Avec Bretagne Vivante, observez et comptez les oiseaux de vos jardins !
En quoi consiste l’opération de comptage des oiseaux ?
L’opération, lancée dès 2009 par le Geoca (Groupe d’Etudes Ornithologiques des Côtes-d’Armor) dans les Côtes-d’Armor et étendue ensuite à toute la Bretagne et la Loire-Atlantique ,consiste à compter les oiseaux que l’on voit durant une heure, le 30 ou le 31 janvier. Il s’agit d’abord de choisir un lieu d ‘observation : le jardin, un parc, le lieu de travail, l’école. Il faudra ensuite, pendant une heure, observer et noter tous les oiseaux visibles dans ce lieu, en évitant de compter plusieurs fois les mêmes oiseaux. Toutes les explications et le protocole à suivre, qui est très simple, sont disponibles sur le site de Bretagne Vivante.
A quoi sert cette opération ? Quelle en est l’utilité pour Bretagne Vivante ?
Ce type d’opération existe depuis une trentaine d’années dans d’autres pays comme le Royaume-Uni. Ici, cela fait 8 ans. Cela nous permet d’avoir des infos sur l’évolution des populations d’oiseaux en Bretagne : si elles progressent, régressent ou se stabilisent, et surtout une idée de l’occupation du territoire par les oiseaux en période hivernale, et la répartition ville/campagne. On manque cependant encore de recul, on ne pourra connaître vraiment bien les évolutions qu’après 10 ou 15 ans de repérage.
Cette opération est également un outil de science participative, qui permet de sensibiliser la population à la question de la protection de l’environnement, de la biodiversité et des oiseaux.
Peut-on néanmoins déjà dégager des résultats de ces observations citoyennes ?
On constate que la population de certaines espèces diminue, comme le verdier d’Europe qui est vraisemblablement confronté à une maladie, le Trichomonosis. Les effectifs de grives musiciennes sont également en baisse, du fait qu’elles trouvent maintenant au Nord des températures aussi douces qu’ici. Elles sont donc moins présentes en Bretagne.
A l’inverse, on note une recrudescence du chardonneret élégant, notamment en ville. On estime que cette augmentation de la population est favorisée par l’abandon de pratiques liées à l’utilisation de produits phytosanitaires.
Concernant la fréquence, qui représente le pourcentage de jardins qu’occupe une espèce, on retrouve à la première place le rouge-gorge familier : il a été vu dans 86% des jardins. Suivent ensuite le merle noir, présent dans 83% des jardins, et la mésange bleue, dans 75%. Et c’est le moineau domestique qui est le plus abondant dans les jardins, avec en moyenne 4 individus par jardin. Ceci peut s’expliquer que le moineau vit en groupe, et qu’on l’observe souvent en bande. Le bilan de l’édition 2015 est d’ores et déjà disponible sur le site de Bretagne Vivante.
Quelques chiffres :
5560 participants à l’opération de comptage en Bretagne et Loire-Atlantique
C’est le Finistère qui est le département où les participants ont été les plus nombreux, avec 2155 citoyens.
102 espèces ont été observées sur le week-end
167 500 individus ont été recensés
Une vingtaine d’espèces apparaissent comme particulièrement abondantes dans les jardins bretons, qui représentent 94% des oiseaux comptés dans le week-end.