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Ondes électromagnétiques: une proposition de loi jugée « légère »

Cette proposition de loi a été déposée par la députée du Val-de-Marne Europe écologie-Les Verts EELV), Laurence Abeille. «Relative à la sobriété, à la transparence et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques » elle comprend six mesures phares : un meilleur encadrement des installations d’antennes relais, la suppression de la wi-fi dans les écoles maternelles et les crèches, et le soutient de la prévention quant à l’usage des portables. Du côté des risques potentiels, ils seront anticipés via notamment une cartographie d’émission d’ondes sur le territoire. Un milliers de sites les plus sensibles et les plus exposés en France feront l’objet d’études afin de limiter leur impact. Enfin, « des réponses concrètes seront apportées aux personnes électro-hyper sensibles (EHS) dans un rapport ». Pour Catherine Gouhier, secrétaire générale du CRIIREM, (centre de recherches et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques ndlr) « C’est déjà bien qu’un projet de loi consacré à l’impact des ondes électromagnétiques ait atteint ce stade. Jusqu’ici, ils se sont toujours arrêtés au Parlement. Il y a un progrès dans la reconnaissance de l’effet des ondes électromagnétiques sur la santé. Néanmoins, le contenu de cette proposition de loi est léger, il manque de transparence et il n’est pas très utile car beaucoup de villes en France adoptent déjà certaines mesures. »

De son côté, Patrick Boulet, porte parole du collectif Alertes Ondes Betagne, dénonce une loi est complètement vide des éléments espérées. « Il n’y a pas de reconnaissance des personnes électro hyper sensibles par la sécurité sociale par exemple. Et on remarque une chose grave : François Hollande a voulu un choc de simplification des réglementations, notamment administratif. Il aurait dû le faire pour les lois : cette proposition de loi renvoie à 7 décrets non explicités et 2 arrêtés. C’est inadmissible, il faut pouvoir lire facilement les lois ».

Autriche, Belgique…Des exemples à suivre !

Autres lacunes pointées du doigt? Le manque de pouvoir accordé aux politiques locales quant au développement des ondes. Et la non reconnaissance des effets de ces ondes à long terme. « Cette loi ne va pas changer grand-chose aux problématiques dans la mesure où les mairies et les collectivités n’auront pas de pouvoir supplémentaire. Or les seuils réglementaires doivent être modifiés». Dans la région de Bruxelles par exemple, les seuils se situent autour de 3 volt/mètres. En France, le niveau d’ondes électromagnétiques toléré se situe entre 41 à 61 volt/mètre. En Autriche, ce taux est de 0,6volt/m. « Nous devrions s’inspirer des mesures prises par ces autres pays » encourage Catherine Gouhier avant de rappeler que « les effets des ondes sur la santé sont connus depuis les années 70. Mais en France, il y a une négation de la réalité dans l’impact des ondes de la part notamment de l’ANSES et du ministère de la santé. Il faut être objectif, concret, surtout que nous avons les moyens technologiques d’agir afin de mesurer l’impact de ces ondes sur la santé».

Des études scientifiques existent

Les contre indications ne seraient pas prises en compte, alors que ce ne sont pas les études qui manquent… « Il y en a eu 1800 au niveau européen. Quelques années en arrière, le professeur Madeleine Bastide avait étudié l’impact des ondes des téléphones mobiles sur des embryons de poulets. Or les résultats n’ont pas été pris en compte. Les lobbys de la téléphonie mobile sont nombreux et protégés, certainement sous couvert de l’emploi » déplore Patrick Boulet. Autre chose, selon le porte parole, les messages préventifs (recommandations, conduites à tenir…) sont diffusés par les opérateurs. De quoi s’inquiéter de l’indépendance de l’information délivrée quant au danger des ondes électromagnétiques…

Pour Catherine Gouhier, « Le dernier rapport de l’ANSES était très curieux : comment peut-on reconnaître des effets biologiques liés à l’exposition des ondes sans conclure des effets cliniques et sanitaires ? Nous proposons des amendements à la Commission, aux députés. A partir de quand décidera-t-on d’agir sur une nouvelle réglementation efficace et objective ? » Pour mieux cerner l’impact de ces ondes, des recensements de personnes électro hyper sensibles, en Bretagne et en France sont actuellement en cours à l’initiative d’associations.

Collectifs, associations: les derniers recours…

Si les actions de décrédibilisation sont surtout tournées vers les scientifiques, les associatifs restent quant à elles libres de sensibiliser et prévenir des risques. Les deux personnes interrogées pour cet article estiment que la mise en réseau, les rassemblements et les débats sont essentiels. Le film de Marc Khanne, « Recherche zone blanche désespérément » ou encore « Mauvaises ondes » de Jean-Yves Billien, permettent à leur tour de développer la connaissance à ce sujet. Rendez-vous donc le 26 février au cinéma Les Studios à Brest pour une projection du film documentaire de Marc Khanne « Recherche zone blanche désespérément » Cette séance sera suivie d’un débat.

Plus d’infos:

http://www.alerte-ondes22.org/index.php/fr/

http://www.ae2d.infini.fr/

La bande annonce du Film documentaire: « Cherche zone blanche désespéremment »: http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg

TEMOIGNAGE de Sylvie,EHS (électro-hyper-sensible)
 
Je m’appelle Sylvie P. et travaille en bibliothèque depuis 1983 comme adjoint du patrimoine. Je souhaite raconter mon histoire pour essayer d’expliquer à mon entourage les souffrances que je vis au quotidien, pour que mon témoignage puisse servir à d’autres personnes et peut-être faire avancer la législation sur les champs électro-magnétiques (CEM) et la reconnaissance de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Depuis 2008, je travaille à la médiathèque des Quatre-Moulins à Brest. Mon employeur est Brest métropole océane (Bmo). Au mois de juin 2012, la bibliothèque est équipée en wifi et en RFID (de l’anglais  »radio frequency identification », méthode pour mémoriser et récupérer des données à distance ; ici, pour enregistrer les livres).
En juillet 2012, je commence à avoir très mal à la tête sur mon lieu de travail (impression d’avoir un bonnet trop serré sur la tête), et de gros problèmes de concentration, puis plus tard, des sensations de brûlure sur la langue. Je découvre que je suis atteinte des symptômes de l’électro-hyper-sensibilité (EHS). Je le signale à ma hiérarchie qui pense que c’est psychosomatique. Elle m’envoie vers la médecine du travail, qui me dirige vers un neurologue. Après un examen neurologique classique, ce médecin déclare que tout va bien, que mes troubles ne sont pas dus aux ondes, car je suis la seule de mon équipe de 8 personnes à les ressentir. Selon lui, si cela était lié aux ondes, en passant les portes de la bibliothèque, les troubles devraient s’arrêter net. Or, je ressens ces malaises jusque vers 23 h. Je reprends donc mes activités, mais au bout d’une semaine, n’y tenant plus, mon médecin me prescrit un arrêt de travail. Je consulte alors le Dr Pascale Choukroun, spécialiste en médecine environnementale au CHU Morvan de Brest. Après différents examens et analyses, elle constate que mes troubles sont bien réels. N’étant pas entendue par la médecine du travail, je décide d’aller consulter le Pr Belpomme à Paris. Il est cancérologue et s’intéresse aux problèmes de EHS. J’obtiens un rendez-vous fin octobre 2012. Je passe de nouveaux examens sanguins et un électroencéphaloscan. Début décembre, les résultats des analyses du Pr Belpomme montrent que je suis devenue une EHS (électro-hyper-sensible). Il me délivre un certificat médical que je transmets aussitôt à mon employeur. Celui-ci me dirige vers le médecin du travail, puis vers divers experts. Le médecin du travail affirme que mon cas relève de la psychiatrie et que je dois m’exposer aux ondes (ses références étaient Wikipédia !). Un médecin-expert consulté déclare son incompétence sur ce sujet. Un autre prescrit une reprise de mon activité dans une zone blanche (non soumise aux rayonnements). La DRH en prend note, mais n’adapte pas mon poste de travail. Etant arrêtée plus de 6 mois, mon dossier passe en commission de réforme, puis au Comité médical départemental. Mais mon problème n’est pas pris en compte. Mes malaises et souffrances ne sont pas reconnus. En décembre 2012, pour tenter de trouver une issue, je fais des stages d’observation en cuisine dans deux crèches et une maison de retraite. Mais ces lieux sont trop chargés en ondes. On me propose alors un poste à la voirie, poste que je refuse.
En juin 2013, je suis sommée de reprendre mon activité à la médiathèque (sinon…) J’aimerais reprendre mon travail mais j’en suis incapable au même poste. BMO ne me propose rien d’autre en bibliothèque. Il n’y a rien pour moi ! Je propose de travailler aux espaces verts et je deviens jardinière des ronds-points municipaux. Malheureusement, je me rends vite compte que c’est un travail physiquement trop dur pour moi. Je suggère alors de faire un travail en serre. Mais les serres, elles aussi, sont trop chargées en ondes (chauffage, électricité, systèmes automatiques…). Aujourd’hui, je me retrouve donc dans un tunnel en plastique, seule, à l’écart de tout et de tous. Je balaie et rempote toute la journée… et dépéris. Pour ne pas sombrer, je me dis qu’il faut que je m’en sorte autrement. Je songe à créer mon entreprise. Je fais donc les démarches auprès de ma hiérarchie en temps et en heure pour demander un mi-temps à partir de février 2014 afin de démarrer mon activité. Ma demande d’autorisation s’égare dans un bureau … Aujourd’hui, après 30 ans de travail en collectivité, pour garder ma dignité, trouver la force et le courage de continuer, je n’ai pas d’autre alternative que de prendre un congé pour convenance personnelle.
 
Être EHS…
 
– c’est une souffrance physique et morale,
– c’est souffrir au quotidien des ondes qui nous entourent,
– c’est perdre ses repères,
– c’est se mépriser de ne plus être ce que l’on a été,
– c’est perdre son activité professionnelle,
– c’est risquer l’isolement social,
– c’est ne pas être pris au sérieux, voire même être pris pour un fou, une folle
– c’est être perçu-e comme différent, marginalisé-e,
– c’est se battre chaque jour pour tenter de mener une vie normale,
– c’est chercher des moyens pour se protéger et des endroits où l’on n’est pas exposé-e…
07 février 2014

http://www.youtube.com/watch?v=fWxrUgKRHjg




Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;




KuB’tivez-vous ! Sélection de février

Capture d’écran Miel bleu, de D. Durocher, C. Joliff et F. Lhotellier (2015).

Dans le cadre de notre partenariat avec KuB, le Web média breton de la culture, nous vous proposons une nouvelle sélection à découvrir gratuitement sur leur site internet. Au programme ce mois-ci : surproduction, miel bleu et esthétique de l’abandon.

L’homme a mangé la Terre, de Jean-Robert Viallet (2019 – 98’)

À voir jusqu’au 5 mars 2021.

« Quels sont les évènements historiques marquants, les découvertes scientifiques et technologiques, les choix politiques et industriels qui sont à l’origine d’un tel bouleversement ? ». Tel est le questionnement du journaliste Jean-Robert Viallet (prix Albert Londres 2010) qui l’a amené à réaliser ce film documentaire très dense et édifiant.

En remontant le fil du temps depuis l’aube de la première révolution industrielle au XIXe s., Jean-Robert Viallet met en lumière des passages ombragés de l’Histoire qui nous expliquent comment nous sommes entrés dans une « nouvelle époque géologique », celle de l’Anthropocène. « L’âge de l’homme » celui d’une « révolution géologique d’origine humaine ».

Le réalisateur nous raconte ainsi de quelle manière l’homme, pour ses besoins immédiats, a pillé, déformé, dénaturé, détruit… mangé la Terre en seulement deux siècles. Un temps long au degré de la vie humaine, mais un « tout petit moment sur l’échelle des temps géologiques », les « deux derniers millièmes de seconde » sur l’échelle de la vie de notre planète.

Un documentaire du même acabit que Le Monde selon Amazon, d’Adrien Pinon et Thomas Lafarge, que nous vous avions proposé dans notre précédente sélection. 1h30 de concentré de connaissances, de faits et de réflexions mené d’une main de maître qui se doit d’être visionné pour comprendre ce qui a forgé notre société actuelle. Découvertes et étonnement seront assurément au rendez-vous.

Visionner le documentaire : https://www.kubweb.media/page/homme-a-mange-terre-crise-environnementale-jean-robert-viallet-etoile-scam/.


Miel bleu, de Daphné Durocher, Constance Joliff, Fanny Lhotellier (2015 – 4’)

À voir jusqu’au 27 avril 2021.

Une abeille binoclarde et maladroite ostracisée de sa ruche découvre un liquide bleu mystérieux et brillant d’origine humaine dans la forêt qui lui permet de revenir en grâce dans la cour jaune et noire. Mais les effets hallucinogènes de ce « miel bleu » font rapidement dégénérer le cours de la vie paisible des abeilles.

Ce scénario direct et sans fioriture a fait mouche puisque le court-métrage de Daphné Durocher, Constance Joliff et Fanny Lhotellier a remporté une dizaine de prix et a été nommé pour une multitude d’autres récompenses entre 2015 et 2017… pas mal pour un film de fin d’études ! Le trio a en effet réalisé ce film à l’issu de leur diplôme en cinéma d’animation à l’école George Méliès (Orly, 94) en 2015.

Les animations en 3D sont très réussites, l’univers créé est attachant et les musiques accompagnent avec subtilité les aventures de l’héroïne à lunettes. Le tout forme une production pleine de légèreté et de poésie. Une manière élégante de dénoncer les dérives de certains industriels, et de l’homme en général, qui n’ont que faire des effets des produits qu’ils déversent dans la nature.

Le script est même inspiré de faits réels survenus en 2012 dans le Haut-Rhin (68) où une douzaine d’apiculteurs avaient « récolté un étrange miel bleu » fruit « des résidus de colorants industriels stockés à l’extérieur d’une usine » que leurs abeilles avaient butinés. De quoi causer « l’intoxication des ruches » et donc la mort de « milliers d’abeilles ».

Voir le film : https://www.kubweb.media/page/miel-bleu-abeilles-daphne-durocher-constance-joliff-fanny-lhotellier/.


Exposition : Archéologie de l’abandon, par Cécile Borne (2019)

À voir jusqu’au 14 avril 2022.

Pour finir cette sélection de février, nous vous proposons cette page pour découvrir la plasticienne, réalisatrice et chorégraphe bretonne Cécile Borne à travers son exposition de 2019 Archéologie à l’abandon. À la Galerie du Faouëdic à Lorient, l’artiste avait exposé du 9 avril au 19 mai 2019 son « monde reconstitué par une esthétique de l’abandon », fruit de vingt ans de récolte de « tissus échoués, chiffons abandonnés par la mer dans le sable, vêtements éliminés venus du large ».

Ses créations donnent « corps à ces matières désaffectées » par un « jeu de métamorphoses » déroutant. KuB nous offre un aperçu de cette exposition à travers trois photos, ainsi qu’une vidéo singulière dans laquelle nous observons un filet de pêche perturbant la calme du monde marin.

Cette page est l’occasion de découvrir une artiste unique et déconcertante qui se doit d’être suivie. Son raisonnement est cohérent et nous sensibilise toujours plus à la sauvegarde de notre planète.

Mais cet avant-goût de son exposition nous laisse sur notre faim. Les fragments offerts par KuB nous permettent de nous en faire qu’une légère idée. Heureusement, la chronique (inclue à la page) Textures étonnantes d’Isabelle Nivet pour Sorties de secours nous en donne une bien meilleure vision.

Consulter cette page : https://www.kubweb.media/page/archeologie-abandon-plastique-plage-plasticienne-cecile-borne/.


Notre sélection de janvier : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-janvier/.

Notre sélection de décembre : https://www.eco-bretons.info/kubtivez-vous-selection-de-decembre/.

Notre sélection de novembre : https://www.eco-bretons.info/kub-tivez-vous-selection-de-novembre/.

Plus d’infos :

Miel bleu 2



Solidarité internationale : « Nord et Sud doivent travailler ensemble »


CASI2014 3 Leveillé CASI par ecobretons

 

 

Nos autres vidéos

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6 J’Ose de Saint-Malo (35) : La Transition s’invite sur l’Open Emeraude Solaire




Test

La Communauté d’Agglomération de Morlaix a mis en place un livre blanc dans le cadre du plan Climat Énergie Territorial. En quoi consiste ce livre ?

Yoann Morvan : Le livre blanc est une feuille de route énergétique du territoire. Pour l’élaborer, nous avons mis en place une méthodologie collaborative où les services de la collectivité ainsi que des citoyens ont eu la possibilité de faire leurs propositions grâce à 4 ateliers définis à partir de thématiques concrètes : l’urbanisme, l’habitat, les transports et les énergies renouvelables. 150 propositions ont ainsi émergées. De leur côté, les directions internes de Morlaix communauté, qui ont des compétences diverses notamment dans le domaine de l’énergie, ont aussi fait leurs suggestions.

Ces ateliers ont-ils rassemblé beaucoup de citoyens ? Comment avez-vous communiqué autour de ces rendez-vous ?

Nous avions au préalable organisé quelques réunions publiques, puis nous avons élaboré une communication directe et indirecte : par courrier vers les associations, les institutions. Puis par voie de presse pour toucher les citoyens de manière globale. Au total une centaine de citoyens ont participé à ces ateliers.

 

 


Harmonie Mutuelle : Table ronde 1- Famille par BD_info