Créée par Valentin Renon et Marion Creignou, la marque Kokozenn propose des vêtements en textile 100% recyclés. Le duo recycle également les déchets marins qu’ils ramassent sur les plages en bracelets, grâce à des machines fabriquées par leur soin en matériaux de récupération.
C’est à Trébeurden, au bord de mer, dans les Côtes-d’Armor, qu’est ancré désormais l’atelier de Kokozenn La marque de vêtements écologique et engagée a d’abord pris naissance au Relecq-Kerhuon, près de Brest, en 2018, sur une idée de Valentin Renon. « J’avais passé 10 ans dans la Marine Nationale, et j’avais envie de changer de voie et de créer une marque qui soit tournée vers l’océan » explique-t-il. Le projet Kokozenn (qui signifie « cocotier » en breton) est alors lancé, et Marion Creignou, compagne de Valentin, rejoint l’aventure de la marque de vêtements « surfwear ».
Au départ, les premiers t-shirts et sweats sont réalisés en coton bio certifié GOTS, provenant du Bangladesh. « On avait un fournisseur dans le Gard qui gérait toute la fabrication », précise le couple. De fil en aiguille, ils décident d’aller plus loin dans la démarche en proposant des vêtements fabriqués à base de textile à 100% recyclés, plus conformes à leur idée de départ. Après un an de recherche, ils découvrent une fibre espagnole, composée « pour moitié de coton recyclé, et pour moitié de PET (le plastique des bouteilles) recyclé », détaille Valentin. Le tissage et la fabrication des vêtements est réalisé au Portugal, et l’impression des logo dans l’atelier de Trébeurden. Afin de pouvoir lancer cette gamme, un financement participatif a été lancé, qui a permis de récolter plus de 29 000 euros pour 700 pré-commandes !
Des déchets marins valorisés
En parallèle de leur ligne de vêtements, Valentin et Marion s’engagent dans la protection des océans, en mettant en place un partenariat, dès les débuts du projet, avec l’association Surfrider Foundation, et en lui reversant une partie de leur chiffre d’affaire. Rapidement ils organisent également des opérations de ramassage de déchets sur les plages. Ils ont alors un déclic, lorsqu’ils apprennent, au détour d’une émission du journaliste Hugo Clément, qu’il est difficile de savoir où part tout ce plastique par la suite. En effet, il est souvent revendu dans des pays étrangers, comme par exemple en Malaisie. Ils décident alors de monter leur propre filière de recyclage, et créent leur propres machines, afin de valoriser ces déchets marin, « Les machines ont elle même été créée à partir de matériaux de récupération, grâce à des plans en open source », souligne Valentin. Des bracelets, à base de cordage notamment, voient ainsi le jour en 2019.
On peut retrouver ces bracelets et les vêtements de Kokozenn sur internet, ainsi que dans une boutique de créateurs sur Vannes. Le duo propose aussi une gourde isotherme, afin de remplacer au quotidien l’usage des bouteilles plastiques. Et envisage de lancer prochainement une nouvelle opération de financement participatif afin de compléter la gamme textile par un article typiquement breton : la marinière. Toujours en tissu recyclé !
Plus d’infos : https://www.kokozenn.com/