Edgar Morin, Geneviève Azam, Jérémy Rifkin…mais aussi Rob Hopkins ou Pierre Rahbi. Toutes ces personnalités témoignent dans le documentaire « L’urgence de ralentir », diffusé hier soir sur la chaine franco-allemande Arte. Ce film veut montrer que, face au système capitaliste actuel qui pousse l’Homme à toujours plus s’enrichir, toujours plus consommer, et aller toujours plus vite, des alternatives existent, mises sur pied par les citoyens, et ce dans tous les pays. « Un peu partout dans le monde, des femmes et des hommes ont décidé d’échapper aux diktats de l’urgence, sur une planète aux ressources limitées », explique le réalisateur au début du film.
De la monnaie locale, à Notre-Dame-Des-Landes
Et les exemples sont légions. De Bristol à la la Normandie, en passant par L’inde, Notre-Dame-Des-Landes, les Etats-Unis ou l’Italie. Monnaie locale à Romans-Sur-Isère pour « relocaliser l’économie », comme à Bristol au Royaume-Uni ; Coopératives de produits locaux à Ithaka, au nord de l’Etat de New-York aux Etats-Unis ; Naissance du mouvement des « villes en transition » à Totness au Royaume-Uni avec l’anglais Rob Hopkins ; Permaculture dans une ferme en Normandie…Toutes ces initiatives sont présentées de façon pédagogique dans le film. Sans oublier deux grandes luttes écologique et sociétales d’aujourd’hui, dont une qui résonne particulièrement fort dans notre région Bretagne : le combat contre l’aéroport Notre-Dame-Des-Landes, et celui contre la ligne TGV Lyon-Turin, mené par des italiens militants « No Tav ».
Si le film est particulièrement instructif, il n’en est pas pour autant « révolutionnaire ». Les initiés n’y apprendront pas grand chose de neuf. Mais il reste riche en témoignages, notamment de personnalités dans les domaines économiques, philosophiques, sociétaux, qui apportent un éclairage sur le cynisme et les dérives du système actuel, notamment concernant le fonctionnement du système boursier et la vitesse fulgurante de tous ces échanges économiques. Un documentaire que nous vous invitons donc à prendre le temps de visionner, car il reste disponible durant sept jours sur la plateforme Arte + 7 !
Film à voir sur Arte + 7