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Ondes électromagnétiques: une proposition de loi jugée « légère »

Cette proposition de loi a été déposée par la députée du Val-de-Marne Europe écologie-Les Verts EELV), Laurence Abeille. «Relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques » elle comprend six mesures phares : un meilleur encadrement des installations d’antennes relais, la suppression de la wi-fi dans les écoles maternelles et les crèches, et le soutient de la prévention quant à l’usage des portables. Du côté des risques potentiels, ils seront anticipés via notamment une cartographie d’émission d’ondes sur le territoire. Un milliers de sites les plus sensibles et les plus exposés en France feront l’objet d’études afin de limiter leur impact. Enfin, « des réponses concrètes seront apportées aux personnes électro-hyper sensibles (EHS) dans un rapport ». Pour Catherine Gouhier, secrétaire générale du CRIIREM, (centre de recherches et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques ndlr) « C’est déjà bien qu’un projet de loi consacré à l’impact des ondes électromagnétiques ait atteint ce stade. Jusqu’ici, ils se sont toujours arrêtés au Parlement. Il y a un progrès dans la reconnaissance de l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé. Néanmoins, le contenu de cette proposition de loi est léger, il manque de transparence et il n’est pas très utile car beaucoup de villes en France adoptent déjà certaines mesures. »

De son côté, Patrick Boulet, porte parole du collectif Alertes Ondes Betagne, dénonce une loi est complètement vide des éléments espérées. « Il n’y a pas de reconnaissance des personnes électro hyper sensibles par la sécurité sociale par exemple. Et on remarque une chose grave : François Hollande a voulu un choc de simplification des réglementations, notamment administratif. Il aurait dû le faire pour les lois : cette proposition de loi renvoie à 7 décrets non explicités et 2 arrêtés. C’est inadmissible, il faut pouvoir lire facilement les lois ».

Autriche, Belgique…Des exemples à suivre !

Autres lacunes pointées du doigt? Le manque de pouvoir accordé aux politiques locales quant au développement des ondes. Et la non reconnaissance des effets de ces ondes à long terme. « Cette loi ne va pas changer grand-chose aux problématiques dans la mesure où les mairies et les collectivités n’auront pas de pouvoir supplémentaire. Or les seuils réglementaires doivent être modifiés». Dans la région de Bruxelles par exemple, les seuils se situent autour de 3 volt/mètres. En France, le niveau d’ondes électromagnétiques toléré se situe entre 41 à 61 volt/mètre. En Autriche, ce taux est de 0,6volt/m. « Nous devrions s’inspirer des mesures prises par ces autres pays » encourage Catherine Gouhier avant de rappeler que « les effets des ondes sur la santé sont connus depuis les années 70. Mais en France, il y a une négation de la réalité dans l’impact des ondes de la part notamment de l’ANSES et du ministère de la santé. Il faut être objectif, concret, surtout que nous avons les moyens technologiques d’agir afin de mesurer l’impact de ces ondes sur la santé».

Des études scientifiques existent

Les contre indications ne seraient pas prises en compte, alors que ce ne sont pas les études qui manquent… « Il y en a eu 1800 au niveau européen. Quelques années en arrière, le professeur Madeleine Bastide avait étudié l’impact des ondes des téléphones mobiles sur des embryons de poulets. Or les résultats n’ont pas été pris en compte. Les lobbys de la téléphonie mobile sont nombreux et protégés, certainement sous couvert de l’emploi » déplore Patrick Boulet. Autre chose, selon le porte parole, les messages préventifs (recommandations, conduites à tenir…) sont diffusés par les opérateurs. De quoi s’inquiéter de l’indépendance de l’information délivrée quant au danger des ondes électromagnétiques…

Pour Catherine Gouhier, « Le dernier rapport de l’ANSES était très curieux : comment peut-on reconnaître des effets biologiques liés à l’exposition des ondes sans conclure des effets cliniques et sanitaires ? Nous proposons des amendements à la Commission, aux députés. A partir de quand décidera-t-on d’agir sur une nouvelle réglementation efficace et objective ? » Pour mieux cerner l’impact de ces ondes, des recensements de personnes électro hyper sensibles, en Bretagne et en France sont actuellement en cours à l’initiative d’associations.

Collectifs, associations: les derniers recours…

Si les actions de décrédibilisation sont surtout tournées vers les scientifiques, les associatifs restent quant à elles libres de sensibiliser et prévenir des risques. Les deux personnes interrogées pour cet article estiment que la mise en réseau, les rassemblements et les débats sont essentiels. Le film de Marc Khanne, « Recherche zone blanche désespérément » ou encore « Mauvaises ondes » de Jean-Yves Billien, permettent à leur tour de développer la connaissance à ce sujet. Rendez-vous donc le 26 février au cinéma Les Studios à Brest pour une projection du film documentaire de Marc Khanne « Recherche zone blanche désespérément » Cette séance sera suivie d’un débat.

Plus d’infos:

http://www.alerte-ondes22.org/index.php/fr/

http://www.ae2d.infini.fr/

La bande annonce du Film documentaire: « Cherche zone blanche désespéremment »: http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg

TEMOIGNAGE de Sylvie,EHS (électro-hyper-sensible)
 
Je m’appelle Sylvie P. et travaille en bibliothèque depuis 1983 comme adjoint du patrimoine. Je souhaite raconter mon histoire pour essayer d’expliquer à mon entourage les souffrances que je vis au quotidien, pour que mon témoignage puisse servir à d’autres personnes et peut-être faire avancer la législation sur les champs électro-magnétiques (CEM) et la reconnaissance de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Depuis 2008, je travaille à la médiathèque des Quatre-Moulins à Brest. Mon employeur est Brest métropole océane (Bmo). Au mois de juin 2012, la bibliothèque est équipée en wifi et en RFID (de l’anglais  »radio frequency identification », méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance ; ici, pour enregistrer les livres).
En juillet 2012, je commence à avoir très mal à la tête sur mon lieu de travail (impression d’avoir un bonnet trop serré sur la tête), et de gros problèmes de concentration, puis plus tard, des sensations de brûlure sur la langue. Je découvre que je suis atteinte des symptômes de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Je le signale à ma hiérarchie qui pense que c’est psychosomatique. Elle m’envoie vers la médecine du travail, qui me dirige vers un neurologue. Après un examen neurologique classique, ce médecin déclare que tout va bien, que mes troubles ne sont pas dus aux ondes, car je suis la seule de mon équipe de 8 personnes à les ressentir. Selon lui, si cela était lié aux ondes, en passant les portes de la bibliothèque, les troubles devraient s’arrêter net. Or, je ressens ces malaises jusque vers 23 h. Je reprends donc mes activités, mais au bout d’une semaine, n’y tenant plus, mon médecin me prescrit un arrêt de travail. Je consulte alors le Dr Pascale Choukroun, spécialiste en médecine environnementale au CHU Morvan de Brest. Après différents examens et analyses, elle constate que mes troubles sont bien réels. N’étant pas entendue par la médecine du travail, je décide d’aller consulter le Pr Belpomme à Paris. Il est cancérologue et s’intéresse aux problèmes de EHS. J’obtiens un rendez-vous fin octobre 2012. Je passe de nouveaux examens sanguins et un électroencéphaloscan. Début décembre, les résultats des analyses du Pr Belpomme montrent que je suis devenue une EHS (électro-hyper-sensible). Il me délivre un certificat médical que je transmets aussitôt à mon employeur. Celui-ci me dirige vers le médecin du travail, puis vers divers experts. Le médecin du travail affirme que mon cas relève de la psychiatrie et que je dois m’exposer aux ondes (ses références étaient Wikipédia !). Un médecin-expert consulté déclare son incompétence sur ce sujet. Un autre prescrit une reprise de mon activité dans une zone blanche (non soumise aux rayonnements). La DRH en prend note, mais n’adapte pas mon poste de travail. Etant arrêtée plus de 6 mois, mon dossier passe en commission de réforme, puis au Comité médical départemental. Mais mon problème n’est pas pris en compte. Mes malaises et souffrances ne sont pas reconnus. En décembre 2012, pour tenter de trouver une issue, je fais des stages d’observation en cuisine dans deux crèches et une maison de retraite. Mais ces lieux sont trop chargés en ondes. On me propose alors un poste à la voirie, poste que je refuse.
En juin 2013, je suis sommée de reprendre mon activité à la médiathèque (sinon…) J’aimerais reprendre mon travail mais j’en suis incapable au même poste. BMO ne me propose rien d’autre en bibliothèque. Il n’y a rien pour moi ! Je propose de travailler aux espaces verts et je deviens jardinière des ronds-points municipaux. Malheureusement, je me rends vite compte que c’est un travail physiquement trop dur pour moi. Je suggère alors de faire un travail en serre. Mais les serres, elles aussi, sont trop chargées en ondes (chauffage, électricité, systèmes automatiques…). Aujourd’hui, je me retrouve donc dans un tunnel en plastique, seule, à l’écart de tout et de tous. Je balaie et rempote toute la journée… et dépéris. Pour ne pas sombrer, je me dis qu’il faut que je m’en sorte autrement. Je songe à créer mon entreprise. Je fais donc les démarches auprès de ma hiérarchie en temps et en heure pour demander un mi-temps à partir de février 2014 afin de démarrer mon activité. Ma demande d’autorisation s’égare dans un bureau … Aujourd’hui, après 30 ans de travail en collectivité, pour garder ma dignité, trouver la force et le courage de continuer, je n’ai pas d’autre alternative que de prendre un congé pour convenance personnelle.
 
Être EHS…
 
– c’est une souffrance physique et morale,
– c’est souffrir au quotidien des ondes qui nous entourent,
– c’est perdre ses repères,
– c’est se mépriser de ne plus être ce que l’on a été,
– c’est perdre son activité professionnelle,
– c’est risquer l’isolement social,
– c’est ne pas être pris au sérieux, voire même être pris pour un fou, une folle
– c’est être perçu-e comme différent, marginalisé-e,
– c’est se battre chaque jour pour tenter de mener une vie normale,
– c’est chercher des moyens pour se protéger et des endroits où l’on n’est pas exposé-e…
07 février 2014

http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg




Le nucléaire, pas cher ?

Les écologistes n’arrêtent pas de le répéter, mais ils ne sont pas les seuls : nous entrons dans une ère de l’énergie chère. Les gens de mauvaise foi et par ailleurs nucléocrates ou nucléolâtres mettent en cause le coût exorbitant auquel on rachète l’électricité d’origines renouvelables et présentent l’électricité d’origine nucléaire comme notre garantie anti-inflation. En l’état actuel des tarifs de rachat, ils n’auraient pas tort, si les tarifs pratiqués respectaient la vérité des coûts. Là aussi, les écologistes n’arrêtent pas de le répéter, et ils étaient jusqu’à naguère bien seuls, que le coût du nucléaire est sous-évalué. La Cour des Comptes, qui n’est pas peuplée de petits bonshommes verts mais plutôt de « gens bien » en costume anthracite et cravate et sachant compter, dit maintenant la même chose et en donne même la cause. http://www.ouest-france.fr/energie-nos-centrales-vieillissantes-plombent-la-facture-delectricite-2576597

 

Énergie. Nos centrales vieillissantes plombent la facture d’électricité

Au moment de choisir la stratégie énergétique de la France, voilà un élément d’appréciation que ne peuvent ignorer ni la ministre de l’environnement et de l’énergie, ni le Président de la République, lui-même issu de la Cour des Comptes.

L’évolution du coût de production a commencé il ya déjà quelques années

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/nucleaire-cout-production-bondi-21-27-05-2014-147174

 

Nucléaire. Le coût de production a bondi de 21%

Et cela devrait continuer dans les années à venir

http://www.lagazettedescommunes.com/235937/lenergie-nucleaire-sera-de-plus-en-plus-chere-en-france-previent-la-cour-des-comptes/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=28-05-2014-quotidien

 

L’énergie nucléaire sera de plus en plus chère en France, prévient la Cour des comptes

Il viendra bien un moment où les courbes de coût vont se croiser puisque dans le même temps l’électricité d’origine renouvelable coûte de moins en moins cher à produire car elle bénéficie à plein d’innovations technologiques liées à la montée en puissance de technologies émergentes.

Ce jour-là certains regretteront de ne pas avoir fait les bons choix d’investissement quand cela était possible. Ils le regretteront d’autant plus que d’autres sont en train de faire ces choix en Europe et compte tenu de l’importance du facteur énergie dans le fonctionnement de nos économies, c’est  en fait de la compétitivité de la France dans les années à venir dont il s’agit aussi. Alors que la France mise encore largement sur le nucléaire, les 27 autres pays européens misent maintenant de plus en plus sur les énergies renouvelables (avec plus ou moins de bonheur du point de vue écologique d’ailleurs).

 

Une première : Les énergies renouvelables dominent les sources de production d’électricité

Certes, cela a été possible parce que la consommation d’énergie a stagné et que cette stagnation est au moins autant due au ralentissement économique et à la baisse du pouvoir d’achat des ménages qu’à une politique volontariste d’économie d’énergie. Compte de l’évolution des courbes (voir graphique de l’article des « énergies de la mer »), il vaut quand même mieux être de ce côté-ci de l’Atlantique. Le réveil post-gaz de schiste risque d’être dur en Amérique du Nord

Cela prouve également qu’il va falloir passer à la vitesse supérieure en matière de sobriété énergique et malheureusement nous n’en prenons pas le chemin comme semble le dire une association de défense des consommateurs

http://www.lagazettedescommunes.com/235916/renovation-thermique-lufc-que-choisir-demande-une-refonte-des-aides/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=28-05-2014-quotidien

 

 
Rénovation thermique : l’UFC-Que Choisir demande une refonte des aides

 

Ça en fait des choses à trancher, rapidement, dans le cadre de la stratégie nationale de l’énergie. Bon courage, madame la ministre !




Un agenda 21 des habitants

« Par le biais du Comité Consultatif de Quartier de Saint-Marc, nous sommes un petit groupe de 4 personnes, en lien avec la mairie de Saint-Marc, à avoir travaillé sur un projet d’Agenda 21 à destination des familles…

  • Ca veut dire quoi ?

L’objectif de notre projet est de donner des clefs utiles aux changements à chaque famille qui s’engagera, de façon à ce que chacun puisse réaliser son propre Agenda 21, en fonction de son quotidien, de ses possibilités et de ses envies. L’objectif ne sera pas de juger les comportements mais de mutualiser les pratiques, les avancées, les difficultés et de s’appuyer sur des retours d’expériences d’initiatives locales.

  • Mais de façons plus pratiques ?

Une fois le groupe de familles constitué, le projet se déroulera sur une période de 6 mois et selon les étapes suivantes :

  • Une première rencontre collective, un samedi matin, pour définir une base de départ pour chaque foyer et partager un temps de culture commune sur les enjeux du développement durable,

  • Six rencontres thématiques de novembre 2015 à mai 2016, les samedis matins. Les thématiques seront les suivantes : la consommation (alimentaire…) ; vivre ensemble ; la sobriété énergétique (habitat, transport…) ; faire soi-même (créer ses produits ménagers, réparer…). D’autres thématiques pourront aussi être proposées par le groupe en fonction des histoires et expériences de chacun.

  • Un accompagnement technique tout le long du projet. Une part importante sera accordée à des témoignages d’acteurs locaux menant des initiatives sur le quartier de saint-Marc ou sur la ville de Brest. L’animation se fera par le groupe Agenda 21 du CCQ de Saint-Marc (4 personnes) en lien avec la mairie de quartier.

  • Qui peut s’inscrire ?

Toute personne habitant le quartier de saint-marc ou à proximité, toutes les « compositions » de foyer. Le nombre de familles sera limité à 15 à 20 foyers. Nous attendons des familles, une curiosité, une envie d’évoluer dans les pratiques quotidiennes, de partager ses questionnements et ses solutions, ainsi qu’un engagement sur les 6 mois du projet (octobre 2015 à mai 2016).

 

  • Et comment fait-on pour y participer ?

Un appel à candidature de familles est lancé : les inscriptions peuvent se faire jusqu’au 4 octobre 2015  : bulletin de participation à retirer sur le site http://www.participation-brest.net/article3686.html ou à la mairie ou bibliothèque de Saint-Marc. Vous trouverez aussi en pièce jointe, le formulaire d’inscription en version PDF et en version Texte. Vous pouvez le renvoyer complété à l’adresse mail suivante :  agenda21saintmarc@gmail.com (ou le déposer à la mairie de Saint-Marc).

 

  • Peut-être que oui, peut-être que non ?

Tout ça vous semble encore un peu confus, vous voulez en savoir plus avant de vous inscrire ? Voilà la solution : une réunion publique de présentation du projet aura lieu samedi 26 septembre 2015 à 11h à la mairie de Saint-Marc (coin jeu pour les enfants, apéro à l’issue de la présentation).

 

  • Différentes façons de participer ?

Oui, il y en a pour tous les goûts !

  • Celle présentée ci-dessus, c’est à dire de faire partie du groupe de famille engagé pendant les 6 mois.

  • Mais aussi celle de venir « témoigner » lors d’une des sessions : vous avez réussi à faire des économies d’eau chez vous, vous avez modifié votre façon de vous déplacer, vous savez donner une deuxième vie à un objet… Nous sommes en recherche de tous ces retours d’initiatives, faites le nous savoir dès maintenant : agenda21saintmarc@gmail.com

  • Vous pouvez aussi tout simplement faire suivre ce mail dans vos réseaux, à vos voisins, copains, collègues…

  • Ou encore… nous avons des affiches et des flyers, si vous voulez en afficher/distribuer, n’hésitez pas à nous le faire savoir,

  • Et enfin, vous pouvez aussi aller faire un tour vers le site internet du CLIMAT DECLIC, et voter pour votre initiative préférée à partir du 15 septembre !

 

 

A très bientôt,

Annaïg, Andrée, Marie, et Pierre-Yves »

 

 
Plus d’infos

http://www.participation-brest.net/article3686.html
http://www.leclimatdeclic.brest.fr/participer/mobilisation-sensibilisation/lagenda-21-des-familles-saint-marcoises-2051
http://www.brest.fr/fileadmin/user_upload/flipbook/sillage182/index.html#18/z (SILLAGE page 18)

 

Le bulletin d’inscription est à télécharger ici

 




GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

RTE prévoit un équilibre satisfaisant entre l’offre et la demande d’électricité en France, même en cas de grand froid, tandis que GRTgaz s’inquiète de l’état actuel des stocks de gaz en France jugé "insuffisant" pour assurer l’approvisionnement du pays en cas de vague de froid cet hiver. Les CCCG – Centrale à cycle combiné gaz – risquent donc une rupture d’alimentation, ce risque a-t-il été pris en considération par RTE ?

Depuis trois ans, GASPARE, qui se bat contre l’implantation d’une CCCG en Bretagne, évoque un risque de black-out gazier et non un black-out électrique. Il rappelle également que l’importation de gaz ne rendra pas la Bretagne indépendante énergétiquement et ne résoudra pas le risque de rupture de l’alimentation électrique en cas de vague de froid. GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

Alors à quoi bon persévérer dans le projet de CCCG en Finistère, projet qui plus est, serait financé par les deniers publics pour les infrastructures, sans oublier la prime d’État de 800 M€ sur 20 ans qui serait versée à l’opérateur Direct Énergie. La Bretagne ne mérite pas une telle gabegie financière à l’heure où se met en place le Pacte d’avenir !

GASPARE réitère sa demande de mise à jour du Pacte électrique breton et appelle les élu-e-s et les citoyen-ne-s (***) à soutenir cette démarche.

 
(*) http://www.rte-france.com/fr/nous-connaitre/espace-presse/communiques-de-presse/equilibre-entre-l-offre-et-la-demande-d-electricite-un-hiver-2013-2014-satisfaisant-mais-une-preoccupation-croissante-a-compter-de-2016
(**) http://www.grtgaz.com/fileadmin/newsletter/shiponline/shiponline_75_site.html
(***) http://www.nonalacentrale.fr/?p=5397
 
Plus d’infos
www.nonalacentrale.fr

 

 

 




Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;




Un agenda 21 des habitants

« Par le biais du Comité Consultatif de Quartier de Saint-Marc, nous sommes un petit groupe de 4 personnes, en lien avec la mairie de Saint-Marc, à avoir travaillé sur un projet d’Agenda 21 à destination des familles…

  • Ca veut dire quoi ?

L’objectif de notre projet est de donner des clefs utiles aux changements à chaque famille qui s’engagera, de façon à ce que chacun puisse réaliser son propre Agenda 21, en fonction de son quotidien, de ses possibilités et de ses envies. L’objectif ne sera pas de juger les comportements mais de mutualiser les pratiques, les avancées, les difficultés et de s’appuyer sur des retours d’expériences d’initiatives locales.

  • Mais de façons plus pratiques ?

Une fois le groupe de familles constitué, le projet se déroulera sur une période de 6 mois et selon les étapes suivantes :

  • Une première rencontre collective, un samedi matin, pour définir une base de départ pour chaque foyer et partager un temps de culture commune sur les enjeux du développement durable,

  • Six rencontres thématiques de novembre 2015 à mai 2016, les samedis matins. Les thématiques seront les suivantes : la consommation (alimentaire…) ; vivre ensemble ; la sobriété énergétique (habitat, transport…) ; faire soi-même (créer ses produits ménagers, réparer…). D’autres thématiques pourront aussi être proposées par le groupe en fonction des histoires et expériences de chacun.

  • Un accompagnement technique tout le long du projet. Une part importante sera accordée à des témoignages d’acteurs locaux menant des initiatives sur le quartier de saint-Marc ou sur la ville de Brest. L’animation se fera par le groupe Agenda 21 du CCQ de Saint-Marc (4 personnes) en lien avec la mairie de quartier.

  • Qui peut s’inscrire ?

Toute personne habitant le quartier de saint-marc ou à proximité, toutes les « compositions » de foyer. Le nombre de familles sera limité à 15 à 20 foyers. Nous attendons des familles, une curiosité, une envie d’évoluer dans les pratiques quotidiennes, de partager ses questionnements et ses solutions, ainsi qu’un engagement sur les 6 mois du projet (octobre 2015 à mai 2016).

 

  • Et comment fait-on pour y participer ?

Un appel à candidature de familles est lancé : les inscriptions peuvent se faire jusqu’au 4 octobre 2015  : bulletin de participation à retirer sur le site http://www.participation-brest.net/article3686.html ou à la mairie ou bibliothèque de Saint-Marc. Vous trouverez aussi en pièce jointe, le formulaire d’inscription en version PDF et en version Texte. Vous pouvez le renvoyer complété à l’adresse mail suivante :  agenda21saintmarc@gmail.com (ou le déposer à la mairie de Saint-Marc).

 

  • Peut-être que oui, peut-être que non ?

Tout ça vous semble encore un peu confus, vous voulez en savoir plus avant de vous inscrire ? Voilà la solution : une réunion publique de présentation du projet aura lieu samedi 26 septembre 2015 à 11h à la mairie de Saint-Marc (coin jeu pour les enfants, apéro à l’issue de la présentation).

 

  • Différentes façons de participer ?

Oui, il y en a pour tous les goûts !

  • Celle présentée ci-dessus, c’est à dire de faire partie du groupe de famille engagé pendant les 6 mois.

  • Mais aussi celle de venir « témoigner » lors d’une des sessions : vous avez réussi à faire des économies d’eau chez vous, vous avez modifié votre façon de vous déplacer, vous savez donner une deuxième vie à un objet… Nous sommes en recherche de tous ces retours d’initiatives, faites le nous savoir dès maintenant : agenda21saintmarc@gmail.com

  • Vous pouvez aussi tout simplement faire suivre ce mail dans vos réseaux, à vos voisins, copains, collègues…

  • Ou encore… nous avons des affiches et des flyers, si vous voulez en afficher/distribuer, n’hésitez pas à nous le faire savoir,

  • Et enfin, vous pouvez aussi aller faire un tour vers le site internet du CLIMAT DECLIC, et voter pour votre initiative préférée à partir du 15 septembre !

 

 

A très bientôt,

Annaïg, Andrée, Marie, et Pierre-Yves »

 

 
Plus d’infos

http://www.participation-brest.net/article3686.html
http://www.leclimatdeclic.brest.fr/participer/mobilisation-sensibilisation/lagenda-21-des-familles-saint-marcoises-2051
http://www.brest.fr/fileadmin/user_upload/flipbook/sillage182/index.html#18/z (SILLAGE page 18)

 

Le bulletin d’inscription est à télécharger ici