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Test

La Communauté d’Agglomération de Morlaix a mis en place un livre blanc dans le cadre du plan Climat Énergie Territorial. En quoi consiste ce livre ?

Yoann Morvan : Le livre blanc est une feuille de route énergétique du territoire. Pour l’élaborer, nous avons mis en place une méthodologie collaborative où les services de la collectivité ainsi que des citoyens ont eu la possibilité de faire leurs propositions grâce à 4 ateliers définis à partir de thématiques concrètes : l’urbanisme, l’habitat, les transports et les énergies renouvelables. 150 propositions ont ainsi émergées. De leur côté, les directions internes de Morlaix communauté, qui ont des compétences diverses notamment dans le domaine de l’énergie, ont aussi fait leurs suggestions.

Ces ateliers ont-ils rassemblé beaucoup de citoyens ? Comment avez-vous communiqué autour de ces rendez-vous ?

Nous avions au préalable organisé quelques réunions publiques, puis nous avons élaboré une communication directe et indirecte : par courrier vers les associations, les institutions. Puis par voie de presse pour toucher les citoyens de manière globale. Au total une centaine de citoyens ont participé à ces ateliers.

 

 


Harmonie Mutuelle : Table ronde 1- Famille par BD_info




Test

La Communauté d’Agglomération de Morlaix a mis en place un livre blanc dans le cadre du plan Climat Énergie Territorial. En quoi consiste ce livre ?

Yoann Morvan : Le livre blanc est une feuille de route énergétique du territoire. Pour l’élaborer, nous avons mis en place une méthodologie collaborative où les services de la collectivité ainsi que des citoyens ont eu la possibilité de faire leurs propositions grâce à 4 ateliers définis à partir de thématiques concrètes : l’urbanisme, l’habitat, les transports et les énergies renouvelables. 150 propositions ont ainsi émergées. De leur côté, les directions internes de Morlaix communauté, qui ont des compétences diverses notamment dans le domaine de l’énergie, ont aussi fait leurs suggestions.

Ces ateliers ont-ils rassemblé beaucoup de citoyens ? Comment avez-vous communiqué autour de ces rendez-vous ?

Nous avions au préalable organisé quelques réunions publiques, puis nous avons élaboré une communication directe et indirecte : par courrier vers les associations, les institutions. Puis par voie de presse pour toucher les citoyens de manière globale. Au total une centaine de citoyens ont participé à ces ateliers.

 

 


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Tafta : un traité opaque et polémique

Lundi 19 mai a démarré le cinquième cycle des négociations du Tafta, entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. « Tafta », pour « « Trans-Atlantic Free Trade Agreement ». Un traité de libre-échange transatlantique, qui doit conduire à la création de la zone commerciale la plus grande de la planète. Tout en supprimant les droits de douanes, et aussi en harmonisant les « barrières non tarifaires », c’est-à-dire les normes environnementales, éthiques, sociales…toutes les réglementations inhérentes à chacune des deux zones. Mais qui sont plus contraignantes de ce côté-ci de l’Atlantique, notamment concernant l’alimentation (OGM, hormones…). L’accord Tafta introduirait aussi la possibilité pour les firmes d’attaquer les législateurs si elles se sentent « gênées » par des réglementations, qu’elles considèrent comme « des obstacles » au bon déroulement de leurs activités. Elles pourraient le faire désormais devant des « juridictions privées ». (Ce processus est appelé « mécanismes de règlement des différends investisseur-État »). « Il y a des menaces énormes sur la démocratie avec Tafta », estime ainsi Jacques Berthelot, économiste, ancien maître de conférences à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse, et présent au débat organisé à Plourin-Les-Morlaix. « L’objectif de Tafta est d’avoir des armes suprêmes, pour que soient supprimés tous les obstacles aux échanges et au profit, pour les multinationales. Elles vont dicter aux gouvernement ce qu’ils doivent faire, afin qu’elles puissent augmenter leurs profits », poursuit-il.

 

Abaisser les droits de douanes sur les produits agricoles, une « catastrophe »

 

Il estime aussi que « Tafta annonce de fausses promesses ». En effet, d’après un rapport du Centre for Economic Policy Research de Londres, il est prévu avec ce traité une croissance de 119 milliards d’euros en 20 ans, soit une augmentation de la croissance de…0,5% seulement. « Il est prédit aussi une amélioration pour les emplois, les salaires…80% des gains attendus ne sont pas liés à l’élimination des droits de douanes, mais à la suppression des barrières non tarifaires », explique Jacques Berthelot. L’une des principales inquétudes concernant le Tafta se situe au niveau de l’agriculture. Selon l’économiste, abaisser les droits de douane sur les produits agricoles serait « une catastrophe, pour l’agriculture européenne et les consommateurs ». Selon lui, Tafta «accélérerait le processus de concentration des exploitations pour maintenir une compétitivité minimale, réduirait drastiquement le nombre d’actifs agricoles augmenterait fortement le chômage, la désertification des campagnes profondes, la dégradation de l’environnement et de la biodiversité et mettrait fin à l’objectif d’instaurer des circuits courts entre producteurs et consommateurs ». Jacques Berthelot déplore aussi « le processus de négociation, totalement opaque. La population en a entendu parler la première fois en juin 2013, grâce à des fuites dans la presse. La Commission refuse l’accès public aux documents de négocation ». Des processus que dénoncent aujourd’hui également des citoyens français, au sein d’association telles qu’Attac, ou sein du collectif « Stop Tafta », décliné au niveau local. Pour le moment, les négociations se poursuivent discrètement, alors que les citoyens européens se préparent à voter pour leurs députés au parlement…

 

Les partis politiques et les députés européens évalués par le WWF

Le WWF (World Wide Foundation), à l’approche du scrutin européen, a analysé le vote des partis politiques et des députés européens les représentant, concernant des « sujets environnementaux majeurs et représentatifs » : la résolution du parlement européen sur le cadre Energie-Climat à l’horizon 2030, la réforme de la politique commune de la pêche, la réforme du Fonds Européen pour les Affaires martitimes et la pêche (FEAMP), la règlement sur la pêche profonde et la réforme de la politique agricole commune.

L’ensemble des notes attribuées a permis au WWF d’établir « dans quelle mesure les députés européens suivaient ses recommandations ».

 

Les résultats du classement :

 

  • Cap 21 : 100%

  • EELV : 94%

  • Modem : 80%

  • Front de Gauche : 52%

  • PS : 48%

  • UDI : 32%

  • Mouvement pour la France : 29%

  • UMP : 9 %

  • FN : 2%

Plus d’infos

http://www.wwf.fr

 

 

 

Plus d’infos

http://marchetransatlantique.blogspot.fr/

http://www.reporterre.net/spip.php?article5446

http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/12/libre-echange-qui-pense-quoi-sur-le-tafta_1015704

http://stoptafta.wordpress.com/

 

 




Un colloque autour des femmes, de la santé et de l’environnement

« Comment mieux protéger les citoyens et consommateurs des impacts des pollutions sur la santé ? », voilà la problématique qui sera développée lors d’une rencontre « regards de femmes sur la santé », co-organisée par le réseau Cohérence, Force 5 et Wecf. Elle aura lieu le samedi 19 septembre, de 13h30 à 18h, au parc des expositions de Morlaix.

Au programme : des débats sur la pollution de l’air et son impact sur la santé, sur les interactions entre la société et l’expertise scientifique, ou encore sur les lois et réglementations permettant de protéger les consommateurs. Les femmes auront une place centrale dans l’évènement, car « Elles sont, la plupart du temps, à l’origine des combats de santé et d’environnement, elles se sentent directement impliquées, déjà par la nécessaire pédagogie et protection de leurs enfants, elles sont par ailleurs, de tout temps, à l’avant-garde des initiatives concernant le bien-être humain », expliquent les organisateurs. Corinne Lepage, avocate, ancienne ministre de l’environnement, ancienne députée européenne et Leïla Aïchi, sénatrice, sont attendues, de même que Régine Boutrais de l’Anses (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du Travail).

 

Le programme est disponible en version PDF ici

 

 

Plus d’infos

http://www.wecf.eu/francais/

http://www.reseau-coherence.org/

http://www.force5association.fr/




Un voilier 100% autonome en énergie : Embarquement pour un tour du monde éco-responsable !

Eco-Sailing Project : Promouvoir la mobilité durable et la protection de la nature

Rêver d’un tour du monde en voilier est une chose. Quand celui-ci brave l’océan et s’articule sous la forme d’un projet écologique, l’exercice s’annonce déjà plus périlleux. À la découverte du monde s’ajoutent des compétences techniques et sportives, mais également de réelles convictions afin de réduire au maximum son impact sur l’environnement. C’est dans cette aventure humaine que se sont embarqués quatre amis. Après un test de cohabitation en avril 2013, l’équipe décide de réaliser son projet associatif Eco-Sailing Project, et de vivre un an et demi ensemble sur l’espace de 15m² qu’offre le voilier Amasia.

Première étape, une éco-rénovation efficace pour un navire qui date de 1978. De grands travaux pour ne pas rejeter une seule goutte d’énergie fossile et de gaz à effet de serre ont été nécessaires :


Un aperçu des matériaux qu’il a fallu intégrer pour rendre Amasia totalement autonome en énergies © Eco-Sailing Project

À l’éco-rénovation s’ajoutent la sensibilisation des publics et la préservation de l’environnement. En effet, Martin, Bérenger, Pierre et François tout juste diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieur, souhaitent favoriser la consommation de produits locaux, l’utilisation ou réutilisation de produits recyclables et d’autres éco-gestes sur le pont. Ils sont également partenaires avec deux écoles et un centre d’animation pour que la jeunesse puisse s’éveiller à l’écologie, avec un programme pédagogique qui intègrera les découvertes de la faune et de la flore des matelots. Dans cette logique, ils réaliseront également une web-série bimensuelle qui recensera leur parcours et une grande partie de leur aventure filmée.
« Au programme: navigation, voyage et découverte des lieux d’escale, leur faune et leur flore, rencontres avec des acteurs du développement durable, démocratisation de la navigation propre et des comportements permettant de préserver l’environnement. » peut-on lire sur leur site Internet.


Un Tour du monde où l’aventure sportive et humaine est placée sous le signe du développement durable © Eco-Sailing Project

Par ailleurs, des missions scientifiques les attendent pour l’étude des planctons, l’observation des écosystèmes, mais aussi des poses stratégiques de balises pour des études météorologiques, et un capteur intégré à la coque pour la collecte de données durant ce tour du globe (température et taux de salinité.) Des analyses de terrain que le Réseau International des Eco-explorateurs de la Mer collectera pour valoriser des espèces et des habitats naturels. Elles pourront être traitées par la suite par un laboratoire, un institut de recherche ou une université. C’est dans ce cadre que l’équipage s’exprime en affirmant qu’ils définissent « le développement durable comme un développement qui répond aux besoins du présent, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Toutes les actions du Eco Sailing Project seront donc réalisées dans cette logique et nous les diffuserons le plus largement possible. »

Afin que leur projet voit le jour, il est possible de les soutenir avec un système de financement participatif, qui contribuera notamment au matériel vidéo (caméras étanches, objectif pour Reflex, cartes mémoires, disques durs tout terrain, sac étanche, anti-chocs), à un abonnement téléphone satellite, une pharmacie de bord et vaccins, une bonne assurance santé, la traversée du Canal de Panama, un GPS et des formations médicales pour deux des matelots avant le départ.
En participant, vous vous octroyez le droit à des contre-parties telles qu’un arbre planté, des trousses de toilettes et sacs en voile recyclée, le DVD de l’aventure, le livre de l’aventure ou encore des journées sur Amasia.


La sensibilisation à la protection de l’environnement est un axe majeur du projet de l’équipage
©
Eco-Sailing Project

Pour plus d’informations, rendez-vous sur :

Site Internet : www.ecosailingproject.com

Page FacebookEco Sailing Project

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/eco-sailing-project-voilier-zero-emission-autour-du-monde
 

 




Sables coquilliers : « Monsieur Macron, il existe d’autres solutions ! »

Du bon usage du principe de précaution

L’argument invoqué « comme il n’est pas prouvé que cette exploitation peut être nuisible à l’environnement, j’autorise. » Monsieur Macron aurait dû lire la Constitution et notamment la charte de l’environnement qui dit dans son article 5 : «  Article 5. Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. » c’est-à-dire exactement l’inverse : puisqu’il n’est pas prouvé que cette exploitation n’est pas inoffensive , on ne peut pas l’autoriser avant d’en savoir plus. Or, cela tombe bien : une étude sur les effets des extractions de sables coquilliers est en cours non loin de là sur le site des Duons, en Baie de Morlaix. On aurait pu au moins attendre les résultats des recherches de l’Université Pierre-et-Marie Curie/station biologique de Roscoff, avant de se lancer dans ce qui reste quand même un pari hasardeux.

 

Le prétexte agricole

En effet, cette extraction massive de sable coquillier est encore récente puisque c’est suite à l’interdiction de massacrer les bancs de maërl que des groupes comme Roullier se sont lancés dans cette aventure. Il paraît que l’agriculture bretonne en a besoin parce que les terres sont trop acides et qu’il faut leur ajouter régulièrement du calcaire si on veut y faire pousser autre chose que du blé noir ou de la pomme de terre. Le problème est que les services de l’Etat ne savent pas exactement quels sont les besoins de l’agriculture en la matière. Il aurait peut-être fallu commencer par là. Suramender des sols pour développer de force des cultures mal adaptées aux conditions géologiques n’est pas vraiment dans l’esprit du développement durable. Là, c’est peut-être le collègue de Monsieur Macron, en charge de l’agriculture qui devrait relire la charte de l’environnement et notamment son article 6 : « Article 6. Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement, le développement économique et le progrès social ».

 

Et pourtant des solutions existent

L’acidité des sols ne concerne pas que l’agriculture. On la retrouve aussi dans l’eau et alors qu’ailleurs certains se battent contre le calcaire dans les conduites d’eau potable, les fournisseurs d’eau potable bretonne sont obligés d’en rajouter pour éviter la corrosion de leurs réseaux. Le maërl était pratique. Son interdiction a donc posé un problème. Le ministère de la santé a été plus rapide que les autres puisque dès 2008, un arrêté fixait la liste des produits de substitution (http://www.sante.gouv.fr/fichiers/bo/2009/09-01/ste_20090001_0100_0271.pdf)

Parmi lesquels on retrouve la soude, le carbonate et le bicarbonate de soude, la chaux vive et la chaux éteinte, c’est-à-dire des produits très courants. Certes les besoins agricoles, quand on les aura mesurés, sont plus importants que ceux de Veolia et de ses concurrents, mais voilà une piste qui ne peut être ignorée.

Et puis, il y a des agriculteurs, dont l’intimité avec la nature est plus forte et que le maërl, pas plus que le sable coquillier n’intéressent. Pourtant ils ont également besoin d’amender leurs sols. C’est pourquoi la Capbio Bretagne, émanation de la Chambre Régionale d’Agriculture a proposé, il ya quelques années déjà une petite fiche technique ( http://www.capbio-bretagne.com/ca1/PJ.nsf/TECHPJPARCLEF/17129/$File/FT-agronomie-Amendement-calcaire.pdf?OpenElement) dans laquelle on retrouve deux informations intéressantes. La première est moins d’azote réduit l’acidification et cela est une piste à creuser. La deuxième est que la source la plus riche en calcium est… la crépidule. Il y aurait double bénéfice à exploiter cette ressource, puisque cette crépidule est considérée comme une espèce invasive et que dans certains points du littoral sa prolifération est devenue réellement problématique pour la biodiversité locale.

 

Et puis, il y a d’autres pistes plus exotiques à explorer : http://www.nationalgeographic.fr/11174-larbre-miraculeux-qui-pourrait-changer-le-monde/ Il ne doit pas s’agir de la seule plante oxalogène. Mais cela mériterait qu’on y regarde de plus près. Associer des arbres à d’autres cultures est une piste déjà explorée pour l’agriculture mais si en plus ces arbres produisent du calcaire entre leurs racines ce serait tout bénéfice.

 

Sans aller aussi loin, il reste une piste : puisque nous avons besoin de calcaire et qu’une partie du calcaire vient de la mer, où trouve-t-on le plus de calcaire ? Dans les carapaces et coquilles des coquillages et crustacés. Et qu’en fait-on de ces déchets alimentaires ? Rien. C’est surtout une source d’embêtement pour les collectivités locales en charge de la collecte des déchets. Organiser la collecte, le traitement et le conditionnement de ces tonnes de déchets est donc un gisement possible avec pour le coup, un triple bénéfice : on dispose d’un gisement qui n’est pas prêt de s’épuiser, on retire une épine du pied des collectivités locales et de toutes les entreprises (restaurants, campings, etc.) que ces tas que coquilles encombrent et en plus cela crée des emplois, sûrement plus que l’extraction de sable.

Mais voilà, les ingénieurs ont dit comme d’habitude « Il n’y a pas d’autres solutions, Monsieur le ministre ! » et Monsieur le ministre l’a cru. De là à donner corps à la rumeur comme quoi ces titres miniers d’exploitation des dunes sous-marines seraient la contrepartie à l’interdiction d’exploiter le maërl obtenue par les entreprises qui en vivaient (« c’est dans notre ADN » a dit un dirigeant du groupe Roullier), il y a un pas que nous ne franchirons pas. Nous préférons rechercher d’autres solutions que dénoncer d’hypothétiques arrangements honteux.

 

Force 5