Le compostage et le paillage : deux bases du jardinage naturel

La semaine des alternatives aux pesticides se déroule du 20 au 30 mars. C’est l’occasion d’évoquer deux méthodes simples et naturelles pour limiter la prolifération des herbes indésirables et des maladies au jardin: le paillage et le compostage.

 

Et si on s’inspirait des forêts ?

 

Le paillage consiste à recouvrir le sol de débris du jardin (feuilles mortes, tontes sèches, écorces, bois broyé, copeaux de lin…). Cette pratique reproduit un phénomène que l’on retrouve en forêt. N’avez-vous jamais remarqué que la terre n’y est jamais nue, mais toujours recouverte de feuilles mortes ? Elles favorisent la vie biologique du sol. Une fois décomposées, ces feuilles nourrissent la terre d’un humus riche qui nourrit les arbres et arbustes.

En paillant le pied des haies, le potager et les parterres, non seulement le sol est protégé et enrichi, mais le paillage empêche les herbes indésirables de pousser. Une astuce : avant de pailler, retirez les graines et racines d’herbes indésirables du sol.

La fissure sur la terre signifie que la terre est lessivée et non protégée

 

 

Les déchets verts, une mine d’or pour le jardin !

 

Les tontes sèches, mais aussi les brindilles constituent un paillage efficace. Il est possible de tondre les petites tailles de haies avec une tondeuse standard. Les tailles plus grosses peuvent être utilisées en bois de chauffage ou au barbecue. Au final, rien ne se perd et tout se transforme au jardin : inutile de se rendre en déchèterie ! 

 

Le compostage, un fortifiant idéal.

 

Autre chose : bien souvent les maladies interviennent sur les plantes fragiles. Pour les renforcer, le compost est l’amendement idéal. Inutile de l’acheter en jardinerie. Encore une fois, le jardin et la maison fournissent à eux seuls, les ingrédients nécessaires.

 
 
 Quelques astuces pour bien composter :

 

-Mélanger des ingrédients organiques secs (feuilles mortes, carton, brindilles, papier journal…) et humides (restes de repas, épluchures de fruits et légumes, débris du potager, fleurs fanées…).

 

-Remuez le tas régulièrement pour bien l’aérer. Notez qu’à chaque apport d’oxygène, le processus de compostage est réactivé.

 

-Vérifiez l’humidité du compost : celle-ci doit être équivalente à une éponge que l’on utilise pour nettoyer la table. C’est-à-dire, ni trop humide, ni trop sèche !

 

-Au bout de 6 à 9 mois, le compost est sensé être mûr. Pour s’en assurer, celui-ci doit être noir, friable avec une odeur de sous-bois.

 

 

 

Pour aller plus loin, lisez: « Compost et Paillis » Denis Pépin, éditions Terre Vivante.