A Lilia-Plouguerneau (29), dans le pays des Abers, l’éco-gite d’étape Norzh s’apprête à ouvrir ses portes ce printemps. Imaginé et conçu de façon écologique, le lieu veut aussi être un acteur engagé sur son territoire, et un créateur de liens entre touristes et habitants. Il fait partie des projets incubés au sein de la promotion en cours du Tag29. Et fait partie des cinq lauréats bretons retenus dans le cadre de l’appel à projets « Slow Tourisme » lancé par l’Etat.
Audrey Cousquer et son conjoint sont installés à Lilia, sur la commune de Plouguerneau. Il y a 10 ans, ils ont rénové une petite maison avec des matériaux et techniques écologiques, dans laquelle ils ont habités jusqu’à la naissance de leurs enfants. Leur logement devenu trop étroit, ils déménagent à côté et transforment la petite maison en « éco-gîte. ». « Nous voulions proposer un lieu pour les personnes recherchant un endroit réalisé avec des matériaux biosourcés et des énergies renouvelables », souligne Audrey.
Une poignée d’années plus tard, un terrain se libère près de la maison. L’occasion pour le couple de poursuivre l’aventure de l’accueil touristique écologique. Ils l’achètent et décident d’y ériger un nouveau gîte, dédié cette fois à l’itinérance, et qui peut aussi accueillir des personnes à mobilité réduite, car labellisé Tourisme et Handicap. « Cela répond à une demande », explique Audrey. Concrètement, le logement sera imaginé comme « un refuge de montagne, avec des pièces à partager, comme le séjour ou la cuisine », précise la jeune femme. « Mais il n’y aura pas de dortoir, cela ne correspond plus aux envies d’aujourd’hui ». A la place, on y trouvera des cabines individuelles, comprenant de une à quatre bannettes. Le lieu sera également adapté pour l’accueil des vélos et des tentes.
Du côté de la construction, le matériau privilégié est le bois, « du pin douglas », précise Audrey. La toiture bi-pente est en ardoise, et un porche aura un toit végétalisé. L’isolation est en fibre de bois, les sols en joncs et en bois brut qui va être huilé. Du côté de l’énergie, on y trouvera un poêle à granulé, et l’eau sera chauffée grâce au soleil. L’idée à l’intérieur du logement, est d’être « Dans une découverte sensible de l’estran, via une architecture écologique et iodée, grâce notamment aux cartes marines présentes sur les murs, aux hublots, ainsi qu’au filets de catamarans qui font mezzanine », détaille Audrey.
L’éco-gîte Norzh, qui se définit comme un « tiers-lieu écotouristique » veut aussi être un support pour accueillir du coworking, ainsi que des activités proposées par des associations locales. « On veut permettre une interconnaissance entre les touristes et les habitants. Par la suite, on espère pouvoir accueillir des prestataires et pouvoir proposer des animations autour de l’écologie, du milieu marin, de la langue bretonne… », commente Audrey, qui a par ailleurs intégré la promotion en cours de l’incubateur Tag29. « On veut vraiment faire de Norzh un acteur du tourisme durable, qui s’inscrit dans le territoire », conclut la jeune femme, qui prévoit l’ouverture du gîte au printemps.