L’aménagement du territoire en débat à Silfiac (56)
Pouvez-vous présenter le cycle « transition » proposé par l’Institut ?
L’institut de Silfiac a travaillé durant 3 ans autour de thèmes traités de façon ponctuelle. Nous avons alors décidé de passer à la vitesse supérieure, et d’organiser des journées autour d’une thématique fédératrice. Il nous semblait que le public qui assistait aux journées d’échanges avait pour dénominateur commun la volonté de changer de modèle. Un cycle axé sur la transition nous a alors semblé tout indiqué. Le modèle actuel est train de s’écrouler, une transition est nécessaire, d’autant que des limites écologiques ont été atteintes : le climat est bouleversé, la biodiversité est en danger, les terres agricoles sont de plus en plus gaspillées…les inégalités sont de plus en plus présentes : inégalités sociales, territoires abandonnés, faim dans le monde…Un changement est nécessaire. C’est notamment tout ce questionnement que nous aborderons tout au long du cycle « transition ».
Après une journée intitulée « réussir la transition par le développement durable et solidaire » et une autre dédiée à la biodiversité en danger et ses enjeux en Bretagne, quel est le programme de ce nouveau rendez-vous ?
Les échanges de la journée de samedi porteront sur la question suivante : « Quels aménagements respectueux des hommes et des territoires en Bretagne ? ». Nous avons choisi 3 axes de travail atour des constatations suivantes, qui seront au cœur des débats : une certaine fixation des inégalités sur les territoires ; un mouvement de retour au local; et l’attente du retour à la « croissance », occasion pour certains de recourir à un « business vert ». Toutes ces problématiques seront débattues par les intervenants présents. Des expérimentations en cours seront également mises en avant.
Peut-on dire que l’objectif de ces journées de l’institut est de « mobiliser pour garder espoir » ?
Oui, tout à fait. Nous sommes en quelque sorte dans le « REV », c’est à dire « résister », « expérimenter », et « vision ». Ces temps forts sont des moments d’arrêts dans des problématiques un peu lourdes, pour sortir la tête de l’eau, en ayant des références, pour avoir une vision d’ensemble et pour valoriser des actions.