Vous avez attendu des heures dans la file des toilettes. En 5 minutes vos potes avaient disparu engloutis par LA masse humaine. « La dernière salade de fruit du festival vient d’être vendue » vous annonce le bénévole de « La saladerie » alors que vous êtes en manque drastique de vitamine. Pour allez du camping à l’espace backstage vous avez subi 3 scan de bracelet, 2 contrôles de sac, 2 fouilles au corps. Vous avez mis 30 minutes entre la sortie de site et le campement, vos pieds sont enflés, votre sang circule mal. STOP STOP STOP ASSEZ !! Qu’est ce que c’est que ce festival monstrueux ou tout n’est que foule, attente et insatisfaction ?! Ah bon c’est vraiment ça les Vieilles Charrues ? Ben en fait non, pas tout à fait. On a mené l’enquête et on vous déniché les lieux slow life du festival.
1. Le Park du Château – Kerampuilh : le nouvel espace Chill
C’est le nouvel espace des Vieilles Charrues. Ici on écoute des mix électro de 11h00 à 2h00 du mat’ en s’allongeant dans l’herbe moelleuse. On vient chiller en grignotant, en causant ou en dormant. Ce grand carré de verdure accueille le manoir de Kerampuilh, construit en 1760, ancienne propriété du conseiller parlementaire Charles Robert. Le bâtiment est beau mais fatigué. Les revenus du festival permettent d’ailleurs de le remettre en état depuis quelques années.
2. Le poumon : l’espace détente des bénévoles
Ici les bénévoles viennent récupérer, se relaxer, se faire masser. Des professionnels en sophrologie, relaxation sont au petit soin des 6 800 bénévoles impliqués dans le bon déroulement du festival. Et on se fait masser avec le sourire ! Que demander de plus !
Petit point négatif : L’attente est aussi grande qu’à la buvette des bières bretonnes.
Point positif : les Vieilles Charrues est un des seuls festivals à prendre soin de ses bénévoles de cette manière.
3. Le Woodcamp – le campement luxueux pour être OKLM
Certains ont décidé que la fête s’arrêtait là où le sommeil commençait. Depuis 2014 le woodcamp, ce campement en dur constitué de tipi et de tentes de qualités et colorées, ne cesse d’agrandir et d’afficher complet. Pourtant les prix pourraient en faire réfléchir plus d’un : 180 euros pour une nuit en tipi six places OU 650 euros les 4 nuits. « L’emperor tente » pour 8 personnes coûte quand à elle 750 euros les 4 nuits. Alors tente 2 secondes à 40 euros ou nuit au Woodcamp géré par Sleep’em’all ? Entre les 45 000 festivaliers campeurs les avis divergent.
4. Le chapiteau Gwernig – la buvette festive
Le chapiteau est le lieu des découvertes musicales. Il est entouré d’un espace de restauration avec de la cuisine locale, ou de la cuisine du monde…et depuis quelques années sont proposés aussi des plats végétariens et bio (notamment la galette-saucisse!). Des tables et des bancs (absents dans le reste du festival), et une décoration fleurie sont également au programme. C’est un espace ou la foule est moindre. Le public y reprend pied, se ressource et s’ouvre à des découvertes musicales variées.
La programmation du Chapiteau Youenn Gwernig est à la charge de La Fiselerie depuis 2010. L’association est également organisatrice du festival Fisel à Rostrenen. Reconnue pour ses connaissances en musiques traditionnelles et musiques du monde, La Ficelerie a programmé des artistes comme le chanteur breton Eric Marchand accompagné du pianiste de jazz Bojan Z, le duo électronique tropical Dengue dengue dengue, la fanfare Meute, en passant par le rock turc de Gaye Su Akyol et bien d’autres pour cette édition 2017.
5. Le bourg de KARAEZ à 10h du matin – boire sa binouze pénard
Le bourg de Carhaix n’est pas en reste. De nombreux festivaliers aiment à s’extirper quelques heures du camping et du festival pour retrouver le confort d’une buvette.
6. La piscine – une remise en forme corporelle
L’idée première en se rendant à la piscine de Plijadur (jeux de mot breton « plija » : plaisir et « dur » : eau) n’est pas forcément de se lancer dans un 200 m nage libre. Les festivaliers profitent de l’espace aquatique pour retrouver une hygiène décente dans un lieu propre. Le corps du festivalier fatigué de tous ces escouades et gesticulades au rythme de la zik en profite ensuite pour se glisser dans les différents espaces aquatiques dont un espace de jeux en plein air construit en 2013 par Poher Communauté (bassin, pateaugoire, pentagliss, splashpad, aire de jeux sur le gazon, plages, toboggan).
A savoir : la piscine a accueilli la première Aqua gavotte le 31 août 2016. https://www.youtube.com/watch?v=FVDdrFWhydo
Les vieilles charrues en speed : Le festival n’est inconnu pour personne. Plus grand festival d’Europe accueillant environ 270 000 festivalier par édition (son record en date 2016 : 278 000), liquidant 20 000 litres de bières, accueillant plus de 70 artistes par édition. Bref le festivals des Vieilles Charrues c’est monstrueux. Une machine. Le festival est d’ailleurs sorti du Collectif des festivals en 2014, qui accompagne les événements culturels bretons dans leurs démarches en développement durable, pour collaborer avec les Eurockéennes et Rock en Seine, festivals de dimension comparables.