpé dans 28 g d’infusion réparatrice (calendula, sureau…). Puis fouettez avec une pincée de gomme de guar.
Les 3 g de savon précédemment ajoutés, permettent en outre l’émulsion des phases aqueuse et huileuse. Ce qui donnera la texture de crème au produit final.
– Pour la phase huileuse, faîtes fondre au bain-marie 15 g d’huile de coco auxquels vous ajouterez 5 g de beurre de karité ou de graisse de palme bio, avec 15 g d’huile de tournesol.
– Procédez ensuite à l’émulsion de l’huile dans l’eau. Et bien fouetter jusqu’à refroidissement.
Ajouter des huiles essentielles si vous le désirez.
Cette crème soigne parfaitement les problèmes de peaux sèches. Graine de vie organise régulièrement des ateliers à Morlaix et Saint-Lo.
 

De l’intérêt de fabriquer ses cosmétiques

Véronique Futtersack de l’association Graine de vie nous explique l’intérêt de faire soi-même ses produits.

 

Plus d’infos
http://grainesdevie.eklablog.com/
 
Lire aussi
http://www.bretagne-durable.info/ecomag/s%C3%A9rie/%C3%A0-z-fabriquer-son-savon-dortie%C2%A0
http://www.bretagne-durable.info/ecomag/s%C3%A9rie/fabriquer-ses-cosm%C3%A9tiques-%C3%A0-z
 
Pour acheter des produits et trouver des formules
www.aroma-zone.com
 
Pour apprendre à créer soi-même ses cosmétiques
Créez vos cosmétiques bio, Sylvie Hampikian, éditions Terre Vivante, 192 pages, 23 €.

 




Les malheurs d’un tortillard nommé LGV : Faut-il en rire ?

Mon Dieu, qu’ils ont dû être déçus, les premiers passagers du TGV direct Paris-Saint-Brieuc qui rêvaient de partir à l’heure de l’apéro pour arriver à l’heure de passer à table ! http://www.ouest-france.fr/LGV. Le premier Paris – Saint-Brieuc en 2 h 06 a eu… 2 heures de retard  En fait de dîner, ils auront eu droit au mieux à un petit souper aux chandelles (si on les aime bien), au pire à la soupe froide (si l’attente a été trop longue).

En temps normal, j’aurai volontiers ri de cette mésaventure mais là, compte tenu de ce que nous a coûté cette LGV et ce qu’elle nous coûtera, en travaux de modernisation des lignes secondaires retardés, de concentration de l’activité économique autour de Rennes, de désertification accrues des zones interstitielles, je n’ai pas vraiment envie de rire. La communication triomphaliste des ingénieurs de la SNCF serait moins indécente s’ils avaient l’honnêteté d’y rajouter une obligation de ponctualité. Cela confirme ce que je disais dans un billet précédent sur la futilité du rapport au temps qu’on nous impose au nom de la modernité. En effet que valent les 37 minutes gagnées, voire même les 6 minutes de plus pour un train direct, sans arrêt à Rennes donc, comparées aux deux heures perdues bêtement à attendre dans un train sans même savoir quand cette attente prendra fin. Cette dernière assertion est une pure supposition de ma part mais se fonde sur une longue expérience de non-information des passagers par des contrôleurs le plus souvent dépassés par l’incurie de leur propre organisation.

Mais posons-nous la question en sens inverse : si le train était arrivé à l’heure, et cela lui arrivera fatalement plus souvent que l’inverse, espérons-le, qu’auraient-ils fait de ces 6 minutes gagnées d’avoir grillé l’arrêt en gare de Rennes ? Vraisemblablement rien, en tout cas, cela n’aurait pas chamboulé leur soirée. Cela valait-il de priver des voyageurs à destination de Rennes d’une possibilité supplémentaire de rentrer de Paris à l’heure du dîner ?

Du coup, j’ai bien envie de faire la promotion de ce petit bouquin http://www.marabout.com/eloge-de-la-lenteur-9782501089524

Et écoutez ici ce qu’ en dit son auteur. On est loin de nos trains rapides dont la prouesse technologique ne nous fait plus vraiment rêver https://www.ted.com/talks/carl_honore_praises_slowness?language=fr

Dominique Guizien




RENNES (35) « Économie circulaire ou l’art d’accommoder les restes… ». Le photographe Alain Darré expose au Diapason.

Le Diapason (https://diapason.univ-rennes1.fr/actualites/exposition-economie-circulaire), espace culturel du Campus Beaulieu (Université Rennes 1) présente jusqu’au 20 décembre 2019 une sélection de tirages du photographe Alain Darré.

Alain Darré nous propose une plongée dans le monde des
déchets. Son travail s’intéresse ici au compactage de nos déchets, phase
préliminaire au recyclage ou à leur destruction.

Un travail du détail.

Si Alain Darré travaille aujourd’hui la photographie
numérique, c’est par l’argentique qu’il a commencé. Il travaille donc le
numérique comme l’argentique, en limitant au maximum les retouches de
post-production et toujours à la lumière naturelle.

Malgré le choix de la microphotographie (gros plan), il arrive que certains visiteurs parviennent à situer les photographies. Par exemple, une personne a reconnue dans ces canettes de sodas une marque très populaire aux Antilles. Le cliché a effectivement été pris en Guadeloupe.

Alain Darré
Canettes de sodas compactées – Alain Darré ©

On demande souvent à Alain Darré « pourquoi n’y a-t-il jamais d’hommes dans vos travaux ? ». Pourtant, ils peuplent son travail ! Les déchets sont effet, selon une formule d’Henry Miller « une petite porte de la civilisation ».

Pour cette série, Alain Darré a notamment exploré trois
entreprises bretonnes de revalorisation des déchets, qui les collectent et les
préparent pour le recyclage : ROMI, GDE et Veolia.

Si l’on sait que la France a encore des progrès à faire matière de gestion des déchets (moins d’un tiers de nos déchets sont recyclés, le reste est souvent enfoui ou incinéré, beaucoup sont encore envoyés à l’étranger), le but de cette exposition n’est pas de dénoncer. Il s’agit plutôt de donner à voir le travail de ces entreprises et de questionner les enjeux de leurs activités

« Quoi de plus beau qu’un tas d’ordures ! » – Van Gogh. Quand l’art offre une seconde vie aux déchets.

Si l’exposition a été baptisée « Économie circulaire » par le service culturel de Rennes 1, ces photos sont tirées d’une série plus large intitulée « Second Life » (visible dans son intégralité sur le site d’Alain Darré http://www.alain-darre.com/).

Avec ce titre « Second Life », Alain Darré s’affilie à d’autres penseurs et artistes de la rudologie (étude des déchets, discipline initiée par Jean Gouhier https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-des-dechets-44).

Pour Alain Darré ce travail permet de provoquer des
rencontres et de susciter débats et questionnements. Au vernissage étaient
présents scientifiques, industriels, artistes et étudiants.

En esthétisant nos déchets et en les présentant comme des
œuvres, on leur donne un second statut. De cette manière, Alain Darré invite
les visiteurs à se réapproprier ces matières.

Une des questions posée par l’exposition est celle de l’économie circulaire. Souvent présentée comme l’alternative à notre mode de consommation habituel (extraire/transformer/consommer/jeter). Cette économie circulaire qui « postule la transformation du déchet en marchandise » ne conduit-elle pas à éviter de se poser la question de la réduction des déchets ?

Projets en
préparation.

En parralèle de son métier d’enseignant en Sciences politiques a toujours cultivé une pratique artistique notamment en gravure et photographie.

Inspiré par L’énergie vagabonde de Sylvain Tesson, il
travaille actuellement sur des photos de barrages hydroélectriques. Et, retour
en Bretagne, sur la série Algae, des portraits d’algues.

Algae Alain Darré
Algae – Alain Darré ©

Les travaux d’Alain Darré sont à retrouver sur son site internet http://www.alain-darre.com/.

L’exposition Économie
circulaire est visible jusqu’au 20 décembre 2019 au Diapason,
21 Allée Jules Noel à Rennes.

Entrée gratuite.

Du lundi au vendredi de 9h à 20h.

Bus Lignes C4, 6 arrêt les Préales / Ligne C3 arrêt
Vitré Danton