En balade au fil du Jarlot

En balade au fil du Jarlot
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Dans le cadre du Festisol à Morlaix, une balade à la découverte du Jarlot était organisée, proposée par des bénévoles de l’association Eau et Rivières de Bretagne. L’occasion de découvrir sous un jour nouveau cette rivière qui fait partie du quotidien des morlaisien.ne.s. Reportage

Le rendez-vous est donné en haut du Parking du Pouliet, près du centre des impôts, à Morlaix. Après les pluies des jours précédents, le soleil est avec nous pour cette après-midi, sous le signe de l’eau. Accompagnés de Dominique Poupon et Jean-Jacques Lohéac, deux bénévoles de l’association Eau et Rivières de Bretagne, nous allons partir à la découverte du Jarlot, l’une des rivières emblématiques de Morlaix. Longue de 21 kilomètres, elle prend sa source à Plougonven, et rejoint le Queffleuth, pour former le Dossen, alias la Rivière de Morlaix. L’un des affluents du Jarlot est le Tromorgant.

Le petit groupe que nous formons (une dizaine de personnes) commence à cheminer. Direction « la station de pompage de l’eau », annonce Jean-Jacques. L’occasion d’emprunter l’ancienne voie ferré devenue Voie Verte, et de passer aussi devant les Jardins Solidaires, créés par le Comité de Chômeurs de Morlaix. Le Jarlot s’étire sur notre droite, alors que nous longeons les locaux des Chiffonniers de la Joie, par derrière.

Après quelques minutes de marche, nous arrivons auprès de la station. C’est ici que les eaux de la rivière sont pompées pour obtenir de l’eau potable. Eh oui, l’eau du robinet à Morlaix provient du Jarlot ! (Après traitement pour potabilisation bien évidemment) « Ici sont extraits entre 6000 et 8000 mètres cubes par jour », détaillent Dominique et Jean-Jacques. L’eau est ensuite traitée par l’usine du Pillion, à Plourin-Les-Morlaix. Nous nous approchons de la station, en la surplombant depuis une petite passerelle en fer. Cela nous permet aussi de remarquer aussi la présence d’un bief, signe qu’un moulin était présent sur le secteur autrefois.

La station de pompage à gauche au fond.

La première escale est finie. Nous repartons, cette fois vers le parking du Pont Noir, sur la commune de Plougonven. A pied pour les plus motivés, en covoiturage pour les autres. Cette fois, nous allons suivre et remonter la rivière au plus près, à partir du Moulin de l’Ermitage, rejoint après avoir emprunté une portion de la voie verte n°7, ancienne voie de chemin de fer qui reliait Morlaix à Carhaix. Arrivés à l’ancien moulin à papier aujourd’hui détruit, nous filons sur un chemin qui surplombe le Jarlot. Les berges ayant bénéficié d’un débroussaillage par l’AAPPMA (Association de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique) de Morlaix, nous pouvons nous aventurer sur celles-ci. Après avoir pris soin de descendre sans glisser malgré le sol boueux, nous voilà sur le bord de l’eau. Le débit du Jarlot semble bon. Le bruit de l’eau tinte à nos oreilles. C’est parti pour une marche de plusieurs kilomètres, au plus près de l’eau.

L’occasion d’admirer quelques plantes aquatiques, mais aussi des peupliers ou encore des plants de grand carex qui peuplent les berges. Pas de poissons à l’horizon, mais nous tombons sur des traces laissées par des sangliers qui ont remués la boue. Un héron se laisse également admirer, volant au-dessus de la forêt. Nous sommes entourés de végétation, au bord de l’eau. L’occasion de prendre un bon bol d’air frais et de profiter de la bienfaisance des arbres, du bruit apaisant de la brise et du Jarlot, qui prend par endroit des allures de rivière sauvage.

Après quelques kilomètres, nous arrivons au terme du parcours, au Moulin Marrant. Il est temps de faire demi-tour et de repartir vers le Pont-Noir, cette fois ci par la Voie Verte, chemin plus facile d’accès. Chacun.e semble ravi.e d’avoir pu participer à la balade qui nous a permis de découvrir le Jarlot sous un jour nouveau, grâce notamment au travail fourni par les bénévoles des associations locales.

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Marie-Emmanuelle Grignon