Ecocum : construire et vivre ensemble, dans le respect de son environnement.
La construction de l’éco-village finistérien, Ecocum, approche de son terme avec l’arrivée d’un acquéreurs pour le neuvième et dernier emplacement, qui demeurait vacant depuis 2011. Si tous les acquéreurs ne sont pas encore installés, déjà plusieurs résidents y vivent, appréciant cette manière d’habiter autrement malgrè les difficultés auxquelles ils ont du faire face dans la réalisation du projet. Celui-ci a été initié en 2005, lorsqu’un petit groupe de quelques brestois a commencé à se réunir autour d’une « bonne bouffe » pour réfléchir à une autre façon d’habiter ensemble et autrement. « Au fil du temps le groupe a évolué. Au moment de la réalisation les choses se sont compliquées car chacun avait des projets personnels en cours. Certains ont quitté le projet et d’autres l’ont rejoint. », explique Mona Houssais, résidente de l’éco-village. Le groupe a acquis un terrain de 6100 hectars dans la commune de Loperhet, près de Brest, et rénove l’unique maison présente en maison commune (buanderie et lieu pour les machines à laver). La rénovation du bâtiment a été réalisée collectivement, en ouvrant le projet aux intéressés, notamment par l’organisation de stages d’autoconstruction.
La diversité des résidents pour mieux vivre ensemble
La charte d’Ecocum s’appuie sur des principes et valeurs tels que la gestion démocratique, la mixité sociale et intergénérationelle et la préservation de l’environnement. Celles-ci font l’unanimité au sein du groupe de résidents et sont observées, autant dans la réalisation du projet que dans la vie de tous les jours. Concrètement, la gestion déocratique se traduit par une prise de décision collective quant à la gestion du village et le règlement des conflits. Le souhait de mixité sociale et intergénérationnelle a aussi été réalisé : Des enfants aux séniors, des ouvriers aux ingénieurs, des personnes de tous ages et de toutes catégories sociales co-habitent et s’entraîdent. « Il se passe beaucoup de choses autour des enfants, rapporte Mona. Par exemple, une septagénaire anglophone organise des cours pour les jeunes. Aussi, les parents s’organisent entre eux pour garder les enfants des autres quand il y a besoin. Nous organisons le co-voiturage pour certains déplacements, comme pour aller au travail, par exemple. Tout cela se fait de façon plutôt spontanée. »
Constructions écologiques et économie d’énergie
Pour ce qui est de la question de préservation de l’environnement, la construction de l’éco-village s’est faite de manière à réduire au mieux l’impact de l’habitat sur l’environnement. Les maisons ont toutes été construites en bois et sont très bien isolées. Pour l’isolation, certains ont opté pour l’utilisation de laine de bois et ouate de celullose quand d’autre ont préféré la paille et l’enduit en terre. Des cloisons en terre-paille ont aussi été montées. Les maisons sont exposées au mieux et disposent de chauffes-eau solaires. Les panneaux solaire recouvrant le toit d’une des maisons lui permettent d’être parfaitement autonome en énergie. Toutes sont équipées d’un poêle à bois pour le chauffage, hormis une qui est passive et ne nécessite donc pas de chauffage. Pour économiser l’eau, les résidents ont installé des toilettes sèches dans chaque maison ainsi qu’un système de récupération de l’eau de pluie pour le jardin et la maison commune. Aussi, un puits est présent sur le terrain mais n’est pas encore utilisé. Le traitement des eaux usées se fait par phyto-épuration. Les résidents vont désormais se pencher sur l’amélioration et la valorisation de la maison commune, ainsi que sur la création d’un potager.