A Lorient, les citoyens vont vers d’ « Autre(s) Horizon(s) »
« Autre(s) Horizon(s) ». Voilà le nom d’un collectif qui s’est mis en place il y a quelque mois dans le Pays de Lorient, à l’initiative de citoyens décidés à se mobiliser pour davantage de solidarité, de partage et d’échanges. « C’est avant tout un mouvement citoyen qui fédère différentes initiatives en cours depuis quelques mois sur la région. Nous sommes actuellement une cinquantaine de membres actifs réguliers, plus d’une centaine si on compte ceux qui viennent plus ponctuellement », explique Natacha Roullé, membre du collectif. « Il n’y a pas de barrière, c’est libre, notre mot d’ordre est la gratuité, l’échange, la solidarité et la partage », précise-t-elle. Quelques associations en sont membres, comme Akwaaba Breizh ou Atafai, des associations culturelles.
« Tout est gratuit, un sourire suffit »
Parmi les actions du collectif, la mise en place de groupes « Incroyables Comestibles », qui consiste en l’installation de potagers bio sur les parterres urbains, où tout le monde peut se servir. Mais aussi l’organisation de Gratiférias à Lorient, véritable « marché de la gratuité » ou chacun peut donner ou prendre ce qu’il veut. Sans oublier les « produits suspendus ». Derrière ce mot un peu étonnant se cache un concept très simple, qui commence à essaimer dans toute la France : des clients, en plus de leurs produits achetés ou consommés (café, baguette, sandwichs ou autre), en achètent un deuxième qu’ils mettent en « atente » auprès du commerçant. Celui-ci l’offrira alors à une personne qui viendra en faire la demande. « Douze commerçants de Lorient participent actuellement à l’opération », précise Natacha. Ils sont reconnaissables grâce à une bannière spécifique.
« Autre(s) Horizon(s) » propose aussi désormais des « cours gratuits », de pratique d’instruments de musique, de bricolage, de botanique, d’informatique… « le tout sans échange monétaire, tout est gratuit, on demande juste un sourire », commente Natacha Roullé. Des ateliers sont aussi proposés lors d’évènements, comme par exemple la fabrication de produits de beauté ou d’entretiens naturels.
Les projets fourmillent donc. « Rien n’est figé, beaucoup de choses peuvent être mises en place », souligne Natacha Roullé, qui donne d’ores et déjà rendez-vous au public pour la semaine du développement durable, début avril !
Découvrez une présentation du collectif en vidéo :
Plus d’infos