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GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

RTE prévoit un équilibre satisfaisant entre l’offre et la demande d’électricité en France, même en cas de grand froid, tandis que GRTgaz s’inquiète de l’état actuel des stocks de gaz en France jugé "insuffisant" pour assurer l’approvisionnement du pays en cas de vague de froid cet hiver. Les CCCG – Centrale à cycle combiné gaz – risquent donc une rupture d’alimentation, ce risque a-t-il été pris en considération par RTE ?

Depuis trois ans, GASPARE, qui se bat contre l’implantation d’une CCCG en Bretagne, évoque un risque de black-out gazier et non un black-out électrique. Il rappelle également que l’importation de gaz ne rendra pas la Bretagne indépendante énergétiquement et ne résoudra pas le risque de rupture de l’alimentation électrique en cas de vague de froid. GRTgaz alerte et donne raison à GASPARE !

Alors à quoi bon persévérer dans le projet de CCCG en Finistère, projet qui plus est, serait financé par les deniers publics pour les infrastructures, sans oublier la prime d’État de 800 M€ sur 20 ans qui serait versée à l’opérateur Direct Énergie. La Bretagne ne mérite pas une telle gabegie financière à l’heure où se met en place le Pacte d’avenir !

GASPARE réitère sa demande de mise à jour du Pacte électrique breton et appelle les élu-e-s et les citoyen-ne-s (***) à soutenir cette démarche.

 
(*) http://www.rte-france.com/fr/nous-connaitre/espace-presse/communiques-de-presse/equilibre-entre-l-offre-et-la-demande-d-electricite-un-hiver-2013-2014-satisfaisant-mais-une-preoccupation-croissante-a-compter-de-2016
(**) http://www.grtgaz.com/fileadmin/newsletter/shiponline/shiponline_75_site.html
(***) http://www.nonalacentrale.fr/?p=5397
 
Plus d’infos
www.nonalacentrale.fr

 

 

 




Des documentaires écolos à voir en ligne

En cette période de confinement, impossible d’aller au cinéma voir un film documentaire. Mais le cinéma se déplace chez vous grâce à internet et aux plateformes de diffusion audiovisuelles, gratuite ou payantes. Petit tour d’horizon des différentes solutions pour regarder un documentaire engagé en direct de son canapé !

Imago

Imago est une plateforme qui répertorie des contenus traitant d’écologie, de développement durable, d’alternatives, de transition. Et en plus tout est en accès libre ! On peut y trouver pas moins de 54 documentaires, comme par exemple « Human » de Yann Arthus-Bertrand, Des Clics de Conscience, Irrintzina, Solutions Locales pour un Désordre Global, La Guerre des Graines…On peut y voir aussi des émissions, comme la websérie Sideways, des épisodes de la série l’Effondrement, les chroniques du Youtubeur Professeur Feuillage, des numéros de « Cash Investigation » de France 2…sans oublier des podcasts ou encore des courts-métrages !

Le site : https://www.imagotv.fr/

LaCinetek

Le
site de LaCinetek propose « les plus grands films du XXème
siècle », sélectionné par des réalisateurs. On peut louer
un film pour une durée de 48 heures, en basse ou haute définition,
ou les acheter. Des documentaires sont également présents,
notamment « Les glaneurs et la glaneuse » d’Agnès
Varda, dans lequel la réalisatrice va à la rencontre de glaneurs et
glaneuses sur les routes de France…

Autre documentaire à voir : l’Ile Aux Fleurs, un court-métrage brésilien percutant, qui narre le parcours d’une tomate de sa naissance à sa mort dans la décharge de l’Ile Aux Fleurs.

Le site : https://www.lacinetek.com/fr/

Netflix

Le géant américain propose de nombreux documentaires sur sa plateforme, dont une sélection consacrée aux sujets environnementaux. On peut y visionner « La danse des oiseaux », qui montre les parades nuptiales d’oiseaux des quatre coins du monde, « A plastic Ocean », sur le problème des déchets plastique qui encombrent les mers, « Mission Blue » qui présente le travail d’une biologiste marine pour sauver les océans de la surpêche et de la pollution, « Terra » qui s’intéresse aux relations entre homme et vivant, « Cowspiracy », contre les ravages de l’élevage industriel, ou encore la série en plusieurs épisodes « Notre Planète ».

Le site : https://www.netflix.com/

La cinémathèque de Bretagne.

En plus des 4 000 films habituellement proposés en accès libre, la Cinémathèque de Bretagne met à libre disposition 2 000 films supplémentaires, à l’ « occasion » du confinement. Découvrez l’un des plus grands fonds régionaux de France, constitué de films professionnels et amateurs. Vous y trouverez de nombreux films sur l’agriculture et la pêche en Bretagne, mais aussi sur la faune de la région, ainsi que plusieurs reportages sur la pollution marine tels que « Marée noire, colère rouge » de René Vautier (1978) ou encore « La mer en noir » de Marcel Réaubourg (1978).

Le site : https://www.cinematheque-bretagne.bzh/




Ecod’O, un programme pour sensibiliser aux économies d’eau en entreprise dans le Morbihan

Sensibiliser le monde économique à la préservation de la ressource en eau et aux bonnes pratiques, c’est l’objectif du programme « Ecod’O », mené par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan. Du grand groupe à la TPE, ce sont 30 structures de l’industrie et du tourisme qui ont bénéficié d’un diagnostic et de préconisation pour mieux faire face aux enjeux liés à l’eau dans un contexte de réchauffement climatique.

Ecod’O est né il y a presque 4 ans. « C’est un projet qui est né fin 2017. A l’époque, il y avait une forte tension hydrique dans le Morbihan », explique Patrick Le Bourlay, responsable de pôle « conseils aux entreprises » au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan (CCI). « Le directeur de l’unité départementale de la Dreal Bretagne a tiré la sonnette d’alarme, en disant qu’il fallait travailler notamment sur la problématique de l’eau dans le monde économique. La préfecture et la Dreal souhaitaient mener une opération de sensibilisation et de valorisation sur les économies d’eau et les bonnes pratiques en entreprise », se remémore-t-il. « A partir de là, la CCI du Morbihan est devenu le chef d’orchestre du programme ». Celui-ci, baptisé « Ecod’O », va regrouper au sein de son comité de pilotage acteurs publics et privés : la Dreal, la Région Bretagne, l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les services de l’Etat (DDPP, DDTM, ARS), Eau du Morbihan, collectivités ayant la compétence production/distribution de l’eau (Ville de Vannes/Golfe du Morbihan Agglomération, Lorient Agglomération), la SAUR, l’Agence de Développement du Tourisme en Morbihan.

L’objectif du programme ? « Sensibiliser le monde économique à la gestion de l’eau et aux bonnes pratiques, et à la disponibilité de la ressource », précise Patrick Le Bourlay. La première session, qui s’est déroulé entre janvier 2020 et fin mars 2021, a permis à 30 entreprises de se faire diagnostiquer (20 industriels et 10 professionnels du tourisme, du grand groupe à la TPE). Un guide comprenant 35 fiches de bonnes pratiques a été réalisé, ainsi que des capsules vidéos, et deux « ateliers renforcés » autour de la thématique de l’eau.

« Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. »

Le diagnostic est la pierre angulaire du programme. « Nous avons monté une méthodologie, avec la création d’un questionnaire », relate Luc Guymare, chargé de projet Ecod’O à la CCI du Morbihan. « Les rapports qui en découlent servent de base aux échanges. Ils comprennent à la fois une composante analytique, avec des indications précises, un état des lieux, et un plan d’action avec ce qu’il faudrait mettre en place au sein de l’entreprise ». « Le premier conseil qu’on donne, c’est qu’il faut connaître sa consommation d’eau. Grâce à cela, on peut déjà envisager des économies de 5 à 10% », ajoute le chargé de projet. Parmi les autres pratiques préconisées, on peut citer aussi le recyclage de l’eau, et l’assainissement de celle-ci directement sur site. « L’un des grands sujets du moment, c’est ce qu’on appelle les « eaux non conventionnelles », explique Luc Guymare. « Ce sont toutes les eaux utilisables, mais qui ne sont pas issues du réseau d’eau potable, comme par exemple l’eau de pluie, ou encore l’eau de mer, dans les ports par exemple. On peut utiliser ces eaux pour le nettoyage, l’arrosage, l’irrigation… ». Des pratiques qui permettent à la fois de réaliser des économies et de diminuer le volume d’eau potable utilisé dans les entreprises. Autre type d’eau non conventionnelle : les eaux usées traitées. Elles sont actuellement rejetées en milieu naturel. La Réutilisation des Eaux Usées Traitées (Reut) est très rare en France : moins de 1% du volume traité est ré-usité. « Les freins administratifs et réglementaires sont encore nombreux », se désole Patrick Le Bourlay. Mais le programme Ecod’O permet de valoriser des expériences dans ce domaine, comme c’est le cas sur le Golf de Rhuys, où l’eau traitée est reliée directement de la sortie de la station d’épuration au green.

Devant le succès de la première édition, la deuxième saison du programme, baptisée Ecod’O2, est lancée, et va se déroulée jusqu’en avril 2022. « Toujours sur le territoire du Morbihan, on reste dans la continuité, mais il y a deux nouveautés : la création d’un « club des bonnes pratiques », et un accompagnement renforcé pour aller au delà du diagnostic », ajoute Luc Guymare, pour qui le monde économique semble avoir pris conscience de l’importance de préserver la ressource eau, ne serait-ce que pour des raisons de « garantie de l’activité en place et de potentiel de croissance ». « Le message que nous faisons passer, c’est aussi que les impacts du réchauffement climatique ne sont plus sur un horizon lointain et flou. C’est maintenant qu’il faut prendre les choses en mains ».

Plus d’infos :

https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau

Le guide des bonnes pratiques : https://www.morbihan.cci.fr/developper-votre-entreprise/accompagner-vers-le-developpement-durable/optimiser-la-ressource-eau/guide

En vidéo :

Consultation sur l’eau, tous concernés !

Il est toujours temps de participer à la consultation sur l’eau menée par le Comité de Bassin Loire-Bretagne et l’Etat, qui se déroule jusqu’au 1er septembre. Pour cela, direction le site : https://sdage-sage.eau-loire-bretagne.fr/home/consultation-eau/donnez-son-avis—questionnaire.html




Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;




Le nucléaire, pas cher ?

Les écologistes n’arrêtent pas de le répéter, mais ils ne sont pas les seuls : nous entrons dans une ère de l’énergie chère. Les gens de mauvaise foi et par ailleurs nucléocrates ou nucléolâtres mettent en cause le coût exorbitant auquel on rachète l’électricité d’origines renouvelables et présentent l’électricité d’origine nucléaire comme notre garantie anti-inflation. En l’état actuel des tarifs de rachat, ils n’auraient pas tort, si les tarifs pratiqués respectaient la vérité des coûts. Là aussi, les écologistes n’arrêtent pas de le répéter, et ils étaient jusqu’à naguère bien seuls, que le coût du nucléaire est sous-évalué. La Cour des Comptes, qui n’est pas peuplée de petits bonshommes verts mais plutôt de « gens bien » en costume anthracite et cravate et sachant compter, dit maintenant la même chose et en donne même la cause. http://www.ouest-france.fr/energie-nos-centrales-vieillissantes-plombent-la-facture-delectricite-2576597

 

Énergie. Nos centrales vieillissantes plombent la facture d’électricité

Au moment de choisir la stratégie énergétique de la France, voilà un élément d’appréciation que ne peuvent ignorer ni la ministre de l’environnement et de l’énergie, ni le Président de la République, lui-même issu de la Cour des Comptes.

L’évolution du coût de production a commencé il ya déjà quelques années

http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/nucleaire-cout-production-bondi-21-27-05-2014-147174

 

Nucléaire. Le coût de production a bondi de 21%

Et cela devrait continuer dans les années à venir

http://www.lagazettedescommunes.com/235937/lenergie-nucleaire-sera-de-plus-en-plus-chere-en-france-previent-la-cour-des-comptes/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=28-05-2014-quotidien

 

L’énergie nucléaire sera de plus en plus chère en France, prévient la Cour des comptes

Il viendra bien un moment où les courbes de coût vont se croiser puisque dans le même temps l’électricité d’origine renouvelable coûte de moins en moins cher à produire car elle bénéficie à plein d’innovations technologiques liées à la montée en puissance de technologies émergentes.

Ce jour-là certains regretteront de ne pas avoir fait les bons choix d’investissement quand cela était possible. Ils le regretteront d’autant plus que d’autres sont en train de faire ces choix en Europe et compte tenu de l’importance du facteur énergie dans le fonctionnement de nos économies, c’est  en fait de la compétitivité de la France dans les années à venir dont il s’agit aussi. Alors que la France mise encore largement sur le nucléaire, les 27 autres pays européens misent maintenant de plus en plus sur les énergies renouvelables (avec plus ou moins de bonheur du point de vue écologique d’ailleurs).

 

Une première : Les énergies renouvelables dominent les sources de production d’électricité

Certes, cela a été possible parce que la consommation d’énergie a stagné et que cette stagnation est au moins autant due au ralentissement économique et à la baisse du pouvoir d’achat des ménages qu’à une politique volontariste d’économie d’énergie. Compte de l’évolution des courbes (voir graphique de l’article des « énergies de la mer »), il vaut quand même mieux être de ce côté-ci de l’Atlantique. Le réveil post-gaz de schiste risque d’être dur en Amérique du Nord

Cela prouve également qu’il va falloir passer à la vitesse supérieure en matière de sobriété énergique et malheureusement nous n’en prenons pas le chemin comme semble le dire une association de défense des consommateurs

http://www.lagazettedescommunes.com/235916/renovation-thermique-lufc-que-choisir-demande-une-refonte-des-aides/?utm_source=quotidien&utm_medium=Email&utm_campaign=28-05-2014-quotidien

 

 
Rénovation thermique : l’UFC-Que Choisir demande une refonte des aides

 

Ça en fait des choses à trancher, rapidement, dans le cadre de la stratégie nationale de l’énergie. Bon courage, madame la ministre !




Souffrance animale : et si on optait pour un réveillon sans foie gras ?

« A Noël, c’est la fête de tout le monde, y compris des animaux » estime Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’AVF (l’association végétarienne de France). « Pour sensibiliser le public, nous organisons des animations, des ateliers cuisine : nous proposons des recettes et des dégustations de terrine végétales, des terrines de truffe au champagne, très appréciées. Et le réveillon, il est bien sûr végétarien. Tout le monde apporte un plat, c’est l’occasion de goûter différentes manières de cuisiner ».

Pourquoi ne pas végétaliser l’assiette de Noël et mettre de côté le légendaire foie gras? C’est en tout cas ce que proposent des associations de lutte contre la souffrance animale en particulier en cette fin d’année. Vendredi et Samedi à Rennes, Vannes ou encore Auray (56), mais aussi dans d’autres villes de France, où les citoyens pourront en discuter avec des associatifs végétariens et engagés pour le bien-être animal. Après plus de 15 ans d’actions de sensibilisation à son actif, Isabelle Dudouet Bercegeay explique : « pour que le végétarisme soit plus développé en France, il faudrait mettre plus de produits d’origine végétale à la disposition des consommateurs dans les magasins et développer des informations pratiques sur la manière de les utiliser et les cuisiner ».

Corps médical : vers une sensibilisation des patients ?

On met de plus en plus souvent en avant le fait que consommer trop de viande est nocif pour notre santé*. Quant aux professionnels de santé, informent-ils systématiquement les patients de l’intérêt de manger moins de viande ? Pour Isabelle Dudouet Bercegeay, « la majorité des médecins généralistes sont encore peu formés sur le sujet : ils ont peu d’heures de nutrition sur l’ensemble de leur cursus. Du côté des nutritionnistes, ils étaient, jusqu’à récemment, assez peu formés. Mais le contexte sociétal dans lequel nous sommes semble changer la donne ». Une association, l’APSARES (association des professionnels de santé pour une alimentation responsable ndlr), est d’ailleurs née dans ce sens : elle vise à promouvoir une médecine responsable à travers des publications scientifiques liées à notre alimentation.

*(CF Hors Série Bretagne N°3 "saine et locale, optez pour la cuisine bretonne" pp19)

Éthique, santé, planète

Pour devenir végétarien ou en tous cas, consommer moins de viande, une poignée d’arguments font mouche : « certains veulent découvrir autre chose d’un point de vue gustatif, d’autres pensent à leur santé, d’autres à la planète » souligne Danielle Sottas, membre de l’AVF (il faut 20KG de céréales et jusqu’à 25000 litres d’eau pour produire 2KG de viande bovine, soit 5 fois plus d’eau que pour la production de légumes par exemple)**. Isabelle Dudouet Bercegeay considère à son tour que « L’intérêt du végétarisme pour la santé, ainsi que les scandales alimentaires sont deux aspects clés dans le changement de mentalités. Sans compter qu’une multitude de recettes végétariennes sont désormais disponibles sur Internet».

**« Etre consom’acteur » Emmanuelle Vibert et Hélène Binet, ED. Nature et Découvertes.

Remettre en question la manière de se nourrir

De son côté, l’association L214 se bat pour la protection des animaux utilisés dans la production alimentaire à travers sondages, enquêtes, débats et autres actions de sensibilisation. « Nous publions des images où l’on voit ce qui se passe, dans une démarche très factuelle» note Bérénice, chargée de campagne pour L214. Dernière enquête en date ? Une visite dans les ateliers de gavage d’oies dont les foies fournissent les tables de grands chefs parisiens. « Nous montrons qui sont ces animaux, ce qu’on leur fait subir, ce qu’il se passe dans les élevages et bien sûr, nous proposons un volet sur la végétalisation de l’assiette ». Une communication qui passe par l’image, « une force, car face aux photographies il n’y a pas d’argument possible : nous montrons ce qu’on nous cache et ça ne laisse jamais le public indifférent. Au contraire, ça remet beaucoup de choses en question : l’éducation, la manière de consommer, les habitudes alimentaires… »

« La sensibilisation est un travail à long terme »

A travers les sondages réalisés sur la demande de l’association L214 par Opinion Way, 44% des Français sont favorables à l’interdiction du gavage des oies et canards. « A l’inverse, en 2009, ce même sondage révélait 10 points en moins dans l’opinion, se félicite Bérénice avant de tempérer : « la sensibilisation reste un travail à long terme où l’on est fait face aux lobbys puissants de l’industrie alimentaire qui ont les moyens d’investir dans des campagnes de communication. Ces filières font de la publicité, sans compter qu’un article du code rural protège le foie gras en France :

« Art. L. 654-27-1. – Le foie gras fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France. On entend par foie gras, le foie d’un canard ou d’une oie spécialement engraissé par gavage. »

La France dans le collimateur ?

Selon Bérénice, « en Europe, plus que cinq pays dont la France gavent encore des animaux en vue de produire du fois gras. Les autres pays de l’Union ont interdit le gavage pour cause de cruauté animale. Le 21 novembre dernier s’est déroulée la première journée mondiale contre la production de foie gras. 12 pays ont relayé cet événement et ont manifesté devant les ambassades françaises. En ce qui concerne la production et la consommation de foie gras, la communauté internationale a désormais le regard tourné vers la France ».

Une prise de conscience réelle

Les trois militantes que nous avons interrogées pour ce papier sont unanimes : le changement des mentalités est indéniable. « L’attitude des consommateurs n’est plus la même : ils sont plus curieux, ils viennent plus facilement discuter. Les réactions très négatives que nous pouvions rencontrer avant sont de plus en plus rares. Le public prend de plus en plus conscience de ce qui se passe dans l’environnement. Et puis, le nombre d’adhérents à l’AVF est en augmentation constante » se réjouit Danielle Sottas.

Des éléments confirmés par Dr Jérôme Bernard-Pellet, médecin nutritionniste membre de l’APSARES: « l’acceptation sociale des régimes végétariens est bien meilleure qu’elle n’a été. Le végétarisme est même considéré comme relativement noble par certains et pertinent par d’autres, qui, omnivores ne se voient pas pour autant franchir le pas. Reste qu’il n’existe pas un régime meilleur que l’autre : il y a une multitude de façons de s’alimenter relativement à la culture, l’économie, les connaissances…»

 

Quel est l’intérêt d’être végétarien pour notre santé ?

Dr Jérôme Bernard-Pellet, nous explique : « le régime végétarien ou végétalien bien organisé peut faire baisser la mortalité humaine globale, toutes causes confondues. Il est par ailleurs scientifiquement prouvé qu’une prédominante végétale à un régime alimentaire diminue le risque de maladies chroniques, et ce pour plusieurs raisons :

les végétaux apportent des lipides de meilleure qualité: ils sont moins riches en graisses saturées et plus riches en graisses polyinsaturées, en phytonutriments et contiennent davantage de fibres alimentaires. Mêmes si celles-ci sont mal digérées, leurs propriétés sont indéniables : elles diminuent le risque du cancer du colon, de la prostate, baissent le taux de cholestérol, et modifient de manière bénéfique la flore intestinale. »

Selon le nutritionniste, manger moins de viande induit des avantages pour la santé avec la diminution :
-des risques de diabète type 2,
-du cholestérol,
-de l’hypertension artérielle de 10 à 40%.

«Ce sont des fléaux de santé publique. Et quel que soit notre type d’alimentation, on contribue à une meilleure santé si l’on consomme, en majorité ces 5 groupes d’aliments :
-Légumes
-Légumineuses,
-Céréales,
-Fruits entiers
-Produits riches en arginine :  (fruits secs, noix, cacahuètes, amendes, arachides, noisettes)

 

Conférences:

Isabelle Dudouet Bercegeay, déléguée de l’Association Végétarienne de France (AVF) anime régulièrement des conférences et débats consacrés notamment à l’impact de la consommation de viande sur la santé. Prochain rendez-vous en date ? Une conférence intitulée : « Les bienfaits de l’alimentation végétarienne pour le bien-être et la santé » qui se déroulera lors du salon bio « Respire la vie », à Vannes les 24 et 26 janvier 2014.

Une victioire pour le bien-être animal…

Notamment suite aux actions des associations de lutte contre la souffrance animale ( Fondation Brigitte Bardot, GAIA, L214, AVF), l’enseigne Monoprix s’est engagée à retirer les œufs de batteries de ses rayons depuis septembre 2012.

Plus d’infos:

http://www.alimentation-responsable.com

www.l214.com

www.vegetarisme.fr/

http://www.respirelavie.fr/

 

A lire:

"Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale" Ed Marabout, de Céline Steen et Joni Marie Newman. Mars 2013.

"Aujourd’hui, je cuisine végétarien!" Ed Terre Vivante, de Claude Aubert, Amandine Geers, et Olivier Degorce, octobre 2013;