Depuis mai 2015, Jean-Benoît Gallouin commercialise des fleurs ornementales bretonnes, principalement biologiques. Son entreprise, Les fleurs du Golven, est l’une des seules à proposer ce type de produits en Bretagne. Une filière encore rare qui gagnerait à se développer !
Une reconversion audacieuse
« L’idée et la force de l’entreprise, c’est de faire travailler des horticulteurs bretons, si possible en bio », annonce d’emblée Jean-Benoît Gallouin. Après avoir travaillé pendant 20 ans dans l’immobilier, ce dernier a passé avec succès un Brevet Professionnel en horticulture. Le début d’une nouvelle vie : il crée en 2015 sa société de production et de vente de fleurs biologiques bretonnes. Basé à Kergrist-Moëllou dans les Côtes d’Armor, il ne possède pas de parcelles mais fait produire les fleurs par deux associés, ou les rachète ailleurs.
Sa production est vendue chez une trentaine de fleuristes, ainsi qu’à l’eco-hôtel SPA Yves Rocher dans le Morbihan. Jean-Benoît Gallouin tient également un stand sur les marchés de Rennes et de St Méen le Grand. Une production qui n’est pas entièrement biologique. « En hiver, c’est plus difficile », constate l’horticulteur, « le bio, ça suit les saisons ». Actuellement, plus de 60 % de ses fleurs sont biologiques. Un chiffre qui chute durant les mois les plus froids. « J’aimerais travailler uniquement en bio, mais économiquement ce n’est pas possible », se désole l’entrepreneur.
Les fleurs biologiques : une filière encore hésitante
Si Jean-Benoît Gallouin a développé une clientèle diversifiée, c’est avant tout grâce à la provenance locale de ses fleurs. Le label biologique passe en second plan. « Aujourd’hui les gens n’ont pas conscience que produire des fleurs biologiques, c’est bon pour la nature », explique-t-il. Selon l’entrepreneur, les personnes sensibilisées au biologique le sont davantage pour les produits alimentaires que pour des fleurs à usage décoratif. « Il n’y a pas encore de prise de conscience pour les fleurs, alors que l’alimentaire, c’est directement ce que l’on mange », détaille Jean-Benoît Gallouin.
Une niche qui n’est donc pas encore très développée et compte peu de producteurs. Pour l’instant, l’objectif de Jean-Benoît Gallouin est de pérenniser l’activité de sa jeune entreprise. « Et d’exister encore dans deux ou trois ans », confie-t-il. Ensuite, il s’agira pour lui de renforcer l’aspect biologique et local des fleurs du Golven. « C’est ça qui est important », souligne Jean-Benoît Gallouin, « c’est dommage d’acheter des fleurs en Hollande pour les vendre à Rennes, alors qu’on peut les produire en local ».
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