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KuB’tivez-vous ! Sélection de février

Capture d’écran Miel bleu, de D. Durocher, C. Joliff et F. Lhotellier (2015).

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le Web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : surproduction, miel bleu et esthétique de l’abandon.

L’homme a mangé la Terre, de Jean-Robert Viallet (2019 – 98’)

À voir jusqu’au 5 mars 2021.

« Quels sont les évènements historiques marquants, les découvertes scientifiques et technologiques, les choix politiques et industriels qui sont à l’origine d’un tel bouleversement ? ». Tel est le questionnement du journaliste Jean-Robert Viallet (prix Albert Londres 2010) qui l’a amené à réaliser ce film documentaire très dense et édifiant.

En remontant le fil du temps depuis l’aube de la première révolution industrielle au XIXe s., Jean-Robert Viallet met en lumière des passages ombragés de l’Histoire qui nous expliquent comment nous sommes entrés dans une « nouvelle époque géologique », celle de l’Anthropocène. « L’âge de l’homme » celui d’une « révolution géologique d’origine humaine ».

Le réalisateur nous raconte ainsi de quelle manière l’homme, pour ses besoins immédiats, a pillé, déformé, dénaturé, détruit… mangé la Terre en seulement deux siècles. Un temps long au degré de la vie humaine, mais un « tout petit moment sur l’échelle des temps géologiques », les « deux derniers millièmes de seconde » sur l’échelle de la vie de notre planète.

Un documentaire du même acabit que Le Monde selon Amazon, d’Adrien Pinon et Thomas Lafarge, que nous vous avions proposé dans notre précédente sélection. 1h30 de concentré de connaissances, de faits et de réflexions mené d’une main de maître qui se doit d’être visionné pour comprendre ce qui a forgé notre société actuelle. Découvertes et étonnement seront assurément au rendez-vous.

Visionner le documentaire : https://www.kubweb.media/page/homme-a-mange-terre-crise-environnementale-jean-robert-viallet-etoile-scam/.


Miel bleu, de Daphné Durocher, Constance Joliff, Fanny Lhotellier (2015 – 4’)

À voir jusqu’au 27 avril 2021.

Une abeille binoclarde et maladroite ostracisée de sa ruche découvre un liquide bleu mystérieux et brillant d’origine humaine dans la forêt qui lui permet de revenir en grâce dans la cour jaune et noire. Mais les effets hallucinogènes de ce « miel bleu » font rapidement dégénérer le cours de la vie paisible des abeilles.

Ce scénario direct et sans fioriture a fait mouche puisque le court-métrage de Daphné Durocher, Constance Joliff et Fanny Lhotellier a remporté une dizaine de prix et a été nommé pour une multitude d’autres récompenses entre 2015 et 2017… pas mal pour un film de fin d’études ! Le trio a en effet réalisé ce film à l’issu de leur diplôme en cinéma d’animation à l’école George Méliès (Orly, 94) en 2015.

Les animations en 3D sont très réussites, l’univers créé est attachant et les musiques accompagnent avec subtilité les aventures de l’héroïne à lunettes. Le tout forme une production pleine de légèreté et de poésie. Une manière élégante de dénoncer les dérives de certains industriels, et de l’homme en général, qui n’ont que faire des effets des produits qu’ils déversent dans la nature.

Le script est même inspiré de faits réels survenus en 2012 dans le Haut-Rhin (68) où une douzaine d’apiculteurs avaient « récolté un étrange miel bleu » fruit « des résidus de colorants industriels stockés à l’extérieur d’une usine » que leurs abeilles avaient butinés. De quoi causer « l’intoxication des ruches » et donc la mort de « milliers d’abeilles ».

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/miel-bleu-abeilles-daphne-durocher-constance-joliff-fanny-lhotellier/.


Exposition : Archéologie de l’abandon, par Cécile Borne (2019)

À voir jusqu’au 14 avril 2022.

Pour finir cette sélection de février, nous vous proposons cette page pour découvrir la plasticienne, réalisatrice et chorégraphe bretonne Cécile Borne à travers son exposition de 2019 Archéologie à l’abandon. À la Galerie du Faouëdic à Lorient, l’artiste avait exposé du 9 avril au 19 mai 2019 son « monde reconstitué par une esthétique de l’abandon », fruit de vingt ans de récolte de « tissus échoués, chiffons abandonnés par la mer dans le sable, vêtements éliminés venus du large ».

Ses créations donnent « corps à ces matières désaffectées » par un « jeu de métamorphoses » déroutant. KuB nous offre un aperçu de cette exposition à travers trois photos, ainsi qu’une vidéo singulière dans laquelle nous observons un filet de pêche perturbant la calme du monde marin.

Cette page est l’occasion de découvrir une artiste unique et déconcertante qui se doit d’être suivie. Son raisonnement est cohérent et nous sensibilise toujours plus à la sauvegarde de notre planète.

Mais cet avant-goût de son exposition nous laisse sur notre faim. Les fragments offerts par KuB nous permettent de nous en faire qu’une légère idée. Heureusement, la chronique (inclue à la page) Textures étonnantes d’Isabelle Nivet pour Sorties de secours nous en donne une bien meilleure vision.

Consulter cette page : https://www.kubweb.media/page/archeologie-abandon-plastique-plage-plasticienne-cecile-borne/.


Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Notre sélection de décembre : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-decembre/.

Notre sélection de novembre : https://www.eco-bretons.info/kub-tivez-vous-selection-de-novembre/.

Plus d’infos :

Miel bleu 2



Solidarité internationale : « Nord et Sud doivent travailler ensemble »


CASI2014 3 Leveillé CASI par ecobretons

 

 

Nos autres vidéos

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/ccfd-terre-solidaire-53-ans-au-service-solidarit%C3%A9-internationale

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/crid-acteur-f%C3%A9d%C3%A9rateur-solidarit%C3%A9-internationale-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/avec-crid-d%C3%A9construire-pr%C3%A9jug%C3%A9s-sur-migrations

http://www.eco-bretons.info/ecomag/interview/vandana-shiva-nous-pouvons-tous-nous-investir-pour-libert%C3%A9-semences

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/un-plaidoyer-pour-p%C3%AAcheurs-nord-au-sud-0

http://www.eco-bretons.info/ecomag/echos/mouvement-paix-un-combat-toujours-dactualit%C3%A9




6 J’Ose de Saint-Malo (35) : La Transition s’invite sur l’Open Emeraude Solaire




EcoLowGie, Une websérie sur les low tech en Bretagne

La Région Bretagne, avec le Low Tech Lab et le youtubeur Evan de Bretagne, a lancé une websérie baptisée « EcoLowGie ». Elle fait la part belle aux « Low Tech », des technologies qui se veulent accessibles à tous, utiles et durables.

Les Low-Techs, kezako ? Les low tech, ou « basses technologies » s’opposent aux « high-tech » , les hautes technologies. La construction de ces dernières nécessite des ressources naturelles, dont des métaux rares, qui se recyclent mal, alors que les low-tech sont issues de matériaux recyclés et sont peu gourmandes en énergie. Elles répondent aussi à des besoins essentiels de l’individu ou du collectif.

Depuis 2013, le Low Tech Lab, porté notamment par Corentin De Chatelperron, auteur du livre « Nomades des Mers », « souhaite contribuer à l’émergence de modes de vie, de production ou de consommation plus sobres, plus respectueux et plus résilients, in fine à l’avènement d’une société plus soutenable et surtout, plus désirable ». Hébergé par Explore, un « incubateur d’explorations à impact positif », basé à Concarneau, le Low Tech Lab est partenaire depuis l’année dernière de la région Bretagne. Celle-ci vient de lancer une websérie autour des low tech, en lien avec la BreizhCop, et avec le youtubeur Evan de Bretagne à la réalisation.

Le principe de la webésérie, baptisée « EcoLowGie », est simple. Elle se décline en 7 épisodes, qui abordent chacun un aspect de notre vie quotidienne : la cuisson, la gestion de l’eau, le chauffage, le numérique, les déchets, la conservation, le jardin, et ce, en s’inspirant de l’utilisation des low-techs, sur 3 niveaux d’implication. Les trois premiers épisodes sont à présent disponibles sur les différents réseaux sociaux de la Région Bretagne (Facebook, Instagram, Linkedin, Twitter) du Low Tech Lab (Facebook, Instagram, Linkedin, Twitter), et d’Evan de Bretagne (Facebook, Instagram). Sans oublier Youtube.

Découvrez la première vidéo, autour de la cuisson

Plus d’infos

https://lowtechlab.org/

https://www.bretagne.bzh/

A lire aussi :




Tafta : un traité opaque et polémique

Lundi 19 mai a démarré le cinquième cycle des négociations du Tafta, entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. « Tafta », pour « « Trans-Atlantic Free Trade Agreement ». Un traité de libre-échange transatlantique, qui doit conduire à la création de la zone commerciale la plus grande de la planète. Tout en supprimant les droits de douanes, et aussi en harmonisant les « barrières non tarifaires », c’est-à-dire les normes environnementales, éthiques, sociales…toutes les réglementations inhérentes à chacune des deux zones. Mais qui sont plus contraignantes de ce côté-ci de l’Atlantique, notamment concernant l’alimentation (OGM, hormones…). L’accord Tafta introduirait aussi la possibilité pour les firmes d’attaquer les législateurs si elles se sentent « gênées » par des réglementations, qu’elles considèrent comme « des obstacles » au bon déroulement de leurs activités. Elles pourraient le faire désormais devant des « juridictions privées ». (Ce processus est appelé « mécanismes de règlement des différends investisseur-État »). « Il y a des menaces énormes sur la démocratie avec Tafta », estime ainsi Jacques Berthelot, économiste, ancien maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse, et présent au débat organisé à Plourin-Les-Morlaix. « L’objectif de Tafta est d’avoir des armes suprêmes, pour que soient supprimés tous les obstacles aux échanges et au profit, pour les multinationales. Elles vont dicter aux gouvernement ce qu’ils doivent faire, afin qu’elles puissent augmenter leurs profits », poursuit-il.

 

Abaisser les droits de douanes sur les produits agricoles, une « catastrophe »

 

Il estime aussi que « Tafta annonce de fausses promesses ». En effet, d’après un rapport du Centre for Economic Policy Research de Londres, il est prévu avec ce traité une croissance de 119 milliards d’euros en 20 ans, soit une augmentation de la croissance de…0,5% seulement. « Il est prédit aussi une amélioration pour les emplois, les salaires…80% des gains attendus ne sont pas liés à l’élimination des droits de douanes, mais à la suppression des barrières non tarifaires », explique Jacques Berthelot. L’une des principales inquétudes concernant le Tafta se situe au niveau de l’agriculture. Selon l’économiste, abaisser les droits de douane sur les produits agricoles serait « une catastrophe, pour l’agriculture européenne et les consommateurs ». Selon lui, Tafta «accélérerait le processus de concentration des exploitations pour maintenir une compétitivité minimale, réduirait drastiquement le nombre d’actifs agricoles augmenterait fortement le chômage, la désertification des campagnes profondes, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité et mettrait fin à l’objectif d’instaurer des circuits courts entre producteurs et consommateurs ». Jacques Berthelot déplore aussi « le processus de négociation, totalement opaque. La population en a entendu parler la première fois en juin 2013, grâce à des fuites dans la presse. La Commission refuse l’accès public aux documents de négocation ». Des processus que dénoncent aujourd’hui également des citoyens français, au sein d’association telles qu’Attac, ou sein du collectif « Stop Tafta », décliné au niveau local. Pour le moment, les négociations se poursuivent discrètement, alors que les citoyens européens se préparent à voter pour leurs députés au parlement…

 

Les partis politiques et les députés européens évalués par le WWF

Le WWF (World Wide Foundation), à l’approche du scrutin européen, a analysé le vote des partis politiques et des députés européens les représentant, concernant des « sujets environnementaux majeurs et représentatifs » : la résolution du parlement européen sur le cadre Energie-Climat à l’horizon 2030, la réforme de la politique commune de la pêche, la réforme du Fonds Européen pour les Affaires martitimes et la pêche (FEAMP), la règlement sur la pêche profonde et la réforme de la politique agricole commune.

L’ensemble des notes attribuées a permis au WWF d’établir « dans quelle mesure les députés européens suivaient ses recommandations ».

 

Les résultats du classement :

 

  • Cap 21 : 100%

  • EELV : 94%

  • Modem : 80%

  • Front de Gauche : 52%

  • PS : 48%

  • UDI : 32%

  • Mouvement pour la France : 29%

  • UMP : 9 %

  • FN : 2%

Plus d’infos

http://www.wwf.fr

 

 

 

Plus d’infos

http://marchetransatlantique.blogspot.fr/

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/12/libre-echange-qui-pense-quoi-sur-le-tafta_1015704

http://stoptafta.wordpress.com/

 

 




Bilan 2019 de l’Observatoire du Climat : Deux pas en avant, un pas en arrière

(Plume Citoyenne) L’association Climate Chance a publié le deuxième bilan annuel de l’Observatoire Mondial de l’action climatique des acteurs non-étatique le 26 novembre, c’est à dire une semaine avant l’ouverture de la COP 25 à Madrid. Malgré ses imperfections, ce rapport est certainement un utile complément d’information pour alimenter les négociations qui y auront lieu.

L’association
Climate Chance, présidée par le sénateur écologiste Ronan Dantec,
s’est créée en amont de la COP 21 pour regrouper tous les acteurs
non-étatiques reconnus par la Convention cadre des Nations Unies sur
les Changements Climatiques (CCNUCC) , collectivités locales,
entreprises, ONG, syndicats, communauté scientifique, représentants
du monde agricole, de la jeunesse, des peuples autochtones et des
femmes). L’idée sous-jacente est que ces 9 groupes d’acteurs,
généralement bien ancrés dans des territoires identifiés, sont
autant que les Etats les moteurs des mesures d’atténuation du
changement climatique dont ils accompagnent les efforts voire parfois
pallient les carences.

C’est
pour rendre compte de ces actions multiformes et de leurs effets que
Climate Chance a créé l’Observatoire Mondial de l’action climatique
des acteurs non-étatiques dont ce n’est que la deuxième édition.
Ceci explique vraisemblablement les lacunes de ce rapport, liées
principalement au manque d’informations fiables disponibles.

En
fait, il ne s’agit pas là d’un rapport de plus mais plutôt d’un
méta-rapport, synthèse aussi large que possible de multiples
rapports produits par ces acteurs non-étatiques. Afin d’en faciliter
la lecture, il a été découpé en 4 cahiers, un cahier Sectoriel,
un cahier Territoires, un cahier Finances en collaboration avec
Finance for tomorrow , auquel a été rajouté cette année un cahier
« Adaptation », en collaboration avec le Comité 21,
tellement il est apparu à toutes les parties prenantes que, dans
bien des domaines, l’heure n’était plus seulement à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre mais déjà à la mise en
œuvre d’action permettant aux acteurs de s’adapter aux conditions
climatiques en changement rapide.

Ces 4
cahiers sont d’inégale valeur et cette inégalité reflète assez
bien les écarts d’investissement et le degré de maturation de la
réflexion et de l’action.

Sans
conteste, le cahier « finances » est le plus décevant.
Tout d’abord, il est très court, à peine 17 pages là où les
autres franchissent allègrement la barre des 100 pages. Ensuite, il
ne met pas évidence de réalisations tangibles. On sent à travers
les milliards alignés, qui de toute façon restent inférieurs aux
besoins tels que défini par exemple par le rapport Stern, qu’il y a
beaucoup de recyclage de coups déjà partis et quand des engagements
sont pris, leurs auteurs se situent prudemment à l’échelle du
demi-siecle.

Le
cahier le plus touffu est sans conteste celui qui est consacré aux
territoires. En effet, il tente de relater l’action des collectivités
territoriales qui, en dehors ou en plus de l’action de leurs
gouvernements respectifs ont constitués des alliances
intercontinentales incluant le plus souvent des engagements
contraignants. Mais comme ces alliances sont très diverses comme
l’est la taille des collectivités publiques qu’elles rassemblent,
l’observatoire a du mal de rendre compte de l’effectivité de leurs
actions. C’est d’autant plus difficile qu’il s’agit encore d’actions
à caractère expérimental, que les méthodologies ne sont pas
stabilisées et que les données fiables manquent.

Il
reste cependant que ce cahier est un excellent outil pour les
décideurs ou les futurs décideurs locaux puisque, outre la
présentation des résultats obtenus en matière de réduction des
émissions de gaz à effet de serre par 13 collectivités
territoriales réparties sur les 5 continents, ce cahier décrit
surtout 80 expériences menées dans autant de territoires
différents, dans des contextes très variés. La lecture en est
inspirante. Il convient de noter enfin que la partie centrale du
cahier présente un glossaire des différentes coalitions
territoriales existant actuellement, ce qui se révèle utile pour se
retrouver dans cet enchevêtrement d’organisations.

Mais
les deux cahiers les plus riches en matière d’information sont sans
conteste le cahier adaptation » et le cahier « sectoriel ».

Le
premier, qui est une innovation au sein de l’Observatoire de Climate
Chance, présente l’immense avantage de préciser ce qu’on entend par
« adaptation » et surtout capitalise sur l’expérience
accumulée depuis plus d’une décennie par l’ONG Comité 21. Il
permet également de montrer le chemin parcouru au fil des COP pour
faire comprendre que dans certains cas, l’urgence n’est déjà plus à
la mise en œuvre de mesure d’atténuation mais bien au déploiement
immédiat de mesures d’adaptation. Mais surtout l’intérêt final de
ce cahier est d’illustrer le caractère innovant et parfois
inéluctable de cette démarche en reprenant, en effet miroir en
quelque sorte, les thématiques développées par l’Observatoire dans
les 3 autres cahiers « Territoires », « Secteur »,
« Financement » .

En
dernier lieu, l’observatoire publie un quatrième cahier dit
« sectoriel ». Compte tenu de la difficulté actuelle à
produire rapidement des données fiables, cette analyse par secteur
se focalise sur 6 secteurs : «énergie », « transport »,
« bâtiment », « industrie », « déchets »,
« usage des sols ».

S’il
fallait résumer en peu de mots ce cahier de 160 pages, cela
tiendrait en trois séries de chiffres :

en
2018, la croissance économique a été de +3,8%, la consommation
d’énergie de +2,1% et celle des émissions de gaz à effet de serre
à +1,7%

En
2017, les chiffres étaient respectivement de + 3,7%, 2,3% et
2,2%

Sur la
période 2005-2016, incluant donc la récession de 2008-2011, de
+3,4%, +1,5% et +1,4%

Ainsi
donc, avec quelques fluctuation, la croissance économique est de
moins en moins gourmande en énergie et cette énergie est de moins
en moins émettrice, ce qui pourrait être un bon signe si les
progrès en matière d’efficacité énergétique et en matière de
décarbonation de cette énergie n’avaient été systématiquement
inférieurs à la croissance toujours très forte de l’activité
économique. Comme il semble acquis que les pays émergents, mais
aussi les pays en développement revendiquent de rattraper le
standard de vie des pays les plus avancés alors que ceux-ci ne sont
pas près à réduire ne serait-ce qu’un peu le leur, la croissance
économique, toutes choses égales par ailleurs, continuera d’être
forte au moins pour la prochaine décennie, ce qui implique
évidemment que les différents secteurs devront accentuer fortement
leurs efforts en matière d’efficacité énergétique et surtout dans
le remplacement des sources fossiles par des sources plus propres
dans le mix énergétique.

Le
choix des sous-titres de chaque fiche de ce cahier suffit à définir
la tonalité générale de ce bilan

ÉNERGIE
Production d’électricité – Les mutations du secteur doivent
encore porter leurs fruits

TRANSPORT
Deux pas en avant, un pas en arrière

BATIMENTS
Orchestrer les acteurs du bâtiment pour accélérer la baisse des
émissions

INDUSTRIE
Dans l’attente de ruptures technologiques

DÉCHETS
Un secteur porté par les actions locales sous tensions
internationales

USAGE
DES SOLS La pression sur les forêts ne fléchit pas malgré la
mobilisation croissante des acteurs

Pour
paraphraser le titre donner à la fiche « transports »,
il convient de passer du rythme « deux en avant, un pas en
arrière » au rythme « deux pas en avant, quatre pas en
arrière » si au niveau mondial, on souhaite atteindre
l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixé
par l’Accord de Paris. Cela veut dire que pour la plupart des
secteurs, il s’agit maintenant de passer aux travaux pratiques,
partout.

Pour
aller plus loin :

les
liens avec les documents de l’Observatoire (en PDF)

  • Cahier par secteurs

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c1_complet_def.pdf

  • cahier territoires (en version anglaise)

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/en_c2_complet_def.pdf

  • cahier adaptation

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/fr_c4_complet_def.pdf

  • cahier finances

https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2019/11/climatechancef4t-cahier-finance-2019-version-numerique.pdf