Rien ne se perd, tout se réutilise !
L’achat-vente d’occasion
Recycleries
Egalement appelées « Ressourceries », les recycleries sont des structures en général associatives, qui emploient parfois du personnel en insertion, et qui permettent aux particuliers de déposer des objets afin qu’ils soient revendus, ou d’en acheter d’occasion à prix modiques. L’objectif affiché est de donner une seconde vie aux objets.
Il en existe désormais un peu partout en Bretagne : A Brest (29) (« Un peu d’R », « Le Boulon »), Carhaix (29) (« Ti Récup »), Crozon (29) («Cap Solidarité Ouest Cornouailles ») Locminé (56) (« Le Grenier »), Lamballe (22) (« Penthièvre Actions »), Bain-De-Bretagne (35) (« Mode Recup »), Pipriac (35) (« Boutique Solidaire »)…
Sans oublier également les antennes d’Emmaüs, et les autres dépots-ventes du même type, comme par exemples les Chiffonniers de la Joie à Morlaix.
Les marchés aux puces, brocantes…
Tout au long de l’année sont organisées en Bretagne des manifestations de ce type : brocantes, foires aux puces, vides-greniers..Certaines sont même thématiques : Bébé puces, bourses aux jouets, puces marines, braderie de vêtements…
Des sites internet proposent la liste de ces événements en Bretagne, et dans toute la France.
Les sites internet
De nombreux sites internet proposent aux particuliers l’achat et la vente de produits d’occasion. Parmi les plus connus : Le Bon Coin, Mon Debarras, Ebay….
Une pratique qui se développe puisque la part des français ayant acheté un produit d’occasion par Internet est passée de 17% en 2009 à 38% en 2012, soit une augmentation de 21 points.
Le don et la récup’
Les zones de gratuité
Les « zones de gratuité » sont des espaces où chacun peut apporter des objets dont il n’a plus besoin, et en prendre, même s’il n’a rien déposé.
Des zones de gratuité sont apparues dans quelques bars bretons, au Forum Social Local de Séné dans le Morbihan, ou encore à Locquénolé avec l’association LocquéKlic. A Lorient, le collectif « Autre(s) Horizon(s) » organise régulièrement des « Gratiferias », véritables « marchés de la gratuité ».
Sur internet
Les sites consacrés à l’échange, au don ou à la récup’ fleurissent sur la toile.
Quelques exemples : donnons.org, recupe.net, jedonne.org…
« Freecycle » est, quant à lui, un réseau international qui compte pas moins de 90 groupes en France, dont une dizaine en Bretagne. Le principe : faciliter les dons (pas d’échanges) de tous types d’objets au niveau local. Après inscription, l’internaute souhaitant donner un objet envoie un message à tout le groupe local auquel il appartient, via un site dédié. La personne intéressée se met alors en rapport direct avec lui, afin de procéder à la transaction, sans contrepartie aucune.
Les « Givebox »
Les « Givebox » sont des sortes de cabine téléphonique en bois, disponibles dans la rue ou dans des lieux culturels ou associatifs, et dont le fonctionnement est similaire aux zones de gratuité : chacun y amène des objets et peut en prendre à sa guise.
Apparues il y a 3 ans à Berlin, les Givebox commencent à se développer en France, et notamment à Nantes.
Réparer
Et si, plutôt que jeter, on réparait ? Sur internet, différents sites proposent des modes d’emploi et autres manuels destinés à la réparation : commentreparer.com, reparer-facile.fr
Les FabLabs peuvent permettre aussi la réparation de différents objets, ainsi que la fabrication de pièces. Il en existe une dizaine en Bretagne : Vannes, Lannion, Brest, Rennes, Quimper, Saint-Brieuc…
Des « repair cafés » commencent également à se développer en France. Sortes d’ateliers ouverts à tous où la réparation se fait en commun, il y en a un pour l’instant à Saint-Nolff dans le Morbihan, et un autre à Nantes.
Ondine, habitante de Rennes, utilise régulièrement les sites de récupération et de dons et visite des dépôts ventes d’occasion et les zones de gratuité. Elle nous donne son témoignage sur son utilisation. (Recueilli par Carole Jacq)
Comment as-tu entendu parler des sites internet de dons ?
J’ai commencé il y a environ 6 ans. C’est par le bouche-à -oreille que j’ai entendu parler du site donnons.org. Je ne me souviens plus si j’ai trouvé ce que je cherchais à l’époque, mais c’est comme ça que j’ai commencé à regarder le site et à trouver des choses qui m’intéressaient. Par la suite, j’ai pris conscience que j’avais pas mal d’objets que je n’utilisais pas chez moi et j’ai commencé à donner sur le site, à mon tour.
Tu n’utilises qu’internet ?
Non, je vais aussi à Emmaüs, je fais les vides greniers et les zones de gratuité mais il n’y en a pas tout le temps et internet est quand même plus simple. C’est à tout moment. Je me rends ainsi particulièrement sur le site donnons.org, il a beaucoup progressé, il y a de plus en plus d’annonces et de produits qui sont mis en ligne.
Cela est dû a quoi selon toi ? Comment expliquer ce développement ?
À mon avis, c’est lié au manque de moyens des gens et en particulier à la crise. Il y a peut-être pour certain l’aspect écologique, mais, selon moi, c’est surtout les effets de la crise.
Considères-tu que c’est un avantage d’habiter en ville, pour acheter d’occasion ?
C’est vrai qu’en ville, il y a aussi les encombrants et les vides greniers, il y en a plus souvent donc cela contribue à faciliter ce type d’échange.
Même en passant par internet, les
gens se rencontrent pour faire l’échange, as-tu une anecdote ?Oui, en général, c’est toujours sympa, une fois j’ai même fait un échange avec un voisin sans savoir que nous étions voisins. Mais la plupart du temps, nous ne gardons pas contact au-delà de ça.
Aller sur ces sites, est-ce ton premier réflexe ?
Oui , surtout pour l’électroménager, je regarde en premier sur les sites et ensuite, si je ne trouve pas, j’envisage de l’acheter neuf.
Récupères-tu de tout ?
Globalement, oui. Mais pour les vêtements je fais attention, je regarde si c’est propre et non abimé.
Et concernant la qualité des objets ?
En général ça va. Même s’il m’est déjà arrivé d’acheter quelque chose qui ne marchait pas…Pour le coup, je n’ai pas trouvé ça « réglo ». Mais cela arrive rarement.