« A quoi peut ressembler un joyeux Noël anticapitaliste, zéro thunes et zéro ordures ? » Pour commencer à y répondre, c’est à Quimperlé (29) , le 2 décembre à Ty Pouce, que l’association OzActes propose une soirée sur le thème d’un Noël différent, pour des fêtes simples et solidaires.
Courses aux cadeaux fabriqués au bout du monde, gaspillage alimentaire, poubelles débordant d’emballages, pollution plastique, pollution phytosanitaire…Stop, n’en jetez plus, ça déborde!
Prendre le temps de s’interroger sur le sens profond des fêtes de Noël, peut permettre de remettre en lumière les plaisirs essentiels de cette période. Il est tout à fait possible de se faire du bien en privilégiant les liens humains, aux vivants, plutôt que ceux aux biens matériels. Profiter de ses proches, partager des moments chaleureux, se créer des souvenirs, être respectueux de la planète,
c’est tout le sens qu’OzActes met en valeur dans cet atelier proposé aux bricol’heur.euses. Pour venir fabriquer son sapin alternatif et ses décorations, il suffit d’emmener sa bonne humeur, les outils et matériaux seront fournis ainsi que la ty soupe qui sera proposée par Ty Pouce. Ensemble, il sera possible de réfléchir à une décoration de Noël naturelle et écologique, que l’on conservera sur des années… et bien plus encore car les temps d’échanges sont l’essence même de cette période tournée vers l’attention aux relations.
Comme un petit pied de nez aux côtés obscurs de l’impact des fêtes de Noël sur la planète, les membres d’OzActes cherchent à renverser les choses et cela dans la joie et toujours avec humour.
Une étude du Stockholm Environment Institut a montré en 2007 que nous augmentions significativement notre empreinte carbone lors des fêtes de fin d’année… Pour exemple, sur les 3- 4 jours autour de Noël, on estime l’impact carbone par personne à 650 kg de CO2. Soit presque un tiers de ce que l’on devrait émettre en un an pour maintenir les objectifs climatiques en 2050…
Claire et Aline, toutes deux membres de l’association, ont particulièrement travaillé autour de l’impact du célèbre sapin de Noël dont 18% de ceux achetés en France, sont produits en Bretagne.
Pour le côté obscur de sa culture conventionnelle, il est noté que les sapins sont, au cours de leur croissance, soumis à de très nombreuses pulvérisations de produits phytosanitaires et d’épandage d’engrais qui, ont et auront, sur de nombreuses années, des conséquences sur les sols et sur les eaux.
Un peu moins connu, ils peuvent également nécessiter des hormones de croissance pour leur donner une forme conique. Produits de synthèse dont certains sont soupçonnés d’être cancérigènes… La culture des sapins est une monoculture sur des centaines d’hectares qui anéantit l’équilibre de la biodiversité. L’achat de terres par les entreprises du secteur fait également grimper le prix des terres agricoles au détriment des paysan.nes produisant des cultures alimentaires comme le souligne Claire. « Le résultat de cette culture intensive est une mauvaise santé des écosystèmes, du vivant et donc des humain.es ».
Et même en fin de parcours, les sapins peuvent encore provoquer une pollution de l’air s’ils sont brûlés à l’air libre : selon l’ ADEME, brûler 50 kg de sapins équivaut à rouler 13000 km avec une voiture diesel. Pour OzActes, les opérations de broyage organisées par les collectivités ne sont pas non plus la solution et l’association appelle également à réfléchir sur la racine du problème car les déchetteries débordent de végétaux à composter en fin d’année.
Et si vraiment la présence de sapins naturels vous est nécessaire à Noël, Claire propose quelques conseils judicieux pour le faire le plus respectueusement possible : « Cueillir seulement quelques branches pas trop grosses, avec de bons outils pour ne pas abîmer l’arbre et en veillant à ne pas déséquilibrer sa silhouette. »
Un autre monde est possible, un autre Noël aussi. Et si c’était ce que nous demandions sur notre lettre de vœux adressée au Père Noël … ou plutôt à Gaïa, notre Terre commune ?
En pratique :
RDV à Ty Pouce , 4 ruelle des Gorrêts, Quimperlé, le 2 décembre à 18h
02 98 71 67 1