Ces dernières années, les tempêtes ont, à certains endroits du littoral, fait reculer notablement le trait de côte. Pour lutter contre ce phénomène, les communes utilisent souvent la technique de l’enrochement, qui peut avoir l’effet inverse à celui escompté : « L’eau circule sous les pierres et creuse sous et derrière elles. Ce n’est pas une solution pérenne », explique l’équipe du R.I.E.M.
À Sarzeau, une alternative à l’enrochement est expérimentée par le laboratoire de géoscience marine et de géomorphologie du littoral du l’Université de Bretagne Sud. Les Algobox sont constitués de ganivelles, au fond desquelles sont déposés des algues ramassées sur la plage. Les algues, en se décomposant, vont se mélanger au sable et constituer un compost sur lequel les végétaux vont se développer. Le système racinaire va ensuite retenir le sable. « L’idée est de régénérer l’avant-dune pour protéger la dune et donc le trait de côte », détaille le R.I.E.M.
Cette association de science participative a mis en place un réseau de bénévoles qui assurent le suivi des Algobox. Ils centralisent les données et les envoient à l’Université de Bretagne Sud. « Ce projet est expérimental sur le fond, avec l’utilisation d’algues pour fixer le sable, et sur la forme, car il s’appuie sur des bénévoles », se réjouit l’équipe du réseau de science participative.
Le projet Algobox a vu le jour en 2014. Deux ans après, les premiers retours sont plutôt positifs. Lors des dernières tempêtes, les ganivelles ont sauté et les vagues ont atteint l’avant-dune, qui a joué son rôle tampon et empêché la due de s’abîmer. Le projet intéresse et devrait se dupliquer. En attendant, le R.I.E.M. cherche des bénévoles pour la surveillance des Algobox de Penvins.
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