Le groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) a présenté le 20 mars 2023 la synthèse de son sixième cycle de travaux, débuté en 2015. Ce document de 36 pages résume les milliers de pages et d’études contenues dans ce dernier cycle de travaux. Particulièrement destiné aux décideurs, il devrait servir de base à la COP28, le sommet des nations unies sur le climat, qui se tiendra à Dubaï à partir du 30 novembre 2023. Il permet aussi d’apporter une information plus digeste aux citoyens et citoyennes, qui s’emparent de plus en plus de la question climatique.
Ce document fait état de plusieurs constats :
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Le réchauffement climatique est bien là et il s’est accéléré ces dernières décennies
1,1°C : c’est l’augmentation de température moyenne relevée entre 2011 et 2020 par rapport au début de la période industrielle (1850-1900). Les températures ont été particulièrement élevées à partir des années 1970.
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La responsabilité de l’Homme dans ce réchauffement est sans équivoque
Si l’effet de serre est à l’origine un phénomène naturel, les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité humaine ont explosé et sont de loin les principales responsables du réchauffement climatique. Cela est notamment dû à l’emploi non durable de l’énergie, à l’utilisation et au changement d’affectation des terres ou encore aux modes de vie et de consommations de certaines régions du monde.
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Les impacts du changement climatique sont de plus en plus graves et touchent toutes les zones du monde
Le changement climatique a de nombreux effets non souhaitables pour l’Homme et la biodiversité en général. Des nombreuses espèces terrestres et marines disparaissent. Des phénomènes extrêmes comme des canicules, vagues de chaleur, sécheresse et pluies torrentielles impactent toutes les régions du monde et sont plus graves que ce qui avait été anticipé. Le changement climatique a un impact négatif sur la sécurité alimentaire, l’accès à eau et la santé en général.
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Les populations sont inégales face au changement climatique
Plus de 40 % de la population mondiale vivent dans des contextes qui les rend particulièrement vulnérables au changement climatique. Bien souvent, ces populations ne sont pas celles qui sont responsables de ce dérèglement : la notion d’injustice est particulièrement présente dans la synthèse.
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Le réchauffement sera au moins de 1,5°C à l’horizon 2030
Les objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre ne permettront probablement pas d’arriver à moins de 1,5°C, voire même 2°C à l’horizon 2030. Il est nécessaire de programmer des fermetures anticipées des exploitations de charbon, gaz et pétrole pour envisager de répondre aux objectifs.
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Il n’est pas trop tard pour agir !
Malgré ces constats alarmants, le GIEC rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour agir ! Si certaines conséquences sont inévitables et/ou irréversibles, elles peuvent être limitées par une baisse radicale et rapide des émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, il est nécessaire d’engager un changement systémique de nos sociétés, ce qui va de pair avec une forte volonté politique et un fléchage financier beaucoup plus fort vers le climat.
Et le GIEC de rappeler qu’un changement de mode de vie ne rime pas forcément avec punition, et qu’il peut au contraire être source de bien-être !
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